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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)

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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Название: Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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L’homme qui venait de s’introduire ainsi dans la maisonnette de Vernon n’était autre que le personnage mystérieux et troublant qui, une fois déjà, il y avait de cela quelques jours, avait osé venir proposer aux époux Ricard de s’allier avec lui pour capter l’héritage de leur oncle, dont il les croyait les assassins.

L’homme, après être resté quelques instants immobile, avança d’un pas encore.

Il dirigeait toujours les rayons de sa lampe sur les deux dormeurs, il parut prendre une décision et, appela à haute voix :

— Fernand Ricard, Alice Ricard.

Mais le courtier en vins et sa femme dormaient si profondément qu’ils n’entendirent ni l’un ni l’autre, tout d’abord, cet appel.

L’homme, alors, insista :

— Allons, éveillez-vous !

Il venait de parler très haut, sa voix avait résonné. Brusquement, Fernand Ricard se redressa sur son lit et, ouvrant des yeux encore gonflés de sommeil, regarda l’étranger.

Celui-ci n’eut pas un geste et, fixant l’homme de son regard froid, il prononça lentement :

— Pas un mouvement, pas un cri, ou vous êtes mort.

Il braquait en même temps de sa main gauche un revolver de gros calibre.

Fernand Ricard, à cette vue, était devenu livide :

— Je rêve, bredouillait le courtier, j’ai des cauchemars. Ah ça, c’est impossible !

Il n’était pas encore en possession de tout son esprit, le sommeil l’étreignait. Le courtier se retourna, posa la main sur l’épaule de sa femme :

— Alice, Alice, regarde !

La jeune femme se réveilla à son tour :

— Mon Dieu ! fit-elle.

L’homme ne bougeait toujours pas. Il répéta simplement :

— Pas un mouvement, pas un cri, ou vous êtes morts.

Son revolver braqué menaçait toujours.

— Monsieur Ricard, dit l’homme noir, vous m’excuserez d’être entré chez vous de cette façon. Madame, vous me pardonnerez d’avoir osé pénétrer jusqu’à votre chambre. Mais, vraiment, les circonstances l’exigent.

Il avait un sourire indéfinissable, il regardait, sans même cacher son admiration, l’épaule nue, la gracieuse rondeur de la nuque, le charmant déshabillé enfin, de la jolie Alice Ricard.

Or, la jeune femme avait instinctivement le sentiment que l’inconnu la dévisageait et allait risquer une galanterie.

— Monsieur, protestait-elle, ce que vous faites est indigne. Mon mari…

Fernand Ricard pensait à bien autre chose, lui, qu’à l’outrage fait à sa femme.

Tout à fait réveillé maintenant, il reconnaissait le personnage qui le tenait au bout du canon de son revolver. Une rage sourde l’envahissait, une colère furieuse le crispait.

Brusquement, Fernand Ricard voulut s’élancer en avant, il s’asseyait sur son lit, il allait se redresser :

— Misérable, cria-t-il, cette fois, vous ne vous échapperez pas !

Mais, à l’instant même, Fernand Ricard retombait en arrière, immobile, n’osant plus risquer un mouvement.

L’homme avait tout simplement souri. En réponse à la menace, un craquement avait retenti, le craquement caractéristique d’un revolver que l’on arme.

— Monsieur Ricard, recommençait l’inconnu, je vous ai déjà prévenu qu’au moindre de vos mouvements, je ferai feu. Pour une fois je vous ai pardonné. Mais n’y revenez pas. Tenez-vous tranquille.

— Que voulez-vous ? demanda le courtier haletant.

— Causer avec vous… Voyons, maintenant que nous avons échangé les paroles indispensables et que je me suis excusé du trouble où ma visite vous met, nous pouvons aborder les affaires sérieuses.

Il allait continuer à parler, mais Alice Ricard l’interrompit.

— De grâce, râlait la jeune femme, dites-nous qui vous êtes, ce que vous voulez ?

— Tais-toi ! dit Fernand Ricard.

Et le courtier, retrouvant un peu d’audace, ajouta :

— Nous saurons bien, un jour, nous venger de l’impudence avec laquelle…

Lui aussi fut interrompu :

— Ah pas de mots inutiles, je vous en prie, lui dit le visiteur mystérieux. Ne m’insultez pas. Cela m’obligerait à me venger de vous et vous n’y gagneriez rien, assurément.

— Parlez, gémit le courtier en vins, que voulez-vous encore ?

— Mon cher monsieur, reprit alors l’inconnu, je viens tout d’abord vous apporter une bonne nouvelle. Ce malheureux Baraban, si tragiquement disparu, possédait, n’est-il pas vrai, un billet de loterie, de la loterie de l’orphelinat des enfants d’officiers ministériels ?

— Eh bien ? interrogea Fernand Ricard.

— Eh bien, j’ai le plaisir de vous informer que ce billet a gagné au tirage qui a été fait hier soir à la Chambre des notaires, le gros lot de deux cent mille francs.

Fernand Ricard, à ces mots, sursauta comme secoué par une étincelle électrique :

— Vous dites ?

— Je dis que le billet possédé par votre oncle Baraban, billet qui fait partie des valeurs de sa succession, et dont vous héritez par conséquent, a gagné un gros lot de deux cent mille francs.

Fernand Ricard ne répondit rien. Quant à Alice Ricard elle tremblait, ne disait mot. Il semblait qu’elle fût privée de sentiment, on eût pu la croire évanouie, sans la flamme qui brillait au fond de ses prunelles.

— Si j’analyse les faits, continuait l’homme, de sa même voix tranquille, je puis donc dire, monsieur Ricard, que votre oncle étant mort, ce n’est pas lui, en somme, qui a gagné ces deux cent mille francs, c’est vous.

Il fit une pause, puis il ajouta, changeant encore une fois de ton, devenu autoritaire, brusque, terrible :

— Fernand Ricard, je veux la moitié de ce gros lot, cent mille francs pour vous, cent mille francs pour moi. Je veux aussi la moitié de l’héritage de votre oncle.

Et, avant que le courtier eût eu le temps de répondre, l’homme ajoutait :

— Vous allez immédiatement me signer une reconnaissance de dette.

— Jamais, cria Fernand Ricard. Vous êtes fou, vous n’aurez rien, rien ! D’abord qui êtes-vous ?

— Fernand Ricard, je suis le Maître, le Maître de tous et de tout, je suis celui que rien n’arrête, celui qui commande à ceux qui commandent, voilà. Vous n’avez pas besoin d’autres renseignements. Une fois déjà, monsieur Ricard, je me suis permis de venir vous trouver. Vous m’avez menacé et vous avez refusé de m’écouter. Fort bien. Vous verrez demain matin ce qu’il en coûte de vouloir me résister. Toutefois, rien n’est encore perdu pour vous, je puis vous sauver et c’est pourquoi je vous propose une transaction : moitié, moitié. Si, au contraire, vous refusez de partager avec moi l’héritage que vous convoitez, je vous donne ma parole que vous n’en aurez pas un sou. Je saurai m’arranger pour prendre tout et pour vous mettre dans une telle situation, que vous serez à ma merci. Répondez, maintenant. Acceptez-vous de partager ? Est-ce oui ? Est-ce non ?

Fernand Ricard répondit d’une voix décidée :

— C’est non.

À ce moment, un éclat de rire infernal retentissait dans la chambre close. Brusquement, la lumière s’éteignit. Puis, l’air manqua, ils crurent étouffer.

Lorsque Fernand Ricard et sa femme reprirent connaissance, lorsqu’ils revinrent à eux, leur petite bonne venait d’entrer dans leur chambre, elle annonçait tranquillement :

— Voici le déjeuner, monsieur et madame. Il est sept heures du matin, il faut que monsieur se lève. Monsieur a une longue tournée aujourd’hui.

Fernand Ricard et sa femme hésitèrent alors. Ils ne savaient plus s’ils avaient rêvé ou non.

***

Ce même jour, à deux heures de l’après-midi, Juve écoutait avec une extrême attention son vieux et fidèle serviteur Jean.

Il était dans son cabinet de travail, le valet de chambre lui annonçait un visiteur.

— Monsieur, expliquait le brave homme, c’est certainement quelqu’un d’intéressant, il est mal vêtu, il louche, il pue le tabac à plein nez et il a l’air extraordinairement intelligent.

Juve, à cette description, éclatait de rire :

— Ah ça, mon vieux Jean, disait-il, qu’est-ce que tu me chantes ? Tu fais de mon visiteur une description aussi peu flatteuse que possible, et tu conclus cependant que le bonhomme vaut d’être reçu ? Bien sûr, tu as une idée derrière la tête.

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