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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 272
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Eh bien, allez vite; je reviendrai bientôt savoir le résultat de votre démarche.»

L’inconnu sortit.

«L’infâme! dit Mme Bonacieux en adressant encore cette épithète à son mari.

– Silence!» répéta d’Artagnan en lui serrant la main plus fortement encore.

Un hurlement terrible interrompit alors les réflexions de d’Artagnan et de Mme Bonacieux. C’était son mari, qui s’était aperçu de la disparition de son sac et qui criait au voleur.

«Oh! mon Dieu! s’écria Mme Bonacieux, il va ameuter tout le quartier.»

Bonacieux cria longtemps; mais comme de pareils cris, attendu leur fréquence, n’attiraient personne dans la rue des Fossoyeurs, et que d’ailleurs la maison du mercier était depuis quelque temps assez mal famée, voyant que personne ne venait, il sortit en continuant de crier, et l’on entendit sa voix qui s’éloignait dans la direction de la rue du Bac.

«Et maintenant qu’il est parti, à votre tour de vous éloigner, dit Mme Bonacieux; du courage, mais surtout de la prudence, et songez que vous vous devez à la reine.

– À elle et à vous! s’écria d’Artagnan. Soyez tranquille, belle Constance, je reviendrai digne de sa reconnaissance; mais reviendrai-je aussi digne de votre amour?»

La jeune femme ne répondit que par la vive rougeur qui colora ses joues. Quelques instants après, d’Artagnan sortit à son tour, enveloppé, lui aussi, d’un grand manteau que retroussait cavalièrement le fourreau d’une longue épée.

Mme Bonacieux le suivit des yeux avec ce long regard d’amour dont la femme accompagne l’homme qu’elle se sent aimer; mais lorsqu’il eut disparu à l’angle de la rue, elle tomba à genoux, et joignant les mains:

«O mon Dieu! s’écria-t-elle, protégez la reine, protégez-moi!»

CHAPITRE XIX

PLAN DE CAMPAGNE

D’Artagnan se rendit droit chez M. de Tréville. Il avait réfléchi que, dans quelques minutes, le cardinal serait averti par ce damné inconnu, qui paraissait être son agent, et il pensait avec raison qu’il n’y avait pas un instant à perdre.

Le cœur du jeune homme débordait de joie. Une occasion où il y avait à la fois gloire à acquérir et argent à gagner se présentait à lui, et, comme premier encouragement, venait de le rapprocher d’une femme qu’il adorait. Ce hasard faisait donc presque du premier coup, pour lui, plus qu’il n’eût osé demander à la Providence.

M. de Tréville était dans son salon avec sa cour habituelle de gentilshommes. D’Artagnan, que l’on connaissait comme un familier de la maison, alla droit à son cabinet et le fit prévenir qu’il l’attendait pour chose d’importance.

D’Artagnan était là depuis cinq minutes à peine, lorsque M. de Tréville entra. Au premier coup d’œil et à la joie qui se peignait sur son visage, le digne capitaine comprit qu’il se passait effectivement quelque chose de nouveau.

Tout le long de la route, d’Artagnan s’était demandé s’il se confierait à M. de Tréville, ou si seulement il lui demanderait de lui accorder carte blanche pour une affaire secrète. Mais M. de Tréville avait toujours été si parfait pour lui, il était si fort dévoué au roi et à la reine, il haïssait si cordialement le cardinal, que le jeune homme résolut de tout lui dire.

«Vous m’avez fait demander, mon jeune ami? dit M. de Tréville.

– Oui, monsieur, dit d’Artagnan, et vous me pardonnerez, je l’espère, de vous avoir dérangé, quand vous saurez de quelle chose importante il est question.

– Dites alors, je vous écoute.

– Il ne s’agit de rien de moins, dit d’Artagnan, en baissant la voix, que de l’honneur et peut-être de la vie de la reine.

– Que dites-vous là? demanda M. de Tréville en regardant tout autour de lui s’ils étaient bien seuls, et en ramenant son regard interrogateur sur d’Artagnan.

– Je dis, monsieur, que le hasard m’a rendu maître d’un secret…

– Que vous garderez, j’espère, jeune homme, sur votre vie.

– Mais que je dois vous confier, à vous, Monsieur, car vous seul pouvez m’aider dans la mission que je viens de recevoir de Sa Majesté.

– Ce secret est-il à vous?

– Non, monsieur, c’est celui de la reine.

– Êtes-vous autorisé par Sa Majesté à me le confier?

– Non, monsieur, car au contraire le plus profond mystère m’est recommandé.

– Et pourquoi donc allez-vous le trahir vis-à-vis de moi?

– Parce que, je vous le dis, sans vous je ne puis rien, et que j’ai peur que vous ne me refusiez la grâce que je viens vous demander, si vous ne savez pas dans quel but je vous la demande.

– Gardez votre secret, jeune homme, et dites-moi ce que vous désirez.

– Je désire que vous obteniez pour moi, de M. des Essarts, un congé de quinze jours.

– Quand cela?

– Cette nuit même.

– Vous quittez Paris?

– Je vais en mission.

– Pouvez-vous me dire où?

– À Londres.

– Quelqu’un a-t-il intérêt à ce que vous n’arriviez pas à votre but?

– Le cardinal, je le crois, donnerait tout au monde pour m’empêcher de réussir.

– Et vous partez seul?

– Je pars seul.

– En ce cas, vous ne passerez pas Bondy; c’est moi qui vous le dis, foi de Tréville.

– Comment cela?

– On vous fera assassiner.

– Je serai mort en faisant mon devoir.

– Mais votre mission ne sera pas remplie.

– C’est vrai, dit d’Artagnan.

– Croyez-moi, continua Tréville, dans les entreprises de ce genre, il faut être quatre pour arriver un.

– Ah! vous avez raison, Monsieur, dit d’Artagnan; mais vous connaissez Athos, Porthos et Aramis, et vous savez si je puis disposer d’eux.

– Sans leur confier le secret que je n’ai pas voulu savoir?

– Nous nous sommes juré, une fois pour toutes, confiance aveugle et dévouement à toute épreuve; d’ailleurs vous pouvez leur dire que vous avez toute confiance en moi, et ils ne seront pas plus incrédules que vous.

– Je puis leur envoyer à chacun un congé de quinze jours, voilà tout: à Athos, que sa blessure fait toujours souffrir, pour aller aux eaux de Forges! à Porthos et à Aramis, pour suivre leur ami, qu’ils ne veulent pas abandonner dans une si douloureuse position. L’envoi de leur congé sera la preuve que j’autorise leur voyage.

– Merci, monsieur, et vous êtes cent fois bon.

– Allez donc les trouver à l’instant même, et que tout s’exécute cette nuit. Ah! et d’abord écrivez-moi votre requête à M. des Essarts. Peut-être aviez-vous un espion à vos trousses, et votre visite, qui dans ce cas est déjà connue du cardinal, sera légitimée ainsi.»

D’Artagnan formula cette demande, et M. de Tréville, en la recevant de ses mains, assura qu’avant deux heures du matin les quatre congés seraient au domicile respectif des voyageurs.

«Ayez la bonté d’envoyer le mien chez Athos, dit d’Artagnan. Je craindrais, en rentrant chez moi, d’y faire quelque mauvaise rencontre.

– Soyez tranquille. Adieu et bon voyage! À propos!» dit M. de Tréville en le rappelant.

D’Artagnan revint sur ses pas.

«Avez-vous de l’argent?»

D’Artagnan fit sonner le sac qu’il avait dans sa poche.

«Assez? demanda M. de Tréville.

– Trois cents pistoles.

– C’est bien, on va au bout du monde avec cela; allez donc.»

D’Artagnan salua M. de Tréville, qui lui tendit la main; d’Artagnan la lui serra avec un respect mêlé de reconnaissance. Depuis qu’il était arrivé à Paris, il n’avait eu qu’à se louer de cet excellent homme, qu’il avait toujours trouvé digne, loyal et grand.

Sa première visite fut pour Aramis; il n’était pas revenu chez son ami depuis la fameuse soirée où il avait suivi Mme Bonacieux. Il y a plus: à peine avait-il vu le jeune mousquetaire, et à chaque fois qu’il l’avait revu, il avait cru remarquer une profonde tristesse empreinte sur son visage.

Ce soir encore, Aramis veillait sombre et rêveur; d’Artagnan lui fit quelques questions sur cette mélancolie profonde; Aramis s’excusa sur un commentaire du dix-huitième chapitre de saint Augustin qu’il était forcé d’écrire en latin pour la semaine suivante, et qui le préoccupait beaucoup.

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