Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Et puis, poursuivit Mourier, Paris n’est plus aussi sûr qu’autrefois.

— Je suis sûr, s’écria Dupont, que vous allez encore nous parler de votre mystérieux fantôme du pont Caulaincourt ?

— Je suis, en effet, chargé d’instruire cette affaire.

Le baron Stolberg semblait écouter avidement les paroles du magistrat ; il parut dépité lorsque celui-ci se tut :

— Cher monsieur Mourier, dit-il, vous devez avoir sur cet événement formidable des renseignements bien intéressants.

— Formidable… fit le magistrat avec hésitation.

Mais Stolberg insistait :

— Oui, formidable ! Moi qui vois beaucoup de monde dans tous les milieux, pour mes affaires, je vous assure que l’on est très intrigué, très préoccupé de ce que les journaux ont raconté au sujet des apparitions suspectes du pont Caulaincourt. C’est, en réalité, une chose inouïe que ce phénomène, en plein Paris. Toujours au même endroit, qui terrifie les passants, sans que nul ne puisse en connaître la cause…

Stolberg venait de s’arrêter soudain. Dupont de l’Aube baissait le nez dans son assiette, en proie à un inextinguible fou rire.

— Qu’avez-vous donc, cher ami ? sont-ce mes propos qui vous amusent ?

— Regardez plutôt.

Et, à son tour, Stolberg fut gagné par le fou rire, Mourier lui-même se dérida.

Dans l’établissement, au milieu de la clientèle élégante et distinguée, venait de se glisser un couple vraisemblablement fourvoyé : c’était un grand diable sec, mal peigné, aux allures dégingandées. Il était en habit, mais son vêtement était de mauvaise coupe, semblant avoir été fait pour un autre propriétaire. Il entrait, donnant ridiculement le bras à une femme vulgaire, aux gestes maniérés et tous deux s’assirent timidement à une table et dirent au maître d’hôtel :

— Servez-nous ce que vous voudrez.

Le trio des Parisiens pouvait être surpris à la vue de ces deux soupeurs. Ceux-ci n’étaient autres, en effet, que l’apache Bec-de-Gaz et Adèle qui se donnaient de leur mieux des allures de gens du monde.

La clientèle d’ailleurs, ce soir-là, était mêlée. Un couple éminemment bourgeois venait de s’introduire dans la salle commune de la Maison d’Or.

Et cependant que l’homme, un jovial individu au visage écarlate, lâchait machinalement un bouton de son gilet d’habit, sa compagne, une petite femme brune et agitée, parut surprise, gênée aussi d’apercevoir Dupont de l’Aube. C’était Delphine Fargeaux, qui avait consenti enfin à accepter du courtier Coquard une invitation pour la soirée.

Le baron Stolberg poussa du coude Mourier :

— Tenez, fit-il, regardez-moi ces trois types. En ont-ils une allure aussi ?

Le juge approuva. Et il y avait de quoi : deux jeunes gens, exagérément pommadés, rasés de frais et qui auraient semblé d’une élégance raffinée s’ils n’avaient eu les mains trop grosses et les manches de leur habit trop courtes, arrivaient, le chapeau sur l’oreille, encadrant une femme à la toilette tapageuse, certainement pas sortie de chez le bon faiseur : c’étaient Beaumôme et Bébé encadrant Choléra.

La foule habituelle des soupeurs, qui était à cent lieues de se douter de leurs identités véritables, s’imaginait qu’il s’agissait là de quelques riches parvenus, Américains de lointaines républiques, aux allures bizarres, un peu communes, mais qui, sans doute, devaient avoir les poches bourrées d’or.

Ces silhouettes étaient si remarquables que nul ne parut faire attention à une fort jolie femme, vraiment très élégante, celle-là, qui soupait seule, à une petite table, n’ayant pour compagne qu’une autre femme, de condition plus humble, semblait-il. C’était la Recuerda, en compagnie de Marie Legall.

— Vous ne vous doutez pas, disait Dupont de l’Aube, en désignant discrètement au baron Stolberg sa voisine Delphine Fargeaux, de l’identité de cette petite femme.

— J’ai remarqué, interrompit le juge, qu’elle vous regardait beaucoup tous les deux.

— Je vais vous dire qui c’est, fit Dupont de l’Aube.

Et le sénateur contait à ses amis l’étrange façon dont, quelques jours auparavant, il avait fait la connaissance de cette femme qui lui semblait être une simple petite demi-mondaine et qui, dans la journée, était en réalité employée aux Pompes funèbres.

— Extraordinaire ! murmurait Mourier.

Depuis quelques instants, un éclat de rire général et des exclamations ironiques avaient salué l’entrée au restaurant d’un personnage caricatural porteur d’un grand panier de fleurs. C’était Bouzille qui, grâce à ses facéties et malgré sa tournure miséreuse, avait acquis le droit de venir exercer son commerce dans les restaurants les plus chics de Paris.

Le baron Stolberg le chargea d’une commission :

— Tu vas porter ces roses, mon brave homme, disait-il, à cette dame brune que tu vois là-bas.

— Compris, fit Bouzille, qui empocha dix francs.

Stolberg venait de l’envoyer à une jolie femme qu’il n’avait pas quittée des yeux depuis son entrée et qui paraissait faire sur lui une excellente impression : la Recuerda.

Cependant, Dupont de l’Aube, très en verve ce soir-là, faisait le procès pittoresque de toute la clientèle du restaurant. Il disait à Mourier :

— Mon cher, à notre époque, les élégances se perdent, le bon ton, le bon goût ne sont plus de mise. Avez-vous entendu ce grand imbécile parler au maître d’hôtel ?

— Non, fit Mourier, qu’a-t-il dit ?

Dupont de l’Aube répétait les propos tenus par le soupeur, qu’il était à cent lieues de prendre pour un apache :

— Eh bien, figurez-vous, Mourier, que, tout à l’heure, il appelait le garçon monsieur, et voilà maintenant qu’il le traite de cher ami. Je ne suis pas snob, mais cependant j’avoue que ces individus, car il n’y a pas d’autres noms à leur donner…

Dupont de l’Aube s’arrêta net. Un cri venait d’être poussé, un ordre venait d’être proféré, énergique, familier cependant. On avait entendu :

— Hands up !

Et pour ceux qui ne comprenaient pas, la même voix avait poursuivi :

— Levez les mains ! Que personne ne bouge !

Cependant que le personnel du restaurant, que les soupeurs demeuraient immobiles, interdits, une femme se dressait au milieu de la salle et, en même temps, de toutes parts, des poches de nombreux soupeurs sortaient des revolvers qui se braquaient sur leurs voisins.

Avec stupeur, on vit la personne qui avait donné les premières instructions. C’était une femme élégante, distinguée, très bien vêtue, la jolie femme brune à laquelle quelques instants auparavant le baron Stolberg avait envoyé des roses.

Elle s’était avancée au milieu de la salle, évoluant parmi les messieurs et les dames venus faire la fête, tenus en respect, immobilisés par la menace que dirigeaient contre eux d’autres soupeurs, armés de revolvers.

Delphine Fargeaux, terrifiée, s’était pelotonnée dans les bras du courtier Coquard dont la face sanguine était devenue pâle.

Quelques hommes, cependant, s’étaient levés. Deux d’entre eux, Beaumôme et Bébé, s’approchaient des soupeuses et, avec des gestes brefs, énergiques, les obligeaient à se dépouiller de leurs bijoux. La Choléra menaçait du regard les hommes. Elle était armée, elle aussi, et cependant que les soupeurs tenaient les bras en l’air, elle fouillait leurs poches et les dépouillait de leurs porte-monnaie.

Cela durait depuis quelques instants et la stupeur était si grande que nul ne songeait à protester. Chacun se rendait compte qu’au premier geste, il serait victime d’une agression et que, dès lors, les bandits qui, assurément ne reculeraient devant rien, se serviraient de leurs revolvers.

Dupont de l’Aube, furieux, murmurait des injures, cependant que Mourier, balbutiait :

— Quel scandale, mon Dieu, quel scandale !

Le baron Stolberg gardait une physionomie impassible et souriante.

Il fixa dans les yeux la Recuerda qui s’approchait de lui. Ironiquement, il la considéra ; d’une voix imperceptible, il murmura :

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