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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Pourvu que le petit ne se fasse pas tuer en voulant me sauver, songeait Juve. Nous aurions dû conclure un pacte, convenir, une fois pour toutes, que nous n’aurions jamais pitié l’un de l’autre, que jamais nous ne nous exposerions inutilement l’un pour l’autre.

Mais Juve n’était pas sincère. Au fond de lui-même, il savait bien qu’en toute conscience, il n’aurait pas personnellement respecté de semblables accords, que Fandor, tout comme lui, ne se serait fait aucun scrupule de ne pas tenir parole.

La traversée du parc qui entourait le Château Noir dura un bon quart d’heure. Si Juve n’avait pas eu les mains enchaînées par des menottes, il eût certainement tenté de recouvrer sa liberté.

D’ailleurs, Juve avait encore d’autres motifs pour accompagner docilement Fantômas et ne pas chercher à s’échapper.

— Il m’a dit que Backefelder était prisonnier, pensait le policier, peut-être va-t-il être assez sot pour me conduire auprès de lui. Nous serons deux en ce cas pour lutter contre Fantômas.

Hélas, pouvait-on lutter contre le génie du crime ? Y avait-il puissance humaine capable de contrarier les desseins de l’énigmatique personnage que Juve observait ou essayait plutôt d’observer, car il ne le voyait même pas sous le masque de la cagoule, sous le maillot noir.

— Je suis bien perdu, conclut Juve au moment où Fantômas, se rapprochant de lui, lui posait la main sur l’épaule.

De dessous la cagoule, la voix brève, sarcastique du bandit, s’élevait à nouveau :

— Juve, déclarait Fantômas, avez-vous bien réfléchi à ce que je vous ai dit tout à l’heure ? Pour la dernière fois, voulez-vous me dire où est ma fille ?

Juve se contenta de hausser les épaules :

— Alors, reprenait Fantômas, retournez-vous, Juve. Regardez le ciel bleu, la forêt verdoyante. Regardez la vie qui palpite sous vos yeux. C’est la dernière fois que vous pouvez voir, Juve. Vous m’avez raillé tout à l’heure en disant que je ne savais point la signification du mot pitié, vous aviez raison, je serai impitoyable. C’est à votre tombe que je vous conduis.

— Menez-moi donc à mon tombeau.

— Allons-y donc, Juve.

Fantômas avait ouvert la porte, il poussa le policier par le bras.

Le Château Noir ouvrait sur un large vestibule en pierre de taille d’où suintait une glaciale humidité. Par les vitres brisées, la pluie et le vent entraient librement depuis de longues années dans la demeure, et les pierres étaient rongées, couvertes de mousse, gluantes.

— Suivez-moi, Juve.

Fantômas tenait à présent, dans sa main gantée de noir, un revolver dont le canon nickelé brilla. Juve, comprit qu’il fallait obéir.

Ils franchirent rapidement un grand escalier de marbre dont les degrés s’effritaient sous le pas ; Fantômas fit monter cinq étages à Juve, ils parvinrent enfin sur un palier étroit, situé probablement sous la toiture du château. Fantômas poussa Juve dans une sorte de petite chambre aux murs arrondis :

— Entrez ! C’est ici que vous attendrez la mort.

Fantômas avait depuis longtemps aménagé le château, en vue d’y conduire un prisonnier. L’étroite cellule où pénétra Juve, était a peine meublée d’une paillasse, d’un escabeau de bois, d’une table. Dans un coin, sur un buffet aux portes ouvertes, un amoncellement de boîtes de conserves :

— Vous avez de quoi manger, expliqua Fantômas, de quoi boire, vous avez de quoi vivre, Juve, c’est le meilleur moyen que je connaisse pour faire goûter la mort à un homme comme vous. Je ne renouvellerai pas vos provisions, vous n’aurez pas plus d’eau qu’il y en a dans cette citerne. Vous pouvez donc calculer combien de temps vous pourrez résister et narguer la mort. Vous réfléchirez.

— À quoi ? interrompit Juve, d’une voix qui ne tremblait pas.

— À ceci : si vous voulez être libre, et je vous donne ma parole que vous le serez en ce cas, vous n’aurez qu’à glisser sous la porte une feuille de papier, après y avoir noté les renseignements que vous possédez certainement au sujet de la retraite de ma fille. Je ne viendrai plus vous voir. À partir d’aujourd’hui vous êtes retranché du monde des vivants. Vous êtes seul. Seul pour toujours. Seul jusqu’à votre agonie. Mais si vous faites le signal que je vous indique, ce papier me sera transmis et je viendrai moi-même vous rendre la liberté.

Fantômas attendit quelques instants une réponse de Juve, mais Juve ne répondit rien.

— Au revoir, Juve, fit le bandit.

— Adieu, Fantômas.

La porte de la cellule claqua. Les serrures jouèrent. Juve fut seul.

Or, à peine la porte était-elle fermée que Juve, qui jusqu’alors avait paru impassible, par un effort de volonté suprême, un de ces efforts dont seuls sont capables les hommes de folle énergie, devenait la proie d’un terrible abattement.

— Non seulement je suis condamné, se disait Juve, s’abattant sur sa paillasse, mais encore je suis condamné à mourir dans les affres de la faim et de la soif. Voilà, ce que je puis avoir à choisir.

Il compta ses provisions, vit qu’il disposait des vivres nécessaires pour quatre-vingt-dix jours à peu près.

— Très bien, décida Juve une fois ce compte fait, c’est donc quatre-vingt-dix jours qui me restent à vivre, le tout est de les vivre aussi confortablement que possible.

Décidé à lutter jusqu’au bout, il se mit en mesure de se libérer des menottes qui paralysaient ses mouvements. C’était pour lui chose relativement facile. Les menottes, en effet, unies entre elles par une assez longue chaîne, lui permettaient de se servir de ses mains. Il tira sa montre, la brisa d’un coup de pied, parvint à en extraire le grand ressort, s’en servit comme d’une scie, et, en quatre jours d’un travail acharné, parvint à limer la chaîne de ses menottes, à se délivrer de ce lien.

Déjà plus libre, Juve, satisfait de ce résultat, décidait par acquit de conscience, plutôt que dans l’espoir d’arriver à un réel résultat, d’examiner minutieusement les murs de sa prison.

— Je suis assurément enfermé, pensait-il, dans une chambre construite au sommet de l’une des tours du Château Noir. Or, cette chambre doit avoir une autre fenêtre que l’étroite ouverture que Fantômas a laissée subsister, par laquelle m’arrive l’air, et sur laquelle il a rabattu un volet de fer qui m’empêche de voir.

Le raisonnement de Juve était fondé. Sondant les murs à petits coups de doigt, opérant avec son habileté habituelle, Juve découvrit très vite que dans l’une des murailles de sa chambrette, une ouverture avait été récemment bouchée au plâtre. C’était pour lui un jeu, une occupation, que de gratter, d’essayer de démasquer l’ouverture qui avait été bouchée.

En moins de deux jours, Juve réussit, en effet, à creuser ainsi dans les parois de la muraille une sorte de trou de fenêtre, qu’il finit par ouvrir tout à fait d’un furieux coup de poing.

À peine, d’ailleurs, Juve avait-il réussi à défoncer les carreaux de plâtre qui avaient servi à obstruer la prise d’air qu’il venait d’ouvrir, qu’avec une angoisse bien compréhensible il se penchait par cette fenêtre.

Allait-il par hasard découvrir qu’elle donnait sur la campagne ?

Le hasard voudrait-il qu’il pût tenter par cette voie de rattraper sa liberté ?

Juve ne garda pas longtemps l’espoir. Chose curieuse, la lucarne qu’il venait d’ouvrir, à laquelle il se penchait, donnait sur une espèce de tour creuse, fermée de toute part, au milieu de laquelle pendait un long câble.

Il ne pouvait pas encore, étant donné l’étroite ouverture qu’il avait ménagée, se pencher suffisamment pour voir où aboutissait la courette sur laquelle donnait sa fenêtre et à quoi pouvait servir le câble qui y pendait. Il n’en travailla que plus fébrilement à agrandir le jour de souffrance. Il lui fallut moins de deux heures pour pouvoir se pencher librement et comprendre sur quoi donnait l’ouverture qu’il venait de ménager si audacieusement, si habilement aussi dans les murailles de sa prison.

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