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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Que concluez-vous, monsieur, mais que concluez-vous ?

— Je ne conclus pas, reprit Juve, je constate.

Le policier ajoutait :

— Remarquez encore, monsieur Amizou, qu’à la hauteur des coudes les dentelles du peignoir sont froissées comme si elles avaient été comprimées, serrées, comme si, par exemple, on avait attaché les bras au dossier de la chaise, non pas avec une ficelle ou une corde, mais avec quelque chose de souple, de doux et de résistant et de plat. Une lanière, un morceau d’étoffe peut-être.

Juve se penchait et, sous la chaise, trouva quelque chose qu’il montra triomphant au commissaire abasourdi :

— Voyez, je ne me trompais pas. Voici un morceau de ruban. Il est vraisemblable qu’Isabelle de Guerray a dû être ligotée avec des rubans dont ce morceau nous reste comme pièce à conviction. Une fois morte elle aura été déliée par son assassin. Oh, oh, continua Juve, voici qui me confirme dans cette opinion.

Le policier qui regardait les jambes nues de la demi-mondaine, avait remarqué qu’au dessus des chevilles, la peau blanche et nette portait des traces de pression, presque de meurtrissures.

— Je comprends de mieux en mieux.

— Eh bien, pas moi, lui répondit M. Amizou. Je vous avoue que je ne vois pas du tout comment on a tué cette pauvre Isabelle.

Juve à ce moment venait de monter sur une chaise, déployait un des tuyaux mobiles de la douche.

— Elle est morte de peur… voilà tout, dit-il… Voyez plutôt, ses cheveux qui bouffent d’ordinaire sont aplatis sur les tempes, on lui a mis un bandeau sur les yeux.

À ce moment, on appela M. Amizou :

— Ce sont mes inspecteurs qui arrivent, que faut-il faire ?

— Dites-leur qu’ils surveillent le rez-de-chaussée, le jardin, qu’ils s’efforcent de relever les traces suspectes, s’il s’en trouve, des traces de pas notamment.

Par la fenêtre, le commissaire transmit ces instructions à ses subordonnés.

Mais comme il se retournait, il ne put retenir un mouvement d’effroi.

Le policier était-il subitement devenu fou ?

Après avoir avancé et reculé un des tuyaux mobiles de la douche placé pour ainsi dire au-dessus de la tête d’Isabelle de Guerray, voici qu’il venait d’ouvrir un robinet, de l’entrouvrir plutôt : l’eau coulait tiède et goutte à goutte. Elle tombait régulièrement, exactement sur l’avant-bras droit de la demi-mondaine. L’eau glissait dans la paume de la main, filtrait à travers les doigts écartés, puis se perdait dans les plis du jupon déjà saturé et venait se répandre sur le parquet :

— Voilà, dit Juve, voilà ce qui s’est passé. On a fait mourir de peur Isabelle de Guerray en la persuadant qu’elle perdait son sang.

Le commissaire ouvrit des yeux stupéfaits.

— Vous n’ignorez pas, monsieur le commissaire, expliqua Juve, qu’il est arrivé que l’on fasse mourir de peur une personne plongée dans un bain et dont les yeux étaient bandés, en la persuadant, par exemple, qu’on venait de lui ouvrir les veines. Ces gens, peu à peu, lorsqu’ils sont convaincus qu’on ne leur a pas menti, se sentent lentement dépérir, s’affaiblissent, et lorsqu’il s’est écoulé un temps normal pour que tout leur sang se soit répandu, il arrive fréquemment que leur émotion soit telle que leur cœur s’arrête et qu’ils meurent. On meurt de peur et le plus facilement du monde… L’assassin d’Isabelle de Guerray, croyez-le, n’a pas voulu – pour des raisons que j’ignore – tuer brutalement sa victime, mais il l’a ligotée, il lui a assuré qu’il lui ouvrait une veine. Il a laissé couler sur cet avant-bras des gouttes d’eau tiède. Ces gouttes, peu à peu, ont humecté le jupon de la malheureuse. Elle a senti son vêtement se saturer d’un liquide qu’elle prenait pour son sang. Son émotion s’est accrue et le moment est arrivé où elle est morte, eh oui, morte de peur.

— Mais c’est merveilleux, votre découverte.

— Non, fit Juve modestement, j’ai procédé avec logique. Voici mieux, monsieur : Ces marques, ces traces que vous voyez là ont été faites par un doigt, un doigt d’élégante, un doigt de femme qui, surprise à sa toilette, devait être encore enduit de l’une quelconque de ces pâtes qu’emploient les femmes pour sauvegarder la pureté de leur peau. Ce doigt a tracé quelque chose sur cette glace. Il serait bien intéressant de pouvoir savoir quoi…

Vainement, Juve essayait de lire. Soudain le policier avait une inspiration. Il allait prendre sur le lavabo une houppette de poudre de riz et l’appliqua sur les taches du miroir. Et Juve lut :

IVAN IVANOV…

— Ivan Ivanovitch, s’écria le commissaire, abasourdi de voir ce nom apparaître soudain sur la glace aux reflets miroitants, serait-ce donc l’assassin d’Isabelle de Guerray ?

— Il me semble, conclut le policier, qu’on ne saurait en avoir une preuve plus formelle.

Les deux hommes demeurèrent un instant silencieux, puis des pas retentirent dans l’escalier, quelqu’un se présenta à l’entrée du cabinet de toilette.

C’était un des inspecteurs de police.

— Monsieur le commissaire, annonça celui-ci, nous venons de faire quelques constatations intéressantes. Deux hommes et deux femmes sont venus récemment dans ce jardin.

— Héberlauf et Conchita, pensèrent Juve et le commissaire.

— Notamment, poursuivait l’inspecteur, nous avons relevé derrière la maison des traces très précises, mais d’un homme et d’une femme seulement. Ce sont des empreintes nettement enfoncées dans la terre ou dans le sol, des pas de gens qui couraient.

— Les gens aux coups de revolver, songea Juve…

Puis comme l’inspecteur tendait au commissaire plusieurs feuilles de papier sur lesquelles il avait relevé minutieusement les empreintes, Juve en prit possession, les examina attentivement.

Il s’absorba, prit dans sa poche divers objets : un petit mètre gradué, un compas, il mesura, nota.

Il hochait la tête parfois, murmurait de temps à autre :

— C’est cela, c’est bien cela, il n’y a pas de doute…

— Ces empreintes, interrogea M. Amizou, vous apprennent-elles quelque chose ?

— Non, je dois l’avouer, pas grand’chose.

C’est qu’en réalité Juve venait d’éprouver une effroyable commotion.

Dans les traces des mystérieux individus qui assurément quelques instants auparavant s’étaient tiré des coups de revolver, puis avaient disparu dans la nuit et que Juve avait en vain cherchés, trompé par l’écho dans sa poursuite, Juve venait de reconnaître les traces de quelqu’un qu’il connaissait bien. Les traces de Fandor.

22 – JE MEURS SI TU ME SUIS

Fandor marchait à grands pas dans une ville déserte.

Le journaliste réfléchissait aux incidents qui venaient de se produire, quelque peu préoccupé par le coup de force dont il venait d’assumer la responsabilité, en procédant à l’arrestation arbitraire du commandant du Skobeleff.

Soudain, au détour d’une route, Fandor qui s’était dirigé dans la direction du Casino dont il apercevait déjà au lointain les éblouissantes lumières, réprimait un geste de surprise, puis pressait le pas :

— Par exemple, s’était-il écrié, voilà encore quelqu’un que je n’attendais point, que peut-elle faire ici ?

Fandor avait aperçu, se dissimulant dans l’ombre, rasant les murs, la silhouette d’une femme élégante, jeune, fine, distinguée : la fille de Fantômas.

Étouffant le bruit de ses pas, Fandor s’était approché d’elle. Il n’était plus qu’à quelques mètres de la jeune fille, il allait l’atteindre, la saisir, l’obliger à lui parler, à lui répondre lorsque celle-ci, devinant peut-être la poursuite dont elle était l’objet, se retourna brusquement.

La fille de Fantômas aperçut une ombre dissimulée derrière elle :

— Arrêtez-vous, cria-t-elle.

Au même instant un coup de revolver, une balle sifflait aux oreilles du journaliste.

— Merci, mademoiselle, répondit Fandor. S’il vous en reste d’autres, Jérôme Fandor est à votre disposition.

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