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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Et bravement, courageusement, le journaliste reprit sa course, se rapprochant de la jeune fille qui, désormais, ne tirait plus.

Fandor allait l’atteindre, il la voyait nettement désormais, car les phares d’une automobile qui débouchait au milieu de la route l’éclairaient à pleine lumière. La fille de Fantômas était vêtue d’un complet sombre, d’une jupe trotteuse courte. Elle était coiffée d’une toque de fourrure qui parait délicieusement sa chevelure blonde et vaporeuse.

Mais comme Fandor la touchait presque, preste, légère, rapide et audacieuse aussi, la fille de Fantômas, bondissant, traversa la route, frôlant pour ainsi dire les roues de l’automobile qui passait à toute allure.

Ce fut l’affaire d’une seconde.

Une seconde, en effet, après, Fandor, aveuglé par la poussière que venait de soulever la voiture, s’essuyait les yeux, maugréant contre le véhicule :

— Satanée mécanique, jura-t-il, elle va faciliter sa fuite.

À tout hasard, Fandor traversa. Puis il avait la satisfaction, au bout de quelques instants, de revoir la silhouette élégante et jolie de la jeune fille à qui il livra une chasse effrénée.

Brusquement, Denise disparut, ayant tourné à droite, s’étant enfoncée, semblait-il, dans l’épaisseur d’un muretin surmonté d’une haie touffue.

Et Fandor comprit qu’elle venait de pénétrer dans un jardin.

Il n’hésita pas à la suivre.

Fandor, d’ailleurs, reconnaissait les lieux. Il venait d’entrer derrière la fille de Fantômas dans la villa de la demi-mondaine : Isabelle de Guerray.

— Que peut-elle avoir à faire ici ?

Mais ce n’était pas le moment de s’interroger.

Le journaliste, remettant à plus tard le soin de comprendre, poursuivait son galop à travers les allées et les massifs. Il observa, comme l’avait fait Juve dix minutes auparavant, que les appartements du rez-de-chaussée étaient plongés dans l’obscurité et que seule une pièce au premier étage paraissait éclairée.

Fandor ayant contourné la maison se trouva face à face avec la jeune fille, l’arme au poing, au clair de lune.

— Halte, dit Hélène.

Et comme Fandor refusait d’obéir, la jeune fille tira deux coups de revolver.

Le journaliste n’avait même pas baissé la tête. Il avait compris que la fille de Fantômas voulait simplement l’effrayer et tirait en l’air.

— Écoutez-moi, dit Fandor.

— Halte, dit la jeune fille.

Puis elle ajouta d’une voix presque suppliante :

— Fuyez. Un instant de plus ici et vous êtes à la merci de Fantômas.

La jeune fille reprit sa course folle, refit le tour de la maison, franchit la grille du jardin, se retrouva sur le boulevard.

Fandor l’avait perdue de vue un instant, mais il la rattrapa.

À l’extrémité du boulevard, la fille de Fantômas tournait à gauche et comme elle voyait Fandor qui la suivait, elle tira encore.

Le journaliste frémit cette fois, le coup de feu avait été tiré de très près et il s’étonnait presque, étant données les qualités de tireuse qu’il connaissait à la fille du bandit, de ne point tomber baigné dans son sang.

Cette fois Denise semblait avoir assez de la lutte.

Elle s’arrêta, croisant les bras sur sa poitrine. À la lueur d’une lampe électrique qui éclairait faiblement le boulevard, elle considéra le journaliste :

— Que me voulez-vous ?

Fandor, poliment, s’inclina devant elle :

— Il est dangereux pour une jeune personne, même pour une personne aussi téméraire que vous, d’errer seule dans les rues à cette heure de la nuit. Tout à l’heure, vous avez failli vous faire écraser par une automobile et vous pénétrez dans les villas privées, avec – permettez-moi de vous le dire – un sans-gêne et une inconséquence qui pourraient vous valoir une fâcheuse réception.

Tandis que Jérôme Fandor parlait, la fille de Fantômas, dont la poitrine palpitait, regardait fixement le journaliste.

— Aucun doute, fit-elle, vous êtes brave.

— Brave ? interrogea Fandor, profondément étonné en apparence, pourquoi donc ?

— Vous avez essuyé sans frémir plusieurs coups de feu. Il y a une minute à peine, j’ai tiré sur vous, à bout portant. Vous ne vous êtes pas écarté d’une ligne de votre chemin.

— Bah, fit Fandor, on ne meurt qu’une fois et mourir de votre main serait une mort glorieuse. Je n’ai d’ailleurs pas à me prévaloir de courage, vous avez tiré en l’air, je l’ai vu, une fois, deux fois.

— Mais la troisième ? interrompit la fille de Fantômas.

— J’ai pensé, avoua Fandor, que vous recommenceriez.

Le journaliste regarda la jeune fille à son tour.

Celle-ci paraissait toute troublée, une vive rougeur lui montait aux pommettes. Elle eut un regard d’une infinie douceur pour Fandor, lorsque soudain, elle tressaillit tandis que le journaliste prêtait l’oreille.

On entendait des bruits, des pas précipités, le ronflement d’une automobile, des appels de corne.

Toute tremblante, la fille de Fantômas prit le bras de Fandor :

— Vous êtes perdu. Nous sommes perdus tous les deux. Il s’est aperçu que nous étions là, il est à nos trousses.

— Fantômas nous poursuit, s’écria Fandor, soit, je l’attends de pied ferme.

Avec une vigueur que l’on n’aurait pas soupçonnée de l’apparence frêle de la jeune fille, celle-ci avait pris le journaliste par la main et l’entraînait malgré sa volonté.

— Il ne faut pas, je ne veux pas que vous vous rencontriez avec Fantômas, il vous abattrait comme un chien.

— Ou c’est moi, répliquait Fandor, qui l’étendrais raide mort.

La jeune fille réprimait un cri d’angoisse.

— Je ne veux ni l’un ni l’autre. Au surplus, est-ce bien Fantômas qui vous poursuit ? Venez, il le faut, je le veux.

Fandor et la jeune fille avaient à peine fait quelques mètres dans l’obscurité, que soudain, ils s’apercevaient que la rue dans laquelle ils s’étaient engagés était une voie sans issue.

De trois côtés, de hauts murs empêchaient toute fuite. Il fallait ou rester là ou rebrousser chemin.

Ils hésitèrent un instant, cherchant machinalement une cachette, car Fandor, troublé par les mystères dont il ne comprenait point l’importance, se rendait compte que peut-être la jeune fille avait raison et qu’il importait dans leur intérêt commun de n’être pas découverts.

Au surplus, les bruits de voix des gens qui s’acharnaient sur leurs traces, éloignés d’abord, se rapprochaient, venaient dans leur direction.

La fille de Fantômas, soudain, avisa une énorme plaque de fer au ras du sol.

La jeune fille se baissa vivement, s’efforça d’en soulever un côté et, soudain, elle poussa un cri de joie, sa tentative était couronnée de succès. Cette plaque de fer recouvrait une sorte de petit escalier dont les marches descendaient dans le noir. C’était une ouverture ménagée pour permettre l’accès aux égouts, vraisemblablement creusés depuis peu de temps dans cette partie encore neuve de la ville.

Fandor et la fille de Fantômas s’introduisirent rapidement dans cette cachette, refermant sur eux la plaque de fer et, dans ce réduit obscur et froid, se touchant, ils attendaient, anxieux.

Les deux jeunes gens n’avaient eu que le temps de se dissimuler.

L’instant d’après, ils entendaient rouler au-dessus de leurs têtes l’automobile mystérieuse dont la poursuite les menaçait. Puis la voiture s’arrêta, quelqu’un descendit. Ils entendirent vaguement une conversation.

On les cherchait. Si les poursuivants s’avisaient de soulever cette plaque de fer…

Mais au bout de quelques secondes d’émotion, ils reprirent confiance et courage.

Ils entendirent, en effet, l’automobile tourner, le mécanicien passer ses changements de vitesses. Peu à peu les ronflements du moteur s’atténuaient.

La voiture était partie, mais quelqu’un restait-il à proximité pour les épier, pour les surprendre au bon moment ?

Pendant près d’un quart d’heure, ils demeurèrent immobiles, retenant leur souffle, écoutant.

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