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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Le plan de Porthos me semble impraticable, dit d’Artagnan, en ce que j’ignore moi-même quelles instructions je puis vous donner. Je suis porteur d’une lettre, voilà tout. Je n’ai pas et ne puis faire trois copies de cette lettre, puisqu’elle est scellée; il faut donc, à mon avis, voyager de compagnie. Cette lettre est là, dans cette poche. Et il montra la poche où était la lettre. Si je suis tué, l’un de vous la prendra et vous continuerez la route; s’il est tué, ce sera le tour d’un autre, et ainsi de suite; pourvu qu’un seul arrive, c’est tout ce qu’il faut.

– Bravo, d’Artagnan! ton avis est le mien, dit Athos. Il faut être conséquent, d’ailleurs: je vais prendre les eaux, vous m’accompagnerez; au lieu des eaux de Forges, je vais prendre les eaux de mer; je suis libre. On veut nous arrêter, je montre la lettre de M. de Tréville, et vous montrez vos congés; on nous attaque, nous nous défendons; on nous juge, nous soutenons mordicus que nous n’avions d’autre intention que de nous tremper un certain nombre de fois dans la mer; on aurait trop bon marché de quatre hommes isolés, tandis que quatre hommes réunis font une troupe. Nous armerons les quatre laquais de pistolets et de mousquetons; si l’on envoie une armée contre nous, nous livrerons bataille, et le survivant, comme l’a dit d’Artagnan, portera la lettre.

– Bien dit, s’écria Aramis; tu ne parles pas souvent, Athos, mais quand tu parles, c’est comme saint Jean Bouche d’or. J’adopte le plan d’Athos. Et toi, Porthos?

– Moi aussi, dit Porthos, s’il convient à d’Artagnan. D’Artagnan, porteur de la lettre, est naturellement le chef de l’entreprise; qu’il décide, et nous exécuterons.

– Eh bien, dit d’Artagnan, je décide que nous adoptions le plan d’Athos et que nous partions dans une demi-heure.

– Adopté!» reprirent en chœur les trois mousquetaires.

Et chacun, allongeant la main vers le sac, prit soixante-quinze pistoles et fit ses préparatifs pour partir à l’heure convenue.

CHAPITRE XX

VOYAGE

À deux heures du matin, nos quatre aventuriers sortirent de Paris par la barrière Saint-Denis; tant qu’il fit nuit, ils restèrent muets; malgré eux, ils subissaient l’influence de l’obscurité et voyaient des embûches partout.

Aux premiers rayons du jour, leurs langues se délièrent; avec le soleil, la gaieté revint: c’était comme à la veille d’un combat, le cœur battait, les yeux riaient; on sentait que la vie qu’on allait peut-être quitter était, au bout du compte, une bonne chose.

L’aspect de la caravane, au reste, était des plus formidables: les chevaux noirs des mousquetaires, leur tournure martiale, cette habitude de l’escadron qui fait marcher régulièrement ces nobles compagnons du soldat, eussent trahi le plus strict incognito.

Les valets suivaient, armés jusqu’aux dents.

Tout alla bien jusqu’à Chantilly, où l’on arriva vers les huit heures du matin. Il fallait déjeuner. On descendit devant une auberge que recommandait une enseigne représentant saint Martin donnant la moitié de son manteau à un pauvre. On enjoignit aux laquais de ne pas desseller les chevaux et de se tenir prêts à repartir immédiatement.

On entra dans la salle commune, et l’on se mit à table. Un gentilhomme, qui venait d’arriver par la route de Dammartin, était assis à cette même table et déjeunait. Il entama la conversation sur la pluie et le beau temps; les voyageurs répondirent: il but à leur santé; les voyageurs lui rendirent sa politesse.

Mais au moment où Mousqueton venait annoncer que les chevaux étaient prêts et où l’on se levait de table l’étranger proposa à Porthos la santé du cardinal. Porthos répondit qu’il ne demandait pas mieux, si l’étranger à son tour voulait boire à la santé du roi. L’étranger s’écria qu’il ne connaissait d’autre roi que Son Éminence. Porthos l’appela ivrogne; l’étranger tira son épée.

«Vous avez fait une sottise, dit Athos; n’importe, il n’y a plus à reculer maintenant: tuez cet homme et venez nous rejoindre le plus vite que vous pourrez.»

Et tous trois remontèrent à cheval et repartirent à toute bride, tandis que Porthos promettait à son adversaire de le perforer de tous les coups connus dans l’escrime.

«Et d’un! dit Athos au bout de cinq cents pas.

– Mais pourquoi cet homme s’est-il attaqué à Porthos plutôt qu’à tout autre? demanda Aramis.

– Parce que, Porthos parlant plus haut que nous tous il l’a pris pour le chef, dit d’Artagnan.

– J’ai toujours dit que ce cadet de Gascogne était un puits de sagesse», murmura Athos.

Et les voyageurs continuèrent leur route.

À Beauvais, on s’arrêta deux heures, tant pour faire souffler les chevaux que pour attendre Porthos. Au bout de deux heures, comme Porthos n’arrivait pas, ni aucune nouvelle de lui, on se remit en chemin.

À une lieue de Beauvais, à un endroit où le chemin se trouvait resserré entre deux talus, on rencontra huit ou dix hommes qui, profitant de ce que la route était dépavée en cet endroit, avaient l’air d’y travailler en y creusant des trous et en pratiquant des ornières boueuses.

Aramis, craignant de salir ses bottes dans ce mortier artificiel, les apostropha durement. Athos voulut le retenir, il était trop tard. Les ouvriers se mirent à railler les voyageurs, et firent perdre par leur insolence la tête même au froid Athos qui poussa son cheval contre l’un d’eux.

Alors chacun de ces hommes recula jusqu’au fossé et y prit un mousquet caché; il en résulta que nos sept voyageurs furent littéralement passés par les armes. Aramis reçut une balle qui lui traversa l’épaule, et Mousqueton une autre balle qui se logea dans les parties charnues qui prolongent le bas des reins. Cependant Mousqueton seul tomba de cheval, non pas qu’il fût grièvement blessé, mais, comme il ne pouvait voir sa blessure, sans doute il crut être plus dangereusement blessé qu’il ne l’était.

«C’est une embuscade, dit d’Artagnan, ne brûlons pas une amorce, et en route.»

Aramis, tout blessé qu’il était, saisit la crinière de son cheval, qui l’emporta avec les autres. Celui de Mousqueton les avait rejoints, et galopait tout seul à son rang.

«Cela nous fera un cheval de rechange, dit Athos.

– J’aimerais mieux un chapeau, dit d’Artagnan, le mien a été emporté par une balle. C’est bien heureux, ma foi, que la lettre que je porte n’ait pas été dedans.

– Ah çà, mais ils vont tuer le pauvre Porthos quand il passera, dit Aramis.

– Si Porthos était sur ses jambes, il nous aurait rejoints maintenant, dit Athos. M’est avis que, sur le terrain, l’ivrogne se sera dégrisé.»

Et l’on galopa encore pendant deux heures, quoique les chevaux fussent si fatigués, qu’il était à craindre qu’ils ne refusassent bientôt le service.

Les voyageurs avaient pris la traverse, espérant de cette façon être moins inquiétés, mais, à Crève-cœur, Aramis déclara qu’il ne pouvait aller plus loin. En effet, il avait fallu tout le courage qu’il cachait sous sa forme élégante et sous ses façons polies pour arriver jusque-là. À tout moment il pâlissait, et l’on était obligé de le soutenir sur son cheval; on le descendit à la porte d’un cabaret, on lui laissa Bazin qui, au reste, dans une escarmouche, était plus embarrassant qu’utile, et l’on repartit dans l’espérance d’aller coucher à Amiens.

«Morbleu! dit Athos, quand ils se retrouvèrent en route, réduits à deux maîtres et à Grimaud et Planchet, morbleu! je ne serai plus leur dupe, et je vous réponds qu’ils ne me feront pas ouvrir la bouche ni tirer l’épée d’ici à Calais. J’en jure…

– Ne jurons pas, dit d’Artagnan, galopons, si toutefois nos chevaux y consentent.»

Et les voyageurs enfoncèrent leurs éperons dans le ventre de leurs chevaux, qui, vigoureusement stimulés, retrouvèrent des forces. On arriva à Amiens à minuit, et l’on descendit à l’auberge du Lis d’Or.

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