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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Ouais, que tu dis.

— Que je dis. Et puis, quand même ça me plairait ? Ça serait-y pas mon droit ?

— Elle est à moi, que j’te dis, à moi seul !

— Je l’aurai quand ça me passera par la tête.

Instinctivement, les deux hommes, autour desquels on faisait cercle, fouillaient leurs poches, prêts, semblait-il, à y prendre leur couteau. Quelques cris retentirent dans la foule. Les choses allaient se gâter, lorsque, soudain, un spectacle nouveau arrêta tout le monde en changeant le cours des idées.

Les apaches, dégringolant le talus des fortifications, traversèrent le boulevard et coururent à l’angle d’une rue par laquelle venait de déboucher une femme suivie d’un miséreux, qui poussait une charrette à bras, surchargée.

— La Recuerda ! avait-on crié.

Cependant Œil-de-Bœuf, qui s’était rapproché d’elle, l’interrogeait en gouaillant :

— C’est-y que tu sors de chez le biffin [10] ? T’en as des kilos de frusques dans ta roulante.

— Probable, dit la Recuerda, et je vous prie de croire que je viens de chez le biffin de luxe. Les aminches, elles sont plutôt là, les fringues que j’ramène.

Cependant, l’homme qui traînait la charrette à bras avait lâché les brancards. Il s’asseyait sur le bord du trottoir et épongeait son front ruisselant avec un grand mouchoir à carreaux.

— C’est rien lourd, ce chargement-là, grommela-t-il.

C’était Bouzille, qui venait, en effet, de ramener péniblement cette lourde charge.

La Recuerda, d’ailleurs, sans un regard de remerciement pour son commissionnaire, faisait faire le cercle autour d’elle, puis elle expliqua :

— Écoutez, vous autres : ce soir, je m’en vais vous faire bouffer comme des rois. Et ce qui n’est pas fait pour vous dégoûter, je vous annonce que vous boufferez à l’œil.

Bec-de-Gaz, pour faire de l’esprit, l’interrompit :

— C’est pas assez cher, faudra encore nous donner l’argent pour raquer les pourboires.

— Toi, fit la Recuerda, le menaçant du geste, grand imbécile, si tu rouspètes, tu n’en seras pas !

— C’est-y donc que tu nous commandes, maintenant, la Recuerda ?

Mais l’Espagnole, au lieu de répondre, lui imposait silence d’un geste, avant d’expliquer :

— Donc, vous autres, faites ce que je vous dis et vous ne le regretterez pas. J’ai là, dans ma roulante, des tas de fringues de luxe aussi bien pour les dames que pour les messieurs. Vous comprenez bien que, puisque je vous paie à bouffer dans une tôle de la haute, il faut que vous soyez nippés comme des bourgeois.

— Où c’est-y qu’on ira ? interrogea Œil-de-Bœuf, auquel son imagination faisait déjà entrevoir une majestueuse série de saladiers de vin chaud et des soupières immenses d’arlequins et de soupe à l’oignon.

— Nous souperons ensemble, ce soir, à la Maison d’Or  [11].

— Mince de chic, s’écria Mort-Subite, c’est un restaurant de la haute ça ! sur le boulevard dès Italiens, je connais, j’ai fait les mégots tout un hiver. Devant la porte.

Baissant la voix et sur un ton de mystère, la Recuerda ajouta :

— Il y a un gros coup à faire. Dans cette tôle viennent des gens riches. Des femelles couvertes de bijoux et vous pensez bien qu’avec un peu de culot, on pourra taper dans le tas, et se recaler les poches après s’être recalé les joues. Au signal, chacun se colle sur son voisin, compris ?

— Compris, répondirent les apaches.

Mais Bouzille murmurait :

— Sale affaire, ce truc-là.

Mais nul n’y faisait attention. La Recuerda se rapprocha de la charrette à bras, y préleva divers paquets les uns après les autres, et appela à tour de rôle, Bébé, Beaumôme, Marie Legall, même la Choléra. Elle leur distribuait à tous des vêtements que ceux-ci examinèrent avec des airs amusés.

— Et moi ? demanda Œil-de-Bœuf. J’en ai t’y pas ? La Recuerda le regarda, puis, le toisant avec dédain :

— Penses-tu, Œil-de-Bœuf, t’es vraiment trop moche, non, tu feras le guet dehors avec Mort-Subite. D’ailleurs, il en faut pour nous prévenir.

La charrette à bras était vide. La Recuerda, bonne ordonnatrice de la fête, donnait le dernier paquet de vêtements à Adèle, lorsque Bouzille, qui se rapprochait du véhicule, poussa un cri de surprise. Au fond de la charrette, sur le plancher, se trouvait un petit carré de carton blanc, très propre, où étaient tracées quelques lignes au crayon bleu.

Bouzille allait le prendre. La Recuerda, plus vive que lui, s’en empara, lut le texte écrit, pâlit légèrement.

Cependant, Bébé s’était approché d’elle, il ouvrait des yeux étonnés :

— Qu’est-ce qu’il y a ?

Ni l’un ni l’autre ne répondaient. Bec-de-Gaz, de sa voix grasse, déclara, en regardant le papier :

— V’là le mot écrit : «  J’y serai, moi aussi, Fantômas ».

***

La Maison d’Or, boulevard des Italiens, est un des restaurants les plus connus de Paris.

À une heure du matin, il est absolument impossible d’y trouver place, sauf si on a eu la précaution de retenir sa table. Le restaurant, en effet, se remplit entre minuit dix et minuit et demie, alors que cinq minutes auparavant, la salle est vide. On y vient à la sortie des théâtres. Les artistes et leurs amis accourent, dès la représentation achevée, et le souper se poursuit jusqu’à des trois ou quatre heures du matin.

Trois messieurs élégants, arrivés de bonne heure, occupaient, ce soir-là, l’une des meilleures tables. Devant eux, le sommelier avait apporté un seau à glace dont émergeait une bouteille d’extra-dry au col entouré de papier d’or, et le maître d’hôtel avait placé sur la table le foie gras sur canapé de truffes.

C’étaient trois hommes raffinés. Ils discutaient avec animation et, à en juger par les sourires protecteurs que leur adressait le patron de l’établissement, il s’agissait assurément, non seulement de clients habituels, mais encore de personnalités bien parisiennes.

Le trio, en effet, était composé d’un homme d’une cinquantaine d’années, à la large carrure, à barbe grise : M. Dupont de l’Aube, sénateur et directeur de La Capitale. Il avait pour voisin un petit homme sec et maigre, sur le nez duquel chevauchait, dans un équilibre instable, un lorgnon aux verres épais : Jules Mourier, juge d’instruction au Tribunal de la Seine.

Quant au troisième personnage, on savait son nom parce que c’était lui qui avait retenu la table. Il s’appelait le baron Stolberg et son bristol faisait mention de sa profession, comme de son domicile : il était banquier à Odessa.

— Décidément, disait Mourier, il faut que j’aie des amis comme vous pour me débaucher de la sorte. Si jamais on savait au Palais de Justice que je viens faire la fête dans les restaurants de nuit, j’imagine que le procureur en tête, jusqu’au dernier des expéditionnaires, en feraient une maladie.

— Mon cher, dit Dupont de l’Aube, on voit bien que vous avez fait la moitié de votre carrière en province. Vous êtes sans cesse occupé par des tas de contingences. Où est le mal, je vous le demande, de venir, après le théâtre, vous restaurer dans un établissement agréable où l’on déguste des mets exquis en entendant d’excellents tziganes et en contemplant de fort jolies femmes ?

— C’est justement la présence de toutes ces aimables personnes.

— Préjugés de magistrats ! s’écria Dupont de l’Aube en acceptant le nouveau verre de champagne que lui offrait le baron Stolberg.

Celui-ci déclarait avec conviction :

— Je connais à peu près toutes les capitales civilisées, mais il n’y en a décidément pas une comme Paris, non seulement pour se distraire lorsqu’on a fini de travailler, mais encore pour y traiter des affaires, et des affaires importantes.

— C’est exact, reconnut Dupont de l’Aube et encore, mon cher baron, vous arrivez ce printemps à Paris, à une mauvaise époque. La population, les gens d’affaires ont été inquiétés tout cet hiver par les bruits de guerre, les histoires de grèves, on éprouve un malaise général un peu difficile  à surmonter.

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