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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Ah ça, murmura Juve, je deviens fou, c’est par trop violent, comment aurait-il pu jeter cette lettre à la poste ?

Juve revenait sur ses pas, s’approcha de son bureau, reprenait la lettre qui l’avait si fort ému et il relut à voix haute et intelligible :

Monsieur Juve,

Je suis aux mains de Fantômas, prisonnier de ce sinistre bandit Sans doute, je suis condamné à mort. En tout cas, dès maintenant, le misérable me fait subir d’affreux sévices. J’ai été mutilé, on m’a coupé les deux oreilles. J’ignore ce que demain me réserve, chaque jour je m’attends aux plus horribles supplices, sauvez-moi monsieur Juve. Je vous écris avec mon sang, sauvez-moi. Où suis-je ? je ne sais trop. J’ai entendu dire que ma prison s’appelait le Château Noir. Cela ne doit pas être loin de Rambouillet. Enfin j’ai confiance en vous. Si vous pouvez venir, venez, vous arracherez à une mort trop certaine, votre affectionné

Backefelder.

Juve, ayant lu, murmurait :

— Backefelder, c’est Backefelder qui m’envoie cela ? mais c’est impossible voyons, pourquoi Backefelder serait-il torturé par Fantômas ? Sans doute, Fantômas sait qu’il est riche, il le sait millionnaire, mais ce n’est pas en le torturant qu’il en tirera de l’argent. De plus, Backefelder a rendu des services à Fantômas. Et puis, enfin, comment, mon Dieu, Backefelder m’aurait-il envoyé cette lettre ?

Les deux oreilles coupées provenaient donc de l’ex-ambassadeur de Fantômas ? songea-t-il.

Puis, avec la brusquerie qui lui était coutumière, Juve enfonça son chapeau sur sa tête, sortit de son cabinet de travail dont il claqua la porte, quitta la Préfecture de Police.

Juve longea le quai sur quelques centaines de mètres, tourna dans la caserne de Gardes Républicains qui se trouve en face du Palais de Justice et dans la cour de laquelle sont installés les laboratoires officiels de la ville de Paris.

Juve, connu comme il l’était, obtint aussitôt d’être mis en présence de l’un des savants qui dirigent le Laboratoire municipal. D’un geste brusque, car il était sous le coup d’un énervement profond, il tendit au maître de la science la lettre qu’il venait de recevoir.

— Ne lisez pas, disait-il, ce qu’il y a d’écrit n’a aucun intérêt. Je voudrais savoir seulement si réellement cette lettre a été écrite avec du sang.

Le savant s’inclina sans répondre, et commença à préparer un réactif.

Quelques instants plus tard, il se tournait vers Juve :

— Il n’y a aucun doute à avoir, c’est bien du sang qui a servi à écrire cette lettre, et du sang humain.

— Je vous remercie.

Juve avait déjà pivoté sur ses talons et sans même dire au revoir au savant qui pensait à part lui : Quel original ! il quittait le laboratoire.

Dehors, Juve avisait un taxi-auto :

— Combien pour me mener à Chevreuse ?

Le chauffeur demandait cent francs.

— Allez, répondit Juve.

Et il se jeta sur les coussins de la voiture.

Juve n’hésitait nullement à se rendre à Chevreuse, pour la bonne raison qu’il connaissait parfaitement ce que Backefelder, dans sa lettre, appelait : le Château Noir. Jadis, à la suite d’une fracture qu’il avait reçue au cours d’une arrestation périlleuse, alors qu’il n’était encore que tout jeune brigadier attaché au service des garnis, Juve avait été se reposer quelques jours dans la délicieuse vallée de Chevreuse.

Comme il était naturel de sa part, il avait alors passé son temps à étudier le pays. Et il se rappelait parfaitement que les paysans désignaient sous le nom de Château Noir une vaste propriété entourée de hauts murs, alors abandonnée.

— Parbleu, se disait maintenant Juve, il ne doit pas y en avoir des quantités, de Châteaux Noirs dans les environs. C’est le hasard qui me sert pour une fois, ce doit être là que Backefelder est enfermé. Si vraiment Backefelder est prisonnier…

Le taxi-auto qu’avait pris Juve était par exception en parfait état de marche. Sans incident ni ennui, il amenait Juve jusqu’à quelques kilomètres du Château Noir et le policier, quittant la voiture, paya puis s’enfonça à pied dans les bois qui allaient lui permettre d’approcher du Château Noir sans se montrer.

Il était à cet instant près de trois heures après-midi, la lumière du soleil inondait les champs. Juve hésita quelques instants. Devait-il tenter d’entrer dans le château avant la nuit tombée ? puis il se décida, après réflexion, à agir au contraire le plus vite possible.

— Marchons, marchons, se répétait-il. De deux choses l’une : ou je cours à un piège de Fantômas, ou je cours sauver Backefelder. Si je veux sauver Backefelder, il faut que j’arrive le plus vite possible. Qui me dit que le malheureux ne compte pas les secondes en m’attendant ?

Juve s’orientait facilement grâce à une prodigieuse mémoire des lieux, et il parvint sans encombre à l’enceinte même du Château Noir. Rien n’avait été changé depuis que Juve avait passé quelque temps dans la vallée de Chevreuse. La propriété était toujours à l’abandon, des lierres grimpants recouvraient presque les murailles, le parc que l’on apercevait par moments, à travers les petites portes grillées paraissait inculte, envahi par les mauvaises herbes et la broussaille.

Juve, lentement, fit le tour du château. Il y avait bien près de deux kilomètres de murailles et cependant, patiemment, il les longea, inspectant et regardant de tous côtés.

— Il ne s’agit pas d’escalader à la légère, murmurait Juve. Si je pénètre là-dedans par la grande entrée et si le château est habité, il est bien probable que je n’arriverai pas jusqu’à celui que je veux sauver. Si, d’autre part, j’escalade le mur à un point quelconque, je peux très bien me trouver aux prises avec des difficultés que je ne soupçonne pas.

Le tour du château fait, Juve, qui ne sentait pas la fatigue, encore que depuis deux heures il piétinât sur le sol boueux du bois, tint conseil avec lui-même :

— Voyons, disait le policier, j’ai noté, outre la grande entrée, quatre petites portes de fer cadenassées, mais faciles à ouvrir. Dois-je entrer par là ? Hum ! si véritablement Fantômas a fait une prison du Château Noir, il est à présumer qu’il a établi des travaux de défense, les portes sont peut-être munies d’un signal électrique. Allons, prenons-en notre parti, sautons ce mur.

Lestement, en gymnaste habile qu’il était, le policier s’agrippait au lierre, s’aidait d’un arbre, et parvenait à franchir la muraille. Du faîte, il sautait sur le sol. Il était en plein parc, à cent mètres peut-être de la grande entrée, c’est-à-dire du côté de la façade du château.

Juve, une fois entré dans le parc, avait naturellement prêté l’oreille : aucun bruit.

— De mieux en mieux, pensa-t-il, si Fantômas est là, il doit y être seul et n’attend pas ma visite !

Par crainte de s’égarer dans le parc, d’ailleurs, Juve, toutes réflexions faites, décida de s’engager dans une sorte d’allée qui longeait la grand-route et menait au perron du château.

— On ne doit pas me voir de l’habitation, murmurait-il.

Mais cependant, par acquit de conscience, il longeait les fourrés. Juve, à ce moment, arrêtait dans sa tête un plan d’opération.

— Je vais tout tranquillement, pensait-il, me rendre à la porte des cuisines. Je sonnerai, je frapperai, et de deux choses l’une : ou l’on viendra m’ouvrir et, dans ce cas, j’aurai à m’expliquer avec le personnage qui me recevra, ou bien on ne répondra pas à mes appels, et ma foi, tant pis, je fracture la porte.

Hélas, au moment même où Juve établissait son plan de bataille, il poussait un juron formidable :

— Ah, nom de Dieu ! Qu’arrivait-il donc ?

Absorbé par ses réflexions, Juve, suivant le petit sentier qu’il avait choisi, avançait sans prendre garde, pour tout dire, sans se méfier. Or, au moment où il posait le pied à terre, sur un lit de mousse, voilà qu’il avait senti que le sol se dérobait sous lui, que son pied enfonçait dans le vide, que la mousse s’écroulait, qu’il tombait.

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