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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)

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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Название: Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Depuis un quart d’heure qu’il la questionnait, Juve torturait à ce point la jeune femme qu’elle en arrivait à ne plus être capable de dissimuler son anxiété.

« Tout va bien », pensait Juve.

Il demanda brutalement :

— Voyons, madame, répondez-moi en toute franchise, vous avez un amant, n’est-ce pas ?

Or, cette question, cette question qui avait ahuri Fandor, fit bondir Alice Ricard. Elle porta la main au cœur comme si elle eût pensé mourir sur le coup.

— Monsieur, dit-elle, c’est indigne ! On n’insulte pas une femme. Mon mari…

Juve ne sourcillait même pas. Il laissait passer la première émotion d’Alice Ricard, puis, fouillant dans son portefeuille, il tendit à la jeune femme, la photographie que lui avait remise, le matin même l’équivoque Émile.

— Madame, déclara Juve, vous alliez avec M. Baraban, votre oncle, au Nocturn-Hôtel. Vous êtes sa maîtresse, je le sais, ne niez pas.

Juve parlait avec une grande autorité, ayant l’air de posséder une certitude absolue.

Il répéta après quelques instants de silence :

— Je le sais, voyons. Avouez ! C’est vrai ?

Alors Alice Ricard perdit complètement la tête. La jeune femme éclata en sanglots nerveux.

— Monsieur, bégaya-t-elle, je ne sais pas ce que je dois vous répondre, Si mon mari savait ? Il est déjà si malheureux depuis la mort de mon pauvre oncle. Ah, monsieur…

— Madame, affirma Juve, je ne préviendrai pas M. Ricard. Mais dites-moi, vous reconnaissez bien avoir été la maîtresse de M. Baraban ? C’est bien vous qui êtes photographiée ici ? C’est bien vous qui alliez avec lui au Crocodiled’abord, au Nocturn-Hôtelensuite ?

Alice Ricard, à ce moment, se jeta aux genoux de Juve :

— Monsieur, monsieur, j’avoue tout ce que vous voudrez, criait la jolie femme, mais, de grâce, que mon mari ne sache rien !

— Soyez donc tranquille, madame, je vous promets la discrétion.

— Songez que si Fernand se doutait que j’ai été la maîtresse de notre oncle, ce serait notre ménage à jamais malheureux.

— Mais, madame…

Juve commençait à être gêné du désespoir de la jeune femme.

À cet instant, il comprenait fort bien, d’ailleurs, pourquoi Alice Ricard s’était tue, pourquoi, alors que de tout côté il cherchait la femme qui pouvait avoir connu Baraban, elle n’était point venue dire qu’elle était la maîtresse du vieillard.

Alice Ricard, à coup sûr, avait surtout tenu à éviter que son mari ne fût renseigné.

— C’est une petite madame Bovary, pensait Juve. Parbleu, c’est l’éternelle histoire, l’oncle était riche, il donnait des sous, le mari n’en savait rien.

Et, en même temps, Juve songeait, têtu comme toujours :

« Assurément, le drame va s’expliquer maintenant d’un instant à l’autre. Je parierais que d’ici quelques minutes, Alice Ricard va m’avouer que son oncle est vivant, bien vivant, qu’il a fait le mort pour tromper le mari, et qu’elle-même s’apprête à le rejoindre dès que le scandale sera étouffé. »

Juve allait cuisiner encore la jeune femme dans ce sens, lorsque à l’improviste deux personnages entrèrent dans le salon.

L’un était Fernand Ricard, l’autre était Michel, l’inspecteur de la Sûreté.

18 – BARABAN, MORT OU VIF ?

À l’apparition de Fernand Ricard et de l’inspecteur Michel, Juve et Fandor, également surpris, se levèrent d’un même mouvement, cependant que la jolie Alice, encore très émue, s’élançait vers son mari.

Juve pouvait être étonné à bon droit.

Que Fernand Ricard rentrât chez lui, cela n’avait évidemment rien d’exorbitant, mais qu’il y revînt en compagnie de Michel, c’est-à-dire de l’inspecteur de la police parisienne, c’était inattendu.

Juve remarqua en un instant que le courtier en vins paraissait préoccupé, qu’il fronçait les sourcils, qu’il gardait la tête basse, qu’en un mot, il semblait violemment ému. Michel, tout au contraire, était souriant, impassible, avait l’air de la meilleure humeur.

Qu’est-ce que tout cela signifiait ?

Le Roi des Policiers voulut en avoir le cœur net :

— Michel, demandait-il, que faites-vous ici ?

Mais Michel, au lieu de répondre directement à Juve, s’adressait à Alice Ricard :

— Madame, annonçait l’inspecteur de la Sûreté, je suis chargé par M. Havard de vous prier de vous tenir à ma disposition. Veuillez donc immédiatement me remettre les objets que vous pouvez avoir sur vous.

Juve, à ce moment, haussait les épaules.

« C’est idiot, pensait Juve. Havard n’en fait jamais d’autres. Il a dû se décider à faire cette gaffe avant-hier soir, en raison de la découverte du mouchoir sanglant rue Richer. Parbleu, il veut aller trop vite. »

Et Juve ouvrait la bouche pour questionner encore Michel, lorsque celui-ci se retourna vers lui :

— Chef, disait l’inspecteur, je vous préviens que le patron est là.

Juve, alors, sursauta encore :

— M. Havard est ici ? demanda-t-il. Où donc ?

— Dans le jardin, chef, et vous feriez peut-être bien d’aller lui causer.

Laissant Fandor dans le salon, Juve se précipita vers le perron de la villa pour aller aux nouvelles.

Il n’eut pas loin à courir. À peine était-il apparu hors de la porte d’entrée, qu’une voix le hélait :

— Tiens, vous êtes ici, Juve ?… Venez donc, mon bon. Ah, vous savez, je crois que cette fois vous ne pourrez plus invoquer l’hypothèse de la fugue ?

C’était M. Havard qui interpellait le policier et M. Havard paraissait joyeux au-delà de toute expression.

À peine Juve, d’ailleurs, était-il à ses côtés, que le chef de la Sûreté lui serrait cordialement la main :

— Mon bon Juve, déclarait-il, j’ai la victoire et la victoire définitive. Au fait, vous savez que nous venons de cueillir Fernand Ricard à la gare de Vernon ?

— Je m’en suis douté, répondit Juve froidement, en voyant entrer ce malheureux courtier en compagnie de Michel. Mais je vous avoue que je ne comprends rien à la situation. Patron, vous vous êtes décidé à cette arrestation en raison de la découverte du mouchoir trouvé hier rue Richer ?

— En raison de cela, et en raison d’autre chose.

M. Havard souriait toujours. Il imposa silence à Juve de la main, et appela :

— Monsieur l’inspecteur, passez-moi donc la pièce à conviction !

Il y avait, à quelques pas du chef de la Sûreté, un groupe d’individus parmi lesquels Juve distinguait un personnage qui devait être un ouvrier de Vernon et qui s’entretenait avec un homme habillé de noir, tournant le dos à Juve.

Cet homme accourut :

— Monsieur le chef de la Sûreté me demande ? interrogea-t-il.

— Oui, donnez-moi la pièce à conviction.

M. Havard brandit alors, sous les yeux de Juve, deux débris encore humides, encore souillés de vase et difficilement identifiables.

— Savez-vous ce que c’est, Juve ?

— Ma foi non, patron.

— Regardez bien.

Juve prit les deux objets et les considéra attentivement.

— Cela, disait-il, c’est une serrure, et cela c’est un morceau de bois.

Alors M. Havard éclata sur un ton de triomphe :

— La serrure, Juve, c’est une serrure de malle, on en trouvera facilement le fabricant. Quant aux débris de bois, il provient lui aussi des restes d’une malle, d’une malle jaune, vous comprenez ?

Abasourdi, Juve murmura :

— Patron, vous croyez donc qu’il s’agit là des restes de la malle jaune que nous avons vainement recherchée ?

— Je ne crois pas, répondit M. Havard, je suis certain ! Il y a une nuance.

Et M. Havard avoua brusquement :

— Juve, cette fois-ci, le doute n’est plus permis. Trois minutes d’examen vous convaincront de ce que j’avance. Cette malle jaune, que nous avons tant cherchée et qui a servi, en premier lieu, à transporter le corps du malheureux Baraban, nous ne la retrouverons jamais, pour la bonne raison qu’elle a été détruite. Tout ce qu’il en reste, le voici, mais c’est assez pour constituer une terrible charge contre les assassins. Savez-vous où j’ai retrouvé cela ?

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