-->

Les trois mousquetaires

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les trois mousquetaires, Dumas Alexandre-- . Жанр: Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 272
Читать онлайн

Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 51 52 53 54 55 56 57 58 59 ... 169 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Planchet, dit d’Artagnan, charge-toi du valet, je me charge du maître.»

Planchet, enhardi par le premier exploit, sauta sur Lubin, et comme il était fort et vigoureux, il le renversa les reins contre terre et lui mit le genou sur la poitrine.

«Faites votre affaire, monsieur, dit Planchet; moi, j’ai fait la mienne.»

Voyant cela, le gentilhomme tira son épée et fondit sur d’Artagnan; mais il avait affaire à forte partie.

En trois secondes d’Artagnan lui fournit trois coups d’épée en disant à chaque coup:

«Un pour Athos, un pour Porthos, un pour Aramis.»

Au troisième coup, le gentilhomme tomba comme une masse.

D’Artagnan le crut mort, ou tout au moins évanoui, et s’approcha pour lui prendre l’ordre; mais au moment où il étendait le bras afin de le fouiller, le blessé qui n’avait pas lâché son épée, lui porta un coup de pointe dans la poitrine en disant:

«Un pour vous.

– Et un pour moi! au dernier les bons!» s’écria d’Artagnan furieux, en le clouant par terre d’un quatrième coup d’épée dans le ventre.

Cette fois, le gentilhomme ferma les yeux et s’évanouit.

D’Artagnan fouilla dans la poche où il l’avait vu remettre l’ordre de passage, et le prit. Il était au nom du comte de Wardes.

Puis, jetant un dernier coup d’œil sur le beau jeune homme, qui avait vingt-cinq ans à peine et qu’il laissait là, gisant, privé de sentiment et peut-être mort, il poussa un soupir sur cette étrange destinée qui porte les hommes à se détruire les uns les autres pour les intérêts de gens qui leur sont étrangers et qui souvent ne savent pas même qu’ils existent.

Mais il fut bientôt tiré de ces réflexions par Lubin, qui poussait des hurlements et criait de toutes ses forces au secours.

Planchet lui appliqua la main sur la gorge et serra de toutes ses forces.

«Monsieur, dit-il, tant que je le tiendrai ainsi, il ne criera pas, j’en suis bien sûr; mais aussitôt que je le lâcherai, il va se remettre à crier. Je le reconnais pour un Normand et les Normands sont entêtés.»

En effet, tout comprimé qu’il était, Lubin essayait encore de filer des sons.

«Attends!» dit d’Artagnan.

Et prenant son mouchoir, il le bâillonna.

«Maintenant, dit Planchet, lions-le à un arbre.»

La chose fut faite en conscience, puis on tira le comte de Wardes près de son domestique; et comme la nuit commençait à tomber et que le garrotté et le blessé étaient tous deux à quelques pas dans le bois, il était évident qu’ils devaient rester jusqu’au lendemain.

«Et maintenant, dit d’Artagnan, chez le gouverneur!

– Mais vous êtes blessé, ce me semble? dit Planchet.

– Ce n’est rien, occupons-nous du plus pressé; puis nous reviendrons à ma blessure, qui, au reste, ne me paraît pas très dangereuse.»

Et tous deux s’acheminèrent à grands pas vers la campagne du digne fonctionnaire.

On annonça M. le comte de Wardes.

D’Artagnan fut introduit.

«Vous avez un ordre signé du cardinal? dit le gouverneur.

– Oui, monsieur, répondit d’Artagnan, le voici.

– Ah! ah! il est en règle et bien recommandé, dit le gouverneur.

– C’est tout simple, répondit d’Artagnan, je suis de ses plus fidèles.

– Il paraît que Son Éminence veut empêcher quelqu’un de parvenir en Angleterre.

– Oui, un certain d’Artagnan, un gentilhomme béarnais qui est parti de Paris avec trois de ses amis dans l’intention de gagner Londres.

– Le connaissez-vous personnellement? demanda le gouverneur.

– Qui cela?

– Ce d’Artagnan?

– À merveille.

– Donnez-moi son signalement alors.

– Rien de plus facile.»

Et d’Artagnan donna trait pour trait le signalement du comte de Wardes.

«Est-il accompagné? demanda le gouverneur.

– Oui, d’un valet nommé Lubin.

– On veillera sur eux, et si on leur met la main dessus, Son Éminence peut être tranquille, ils seront reconduits à Paris sous bonne escorte.

– Et ce faisant, monsieur le gouverneur, dit d’Artagnan, vous aurez bien mérité du cardinal.

– Vous le reverrez à votre retour, monsieur le comte?

– Sans aucun doute.

– Dites-lui, je vous prie, que je suis bien son serviteur.

– Je n’y manquerai pas.»

Et joyeux de cette assurance, le gouverneur visa le laissez-passer et le remit à d’Artagnan.

D’Artagnan ne perdit pas son temps en compliments inutiles, il salua le gouverneur, le remercia et partit.

Une fois dehors, lui et Planchet prirent leur course, et faisant un long détour, ils évitèrent le bois et rentrèrent par une autre porte.

Le bâtiment était toujours prêt à partir, le patron attendait sur le port.

«Eh bien? dit-il en apercevant d’Artagnan.

– Voici ma passe visée, dit celui-ci.

– Et cet autre gentilhomme?

– Il ne partira pas aujourd’hui, dit d’Artagnan, mais soyez tranquille, je paierai le passage pour nous deux.

– En ce cas, partons, dit le patron.

– Partons!» répéta d’Artagnan.

Et il sauta avec Planchet dans le canot; cinq minutes après, ils étaient à bord.

Il était temps: à une demi-lieue en mer, d’Artagnan vit briller une lumière et entendit une détonation.

C’était le coup de canon qui annonçait la fermeture du port.

Il était temps de s’occuper de sa blessure; heureusement, comme l’avait pensé d’Artagnan, elle n’était pas des plus dangereuses: la pointe de l’épée avait rencontré une côte et avait glissé le long de l’os; de plus, la chemise s’était collée aussitôt à la plaie, et à peine avait-elle répandu quelques gouttes de sang.

D’Artagnan était brisé de fatigue: on lui étendit un matelas sur le pont, il se jeta dessus et s’endormit.

Le lendemain, au point du jour, il se trouva à trois ou quatre lieues seulement des côtes d’Angleterre; la brise avait été faible toute la nuit, et l’on avait peu marché.

À dix heures, le bâtiment jetait l’ancre dans le port de Douvres.

À dix heures et demie, d’Artagnan mettait le pied sur la terre d’Angleterre, en s’écriant:

«Enfin, m’y voilà!»

Mais ce n’était pas tout: il fallait gagner Londres. En Angleterre, la poste était assez bien servie. D’Artagnan et Planchet prirent chacun un bidet, un postillon courut devant eux; en quatre heures ils arrivèrent aux portes de la capitale.

D’Artagnan ne connaissait pas Londres, d’Artagnan ne savait pas un mot d’anglais; mais il écrivit le nom de Buckingham sur un papier, et chacun lui indiqua l’hôtel du duc.

Le duc était à la chasse à Windsor, avec le roi.

D’Artagnan demanda le valet de chambre de confiance du duc, qui, l’ayant accompagné dans tous ses voyages, parlait parfaitement français; il lui dit qu’il arrivait de Paris pour affaire de vie et de mort, et qu’il fallait qu’il parlât à son maître à l’instant même.

La confiance avec laquelle parlait d’Artagnan convainquit Patrice; c’était le nom de ce ministre du ministre. Il fit seller deux chevaux et se chargea de conduire le jeune garde. Quant à Planchet, on l’avait descendu de sa monture, raide comme un jonc: le pauvre garçon était au bout de ses forces; d’Artagnan semblait de fer.

On arriva au château; là on se renseigna: le roi et Buckingham chassaient à l’oiseau dans des marais situés à deux ou trois lieues de là.

En vingt minutes on fut au lieu indiqué. Bientôt Patrice entendit la voix de son maître, qui appelait son faucon.

«Qui faut-il que j’annonce à Milord duc? demanda Patrice.

– Le jeune homme qui, un soir, lui a cherché une querelle sur le Pont-Neuf, en face de la Samaritaine.

– Singulière recommandation!

– Vous verrez qu’elle en vaut bien une autre.»

Patrice mit son cheval au galop, atteignit le duc et lui annonça dans les termes que nous avons dits qu’un messager l’attendait.

Buckingham reconnut d’Artagnan à l’instant même, et se doutant que quelque chose se passait en France dont on lui faisait parvenir la nouvelle, il ne prit que le temps de demander où était celui qui la lui apportait; et ayant reconnu de loin l’uniforme des gardes, il mit son cheval au galop et vint droit à d’Artagnan. Patrice, par discrétion, se tint à l’écart.

1 ... 51 52 53 54 55 56 57 58 59 ... 169 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название