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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 272
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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La procureuse emmena Porthos dans une chambre voisine et l’on commença de poser les bases de la réconciliation.

«Vous pourrez venir dîner trois fois la semaine, dit Mme Coquenard.

– Merci, dit Porthos, je n’aime pas à abuser; d’ailleurs, il faut que je songe à mon équipement.

– C’est vrai, dit la procureuse en gémissant… c’est ce malheureux équipement.

– Hélas! oui, dit Porthos, c’est lui.

– Mais de quoi donc se compose l’équipement de votre corps, monsieur Porthos?

– Oh! de bien des choses, dit Porthos; les mousquetaires, comme vous savez, sont soldats d’élite, et il leur faut beaucoup d’objets inutiles aux gardes ou aux Suisses.

– Mais encore, détaillez-le-moi.

– Mais cela peut aller à…», dit Porthos, qui aimait mieux discuter le total que le menu.

La procureuse attendait frémissante.

«À combien? dit-elle, j’espère bien que cela ne passe point…»

Elle s’arrêta, la parole lui manquait.

«Oh! non, dit Porthos, cela ne passe point deux mille cinq cents livres; je crois même qu’en y mettant de l’économie, avec deux mille livres je m’en tirerai.

– Bon Dieu, deux mille livres! s’écria-t-elle, mais c’est une fortune.»

Porthos fit une grimace des plus significatives, Mme Coquenard la comprit.

«Je demandais le détail, dit-elle, parce qu’ayant beaucoup de parents et de pratiques dans le commerce, j’étais presque sûre d’obtenir les choses à cent pour cent au-dessous du prix où vous les payeriez vous-même.

– Ah! ah! fit Porthos, si c’est cela que vous avez voulu dire!

– Oui, cher monsieur Porthos! ainsi ne vous faut-il pas d’abord un cheval?

– Oui, un cheval.

– Eh bien, justement j’ai votre affaire.

– Ah! dit Porthos rayonnant, voilà donc qui va bien quant à mon cheval; ensuite il me faut le harnachement complet, qui se compose d’objets qu’un mousquetaire seul peut acheter, et qui ne montera pas, d’ailleurs, à plus de trois cents livres.

– Trois cents livres: alors mettons trois cents livres» dit la procureuse avec un soupir.

Porthos sourit: on se souvient qu’il avait la selle qui lui venait de Buckingham, c’était donc trois cents livres qu’il comptait mettre sournoisement dans sa poche.

«Puis, continua-t-il, il y a le cheval de mon laquais et ma valise; quant aux armes, il est inutile que vous vous en préoccupiez, je les ai.

– Un cheval pour votre laquais? reprit en hésitant la procureuse; mais c’est bien grand seigneur, mon ami.

– Eh! madame! dit fièrement Porthos, est-ce que je suis un croquant, par hasard?

– Non; je vous disais seulement qu’un joli mulet avait quelquefois aussi bon air qu’un cheval, et qu’il me semble qu’en vous procurant un joli mulet pour Mousqueton…

– Va pour un joli mulet, dit Porthos; vous avez raison, j’ai vu de très grands seigneurs espagnols dont toute la suite était à mulets. Mais alors, vous comprenez, madame Coquenard, un mulet avec des panaches et des grelots?

– Soyez tranquille, dit la procureuse.

– Reste la valise, reprit Porthos.

– Oh! que cela ne vous inquiète point, s’écria Mme Coquenard: mon mari a cinq ou six valises, vous choisirez la meilleure; il y en a une surtout qu’il affectionnait dans ses voyages, et qui est grande à tenir un monde.

– Elle est donc vide, votre valise? demanda naïvement Porthos.

– Assurément qu’elle est vide, répondit naïvement de son côté la procureuse.

– Ah! mais la valise dont j’ai besoin est une valise bien garnie, ma chère.»

Mme Coquenard poussa de nouveaux soupirs. Molière n’avait pas encore écrit sa scène de l’Avare. Mme Coquenard a donc le pas sur Harpagon.

Enfin le reste de l’équipement fut successivement débattu de la même manière; et le résultat de la scène fut que la procureuse demanderait à son mari un prêt de huit cents livres en argent, et fournirait le cheval et le mulet qui auraient l’honneur de porter à la gloire Porthos et Mousqueton.

Ces conditions arrêtées, et les intérêts stipulés ainsi que l’époque du remboursement, Porthos prit congé de Mme Coquenard. Celle-ci voulait bien le retenir en lui faisant les yeux doux; mais Porthos prétexta les exigences du service, et il fallut que la procureuse cédât le pas au roi.

Le mousquetaire rentra chez lui avec une faim de fort mauvaise humeur.

CHAPITRE XXXIII

SOUBRETTE ET MAÎTRESSE

Cependant, comme nous l’avons dit, malgré les cris de sa conscience et les sages conseils d’Athos, d’Artagnan devenait d’heure en heure plus amoureux de Milady; aussi ne manquait-il pas tous les jours d’aller lui faire une cour à laquelle l’aventureux Gascon était convaincu qu’elle ne pouvait, tôt ou tard, manquer de répondre.

Un soir qu’il arrivait le nez au vent, léger comme un homme qui attend une pluie d’or, il rencontra la soubrette sous la porte cochère; mais cette fois la jolie Ketty ne se contenta point de lui sourire en passant, elle lui prit doucement la main.

«Bon! fit d’Artagnan, elle est chargée de quelque message pour moi de la part de sa maîtresse; elle va m’assigner quelque rendez-vous qu’on n’aura pas osé me donner de vive voix.»

Et il regarda la belle enfant de l’air le plus vainqueur qu’il put prendre.

«Je voudrais bien vous dire deux mots, monsieur le chevalier…, balbutia la soubrette.

– Parle, mon enfant, parle, dit d’Artagnan, j’écoute.

– Ici, impossible: ce que j’ai à vous dire est trop long et surtout trop secret.

– Eh bien, mais comment faire alors?

– Si monsieur le chevalier voulait me suivre, dit timidement Ketty.

– Où tu voudras, ma belle enfant.

– Alors, venez.»

Et Ketty, qui n’avait point lâché la main de d’Artagnan, l’entraîna par un petit escalier sombre et tournant, et, après lui avoir fait monter une quinzaine de marches, ouvrit une porte.

«Entrez, monsieur le chevalier, dit-elle, ici nous serons seuls et nous pourrons causer.

– Et quelle est donc cette chambre, ma belle enfant? demanda d’Artagnan.

– C’est la mienne, monsieur le chevalier; elle communique avec celle de ma maîtresse par cette porte. Mais soyez tranquille, elle ne pourra entendre ce que nous dirons, jamais elle ne se couche qu’à minuit.»

D’Artagnan jeta un coup d’œil autour de lui. La petite chambre était charmante de goût et de propreté; mais, malgré lui, ses yeux se fixèrent sur cette porte que Ketty lui avait dit conduire à la chambre de Milady.

Ketty devina ce qui se passait dans l’âme du jeune homme et poussa un soupir.

«Vous aimez donc bien ma maîtresse, monsieur le chevalier, dit-elle.

– Oh! plus que je ne puis dire! j’en suis fou!»

Ketty poussa un second soupir.

«Hélas! monsieur, dit-elle, c’est bien dommage!

– Et que diable vois-tu donc là de si fâcheux? demanda d’Artagnan.

– C’est que, monsieur, reprit Ketty, ma maîtresse ne vous aime pas du tout.

– Hein! fit d’Artagnan, t’aurait-elle chargée de me le dire?

– Oh! non pas, monsieur! mais c’est moi qui, par intérêt pour vous, ai pris la résolution de vous en prévenir.

– Merci, ma bonne Ketty, mais de l’intention seulement, car la confidence, tu en conviendras, n’est point agréable.

– C’est-à-dire que vous ne croyez point à ce que je vous ai dit, n’est-ce pas?

– On a toujours peine à croire de pareilles choses, ma belle enfant, ne fût-ce que par amour-propre.

– Donc vous ne me croyez pas?

– J’avoue que jusqu’à ce que tu daignes me donner quelques preuves de ce que tu avances…

– Que dites-vous de celle-ci?»

Et Ketty tira de sa poitrine un petit billet.

«Pour moi? dit d’Artagnan en s’emparant vivement de la lettre.

– Non, pour un autre.

– Pour un autre?

– Oui.

– Son nom, son nom! s’écria d’Artagnan.

– Voyez l’adresse.

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