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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 272
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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La novice la laissa dire; puis, voyant qu’elle s’arrêtait:

«Vous ne connaissez pas, dit-elle, un gentilhomme nommé Athos?»

Milady devint aussi pâle que les draps dans lesquels elle était couchée, et, si maîtresse qu’elle fût d’elle-même, ne put s’empêcher de pousser un cri en saisissant la main de son interlocutrice et en la dévorant du regard.

«Quoi! qu’avez-vous? Oh! mon Dieu! demanda cette pauvre femme, ai-je donc dit quelque chose qui vous ait blessée?

– Non, mais ce nom m’a frappée, parce que, moi aussi j’ai connu ce gentilhomme, et qu’il me paraît étrange de trouver quelqu’un qui le connaisse beaucoup.

– Oh! oui! beaucoup! beaucoup! non seulement lui, mais encore ses amis: MM. Porthos et Aramis!

– En vérité! eux aussi je les connais! s’écria Milady, qui sentit le froid pénétrer jusqu’à son cœur.

– Eh bien, si vous les connaissez, vous devez savoir qu’ils sont bons et francs compagnons; que ne vous adressez-vous à eux, si vous avez besoin d’appui?

– C’est-à-dire, balbutia Milady, je ne suis liée réellement avec aucun d’eux; je les connais pour en avoir beaucoup entendu parler par un de leurs amis, M. d’Artagnan.

– Vous connaissez M. d’Artagnan!» s’écria la novice à son tour, en saisissant la main de Milady et en la dévorant des yeux.

Puis, remarquant l’étrange expression du regard de Milady:

«Pardon, madame, dit-elle, vous le connaissez, à quel titre?

– Mais, reprit Milady embarrassée, mais à titre d’ami.

– Vous me trompez, madame, dit la novice; vous avez été sa maîtresse.

– C’est vous qui l’avez été, madame, s’écria Milady à son tour.

– Moi! dit la novice.

– Oui, vous; je vous connais maintenant: vous êtes madame Bonacieux.»

La jeune femme se recula, pleine de surprise et de terreur.

«Oh! ne niez pas! répondez, reprit Milady.

– Eh bien, oui, madame! je l’aime, dit la novice; sommes-nous rivales?»

La figure de Milady s’illumina d’un feu tellement sauvage que, dans toute autre circonstance, Mme Bonacieux se fût enfuie d’épouvante; mais elle était toute à sa jalousie.

«Voyons, dites, madame, reprit Mme Bonacieux avec une énergie dont on l’eût crue incapable, avez-vous été ou êtes-vous sa maîtresse?

– Oh! non! s’écria Milady avec un accent qui n’admettait pas le doute sur sa vérité, jamais! jamais!

– Je vous crois, dit Mme Bonacieux; mais pourquoi donc alors vous êtes-vous écriée ainsi?

– Comment, vous ne comprenez pas! dit Milady, qui était déjà remise de son trouble, et qui avait retrouvé toute sa présence d’esprit.

– Comment voulez-vous que je comprenne? je ne sais rien.

– Vous ne comprenez pas que M. d’Artagnan étant mon ami, il m’avait prise pour confidente?

– Vraiment!

– Vous ne comprenez pas que je sais tout, votre enlèvement de la petite maison de Saint-Germain, son désespoir, celui de ses amis, leurs recherches inutiles depuis ce moment! Et comment ne voulez-vous pas que je m’en étonne, quand, sans m’en douter, je me trouve en face de vous, de vous dont nous avons parlé si souvent ensemble, de vous qu’il aime de toute la force de son âme, de vous qu’il m’avait fait aimer avant que je vous eusse vue? Ah! chère Constance, je vous trouve donc, je vous vois donc enfin!»

Et Milady tendit ses bras à Mme Bonacieux, qui, convaincue par ce qu’elle venait de lui dire, ne vit plus dans cette femme, qu’un instant auparavant elle avait crue sa rivale, qu’une amie sincère et dévouée.

«Oh! pardonnez-moi! pardonnez-moi! s’écria-t-elle en se laissant aller sur son épaule, je l’aime tant!»

Ces deux femmes se tinrent un instant embrassées. Certes, si les forces de Milady eussent été à la hauteur de sa haine, Mme Bonacieux ne fût sortie que morte de cet embrassement. Mais, ne pouvant pas l’étouffer, elle lui sourit.

«O chère belle! chère bonne petite! dit Milady, que je suis heureuse de vous voir! Laissez-moi vous regarder. Et, en disant ces mots, elle la dévorait effectivement du regard. Oui, c’est bien vous. Ah! d’après ce qu’il m’a dit, je vous reconnais à cette heure, je vous reconnais parfaitement.»

La pauvre jeune femme ne pouvait se douter de ce qui se passait d’affreusement cruel derrière le rempart de ce front pur, derrière ces yeux si brillants où elle ne lisait que de l’intérêt et de la compassion.

«Alors vous savez ce que j’ai souffert, dit Mme Bonacieux, puisqu’il vous a dit ce qu’il souffrait; mais souffrir pour lui, c’est du bonheur.»

Milady reprit machinalement:

«Oui, c’est du bonheur.»

Elle pensait à autre chose.

«Et puis, continua Mme Bonacieux, mon supplice touche à son terme; demain, ce soir peut-être, je le reverrai, et alors le passé n’existera plus.

– Ce soir? demain? s’écria Milady tirée de sa rêverie par ces paroles, que voulez-vous dire? attendez-vous quelque nouvelle de lui?

– Je l’attends lui-même.

– Lui-même; d’Artagnan, ici!

– Lui-même.

– Mais, c’est impossible! il est au siège de La Rochelle avec le cardinal; il ne reviendra à Paris qu’après la prise de la ville.

– Vous le croyez ainsi, mais est-ce qu’il y a quelque chose d’impossible à mon d’Artagnan, le noble et loyal gentilhomme!

– Oh! je ne puis vous croire!

– Eh bien, lisez donc!» dit, dans l’excès de son orgueil et de sa joie, la malheureuse jeune femme en présentant une lettre à Milady.

«L’écriture de Mme de Chevreuse! se dit en elle-même Milady. Ah! j’étais bien sûre qu’ils avaient des intelligences de ce côté-là!»

Et elle lut avidement ces quelques lignes:

«Ma chère enfant, tenez-vous prête; notre ami vous verra bientôt, et il ne vous verra que pour vous arracher de la prison où votre sûreté exigeait que vous fussiez cachée: préparez-vous donc au départ et ne désespérez jamais de nous.

«Notre charmant Gascon vient de se montrer brave et fidèle comme toujours, dites-lui qu’on lui est bien reconnaissant quelque part de l’avis qu’il a donné.»

«Oui, oui, dit Milady, oui, la lettre est précise. Savez-vous quel est cet avis?

– Non. Je me doute seulement qu’il aura prévenu la reine de quelque nouvelle machination du cardinal.

– Oui, c’est cela sans doute!» dit Milady en rendant la lettre à Mme Bonacieux et en laissant retomber sa tête pensive sur sa poitrine.

En ce moment on entendit le galop d’un cheval.

«Oh! s’écria Mme Bonacieux en s’élançant à la fenêtre, serait-ce déjà lui?»

Milady était restée dans son lit, pétrifiée par la surprise; tant de choses inattendues lui arrivaient tout à coup, que pour la première fois la tête lui manquait.

«Lui! lui! murmura-t-elle, serait-ce lui?»

Et elle demeurait dans son lit les yeux fixes.

«Hélas, non! dit Mme Bonacieux, c’est un homme que je ne connais pas, et qui cependant a l’air de venir ici; oui, il ralentit sa course, il s’arrête à la porte, il sonne.

Milady sauta hors de son lit.

«Vous êtes bien sûre que ce n’est pas lui? dit-elle.

– Oh! oui, bien sûre!

– Vous avez peut-être mal vu.

– Oh! je verrais la plume de son feutre, le bout de son manteau, que je le reconnaîtrais, lui!

Milady s’habillait toujours.

«N’importe! cet homme vient ici, dites-vous?

– Oui, il est entré.

– C’est ou pour vous ou pour moi.

– Oh! mon Dieu, comme vous semblez agitée!

– Oui, je l’avoue, je n’ai pas votre confiance, je crains tout du cardinal.

– Chut! dit Mme Bonacieux, on vient!»

Effectivement, la porte s’ouvrit, et la supérieure entra.

«Est-ce vous qui arrivez de Boulogne? demanda-t-elle à Milady.

– Oui, c’est moi, répondit celle-ci, et, tâchant de ressaisir son sang-froid, qui me demande?

– Un homme qui ne veut pas dire son nom, mais qui vient de la part du cardinal.

– Et qui veut me parler? demanda Milady.

– Qui veut parler à une dame arrivant de Boulogne.

– Alors faites entrer, madame, je vous prie.

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