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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Et nous disons, nous: “Fier comme un Gascon”, répondit d’Artagnan. Les Gascons sont les Écossais de la France.»

D’Artagnan salua le duc et s’apprêta à partir.

«Eh bien, vous vous en allez comme cela? Par où? Comment?

– C’est vrai.

– Dieu me damne! les Français ne doutent de rien!

– J’avais oublié que l’Angleterre était une île, et que vous en étiez le roi.

– Allez au port, demandez le brick le Sund, remettez cette lettre au capitaine; il vous conduira à un petit port où certes on ne vous attend pas, et où n’abordent ordinairement que des bâtiments pêcheurs.

– Ce port s’appelle?

– Saint-Valery; mais, attendez donc: arrivé là, vous entrerez dans une mauvaise auberge sans nom et sans enseigne, un véritable bouge à matelots; il n’y a pas à vous tromper, il n’y en a qu’une.

– Après?

– Vous demanderez l’hôte, et vous lui direz: Forward.

– Ce qui veut dire?

– En avant: c’est le mot d’ordre. Il vous donnera un cheval tout sellé et vous indiquera le chemin que vous devez suivre; vous trouverez ainsi quatre relais sur votre route. Si vous voulez, à chacun d’eux, donner votre adresse à Paris, les quatre chevaux vous y suivront; vous en connaissez déjà deux, et vous m’avez paru les apprécier en amateur: ce sont ceux que nous montions; rapportez-vous en à moi, les autres ne leur sont point inférieurs. Ces quatre chevaux sont équipés pour la campagne. Si fier que vous soyez, vous ne refuserez pas d’en accepter un et de faire accepter les trois autres à vos compagnons: c’est pour nous faire la guerre, d’ailleurs. La fin excuse les moyens, comme vous dites, vous autres Français, n’est-ce pas?

– Oui, Milord, j’accepte, dit d’Artagnan; et s’il plaît à Dieu, nous ferons bon usage de vos présents.

– Maintenant, votre main, jeune homme; peut-être nous rencontrerons-nous bientôt sur le champ de bataille; mais, en attendant, nous nous quitterons bons amis, je l’espère.

– Oui, Milord, mais avec l’espérance de devenir ennemis bientôt.

– Soyez tranquille, je vous le promets.

– Je compte sur votre parole, Milord.»

D’Artagnan salua le duc et s’avança vivement vers le port.

En face la Tour de Londres, il trouva le bâtiment désigné, remit sa lettre au capitaine, qui la fit viser par le gouverneur du port, et appareilla aussitôt.

Cinquante bâtiments étaient en partance et attendaient.

En passant bord à bord de l’un d’eux, d’Artagnan crut reconnaître la femme de Meung, la même que le gentilhomme inconnu avait appelée «Milady», et que lui, d’Artagnan, avait trouvée si belle; mais grâce au courant du fleuve et au bon vent qui soufflait, son navire allait si vite qu’au bout d’un instant on fut hors de vue.

Le lendemain, vers neuf heures du matin, on aborda à Saint-Valery.

D’Artagnan se dirigea à l’instant même vers l’auberge indiquée, et la reconnut aux cris qui s’en échappaient: on parlait de guerre entre l’Angleterre et la France comme de chose prochaine et indubitable, et les matelots joyeux faisaient bombance.

D’Artagnan fendit la foule, s’avança vers l’hôte, et prononça le mot Forward. À l’instant même, l’hôte lui fit signe de le suivre, sortit avec lui par une porte qui donnait dans la cour, le conduisit à l’écurie où l’attendait un cheval tout sellé, et lui demanda s’il avait besoin de quelque autre chose.

«J’ai besoin de connaître la route que je dois suivre, dit d’Artagnan.

– Allez d’ici à Blangy, et de Blangy à Neufchâtel. À Neufchâtel, entrez à l’auberge de la Herse d’Or, donnez le mot d’ordre à l’hôtelier, et vous trouverez comme ici un cheval tout sellé.

– Dois-je quelque chose? demanda d’Artagnan.

– Tout est payé, dit l’hôte, et largement. Allez donc, et que Dieu vous conduise!

– Amen!» répondit le jeune homme en partant au galop.

Quatre heures après, il était à Neufchâtel.

Il suivit strictement les instructions reçues; à Neufchâtel, comme à Saint-Valery, il trouva une monture toute sellée et qui l’attendait; il voulut transporter les pistolets de la selle qu’il venait de quitter à la selle qu’il allait prendre: les fontes étaient garnies de pistolets pareils.

«Votre adresse à Paris?

– Hôtel des Gardes, compagnie des Essarts.

– Bien, répondit celui-ci.

– Quelle route faut-il prendre? demanda à son tour d’Artagnan.

– Celle de Rouen; mais vous laisserez la ville à votre droite. Au petit village d’Écouis, vous vous arrêterez, il n’y a qu’une auberge, l’Écu de France. Ne la jugez pas d’après son apparence; elle aura dans ses écuries un cheval qui vaudra celui-ci.

– Même mot d’ordre?

– Exactement.

– Adieu, maître!

– Bon voyage, gentilhomme! avez-vous besoin de quelque chose?»

D’Artagnan fit signe de la tête que non, et repartit à fond de train. À Écouis, la même scène se répéta: il trouva un hôte aussi prévenant, un cheval frais et reposé; il laissa son adresse comme il l’avait fait, et repartit du même train pour Pontoise. À Pontoise, il changea une dernière fois de monture, et à neuf heures il entrait au grand galop dans la cour de l’hôtel de M. de Tréville.

Il avait fait près de soixante lieues en douze heures.

M. de Tréville le reçut comme s’il l’avait vu le matin même; seulement, en lui serrant la main un peu plus vivement que de coutume, il lui annonça que la compagnie de M. des Essarts était de garde au Louvre et qu’il pouvait se rendre à son poste.

CHAPITRE XXII

LE BALLET DE LA MERLAISON

Le lendemain, il n’était bruit dans tout Paris que du bal que MM. les échevins de la ville donnaient au roi et à la reine, et dans lequel Leurs Majestés devaient danser le fameux ballet de la Merlaison, qui était le ballet favori du roi.

Depuis huit jours on préparait, en effet, toutes choses à l’Hôtel de Ville pour cette solennelle soirée. Le menuisier de la ville avait dressé des échafauds sur lesquels devaient se tenir les dames invitées; l’épicier de la ville avait garni les salles de deux cents flambeaux de cire blanche, ce qui était un luxe inouï pour cette époque; enfin vingt violons avaient été prévenus, et le prix qu’on leur accordait avait été fixé au double du prix ordinaire, attendu, dit ce rapport, qu’ils devaient sonner toute la nuit.

À dix heures du matin, le sieur de La Coste, enseigne des gardes du roi, suivi de deux exempts et de plusieurs archers du corps, vint demander au greffier de la ville, nommé Clément, toutes les clefs des portes, des chambres et bureaux de l’Hôtel. Ces clefs lui furent remises à l’instant même; chacune d’elles portait un billet qui devait servir à la faire reconnaître, et à partir de ce moment le sieur de La Coste fut chargé de la garde de toutes les portes et de toutes les avenues.

À onze heures vint à son tour Duhallier, capitaine des gardes, amenant avec lui cinquante archers qui se répartirent aussitôt dans l’Hôtel de Ville, aux portes qui leur avaient été assignées.

À trois heures arrivèrent deux compagnies des gardes, l’une française l’autre suisse. La compagnie des gardes françaises était composée moitié des hommes de M. Duhallier, moitié des hommes de M. des Essarts.

À six heures du soir les invités commencèrent à entrer. À mesure qu’ils entraient, ils étaient placés dans la grande salle, sur les échafauds préparés.

À neuf heures arriva Mme la Première présidente. Comme c’était, après la reine, la personne la plus considérable de la fête, elle fut reçue par messieurs de la ville et placée dans la loge en face de celle que devait occuper la reine.

À dix heures on dressa la collation des confitures pour le roi, dans la petite salle du côté de l’église Saint-Jean, et cela en face du buffet d’argent de la ville, qui était gardé par quatre archers.

À minuit on entendit de grands cris et de nombreuses acclamations: c’était le roi qui s’avançait à travers les rues qui conduisent du Louvre à l’Hôtel de Ville, et qui étaient toutes illuminées avec des lanternes de couleur.

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