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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Mais ce secret? demanda d’Artagnan.

– Le secret, dit Athos, c’est que j’ai vu Milady hier soir.»

D’Artagnan portait son verre à ses lèvres; mais à ce nom de Milady, la main lui trembla si fort, qu’il le posa à terre pour ne pas en répandre le contenu.

«Tu as vu ta fem…

– Chut donc! interrompit Athos: vous oubliez, mon cher, que ces messieurs ne sont pas initiés comme vous dans le secret de mes affaires de ménage; j’ai vu Milady.

– Et où cela? demanda d’Artagnan.

– À deux lieues d’ici à peu près, à l’auberge du Colombier-Rouge.

– En ce cas je suis perdu, dit d’Artagnan.

– Non, pas tout à fait encore, reprit Athos; car, à cette heure, elle doit avoir quitté les côtes de France.»

D’Artagnan respira.

«Mais au bout du compte, demanda Porthos, qu’est-ce donc que cette Milady?

– Une femme charmante, dit Athos en dégustant un verre de vin mousseux. Canaille d’hôtelier! s’écria-t-il, qui nous donne du vin d’Anjou pour du vin de Champagne, et qui croit que nous nous y laisserons prendre! Oui, continua-t-il, une femme charmante qui a eu des bontés pour notre ami d’Artagnan, qui lui a fait je ne sais quelle noirceur dont elle a essayé de se venger, il y a un mois en voulant le faire tuer à coups de mousquet, il y a huit jours en essayant de l’empoisonner, et hier en demandant sa tête au cardinal.

– Comment! en demandant ma tête au cardinal? s’écria d’Artagnan, pâle de terreur.

– Ça, dit Porthos, c’est vrai comme l’évangile; je l’ai entendu de mes deux oreilles.

– Moi aussi, dit Aramis.

– Alors, dit d’Artagnan en laissant tomber son bras avec découragement, il est inutile de lutter plus longtemps; autant que je me brûle la cervelle et que tout soit fini!

– C’est la dernière sottise qu’il faut faire, dit Athos, attendu que c’est la seule à laquelle il n’y ait pas de remède.

– Mais je n’en réchapperai jamais, dit d’Artagnan, avec des ennemis pareils. D’abord mon inconnu de Meung; ensuite de Wardes, à qui j’ai donné trois coups d’épée; puis Milady, dont j’ai surpris le secret; enfin, le cardinal, dont j’ai fait échouer la vengeance.

– Eh bien, dit Athos, tout cela ne fait que quatre, et nous sommes quatre, un contre un. Pardieu! si nous en croyons les signes que nous fait Grimaud, nous allons avoir affaire à un bien plus grand nombre de gens. Qu’y a-t-il, Grimaud? Considérant la gravité de la circonstance, je vous permets de parler, mon ami, mais soyez laconique je vous prie. Que voyez-vous?

– Une troupe.

– De combien de personnes?

– De vingt hommes.

– Quels hommes?

– Seize pionniers, quatre soldats.

– À combien de pas sont-ils?

– À cinq cents pas;

– Bon, nous avons encore le temps d’achever cette volaille et de boire un verre de vin à ta santé, d’Artagnan!

– À ta santé! répétèrent Porthos et Aramis.

– Eh bien donc, à ma santé! quoique je ne croie pas que vos souhaits me servent à grand-chose.

– Bah! dit Athos, Dieu est grand, comme disent les sectateurs de Mahomet, et l’avenir est dans ses mains.»

Puis, avalant le contenu de son verre, qu’il posa près de lui, Athos se leva nonchalamment, prit le premier fusil venu et s’approcha d’une meurtrière.

Porthos, Aramis et d’Artagnan en firent autant. Quant à Grimaud, il reçut l’ordre de se placer derrière les quatre amis afin de recharger les armes.

Au bout d’un instant on vit paraître la troupe; elle suivait une espèce de boyau de tranchée qui établissait une communication entre le bastion et la ville.

«Pardieu! dit Athos, c’est bien la peine de nous déranger pour une vingtaine de drôles armés de pioches, de hoyaux et de pelles! Grimaud n’aurait eu qu’à leur faire signe de s’en aller, et je suis convaincu qu’ils nous eussent laissés tranquilles.

– J’en doute, observa d’Artagnan, car ils avancent fort résolument de ce côté. D’ailleurs, il y a avec les travailleurs quatre soldats et un brigadier armés de mousquets.

– C’est qu’ils ne nous ont pas vus, reprit Athos.

– Ma foi! dit Aramis, j’avoue que j’ai répugnance à tirer sur ces pauvres diables de bourgeois.

– Mauvais prêtre, répondit Porthos, qui a pitié des hérétiques!

– En vérité, dit Athos, Aramis a raison, je vais les prévenir.

– Que diable faites-vous donc? s’écria d’Artagnan, vous allez vous faire fusiller, mon cher.»

Mais Athos ne tint aucun compte de l’avis, et, montant sur la brèche, son fusil d’une main et son chapeau de l’autre:

«Messieurs, dit-il en s’adressant aux soldats et aux travailleurs, qui, étonnés de son apparition, s’arrêtaient à cinquante pas environ du bastion, et en les saluant courtoisement, messieurs, nous sommes, quelques amis et moi, en train de déjeuner dans ce bastion. Or, vous savez que rien n’est désagréable comme d’être dérangé quand on déjeune; nous vous prions donc, si vous avez absolument affaire ici, d’attendre que nous ayons fini notre repas, ou de repasser plus tard, à moins qu’il ne vous prenne la salutaire envie de quitter le parti de la rébellion et de venir boire avec nous à la santé du roi de France.

– Prends garde, Athos! s’écria d’Artagnan; ne vois-tu pas qu’ils te mettent en joue?

– Si fait, si fait, dit Athos, mais ce sont des bourgeois qui tirent fort mal, et qui n’ont garde de me toucher.»

En effet, au même instant quatre coups de fusil partirent, et les balles vinrent s’aplatir autour d’Athos, mais sans qu’une seule le touchât.

Quatre coups de fusil leur répondirent presque en même temps, mais ils étaient mieux dirigés que ceux des agresseurs, trois soldats tombèrent tués raide, et un des travailleurs fut blessé.

«Grimaud, un autre mousquet!» dit Athos toujours sur la brèche.

Grimaud obéit aussitôt. De leur côté, les trois amis avaient chargé leurs armes; une seconde décharge suivit la première: le brigadier et deux pionniers tombèrent morts, le reste de la troupe prit la fuite.

«Allons, messieurs, une sortie», dit Athos.

Et les quatre amis, s’élançant hors du fort, parvinrent jusqu’au champ de bataille, ramassèrent les quatre mousquets des soldats et la demi-pique du brigadier; et, convaincus que les fuyards ne s’arrêteraient qu’à la ville, reprirent le chemin du bastion, rapportant les trophées de leur victoire.

«Rechargez les armes, Grimaud, dit Athos, et nous, messieurs, reprenons notre déjeuner et continuons notre conversation. Où en étions-nous?

– Je me le rappelle, dit d’Artagnan, qui se préoccupait fort de l’itinéraire que devait suivre Milady.

– Elle va en Angleterre, répondit Athos.

– Et dans quel but?

– Dans le but d’assassiner ou de faire assassiner Buckingham.»

D’Artagnan poussa une exclamation de surprise et d’indignation.

«Mais c’est infâme! s’écria-t-il.

– Oh! quant à cela, dit Athos, je vous prie de croire que je m’en inquiète fort peu. Maintenant que vous avez fini, Grimaud, continua Athos, prenez la demi-pique de notre brigadier, attachez-y une serviette et plantez-la au haut de notre bastion, afin que ces rebelles de Rochelois voient qu’ils ont affaire à de braves et loyaux soldats du roi.»

Grimaud obéit sans répondre. Un instant après le drapeau blanc flottait au-dessus de la tête des quatre amis; un tonnerre d’applaudissements salua son apparition; la moitié du camp était aux barrières.

«Comment! reprit d’Artagnan, tu t’inquiètes fort peu qu’elle tue ou qu’elle fasse tuer Buckingham? Mais le duc est notre ami.

– Le duc est Anglais, le duc combat contre nous; qu’elle fasse du duc ce qu’elle voudra, je m’en soucie comme d’une bouteille vide.»

Et Athos envoya à quinze pas de lui une bouteille qu’il tenait, et dont il venait de transvaser jusqu’à la dernière goutte dans son verre.

«Un instant, dit d’Artagnan, je n’abandonne pas Buckingham ainsi; il nous avait donné de fort beaux chevaux.

– Et surtout de fort belles selles, ajouta Porthos, qui, à ce moment même, portait à son manteau le galon de la sienne.

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