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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Moi, je suis Lord de Winter, baron de Sheffield.

– Eh bien, je suis votre serviteur, monsieur le baron, dit d’Artagnan, quoique vous ayez des noms bien difficiles à retenir.»

Et piquant son cheval, il le mit au galop, et reprit le chemin de Paris.

Comme il avait l’habitude de le faire en pareille occasion, d’Artagnan descendit droit chez Athos.

Il trouva Athos couché sur un grand canapé, où il attendait, comme il l’avait dit, que son équipement le vînt trouver.

Il raconta à Athos tout ce qui venait de se passer, moins la lettre de M. de Wardes.

Athos fut enchanté lorsqu’il sut qu’il allait se battre contre un Anglais. Nous avons dit que c’était son rêve.

On envoya chercher à l’instant même Porthos et Aramis par les laquais, et on les mit au courant de la situation.

Porthos tira son épée hors du fourreau et se mit à espadonner contre le mur en se reculant de temps en temps et en faisant des pliés comme un danseur. Aramis, qui travaillait toujours à son poème, s’enferma dans le cabinet d’Athos et pria qu’on ne le dérangeât plus qu’au moment de dégainer.

Athos demanda par signe à Grimaud une bouteille.

Quant à d’Artagnan, il arrangea en lui-même un petit plan dont nous verrons plus tard l’exécution, et qui lui promettait quelque gracieuse aventure, comme on pouvait le voir aux sourires qui, de temps en temps, passaient sur son visage dont ils éclairaient la rêverie.

CHAPITRE XXXI

ANGLAIS ET FRANÇAIS

L’heure venue, on se rendit avec les quatre laquais, derrière le Luxembourg, dans un enclos abandonné aux chèvres. Athos donna une pièce de monnaie au chevrier pour qu’il s’écartât. Les laquais furent chargés de faire sentinelle.

Bientôt une troupe silencieuse s’approcha du même enclos, y pénétra et joignit les mousquetaires; puis, selon les habitudes d’outre-mer, les présentations eurent lieu.

Les Anglais étaient tous gens de la plus haute qualité, les noms bizarres de leurs adversaires furent donc pour eux un sujet non seulement de surprise, mais encore d’inquiétude.

«Mais, avec tout cela, dit Lord de Winter quand les trois amis eurent été nommés, nous ne savons pas qui vous êtes, et nous ne nous battrons pas avec des noms pareils; ce sont des noms de bergers, cela.

– Aussi, comme vous le supposez bien, Milord, ce sont de faux noms, dit Athos.

– Ce qui ne nous donne qu’un plus grand désir de connaître les noms véritables, répondit l’Anglais.

– Vous avez bien joué contre nous sans les connaître, dit Athos, à telles enseignes que vous nous avez gagné nos deux chevaux?

– C’est vrai, mais nous ne risquions que nos pistoles; cette fois nous risquons notre sang: on joue avec tout le monde, on ne se bat qu’avec ses égaux.

– C’est juste», dit Athos. Et il prit à l’écart celui des quatre Anglais avec lequel il devait se battre, et lui dit son nom tout bas.

Porthos et Aramis en firent autant de leur côté.

«Cela vous suffit-il, dit Athos à son adversaire, et me trouvez-vous assez grand seigneur pour me faire la grâce de croiser l’épée avec moi?

– Oui, monsieur, dit l’Anglais en s’inclinant.

– Eh bien, maintenant, voulez-vous que je vous dise une chose? reprit froidement Athos.

– Laquelle? demanda l’Anglais.

– C’est que vous auriez aussi bien fait de ne pas exiger que je me fisse connaître.

– Pourquoi cela?

– Parce qu’on me croit mort, que j’ai des raisons pour désirer qu’on ne sache pas que je vis, et que je vais être obligé de vous tuer, pour que mon secret ne coure pas les champs.»

L’Anglais regarda Athos, croyant que celui-ci plaisantait; mais Athos ne plaisantait pas le moins du monde.

«Messieurs, dit-il en s’adressant à la fois à ses compagnons et à leurs adversaires, y sommes-nous?

– Oui, répondirent tout d’une voix Anglais et Français.

– Alors, en garde», dit Athos.

Et aussitôt huit épées brillèrent aux rayons du soleil couchant, et le combat commença avec un acharnement bien naturel entre gens deux fois ennemis.

Athos s’escrimait avec autant de calme et de méthode que s’il eût été dans une salle d’armes.

Porthos, corrigé sans doute de sa trop grande confiance par son aventure de Chantilly, jouait un jeu plein de finesse et de prudence.

Aramis, qui avait le troisième chant de son poème à finir, se dépêchait en homme très pressé.

Athos, le premier, tua son adversaire: il ne lui avait porté qu’un coup, mais, comme il l’en avait prévenu, le coup avait été mortel. L’épée lui traversa le cœur.

Porthos, le second, étendit le sien sur l’herbe: il lui avait percé la cuisse. Alors, comme l’Anglais, sans faire plus longue résistance, lui avait rendu son épée, Porthos le prit dans ses bras et le porta dans son carrosse.

Aramis poussa le sien si vigoureusement, qu’après avoir rompu une cinquantaine de pas, il finit par prendre la fuite à toutes jambes et disparut aux huées des laquais.

Quant à d’Artagnan, il avait joué purement et simplement un jeu défensif; puis, lorsqu’il avait vu son adversaire bien fatigué, il lui avait, d’une vigoureuse flanconade, fait sauter son épée. Le baron, se voyant désarmé, fit deux ou trois pas en arrière; mais, dans ce mouvement, son pied glissa, et il tomba à la renverse.

D’Artagnan fut sur lui d’un seul bond, et lui portant l’épée à la gorge:

«Je pourrais vous tuer, monsieur, dit-il à l’Anglais, et vous êtes bien entre mes mains, mais je vous donne la vie pour l’amour de votre sœur.»

D’Artagnan était au comble de la joie; il venait de réaliser le plan qu’il avait arrêté d’avance, et dont le développement avait fait éclore sur son visage les sourires dont nous avons parlé.

L’Anglais, enchanté d’avoir affaire à un gentilhomme d’aussi bonne composition, serra d’Artagnan entre ses bras, fit mille caresses aux trois mousquetaires, et, comme l’adversaire de Porthos était déjà installé dans la voiture et que celui d’Aramis avait pis la poudre d’escampette, on ne songea plus qu’au défunt.

Comme Porthos et Aramis le déshabillaient dans l’espérance que sa blessure n’était pas mortelle, une grosse bourse s’échappa de sa ceinture. D’Artagnan la ramassa et la tendit à Lord de Winter.

«Et que diable voulez-vous que je fasse de cela? dit l’Anglais.

– Vous la rendrez à sa famille, dit d’Artagnan.

– Sa famille se soucie bien de cette misère: elle hérite de quinze mille louis de rente: gardez cette bourse pour vos laquais.»

D’Artagnan mit la bourse dans sa poche.

«Et maintenant. mon jeune ami, car vous me permettrez, je l’espère, de vous donner ce nom, dit Lord de Winter, dès ce soir, si vous le voulez bien, je vous présenterai à ma sœur, Lady Clarick; car je veux qu’elle vous prenne à son tour dans ses bonnes grâces, et, comme elle n’est point tout à fait mal en cour, peut-être dans l’avenir un mot dit par elle ne vous serait-il point inutile.»

D’Artagnan rougit de plaisir, et s’inclina en signe d’assentiment.

Pendant ce temps, Athos s’était approché de d’Artagnan.

«Que voulez-vous faire de cette bourse? lui dit-il tout bas à l’oreille.

– Mais je comptais vous la remettre, mon cher Athos.

– À moi? et pourquoi cela?

– Dame, vous l’avez tué: ce sont les dépouilles opimes.

– Moi, héritier d’un ennemi! dit Athos, pour qui donc me prenez-vous?

– C’est l’habitude à la guerre, dit d’Artagnan; pourquoi ne serait-ce pas l’habitude dans un duel?

– Même sur le champ de bataille, dit Athos, je n’ai jamais fait cela.»

Porthos leva les épaules. Aramis, d’un mouvement de lèvres, approuva Athos.

«Alors, dit d’Artagnan, donnons cet argent aux laquais, comme Lord de Winter nous a dit de le faire.

– Oui, dit Athos, donnons cette bourse, non à nos laquais, mais aux laquais anglais.»

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