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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— C’est bien fait, ce coup-là. Bravo !

La voleuse s’attendait si peu à ce commentaire, qu’elle s’arrêta interdite une seconde, et il sembla qu’elle rougissait.

Mais l’Espagnole reprit soudain sa farouche présence d’esprit et, sans vergogne, elle plongea sa main gantée dans la poche intérieure de l’habit de Stolberg, elle en tira un portefeuille qu’elle fourra dans son réticule.

Dédaigneusement hautain, au moment où la Recuerda s’écartait, Stolberg proféra :

— Il me reste encore quelques gros sous dans la poche de mon gilet.

La Recuerda serra les dents. Se moquait-il d’elle, cet homme ? et sa main se crispa sur la crosse du revolver.

Mais le baron Stolberg ne baissait point les yeux et ce fut la Recuerda qui s’émut :

— Il me plaît, pensa-t-elle, il est crâne.

Puis, cependant qu’elle s’apprêtait à partir, elle revint vers le baron et, d’un geste spontané, arrachant une bague de l’un de ses doigts elle la passa à l’annulaire de sa victime.

— Gardez-la, dit-elle, vous vous souviendrez de moi.

— Oh, il est bien évident que je ne vous oublierai pas.

Mais le banquier d’Odessa en fut pour son ironique remarque. À l’entrée de la salle, les bandits que l’on pouvait identifier, car ils avaient tous quitté leurs tables, s’étaient groupés, puis, désormais, ils sortaient un à un, à reculons, tenant toujours les soupeurs dépouillés en respect sous la menace de leurs revolvers.

La dernière, la Recuerda sortit.

14 – L’ASSASSINAT DU FANTÔME

C’était sur le boulevard, quasi désert à cette heure tardive, une course désordonnée. Les apaches sommairement déguisés en gens du monde, avec leurs allures de masques de carnaval, s’éparpillèrent sur le trottoir devant le restaurant de la Maison d’Or. Ils avaient l’habitude de ces sortes de fuites et savaient que la plus élémentaire prudence commande de se disperser, à seule fin de ne point constituer de groupe susceptible d’attirer l’attention de la police.

La stupéfaction avait été si grande et leur fuite si rapide que nul ne songeait d’ailleurs à les poursuivre immédiatement. Bec-de-Gaz, entraînant avec lui Adèle, héla un fiacre dans lequel ils montèrent, et le cocher était fort étonné de voir ces gens, dont l’homme était en habit et la femme en toilette de soirée, lui donner pour adresse le vague carrefour d’une rue perdue de Ménilmontant.

Beaumôme, Bébé et la Choléra se précipitèrent dans un taxi-auto et dirent au conducteur abasourdi :

— Mon vieux, tu vas cavaler jusqu’à Grenelle et mets-les en basset afin de cavaler plus vite.

Le chauffeur, résigné, embraya son moteur, puis disparut à toute allure. Les agents, cependant, qui défilaient deux par deux sur le boulevard, ne se préoccupaient aucunement de voir ces gens du monde extraordinaires se précipiter soudain hors d’un restaurant de luxe et sauter dans une voiture de place.

Œil-de-Bœuf, par économie, avait tourné le coin de la première rue et s’en allait à grands pas dans l’obscurité. Il palpait avec joie le contenu de ses poches dans lesquelles tintaient des pièces d’or.

— Bonne soirée, grommelait l’apache, qui étudiait aussitôt dans son esprit l’endroit où il pourrait aller faire bombance et se griser abominablement.

En l’espace de quelques minutes, la bande d’audacieux voleurs s’était littéralement évanouie, le boulevard avait repris son aspect accoutumé, paisible et calme. Toutefois dans les salons luxueux et brillamment illuminés du restaurant de la Maison d’Or, la terreur régnait. On s’empressait autour du patron, et, selon leur tempérament, certains clients l’apostrophaient, tandis que d’autres, larmoyants presque, le suppliaient de leur prêter de l’argent :

— C’est indigne ! s’écriait un monsieur, vous devriez avoir de la police dans votre établissement, puisque vous recevez des gens pareils.

Une jeune femme pleurait :

— Monsieur, je vous en prie, disait-elle d’un ton suppliant au gérant du restaurant, prêtez-moi quelque menue monnaie, pour que je puisse rentrer en voiture chez moi. Il ne me reste plus rien, absolument rien, ces misérables m’ont dépouillée.

Le restaurateur, blême, s’efforçait en vain de répondre de façon satisfaisante à toute sa clientèle. Il agitait les bras, haussait les épaules :

— Je suis désespéré, balbutiait-il, et si vous croyez que je n’y perds pas, moi aussi… Songez donc, j’avais servi plus de quarante soupers, pas un seul n’est payé, et naturellement, je ne peux pas réclamer les additions.

— Ah bien ! il ne manquerait plus que cela, réclamer les additions par-dessus le marché, à des malheureux qui viennent d’être si abominablement volés, c’est bien le contraire qui va se produire ! On portera plainte contre l’établissement ! La Maison d’Orsera certainement condamnée à rembourser aux intéressés le montant des vols.

Le patron s’en doutait bien et, désireux d’arranger les choses à tout prix plutôt que de laisser s’augmenter le scandale, il sollicitait ses clients de lui laisser leur adresse :

— Donnez-moi vos noms, vos domiciles, messieurs, mesdames. Et aussi le montant approximatif de ce qui vous a été dérobé. Je ferai de mon mieux pour vous satisfaire.

La plupart des personnes fournissaient les renseignements demandés. Le juge Mourier, toutefois, s’y refusait.

— C’est un désastre pour moi, murmurait-il à l’oreille de Dupont de l’Aube, mais, pour rien au monde, je ne prostituerai mon nom dans un pareil endroit.

Dupont de l’Aube s’écartait, cherchant à éviter de rencontrer Delphine Fargeaux qui, toute frémissante et toute pâle, cherchait nettement à se rapprocher de lui ; quant au baron Stolberg, très maître de lui, le visage souriant, il proférait assez haut pour être entendu :

— Bah, cela n’a aucune importance, je n’avais qu’une quinzaine de mille francs dans mon portefeuille, une bagatelle dont ce n’est pas la peine de parler.

Puis, prenant le magistrat par le bras :

— Voyons, déclara-t-il, mon cher ami, puisque nous n’avons plus rien à faire ici, allons nous-en, venez.

***

Cependant, la Recuerda s’était éclipsée seule. Elle s’en allait d’un pas rapide, au sortir du restaurant, jusqu’à la place de l’Opéra. Puis, avisant une automobile, elle appela le conducteur et lui donna pour adresse la rue Saint-Ferdinand.

Un quart d’heure après, le véhicule la déposait à la Porte-Maillot et la jeune femme qui, à dessein, n’avait pas donné de numéro, fit quelques pas à pied dans la rue silencieuse et déserte. Elle sonna à la porte d’une maison de bonne apparence. Celle-ci s’ouvrait. La Recuerda s’introduisit sous la voûte toute noire et, passant près de la loge du concierge, elle jeta un nom : Backefelder.

Puis, elle arriva à une porte et se pencha alors vers le sol. De sa main qui tâtonnait, elle souleva un paillasson et en retira une clé qui y était dissimulée. La jeune femme alors l’introduisit dans une serrure et ouvrit la porte d’un appartement, elle tourna un commutateur, l’antichambre s’illumina. Après avoir refermé la porte d’entrée, la Recuerda s’avança ; elle appela d’une voix nette :

— Backefelder !

Puis, elle s’avança, traversa un salon, une salle à manger, gagna la chambre à coucher à l’extrémité de l’appartement. Ces pièces confortablement meublées, décorées même avec un certain luxe, étaient vides. La Recuerda parut surprise de n’y trouver personne.

— C’est curieux, il était pourtant entendu avec Backefelder qu’on se retrouverait chez lui cette nuit. Comment se fait-il qu’il ne soit pas encore arrivé ?

La jeune femme revint dans le salon, s’installa sur un canapé, puis, ouvrant son réticule, elle en retira le portefeuille qu’elle avait, une demi-heure auparavant si audacieusement extrait de la poche du banquier Stolberg. Un éclair de cupidité et de satisfaction illumina son regard. D’une main fiévreuse, la jeune femme feuilleta la liasse de billets de banque qui se trouvait dans ce portefeuille.

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