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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– C’est justement pour cela que je ne sortirai pas, dit d’Artagnan.

– Comment? fit Ketty en rougissant.

– Ou du moins que je sortirai… plus tard.»

Et il attira Ketty à lui; il n’y avait plus moyen de résister, la résistance fait tant de bruit! aussi Ketty céda.

C’était un mouvement de vengeance contre Milady. D’Artagnan trouva qu’on avait raison de dire que la vengeance est le plaisir des dieux. Aussi, avec un peu de cœur, se serait-il contenté de cette nouvelle conquête; mais d’Artagnan n’avait que de l’ambition et de l’orgueil.

Cependant, il faut le dire à sa louange, le premier emploi qu’il avait fait de son influence sur Ketty avait été d’essayer de savoir d’elle ce qu’était devenue Mme Bonacieux, mais la pauvre fille jura sur le crucifix à d’Artagnan qu’elle l’ignorait complètement, sa maîtresse ne laissant jamais pénétrer que la moitié de ses secrets; seulement, elle croyait pouvoir répondre qu’elle n’était pas morte.

Quant à la cause qui avait manqué faire perdre à Milady son crédit près du cardinal, Ketty n’en savait pas davantage; mais cette fois, d’Artagnan était plus avancé qu’elle: comme il avait aperçu Milady sur un bâtiment consigné au moment où lui-même quittait l’Angleterre, il se douta qu’il était question cette fois des ferrets de diamants.

Mais ce qu’il y avait de plus clair dans tout cela, c’est que la haine véritable, la haine profonde, la haine invétérée de Milady lui venait de ce qu’il n’avait pas tué son beau-frère.

D’Artagnan retourna le lendemain chez Milady. Elle était de fort méchante humeur, d’Artagnan se douta que c’était le défaut de réponse de M. de Wardes qui l’agaçait ainsi. Ketty entra; mais Milady la reçut fort durement. Un coup d’œil qu’elle lança à d’Artagnan voulait dire: Vous voyez ce que je souffre pour vous.

Cependant vers la fin de la soirée, la belle lionne s’adoucit, elle écouta en souriant les doux propos de d’Artagnan, elle lui donna même sa main à baiser.

D’Artagnan sortit ne sachant plus que penser: mais comme c’était un garçon à qui on ne faisait pas facilement perdre la tête, tout en faisant sa cour à Milady il avait bâti dans son esprit un petit plan.

Il trouva Ketty à la porte, et comme la veille il monta chez elle pour avoir des nouvelles. Ketty avait été fort grondée, on l’avait accusée de négligence. Milady ne comprenait rien au silence du comte de Wardes, et elle lui avait ordonné d’entrer chez elle à neuf heures du matin pour y prendre une troisième lettre.

D’Artagnan fit promettre à Ketty de lui apporter chez lui cette lettre le lendemain matin; la pauvre fille promit tout ce que voulut son amant: elle était folle.

Les choses se passèrent comme la veille: d’Artagnan s’enferma dans son armoire, Milady appela, fit sa toilette, renvoya Ketty et referma sa porte. Comme la veille d’Artagnan ne rentra chez lui qu’à cinq heures du matin.

À onze heures, il vit arriver Ketty; elle tenait à la main un nouveau billet de Milady. Cette fois, la pauvre enfant n’essaya pas même de le disputer à d’Artagnan; elle le laissa faire; elle appartenait corps et âme à son beau soldat.

D’Artagnan ouvrit le billet et lut ce qui suit:

«Voilà la troisième fois que je vous écris pour vous dire que je vous aime. Prenez garde que je ne vous écrive une quatrième pour vous dire que je vous déteste.

«Si vous vous repentez de la façon dont vous avez agi avec moi, la jeune fille qui vous remettra ce billet vous dira de quelle manière un galant homme peut obtenir son pardon.»

D’Artagnan rougit et pâlit plusieurs fois en lisant ce billet.

«Oh! vous l’aimez toujours! dit Ketty, qui n’avait pas détourné un instant les yeux du visage du jeune homme.

– Non, Ketty, tu te trompes, je ne l’aime plus; mais je veux me venger de ses mépris.

– Oui, je connais votre vengeance; vous me l’avez dite.

– Que t’importe, Ketty! tu sais bien que c’est toi seule que j’aime.

– Comment peut-on savoir cela?

– Par le mépris que je ferai d’elle.»

Ketty soupira.

D’Artagnan prit une plume et écrivit:

«Madame, jusqu’ici j’avais douté que ce fût bien à moi que vos deux premiers billets eussent été adressés, tant je me croyais indigne d’un pareil honneur; d’ailleurs j’étais si souffrant, que j’eusse en tout cas hésité à y répondre.

«Mais aujourd’hui il faut bien que je croie à l’excès de vos bontés, puisque non seulement votre lettre, mais encore votre suivante, m’affirme que j’ai le bonheur d’être aimé de vous.

«Elle n’a pas besoin de me dire de quelle manière un galant homme peut obtenir son pardon. J’irai donc vous demander le mien ce soir à onze heures. Tarder d’un jour serait à mes yeux, maintenant, vous faire une nouvelle offense.

«Celui que vous avez rendu le plus heureux des hommes.

«Comte DE WARDES.»

Ce billet était d’abord un faux, c’était ensuite une indélicatesse; c’était même, au point de vue de nos mœurs actuelles, quelque chose comme une infamie; mais on se ménageait moins à cette époque qu’on ne le fait aujourd’hui. D’ailleurs d’Artagnan, par ses propres aveux, savait Milady coupable de trahison à des chefs plus importants, et il n’avait pour elle qu’une estime fort mince. Et cependant malgré ce peu d’estime, il sentait qu’une passion insensée le brûlait pour cette femme. Passion ivre de mépris, mais passion ou soif, comme on voudra.

L’intention de d’Artagnan était bien simple: par la chambre de Ketty il arrivait à celle de sa maîtresse; il profitait du premier moment de surprise, de honte, de terreur pour triompher d’elle; peut-être aussi échouerait-il, mais il fallait bien donner quelque chose au hasard. Dans huit jours la campagne s’ouvrait, et il fallait partir; d’Artagnan n’avait pas le temps de filer le parfait amour.

«Tiens, dit le jeune homme en remettant à Ketty le billet tout cacheté, donne cette lettre à Milady; c’est la réponse de M. de Wardes.»

La pauvre Ketty devint pâle comme la mort, elle se doutait de ce que contenait le billet.

«Écoute, ma chère enfant, lui dit d’Artagnan, tu comprends qu’il faut que tout cela finisse d’une façon ou de l’autre; Milady peut découvrir que tu as remis le premier billet à mon valet, au lieu de le remettre au valet du comte; que c’est moi qui ai décacheté les autres qui devaient être décachetés par M. de Wardes; alors Milady te chasse, et, tu la connais, ce n’est pas une femme à borner là sa vengeance.

– Hélas! dit Ketty, pour qui me suis-je exposée à tout cela?

– Pour moi, je le sais bien, ma toute belle, dit le jeune homme, aussi je t’en suis bien reconnaissant, je te le jure.

– Mais enfin, que contient votre billet?

– Milady te le dira.

– Ah! vous ne m’aimez pas! s’écria Ketty, et je suis bien malheureuse!»

À ce reproche il y a une réponse à laquelle les femmes se trompent toujours; d’Artagnan répondit de manière que Ketty demeurât dans la plus grande erreur.

Cependant elle pleura beaucoup avant de se décider à remettre cette lettre à Milady, mais enfin elle se décida, c’est tout ce que voulait d’Artagnan.

D’ailleurs il lui promit que le soir il sortirait de bonne heure de chez sa maîtresse, et qu’en sortant de chez sa maîtresse il monterait chez elle.

Cette promesse acheva de consoler la pauvre Ketty.

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