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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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«- D’abord, dit-il, je veux qu’on me rende mon valet tout armé.»

«On s’empressa d’obéir à cet ordre; car vous comprenez bien, monsieur, que nous étions disposés à faire tout ce que voudrait votre ami. M. Grimaud (il a dit ce nom, celui-là, quoiqu’il ne parle pas beaucoup), M. Grimaud fut donc descendu à la cave, tout blessé qu’il était; alors, son maître l’ayant reçu, rebarricada la porte et nous ordonna de rester dans notre boutique.

– Mais enfin, s’écria d’Artagnan, où est-il? où est Athos?

– Dans la cave, monsieur.

– Comment, malheureux, vous le retenez dans la cave depuis ce temps-là?

– Bonté divine! Non, monsieur. Nous, le retenir dans la cave! vous ne savez donc pas ce qu’il y fait, dans la cave! Ah! si vous pouviez l’en faire sortir, monsieur, je vous en serais reconnaissant toute ma vie, vous adorerais comme mon patron.

– Alors il est là, je le retrouverai là?

– Sans doute, monsieur, il s’est obstiné à y rester. Tous les jours, on lui passe par le soupirail du pain au bout d’une fourche, et de la viande quand il en demande; mais, hélas! ce n’est pas de pain et de viande qu’il fait la plus grande consommation. Une fois, j’ai essayé de descendre avec deux de mes garçons, mais il est entré dans une terrible fureur. J’ai entendu le bruit de ses pistolets qu’il armait et de son mousqueton qu’armait son domestique. Puis, comme nous leur demandions quelles étaient leurs intentions, le maître a répondu qu’ils avaient quarante coups à tirer lui et son laquais, et qu’ils les tireraient jusqu’au dernier plutôt que de permettre qu’un seul de nous mît le pied dans la cave. Alors, monsieur, j’ai été me plaindre au gouverneur, lequel m’a répondu que je n’avais que ce que je méritais, et que cela m’apprendrait à insulter les honorables seigneurs qui prenaient gîte chez moi.

– De sorte que, depuis ce temps?… reprit d’Artagnan ne pouvant s’empêcher de rire de la figure piteuse de son hôte.

– De sorte que, depuis ce temps, monsieur, continua celui-ci, nous menons la vie la plus triste qui se puisse voir; car, monsieur, il faut que vous sachiez que toutes nos provisions sont dans la cave; il y a notre vin en bouteilles et notre vin en pièce, la bière, l’huile et les épices, le lard et les saucissons; et comme il nous est défendu d’y descendre, nous sommes forcés de refuser le boire et le manger aux voyageurs qui nous arrivent, de sorte que tous les jours notre hôtellerie se perd. Encore une semaine avec votre ami dans ma cave, et nous sommes ruinés.

– Et ce sera justice, drôle. Ne voyait-on pas bien, à notre mine, que nous étions gens de qualité et non faussaires, dites?

– Oui, monsieur, oui, vous avez raison, dit l’hôte. Mais tenez, tenez, le voilà qui s’emporte.

– Sans doute qu’on l’aura troublé, dit d’Artagnan.

– Mais il faut bien qu’on le trouble, s’écria l’hôte; il vient de nous arriver deux gentilshommes anglais.

– Eh bien?

– Eh bien, les Anglais aiment le bon vin, comme vous savez, monsieur; ceux-ci ont demandé du meilleur. Ma femme alors aura sollicité de M. Athos la permission d’entrer pour satisfaire ces messieurs; et il aura refusé comme de coutume. Ah! bonté divine! voilà le sabbat qui redouble!»

D’Artagnan, en effet, entendit mener un grand bruit du côté de la cave; il se leva et, précédé de l’hôte qui se tordait les mains, et suivi de Planchet qui tenait son mousqueton tout armé, il s’approcha du lieu de la scène.

Les deux gentilshommes étaient exaspérés, ils avaient fait une longue course et mouraient de faim et de soif.

«Mais c’est une tyrannie, s’écriaient-ils en très bon français, quoique avec un accent étranger, que ce maître fou ne veuille pas laisser à ces bonnes gens l’usage de leur vin. Ça, nous allons enfoncer la porte, et s’il est trop enragé, eh bien! nous le tuerons.

– Tout beau, messieurs! dit d’Artagnan en tirant ses pistolets de sa ceinture; vous ne tuerez personne, s’il vous plaît.

– Bon, bon, disait derrière la porte la voix calme d’Athos, qu’on les laisse un peu entrer, ces mangeurs de petits enfants, et nous allons voir.»

Tout braves qu’ils paraissaient être, les deux gentilshommes anglais se regardèrent en hésitant; on eût dit qu’il y avait dans cette cave un de ces ogres faméliques, gigantesques héros des légendes populaires, et dont nul ne force impunément la caverne.

Il y eut un moment de silence; mais enfin les deux Anglais eurent honte de reculer, et le plus hargneux des deux descendit les cinq ou six marches dont se composait l’escalier et donna dans la porte un coup de pied à fendre une muraille.

«Planchet, dit d’Artagnan en armant ses pistolets, je me charge de celui qui est en haut, charge-toi de celui qui est en bas. Ah! messieurs! vous voulez de la bataille! eh bien! on va vous en donner!

– Mon Dieu, s’écria la voix creuse d’Athos, j’entends d’Artagnan, ce me semble.

– En effet, dit d’Artagnan en haussant la voix à son tour, c’est moi-même, mon ami.

– Ah! bon! alors, dit Athos, nous allons les travailler, ces enfonceurs de portes.»

Les gentilshommes avaient mis l’épée à la main, mais ils se trouvaient pris entre deux feux; ils hésitèrent un instant encore; mais, comme la première fois, l’orgueil l’emporta, et un second coup de pied fit craquer la porte dans toute sa hauteur.

«Range-toi, d’Artagnan, range-toi, cria Athos, range-toi, je vais tirer.

– Messieurs, dit d’Artagnan, que la réflexion n’abandonnait jamais, messieurs, songez-y! De la patience, Athos. Vous vous engagez là dans une mauvaise affaire, et vous allez être criblés. Voici mon valet et moi qui vous lâcherons trois coups de feu, autant vous arriveront de la cave; puis nous aurons encore nos épées, dont, je vous assure, mon ami et moi nous jouons passablement. Laissez-moi faire vos affaires et les miennes. Tout à l’heure vous aurez à boire, je vous en donne ma parole.

– S’il en reste», grogna la voix railleuse d’Athos.

L’hôtelier sentit une sueur froide couler le long de son échine.

«Comment, s’il en reste! murmura-t-il.

– Que diable! il en restera, reprit d’Artagnan; soyez donc tranquille, à eux deux ils n’auront pas bu toute la cave. Messieurs, remettez vos épées au fourreau.

– Eh bien, vous, remettez vos pistolets à votre ceinture.

– Volontiers.»

Et d’Artagnan donna l’exemple. Puis, se retournant vers Planchet, il lui fit signe de désarmer son mousqueton.

Les Anglais, convaincus, remirent en grommelant leurs épées au fourreau. On leur raconta l’histoire de l’emprisonnement d’Athos. Et comme ils étaient bons gentilshommes, ils donnèrent tort à l’hôtelier.

«Maintenant, messieurs, dit d’Artagnan, remontez chez vous, et, dans dix minutes, je vous réponds qu’on vous y portera tout ce que vous pourrez désirer.»

Les Anglais saluèrent et sortirent.

«Maintenant que je suis seul, mon cher Athos, dit d’Artagnan, ouvrez-moi la porte, je vous en prie.

– À l’instant même», dit Athos.

Alors on entendit un grand bruit de fagots entrechoqués et de poutres gémissantes: c’étaient les contrescarpes et les bastions d’Athos, que l’assiégé démolissait lui-même.

Un instant après, la porte s’ébranla, et l’on vit paraître la tête pâle d’Athos qui, d’un coup d’œil rapide, explorait les environs.

D’Artagnan se jeta à son cou et l’embrassa tendrement puis il voulut l’entraîner hors de ce séjour humide, alors il s’aperçut qu’Athos chancelait.

«Vous êtes blessé? lui dit-il.

– Moi! pas le moins du monde; je suis ivre mort, voilà tout, et jamais homme n’a mieux fait ce qu’il fallait pour cela. Vive Dieu! mon hôte, il faut que j’en aie bu au moins pour ma part cent cinquante bouteilles.

– Miséricorde! s’écria l’hôte, si le valet en a bu la moitié du maître seulement, je suis ruiné.

– Grimaud est un laquais de bonne maison, qui ne se serait pas permis le même ordinaire que moi; il a bu à la pièce seulement; tenez, je crois qu’il a oublié de remettre le fosset. Entendez-vous? cela coule.»

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