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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Oui, monsieur le directeur.

— C’est bien, attendez.

Avec un petit soupir de résignation et de fatigue, M. de Vaugreland se décida :

Il prit sur son bureau un coupe papier d’argent, il le glissa dans l’enveloppe, il ouvrit celle-ci :

— Qui diable peut m’écrire ? murmura-t-il.

M. de Vaugreland du bout de ses doigts tira de l’enveloppe une feuille de papier à lettre.

— Lui, bégaya le directeur du Casino, blême soudain, ce n’est pas possible. Je suis victime d’une plaisanterie. Ah, ce serait épouvantable.

— Faut-il faire entrer ce monsieur ?

— Non, non, grands dieux non.

— Alors, il faut le flanquer à la porte ?

— Vous êtes fou ? Ne faites surtout pas ça.

— Mais s’il ne faut ni le recevoir, ni le flanquer à la porte, monsieur le directeur, qu’est-ce qu’il faut faire ?

— Mais…

— Permettez, monsieur le directeur, recommença l’huissier, c’est peut-être qu’il faudrait envoyer ce monsieur au secrétariat ?

— Au secré…

M. de Vaugreland n’acheva pas.

Tout le temps qu’avait duré cette courte scène, l’huissier était demeuré sur le pas de la porte, prêt à aller chercher le visiteur. Or, la porte venait de s’ouvrir dans son dos. Et pendant que l’huissier, heurté par le battant, trébuchait, un homme entrait, qui, le chapeau à la main, s’inclinait fort correctement.

— Monsieur le directeur, disait-il, je suis au regret de forcer l’accès de votre cabinet mais il me semble que vous deviez hésiter à me recevoir ? Et, je vous l’assure, la visite que je vous fais est de la plus haute importance. Je viens vous rendre un grand service.

L’inconnu, tout en parlant, avec l’aisance parfaite de l’homme du monde, s’était approché du bureau. Il jeta d’un geste aisé son chapeau et ses gants sur un fauteuil, puis releva les pans de sa jaquette, se renversa sur un pouf et du ton le plus naturel demanda :

— Voulez-vous que nous causions, Vaugreland ? Oui ? alors faites-moi donc le plaisir d’ordonner à votre huissier de se retirer. Les choses que nous avons à traiter ne regardent que vous et moi.

L’inconnu parlait avec une telle autorité qu’il semblait plutôt donner des ordres qu’en solliciter.

Ne comprenant rien à se qui se passait, l’huissier s’effaça. On entendit retomber sur lui, avec un claquement sourd, les portes rembourrées.

— Causons. Une première question. Vous êtes bien persuadé, n’est-il pas vrai de mon identité ? Vous saviez sans doute que j’étais dans la Principauté ? Vous attendiez ma visite ? Répondez-moi donc, cher monsieur ? Vous faites une mine, à la vérité, bien peu engageante. On dirait presque que je vous fais peur ?

— Mais !… mais !… vous ?… vous !… ah !… par pitié ?… ne me tuez pas !… que désirez-vous ?

— Là, calmez-vous donc. Que diable, suis-je si terrible à voir ? Je me suis pourtant, jusqu’à présent, je vous assure, fort bien conduit à votre égard… Et si je suis ici, c’est pour vous rendre un service, je le répète.

— Un service ?

— Oui, un service important.

— Je ne comprends pas.

— Évidemment que vous ne me comprenez pas. Le moyen de vous en vouloir, d’ailleurs ? Je me rends parfaitement compte qu’il peut vous sembler bizarre au premier abord de recevoir ma visite, de vous dire que vous êtes en présence de Fantômas et que Fantômas vient vous rendre un service. Et pourtant, cela est.

— Mais vous êtes donc bien Fantômas ?

— Parfaitement.

— Mais que voulez-vous ?

— Pas si vite. Avant de vous dire, cher monsieur, ce que je veux de vous, il faut que je vous dise ce que je viens de faire pour vous. Donnant donnant. J’ai un tout petit service à vous demander en échange de quoi vous allez me devoir des actions de grâce. Tenez, reconnaissez-vous ceci ?

Fantômas qui avait repris son ton calme et parlait du bout des lèvres, ayant l’air de plaisanter, tira du gousset de son gilet une petite clef qu’il jeta sur le buvard, devant M. de Vaugreland.

— Reconnaissez-vous ceci ?… Oui ?… C’est la clef des caves du Casino, n’est-ce pas ? C’est la clef qui a été volée à votre malheureux caissier : Louis Meynan ? Allons, restez tranquille, ne faites pas de sottises. N’essayez pas de sonner, je suis ici avec les meilleures intentions du monde, mais si vous m’occasionniez quelques désagréments, je n’hésiterais pas à vous réduire au silence. C’est compris ? oui ? Alors causons encore.

M. de Vaugreland subjugué, répondit simplement au gentleman d’une quarantaine d’années, fort élégant, d’une parfaite distinction :

— Causons.

— Donc je vous rapporte cette petite clef. Demandez-vous pourquoi. Écoutez. Il y a quinze jours, horrible assassinat de Norbert du Rand. Télégramme à Paris. Arrivée ici de Juve et de Fandor. Là, parole de bandit, vous avez frôlé la mort, monsieur le directeur.

— Mon Dieu, mon Dieu…

— Bah, je me rends compte que vous n’aviez pas réfléchi, Vaugreland, je vous pardonne. Malheureusement, depuis, pour tout ce qui est arrivé, Juve et Fandor ont conclu que c’était moi le coupable. C’est énervant à la fin.

— Mais…

— Ne m’interrompez pas, mon nom de Fantômas, bien sûr, évoque aventures, mais, enfin, comme tout le monde, on a besoin d’un peu de calme de temps en temps. J’étais venu me reposer à Monaco, voilà que Juve et Fandor viennent m’y relancer.

— Mais…

— Laissez-moi parler, à la fin. J’en viens à notre marché, monsieur le directeur. Donnant donnant. Je vous restitue la clef sans laquelle vous seriez bien empêché d’ouvrir le Casino ce soir, – c’est un service considérable – et vous, de votre côté, vous décidez Juve et Fandor à quitter la Principauté. Qu’ils partent pour Paris, au diable, où vous voudrez. Mais qu’ils me laissent en paix ici. Car, je vous le répète, je suis « en vacances ». Sommes-nous d’accord ?

— Je… je… je ne sais que vous répondre.

— Pourtant ?

— Vont-ils vouloir partir ? S’ils partent, le scandale va continuer ? Il faut que l’assassin…

Le gentleman avait éclaté de rire :

— Rassurez-vous, monsieur le Directeur. Pour votre tranquillité, l’assassin doit être arrêté. Il le faut pour la Société des Bainsde Mer… Voyons, ce n’est pas le départ de Fandor et de Juve qui peut empêcher l’heureuse issue de cette affaire ? Voyons, cher monsieur de Vaugreland, voulez-vous faire ce que je vous dis ? Voulez-vous suivre mes conseils ? Je me propose de rendre la tranquillité à Monaco. Je vous assure que je me propose de le faire sans appeler à l’aide ou Juve ou Fandor. Êtes-vous disposé à écouter mes avis ?

— Sans doute, mais…

— Bon. Combien, d’après vous le Casino donnerait-il pour être entièrement délivré du personnage inconnu qui le met à feu et à sang ?

M. de Vaugreland n’hésita pas une seconde :

— Oh, le casino donnerait une fortune pour rétablir le calme. Je mets bien volontiers cinq cent mille francs à la disposition de qui arrêtera le coupable.

— Ne vous emballez pas.

Fantômas se leva, Il se promena de long en large puis il revint auprès de M. de Vaugreland, s’appuya au bureau et, le regardant dans le blanc des yeux :

— Voyons, nous avons assez perdu de temps. En conclusion : Secret absolu sous peine de mort. Ensuite vous allez immédiatement commencer à persuader à Juve et à Fandor de retourner à Paris. Je vous accorde cinq jours pour les y décider. Enfin, puisque vous êtes disposé à payer cinq cent mille francs afin d’obtenir la tranquillité dans Monaco vous allez, immédiatement, et de votre plus belle écriture, donner l’ordre à l’un de vos caissiers de mettre sous enveloppe une liasse de cinq cents billets de mille francs. Cette liasse vous la ferez porter, sans aucune explication, à l’officier russe commandant le Skobeleff, à Ivan Ivanovitch.

— À Ivan Ivanovitch, mais que voulez-vous dire ?

— Rien, monsieur le directeur, rien. Ne cherchez pas à comprendre. Faites ce que je vous dis et, croyez-moi… tout ira désormais le mieux du monde.

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