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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Heureusement elle est trop courte de six pieds.

– Les voilà, mon Dieu!

– Silence!»

Tous deux restèrent suspendus, immobiles et sans souffle, à vingt pieds du sol; pendant ce temps les soldats passaient au-dessous riant et causant.

Il y eut pour les fugitifs un moment terrible.

La patrouille passa; on entendit le bruit des pas qui s’éloignait, et le murmure des voix qui allait s’affaiblissant.

«Maintenant, dit Felton, nous sommes sauvés.»

Milady poussa un soupir et s’évanouit.

Felton continua de descendre. Parvenu au bas de l’échelle, et lorsqu’il ne sentit plus d’appui pour ses pieds, il se cramponna avec ses mains; enfin, arrivé au dernier échelon il se laissa pendre à la force des poignets et toucha la terre. Il se baissa, ramassa le sac d’or et le prit entre ses dents.

Puis il souleva Milady dans ses bras, et s’éloigna vivement du côté opposé à celui qu’avait pris la patrouille. Bientôt il quitta le chemin de ronde, descendit à travers les rochers, et, arrivé au bord de la mer, fit entendre un coup de sifflet.

Un signal pareil lui répondit, et, cinq minutes après, il vit apparaître une barque montée par quatre hommes.

La barque s’approcha aussi près qu’elle put du rivage, mais il n’y avait pas assez de fond pour qu’elle pût toucher le bord; Felton se mit à l’eau jusqu’à la ceinture, ne voulant confier à personne son précieux fardeau.

Heureusement la tempête commençait à se calmer, et cependant la mer était encore violente; la petite barque bondissait sur les vagues comme une coquille de noix.

«Au sloop, dit Felton, et nagez vivement.»

Les quatre hommes se mirent à la rame; mais la mer était trop grosse pour que les avirons eussent grande prise dessus.

Toutefois on s’éloignait du château; c’était le principal. La nuit était profondément ténébreuse, et il était déjà presque impossible de distinguer le rivage de la barque, à plus forte raison n’eût-on pas pu distinguer la barque du rivage.

Un point noir se balançait sur la mer.

C’était le sloop.

Pendant que la barque s’avançait de son côté de toute la force de ses quatre rameurs, Felton déliait la corde, puis le mouchoir qui liait les mains de Milady.

Puis, lorsque ses mains furent déliées, il prit de l’eau de la mer et la lui jeta au visage.

Milady poussa un soupir et ouvrit les yeux.

«Où suis-je? dit-elle.

– Sauvée, répondit le jeune officier.

– Oh! sauvée! sauvée! s’écria-t-elle. Oui, voici le ciel, voici la mer! Cet air que je respire, c’est celui de la liberté. Ah!… merci, Felton, merci!»

Le jeune homme la pressa contre son cœur.

«Mais qu’ai-je donc aux mains? demanda Milady; il me semble qu’on m’a brisé les poignets dans un étau.»

En effet, Milady souleva ses bras: elle avait les poignets meurtris.

«Hélas! dit Felton en regardant ces belles mains et en secouant doucement la tête.

– Oh! ce n’est rien, ce n’est rien! s’écria Milady: maintenant je me rappelle!»

Milady chercha des yeux autour d’elle.

«Il est là», dit Felton en poussant du pied le sac d’or.

On s’approchait du sloop. Le marin de quart héla la barque, la barque répondit.

«Quel est ce bâtiment? demanda Milady.

– Celui que j’ai frété pour vous.

– Où va-t-il me conduire?

– Où vous voudrez, pourvu que, moi, vous me jetiez à Portsmouth.

– Qu’allez-vous faire à Portsmouth? demanda Milady.

– Accomplir les ordres de Lord de Winter, dit Felton avec un sombre sourire.

– Quels ordres? demanda Milady.

– Vous ne comprenez donc pas? dit Felton.

– Non; expliquez-vous, je vous en prie.

– Comme il se défiait de moi, il a voulu vous garder lui-même, et m’a envoyé à sa place faire signer à Buckingham l’ordre de votre déportation.

– Mais s’il se défiait de vous, comment vous a-t-il confié cet ordre?

– Étais-je censé savoir ce que je portais?

– C’est juste. Et vous allez à Portsmouth?

– Je n’ai pas de temps à perdre: c’est demain le 23, et Buckingham part demain avec la flotte.

– Il part demain, pour où part-il?

– Pour La Rochelle.

– Il ne faut pas qu’il parte! s’écria Milady, oubliant sa présence d’esprit accoutumée.

– Soyez tranquille, répondit Felton, il ne partira pas.»

Milady tressaillit de joie; elle venait de lire au plus profond du cœur du jeune homme: la mort de Buckingham y était écrite en toutes lettres.

«Felton…, dit-elle, vous êtes grand comme Judas Macchabée! Si vous mourez, je meurs avec vous: voilà tout ce que je puis vous dire.

– Silence! dit Felton, nous sommes arrivés.»

En effet, on touchait au sloop.

Felton monta le premier à l’échelle et donna la main à Milady, tandis que les matelots la soutenaient, car la mer était encore fort agitée.

Un instant après ils étaient sur le pont.

«Capitaine, dit Felton, voici la personne dont je vous ai parlé, et qu’il faut conduire saine et sauve en France.

– Moyennant mille pistoles, dit le capitaine.

– Je vous en ai donné cinq cents.

– C’est juste, dit le capitaine.

– Et voilà les cinq cents autres, reprit Milady, en portant la main au sac d’or.

– Non, dit le capitaine, je n’ai qu’une parole, et je l’ai donnée à ce jeune homme; les cinq cents autres pistoles ne me sont dues qu’en arrivant à Boulogne.

– Et nous y arriverons?

– Sains et saufs, dit le capitaine, aussi vrai que je m’appelle Jack Buttler.

– Eh bien, dit Milady, si vous tenez votre parole, ce n’est pas cinq cents, mais mille pistoles que je vous donnerai.

– Hurrah pour vous alors, ma belle dame, cria le capitaine, et puisse Dieu m’envoyer souvent des pratiques comme Votre Seigneurie!

– En attendant, dit Felton, conduisez-nous dans la petite baie de Chichester, en avant de Portsmouth; vous savez qu’il est convenu que vous nous conduirez là.»

Le capitaine répondit en commandant la manœuvre nécessaire, et vers les sept heures du matin le petit bâtiment jetait l’ancre dans la baie désignée.

Pendant cette traversée, Felton avait tout raconté à Milady: comment, au lieu d’aller à Londres, il avait frété le petit bâtiment, comment il était revenu, comment il avait escaladé la muraille en plaçant dans les interstices des pierres, à mesure qu’il montait, des crampons, pour assurer ses pieds, et comment enfin, arrivé aux barreaux, il avait attaché l’échelle, Milady savait le reste.

De son côté, Milady essaya d’encourager Felton dans son projet, mais aux premiers mots qui sortirent de sa bouche, elle vit bien que le jeune fanatique avait plutôt besoin d’être modéré que d’être affermi.

Il fut convenu que Milady attendrait Felton jusqu’à dix heures; si à dix heures il n’était pas de retour, elle partirait.

Alors, en supposant qu’il fût libre, il la rejoindrait en France, au couvent des Carmélites de Béthune.

CHAPITRE LIX

CE QUI SE PASSAIT À PORTSMOUTH LE 23 AOÛT 1628

Felton prit congé de Milady comme un frère qui va faire une simple promenade prend congé de sa sœur en lui baisant la main.

Toute sa personne paraissait dans son état de calme ordinaire: seulement une lueur inaccoutumée brillait dans ses yeux, pareille à un reflet de fièvre; son front était plus pâle encore que de coutume; ses dents étaient serrées, et sa parole avait un accent bref et saccadé qui indiquait que quelque chose de sombre s’agitait en lui.

Tant qu’il resta sur la barque qui le conduisait à terre, il demeura le visage tourné du côté de Milady, qui, debout sur le pont, le suivait des yeux. Tous deux étaient assez rassurés sur la crainte d’être poursuivis: on n’entrait jamais dans la chambre de Milady avant neuf heures; et il fallait trois heures pour venir du château à Londres.

Felton mit pied à terre, gravit la petite crête qui conduisait au haut de la falaise, salua Milady une dernière fois, et prit sa course vers la ville.

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