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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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M. de Vaugreland semblait avoir retrouvé une assurance qu’il était loin d’avoir possédée depuis un mois. Ce n’était plus l’homme accablé, anéanti, que Juve avait longtemps connu, ce n’était plus le directeur qui n’osait donner un ordre, exprimer seulement un désir, c’était tout au contraire un chef, qui recevait le policier.

Que voulait dire ce changement ?

Juve était à cent lieues de s’en douter, mais sa tranquille philosophie n’était pas prête à s’émouvoir d’un changement d’attitude de la part d’un quidam dont, en somme, l’opinion lui importait peu. Juve, qui se rendait parfaitement compte de la nature de l’accueil qui lui était fait, s’assit donc fort tranquille dans l’un des fauteuils qui se trouvaient devant le bureau directorial et attendit que M. de Vaugreland voulût bien lui faire part de la communication qu’il avait à lui faire.

— M. Juve, vous rendez-vous bien compte de la marche des événements ?

— Dame, il me semble, répondit Juve.

— Alors, que comptez-vous faire ?

— Comment ce que je compte faire ?

— Je veux dire, cher monsieur – et M. de Vaugreland haussait la voix pour donner plus de poids à ses paroles – que je serais fort heureux d’apprendre si vous avez un nouveau plan d’enquête ?

— Un nouveau plan d’enquête ?

— Oui. Si vous avez décidé, en d’autres termes, d’agir un peu plus habilement que vous ne l’avez fait jusqu’ici ?

— Cher monsieur, vous me demandez si j’ai l’intention d’agir plus habilement que par le passé ? Hé, je ne crois pas avoir été si maladroit.

Mais Juve n’eut pas le temps d’achever.

Ce n’était plus un mouton que Juve avait devant lui, mais un mouton enragé.

M. de Vaugreland tapa un coup de poing formidable sur le bord de son bureau :

— Vraiment ? hurla-t-il, vous trouvez que vous n’avez pas été maladroit ? Ma parole, monsieur Juve, je me demande si vous avez bien réfléchi à tout ce qui s’est passé ici depuis un mois ?

— Ne jurez pas, monsieur de Vaugreland. Je vous certifie que j’y ai parfaitement réfléchi.

— Et ce sont ces réflexions qui vous ont amené à trouver que vous n’étiez pas maladroit ?

— Absolument, M. de Vaugreland.

— Eh bien, vous en avez de bonnes.

Juve, à son tour, donna quelques signes d’impatience :

— Il est possible que j’en aie de bonnes, en effet, mais tout de même, monsieur de Vaugreland, je voudrais savoir ce qui vous fait parler ainsi ?

M. de Vaugreland se leva. Il joignit les mains… puis, après cette mimique muette, il reprit :

— Mais tout, monsieur Juve, tout, sans exception.

Et comme, sur la figure de Juve, une expression de stupéfaction se peignait, M. de Vaugreland poursuivit :

— Réfléchissez donc, que diable. Comment, il se passe ici un crime mystérieux, l’assassinat de Norbert du Rand. Pour éclaircir cet assassinat, j’écris à la Sûreté de Paris et je la prie de m’envoyer un inspecteur habile…

— Sur quoi la Sûreté de Paris m’a envoyé.

— Justement ! et l’on vous expédie ici. Or, je vous le demande, depuis votre arrivée, que s’est-il passé ? Un sénateur a été tué. Mon caissier a été tué. La maîtresse de mon caissier a été tuée. Enfin, les scandales se sont multipliés à tel point que la Principauté devient un repaire de criminels. Voilà ce que m’a valu votre arrivée, monsieur Juve. Ai-je le droit d’être satisfait ? suis-je fondé à penser que vous n’êtes pas de taille à éclaircir ce que l’on appelle déjà « les Mystères du Casino » ?

Juve gardait un sourire au bord des lèvres.

« Pourquoi, diable, se demandait le policier, M. de Vaugreland me fait-il cette scène stupide et déplacée ? Il y a deux jours, il ne jurait encore que par moi. Qui a pu me démolir dans son esprit ?

Mais à cette question qu’il se posait, Juve ne trouvait pas de réponse…

Et, en effet, Juve, quelle que fût la puissance de ses qualités policières, ne pouvait imaginer que l’attitude à son endroit du directeur de la Société des Bains, provenait tout bonnement de la visite récente que Fantômas avait osé faire à M. de Vaugreland. Allez inventer ça.

Toutefois, il fallait répondre quelque chose au directeur.

— Ma foi, monsieur, déclara toujours très tranquillement Juve, il est de fait que depuis que je suis à Monaco, depuis que nous sommes à Monaco, plutôt, mon ami Fandor et moi, les scandales se sont multipliés. Mais il me semble que vous oubliez que mon intervention n’a pas toujours été inutile ?

— Rappelez-moi donc les services rendus ?

— Très volontiers. Avez-vous perdu souvenir de certain truc que j’expliquais relativement à votre table de roulette, où le 7 sortait avec une régularité ruineuse pour la banque ? Je crois que ce jour-là, monsieur de Vaugreland…

— Ce jour-là, répondit M. de Vaugreland, vous vous êtes conduit comme le dernier des maladroits. Vous avez fait preuve d’une incapacité absolue. Il y avait truquage, c’est entendu. Était-il bien nécessaire de le crier sur les toits comme vous l’avez fait ? Tenez, vous auriez voulu nuire au Casino que vous n’auriez pas agi autrement.

Juve, cette fois, ne répondait pas.

Il savait bien, l’excellent Juve, que ces reproches de M. de Vaugreland n’étaient pas fondés.

Les crimes s’étaient multipliés, c’est vrai, mais le policier était sûr d’avoir, par sa seule présence, empêché d’autres crimes.

Et puis, enfin, ces meurtres mystérieux, c’était lui qui les avait expliqués.

C’était lui qui avait découvert la façon dont Louis Meynan avait été tué, lui encore qui avait reconstitué l’assassinat d’Isabelle de Guerray.

Et tout cela allait conduire, sans doute très prochainement à l’arrestation des coupables.

Dès lors, pourquoi M. de Vaugreland fulminait-il ?

« Il est furieux, se disait Juve, mais ce n’est pas naturel, qui diable a pu l’exciter ? Il faut que je l’asticote à mon tour.

Et Juve, tout bonnement, comme M. de Vaugreland finissait de parler, se décidait à interroger à son tour :

— Ah çà, où diable voulez-vous en venir ? j’imagine bien que vous ne m’avez pas convoqué uniquement pour me laver la tête ? Alors ? parlez franchement, que voulez-vous ?

— Où je veux en venir ? à ceci : que si dans quarante-huit heures l’assassin n’est pas sous les verrous, parbleu, j’en aurai beaucoup de regret, mais je ne pourrai pas hésiter. J’écrirai de nouveau à la Sûreté de Paris et je demanderai que l’on m’envoie un de vos collègues. Vous serez libre, vous, monsieur Juve, vous et votre ami, votre extraordinaire secrétaire, de vous désintéresser de l’affaire.

— En somme, déclarait Juve, c’est un ultimatum que vous me posez, monsieur de Vaugreland ? À votre avis, il faut, ou que j’arrête le coupable dans les quarante-huit heures, ou que je m’en aille ?

— Oui, c’est ça.

— Eh bien, malheureusement, monsieur le directeur, je crois que votre ultimatum restera sans effet. D’abord, et ceci dit sans vous offenser, permettez-moi de vous rappeler que ne suis nullement à vos ordres et que par conséquent, quand même vous me diriez de m’en aller, je serais parfaitement libre de rester. Ensuite, songez bien qu’il n’y a pas de policier au monde qui puisse s’engager à arrêter un assassin, quel qu’il soit, dans un délai de quarante-huit heures. Ce coupable, je puis l’appréhender dans dix minutes, dans dix jours ou dans dix ans, nul ne le sait, et moi, moins encore que personne. Enfin, monsieur de Vaugreland, songez bien encore que si à l’arrivée de votre dépêche, on m’a envoyé, moi, Juve, à Monaco vous joindre et vous aider, c’est qu’à la Préfecture on a estimé que j’étais seul capable d’arrêter l’assassin de Norbert du Rand. Supposez-vous véritablement, maintenant, qu’un seul télégramme de vous puisse faire changer d’avis mes chefs ? Non, monsieur le directeur, votre ultimatum n’offre aucun intérêt. Je ne sais pas pourquoi vous essayez de vous débarrasser de moi, mais je dois vous prévenir que vous n’y arriverez pas aussi facilement que vous semblez le croire.

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