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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Oh! mon Dieu! mon Dieu! dit Mme Bonacieux, serait-ce quelque mauvaise nouvelle?

– J’en ai peur.

– Je vous laisse avec cet étranger, mais aussitôt son départ, si vous le permettez, je reviendrai.

– Comment donc! je vous en prie.»

La supérieure et Mme Bonacieux sortirent.

Milady resta seule, les yeux fixés sur la porte; un instant après on entendit le bruit d’éperons qui retentissaient sur les escaliers, puis les pas se rapprochèrent, puis la porte s’ouvrit, et un homme parut.

Milady jeta un cri de joie: cet homme c’était le comte de Rochefort, l’âme damnée de Son Éminence.

CHAPITRE LXII

DEUX VARIÉTÉS DE DÉMONS

«Ah! s’écrièrent ensemble Rochefort et Milady, c’est vous!

– Oui, c’est moi.

– Et vous arrivez…? demanda Milady.

– De La Rochelle, et vous?

– D’Angleterre.

– Buckingham?

– Mort ou blessé dangereusement; comme je partais sans avoir rien pu obtenir de lui, un fanatique venait de l’assassiner.

– Ah! fit Rochefort avec un sourire, voilà un hasard bien heureux! et qui satisfera Son Éminence! L’avez-vous prévenue?

– Je lui ai écrit de Boulogne. Mais comment êtes-vous ici?

– Son Éminence, inquiète, m’a envoyé à votre recherche.

– Je suis arrivée d’hier seulement.

– Et qu’avez-vous fait depuis hier?

– Je n’ai pas perdu mon temps.

– Oh! je m’en doute bien!

– Savez-vous qui j’ai rencontré ici?

– Non.

– Devinez.

– Comment voulez-vous?…

– Cette jeune femme que la reine a tirée de prison.

– La maîtresse du petit d’Artagnan?

– Oui, Mme Bonacieux, dont le cardinal ignorait la retraite.

– Eh bien, dit Rochefort, voilà encore un hasard qui peut aller de pair avec l’autre, M. le cardinal est en vérité un homme privilégié.

– Comprenez-vous mon étonnement, continua Milady, quand je me suis trouvée face à face avec cette femme?

– Vous connaît-elle?

– Non.

– Alors elle vous regarde comme une étrangère?»

Milady sourit.

«Je suis sa meilleure amie!

– Sur mon honneur, dit Rochefort, il n’y a que vous, ma chère comtesse, pour faire de ces miracles-là.

– Et bien m’en a pris, chevalier, dit Milady, car savez-vous ce qui se passe?

– Non.

– On va la venir chercher demain ou après-demain avec un ordre de la reine.

– Vraiment? et qui cela?

– D’Artagnan et ses amis.

– En vérité ils en feront tant, que nous serons obligés de les envoyer à la Bastille.

– Pourquoi n’est-ce point déjà fait?

– Que voulez-vous! parce que M. le cardinal a pour ces hommes une faiblesse que je ne comprends pas.

– Vraiment?

– Oui.

– Eh bien, dites-lui ceci, Rochefort: dites-lui que notre conversation à l’auberge du Colombier-Rouge a été entendue par ces quatre hommes; dites-lui qu’après son départ l’un d’eux est monté et m’a arraché par violence le sauf-conduit qu’il m’avait donné; dites-lui qu’ils avaient fait prévenir Lord de Winter de mon passage en Angleterre; que, cette fois encore, ils ont failli faire échouer ma mission, comme ils ont fait échouer celle des ferrets; dites-lui que parmi ces quatre hommes, deux seulement sont à craindre, d’Artagnan et Athos; dites-lui que le troisième, Aramis, est l’amant de Mme de Chevreuse: il faut laisser vivre celui-là, on sait son secret, il peut être utile; quant au quatrième, Porthos, c’est un sot, un fat et un niais, qu’il ne s’en occupe même pas.

– Mais ces quatre hommes doivent être à cette heure au siège de La Rochelle.

– Je le croyais comme vous; mais une lettre que Mme Bonacieux a reçue de Mme de Chevreuse, et qu’elle a eu l’imprudence de me communiquer, me porte à croire que ces quatre hommes au contraire sont en campagne pour la venir enlever.

– Diable! comment faire?

– Que vous a dit le cardinal à mon égard?

– De prendre vos dépêches écrites ou verbales, de revenir en poste, et, quand il saura ce que vous avez fait, il avisera à ce que vous devez faire.

– Je dois donc rester ici? demanda Milady.

– Ici ou dans les environs.

– Vous ne pouvez m’emmener avec vous?

– Non, l’ordre est formel: aux environs du camp, vous pourriez être reconnue, et votre présence, vous le comprenez, compromettrait Son Éminence, surtout après ce qui vient de se passer là-bas. Seulement, dites-moi d’avance où vous attendrez des nouvelles du cardinal, que je sache toujours où vous retrouver.

– Écoutez, il est probable que je ne pourrai rester ici.

– Pourquoi?

– Vous oubliez que mes ennemis peuvent arriver d’un moment à l’autre.

– C’est vrai; mais alors cette petite femme va échapper à Son Éminence?

– Bah! dit Milady avec un sourire qui n’appartenait qu’à elle, vous oubliez que je suis sa meilleure amie.

– Ah! c’est vrai! je puis donc dire au cardinal, à l’endroit de cette femme…

– Qu’il soit tranquille.

– Voilà tout?

– Il saura ce que cela veut dire.

– Il le devinera. Maintenant, voyons, que dois-je faire?

– Repartir à l’instant même; il me semble que les nouvelles que vous reportez valent bien la peine que l’on fasse diligence.

– Ma chaise s’est cassée en entrant à Lillers.

– À merveille!

– Comment, à merveille?

– Oui, j’ai besoin de votre chaise, moi, dit la comtesse.

– Et comment partirai-je, alors?

– À franc étrier.

– Vous en parlez bien à votre aise, cent quatre-vingts lieues.

– Qu’est-ce que cela?

– On les fera. Après?

– Après: en passant à Lillers, vous me renvoyez la chaise avec ordre à votre domestique de se mettre à ma disposition.

– Bien.

– Vous avez sans doute sur vous quelque ordre du cardinal?

– J’ai mon plein pouvoir.

– Vous le montrez à l’abbesse, et vous dites qu’on viendra me chercher, soit aujourd’hui, soit demain, et que j’aurai à suivre la personne qui se présentera en votre nom.

– Très bien!

– N’oubliez pas de me traiter durement en parlant de moi à l’abbesse.

– À quoi bon?

– Je suis une victime du cardinal. Il faut bien que j’inspire de la confiance à cette pauvre petite Mme Bonacieux.

– C’est juste. Maintenant voulez-vous me faire un rapport de tout ce qui est arrivé?

– Mais je vous ai raconté les événements, vous avez bonne mémoire, répétez les choses comme je vous les ai dites, un papier se perd.

– Vous avez raison; seulement que je sache où vous retrouver, que je n’aille pas courir inutilement dans les environs.

– C’est juste, attendez.

– Voulez-vous une carte?

– Oh! je connais ce pays à merveille.

– Vous? quand donc y êtes-vous venue?

– J’y ai été élevée.

– Vraiment?

– C’est bon à quelque chose, vous le voyez, que d’avoir été élevée quelque part.

– Vous m’attendrez donc…?

– Laissez-moi réfléchir un instant; eh! tenez, à Armentières.

– Qu’est-ce que cela, Armentières?

– Une petite ville sur la Lys! je n’aurai qu’à traverser la rivière et je suis en pays étranger.

– À merveille! mais il est bien entendu que vous ne traverserez la rivière qu’en cas de danger.

– C’est bien entendu.

– Et, dans ce cas, comment saurai-je où vous êtes?

– Vous n’avez pas besoin de votre laquais?

– Non.

– C’est un homme sûr?

– À l’épreuve.

– Donnez-le-moi; personne ne le connaît, je le laisse à l’endroit que je quitte, et il vous conduit où je suis.

– Et vous dites que vous m’attendez à Argentières?

– À Armentières, répondit Milady.

– Écrivez-moi ce nom-là sur un morceau de papier, de peur que je l’oublie; ce n’est pas compromettant, un nom de ville, n’est-ce pas?

– Eh, qui sait? N’importe, dit Milady en écrivant le nom sur une demi-feuille de papier, je me compromets.

– Bien! dit Rochefort en prenant des mains de Milady le papier, qu’il plia et qu’il enfonça dans la coiffe de son feutre; d’ailleurs, soyez tranquille, je vais faire comme les enfants, et, dans le cas où je perdrais ce papier, répéter le nom tout le long de la route. Maintenant est-ce tout?

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