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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Backefelder était libre mais Juve n’avait fait que changer de prison.

***

— Qui va là ?

D’une voix encore toute ensommeillée, la Recuerda qui, au retour d’une partie nocturne faite en compagnie d’apaches de ses amis, s’était jetée tout habillée sur sa paillasse, se demandait avec une certaine anxiété quel pouvait être le personnage venant frapper à sa porte à une heure aussi avancée de la nuit.

Cette fille superbe fut debout en un instant. Elle comprimait de ses deux mains les battements de son cœur, elle répétait, follement anxieuse, maintenant :

— Qui ? toi, Backefelder ? Ah, ce n’est pas possible.

— Ouvre donc, jurait Backefelder.

C’était bien en effet l’Américain qui, à quatre heures du matin, venait frapper chez la Recuerda.

Backefelder, évadé du Château Noir à plus de six heures du soir s’était soudain aperçu qu’il ne possédait pas même un fifrelin, pas le moindre objet de valeur, que Fantômas l’avait dépouillé complètement.

Backefelder à ce moment se rendait compte que si, par aventure il risquait de se rendre à la gendarmerie pour y dénoncer Fantômas, il avait de bonnes chances de se faire arrêter ou envoyer à Charenton. Entièrement dépourvu, il ne lui était pas commode de regagner Paris. Où demander les subsides nécessaires pour prendre le chemin de fer ?

Backefelder, qui était moins débrouillard que Fandor et que Juve, ne songeait pas à tenter de monter dans le train sans billet. Très courageusement il avait entrepris de rentrer à Paris à pied, avec l’espoir vague qu’en route il découvrirait bien un voiturier qui consentirait à le transporter.

Son espoir ne fut pas trompé. Backefelder, après une marche épuisante, finit par obtenir qu’une automobile attardée le rapatriât. Tout de même il ne devait atteindre Paris qu’à trois heures et demie du matin et il y arrivait si fatigué, épuisé à un tel point, qu’il pensait à chaque pas tomber, s’évanouir sur le trottoir.

Où aller ? Courir à la Préfecture à cette heure-là était une chose folle, il n’était point connu, on ne le croirait pas, il n’arriverait pas à donner l’alarme.

— Purée ! s’écriait le pauvre milliardaire, comme à la porte de l’octroi il hésitait sur le chemin à prendre, il faut que de toute force j’agisse par la voie diplomatique, il faut que je me recommande de mon ambassadeur ou de mon consul, et pour obtenir leur appui il faut que je puisse prouver mon identité.

Or, Backefelder, qui était l’amant de la Recuerda, avait, quelques jours avant de tomber aux mains de Fantômas, laissé dans la chambre de celle-ci un vêtement qu’il possédait, où se trouvait son portefeuille bourré de documents officiels.

— Allons chez la Recuerda, décida-t-il. Allons chercher ces papiers.

Mais lorsqu’il apparut devant la complice de Fantômas, la Recuerda poussa un cri d’horreur.

À peine avait-elle ouvert sa porte, en effet, surprise que Backefelder lui rendît visite à pareille heure, la Recuerda se jetait en arrière, épouvantée.

— Tes oreilles ? hurla-t-elle, tes oreilles ?

Backefelder eut un froid sourire.

— Oui, faisait-il simplement, c’est Fantômas qui me les a coupées, mais je me vengerai.

Et il raconta.

La Recuerda l’écouta d’abord avec horreur, avec rage ensuite :

— Ah, dit-elle enfin, c’est horrible ce qui t’est arrivé, mon pauvre Backefelder, cela prouve que tout ce qu’on dit sur Fantômas est vrai. Mais tu ne seras pas seul à te venger. Je t’aiderai !

***

Une heure plus tard, Backefelder et la Recuerda revenaient d’un bar où ils s’étaient précipités tous deux comme des fous, pour y chercher des compagnons et les interroger sur l’endroit où ils pourraient joindre Fantômas.

La Recuerda et Backefelder n’avaient trouvé personne au bar. Fantômas n’y était point venu.

Ils regagnèrent donc lentement Montmartre. La Recuerda habitait tout en haut de la rue Berthe. Arrivant place Clichy, l’Espagnole se cramponna au bras de son compagnon.

— Back, dit-elle, comptes-tu vraiment passer sur le pont Caulaincourt ?

— Mais, sans doute, pourquoi me demandes-tu cela ?

— Parce que le pont est hanté, parce qu’il y a le fantôme.

Backefelder eut un gros rire. Il écouta avec complaisance le récit que la Recuerda lui faisait de l’apparition du spectre en plein pont Caulaincourt, puis il haussa les épaules :

— Le spectre n’existe pas, déclara péremptoirement Backefelder, il faut craindre les vivants, mais pas les morts. Si tu as confiance en moi, la Recuerda, tu traverseras ce pont avec moi.

La Recuerda était émue, amoureuse aussi de Backefelder. Elle répondit simplement :

— Allons.

Ils s’engagèrent sur le pont sinistre qui domine les tombes du cimetière. L’aube pâle baignait les mausolées d’une lumière verdâtre. Frissonnante, la Recuerda jetait des regards effarés à droite et à gauche :

— Hâtons-nous, supplia-t-elle.

— Allons donc, lui répondit son compagnon, les fantômes, ça n’existe pas.

Et, de fait, la Recuerda et Backefelder traversèrent, en son entier, le pont Caulaincourt sans apercevoir la moindre apparition.

13 – HANDS UP

— C’coup-ci, c’est à moi l’pèze, aboule ta thune.

Bec-de-Gaz, qui tenait une pièce de cinq francs dans le creux de sa main, fit un grand geste de dénégation.

— Très peu, dit-il, tu n’as tombé que trois quilles sur sept et Mort-Subite en a foutu quatre par terre.

Bébé, l’interlocuteur auquel Bec-de-Gaz venait de faire cette déclaration, se rapprocha de lui, l’œil étincelant, la bouche mauvaise :

— Où c’est-y qu’il est, l’arbitre ? fit-il, pour décider qui a raison. Mort-Subite a quatre quilles ? répète-le donc voir un peu. C’est malheureux de tricher comme ça. Probable, Bec-de-Gaz, que tu fais la combine avec Mort-Subite.

Très digne, Bec-de-Gaz, qui se sentait fort, car c’est lui qui tenait l’argent, ne releva pas les propos malveillants de Bébé, mais se tournant vers la foule des camarades groupés un peu plus loin, il appelait de sa voix tonitruante :

— Hé là, Beaumôme, rapplique un peu !

Cela se passait sur le fossé des fortifications, dans la région déserte qui s’étend entre la porte d’Issy et celle de Vaugirard. Il faisait une belle et douce journée de printemps et tous les rôdeurs de Grenelle, tous ceux, du moins, qui constituaient la bande des inséparables, semblaient s’être donné rendez-vous sur le talus désert pour s’y livrer à leurs distractions favorites : le jeu de boules et la boisson.

À l’appel de Bec-de-Gaz, Beaumôme, qui occupait ce jour-là les hautes fonctions d’arbitre, s’avança lentement en se dandinant. Il grogna, furieux :

— Faudra le dire, quand tu auras fini de gueuler mon nom d’oiseau comme ça pour que tous les flics du quartier l’entendent. Tu veux donc me faire poisser ?

On protestait autour de lui : Adèle, l’ancienne femme de chambre, qui semblait fort éprise de l’évadé de la prison londonienne, protesta :

— T’inquiète pas, Beaumôme, on te sauverait, nous autres, si jamais les cognes voulaient t’emmener.

Cependant, la Choléra, au visage plus renfrogné que d’ordinaire, proclamait avec un geste farouche :

— Moi qui ai toujours rêvé de saigner les mouches de la Préfectance, ce serait la belle occasion.

Beaumôme ne les remerciait pas et, en homme habitué aux hommages des femmes, il paraissait trouver ces déclarations toutes naturelles.

Marie Legall, l’ancienne petite bonne, qui avait été si cruellement blessée, jadis, dans l’explosion mystérieuse du bureau de placement Thorin, écoutait, admirative aussi. Profitant d’un moment où elle était seule à côté de lui, elle murmura timidement :

— Si tu n’étais pas si dur, si méchant avec les femmes, je sens, Beaumôme, que je t’aimerais.

— T’as fini, dit Bébé, de faire du gringue à ma gerce ?

— Ta gerce, tu penses, Bébé ! La Choléra, j’en voudrais même pas pour me cirer mes bottes.

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