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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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– Oui.

– La fleur de lis est petite, rousse de couleur et comme effacée par les couches de pâte qu’on y applique.

– Oui.

– Cependant vous dites qu’elle est anglaise!

– On l’appelle Milady, mais elle peut être française. Malgré cela, Lord de Winter n’est que son beau-frère.

– Je veux la voir, d’Artagnan.

– Prenez garde, Athos, prenez garde; vous avez voulu la tuer, elle est femme à vous rendre la pareille et à ne pas vous manquer.

– Elle n’osera rien dire, car ce serait se dénoncer elle-même.

– Elle est capable de tout! L’avez-vous jamais vue furieuse?

– Non, dit Athos.

– Une tigresse, une panthère! Ah! mon cher Athos! j’ai bien peur d’avoir attiré sur nous deux une vengeance terrible!»

D’Artagnan raconta tout alors: la colère insensée de Milady et ses menaces de mort.

«Vous avez raison, et, sur mon âme, je donnerais ma vie pour un cheveu, dit Athos. Heureusement, c’est après-demain que nous quittons Paris; nous allons, selon toute probabilité, à La Rochelle, et une fois partis…

– Elle vous suivra jusqu’au bout du monde, Athos, si elle vous reconnaît; laissez donc sa haine s’exercer sur moi seul.

– Ah! mon cher! que m’importe qu’elle me tue! dit Athos; est-ce que par hasard vous croyez que je tiens à la vie?

– Il y a quelque horrible mystère sous tout cela, Athos! cette femme est l’espion du cardinal, j’en suis sûr!

– En ce cas, prenez garde à vous. Si le cardinal ne vous a pas dans une haute admiration pour l’affaire de Londres, il vous a en grande haine; mais comme, au bout du compte, il ne peut rien vous reprocher ostensiblement, et qu’il faut que haine se satisfasse, surtout quand c’est une haine de cardinal, prenez garde à vous! Si vous sortez, ne sortez pas seul; si vous mangez, prenez vos précautions: méfiez-vous de tout enfin, même de votre ombre.

– Heureusement, dit d’Artagnan, qu’il s’agit seulement d’aller jusqu’à après-demain soir sans encombre, car une fois à l’armée nous n’aurons plus, je l’espère, que des hommes à craindre.

– En attendant, dit Athos, je renonce à mes projets de réclusion, et je vais partout avec vous: il faut que vous retourniez rue des Fossoyeurs, je vous accompagne.

– Mais si près que ce soit d’ici, reprit d’Artagnan, je ne puis y retourner comme cela.

– C’est juste», dit Athos. Et il tira la sonnette.

Grimaud entra.

Athos lui fit signe d’aller chez d’Artagnan, et d’en rapporter des habits.

Grimaud répondit par un autre signe qu’il comprenait parfaitement et partit.

«Ah çà! mais voilà qui ne nous avance pas pour l’équipement cher ami, dit Athos; car, si je ne m’abuse, vous avez laissé toute votre défroque chez Milady, qui n’aura sans doute pas l’attention de vous la retourner. Heureusement que vous avez le saphir.

– Le saphir est à vous, mon cher Athos! ne m’avez-vous pas dit que c’était une bague de famille?

– Oui, mon père l’acheta deux mille écus, à ce qu’il me dit autrefois; il faisait partie des cadeaux de noces qu’il fit à ma mère; et il est magnifique. Ma mère me le donna, et moi, fou que j’étais, plutôt que de garder cette bague comme une relique sainte, je la donnai à mon tour à cette misérable.

– Alors, mon cher, reprenez cette bague, à laquelle je comprends que vous devez tenir.

– Moi, reprendre cette bague, après qu’elle a passé par les mains de l’infâme! jamais: cette bague est souillée, d’Artagnan.

– Vendez-la donc.

– Vendre un diamant qui vient de ma mère! je vous avoue que je regarderais cela comme une profanation.

– Alors engagez-la, on vous prêtera bien dessus un millier d’écus. Avec cette somme vous serez au-dessus de vos affaires, puis, au premier argent qui vous rentrera, vous la dégagerez, et vous la reprendrez lavée de ses anciennes taches, car elle aura passé par les mains des usuriers.»

Athos sourit.

«Vous êtes un charmant compagnon, dit-il, mon cher d’Artagnan; vous relevez par votre éternelle gaieté les pauvres esprits dans l’affliction. Eh bien, oui, engageons cette bague, mais à une condition!

– Laquelle?

– C’est qu’il y aura cinq cents écus pour vous et cinq cents écus pour moi.

– Y songez-vous, Athos? je n’ai pas besoin du quart de cette somme, moi qui suis dans les gardes, et en vendant ma selle je me la procurerai. Que me faut-il? Un cheval pour Planchet, voilà tout. Puis vous oubliez que j’ai une bague aussi.

– À laquelle vous tenez encore plus, ce me semble, que je ne tiens, moi, à la mienne; du moins j’ai cru m’en apercevoir.

– Oui, car dans une circonstance extrême elle peut nous tirer non seulement de quelque grand embarras mais encore de quelque grand danger; c’est non seulement un diamant précieux, mais c’est encore un talisman enchanté.

Je ne vous comprends pas, mais je crois à ce que vous me dites. Revenons donc à ma bague, ou plutôt à la vôtre, vous toucherez la moitié de la somme qu’on nous donnera sur elle ou je la jette dans la Seine, et je doute que, comme à Polycrate, quelque poisson soit assez complaisant pour nous la rapporter.

– Eh bien, donc, j’accepte!» dit d’Artagnan.

En ce moment Grimaud rentra accompagné de Planchet; celui-ci, inquiet de son maître et curieux de savoir ce qui lui était arrivé, avait profité de la circonstance et apportait les habits lui-même.

D’Artagnan s’habilla, Athos en fit autant: puis quand tous deux furent prêts à sortir, ce dernier fit à Grimaud le signe d’un homme qui met en joue; celui-ci décrocha aussitôt son mousqueton et s’apprêta à accompagner son maître.

Athos et d’Artagnan suivis de leurs valets arrivèrent sans incident à la rue des Fossoyeurs. Bonacieux était sur la porte, il regarda d’Artagnan d’un air goguenard.

«Eh, mon cher locataire! dit-il, hâtez-vous donc, vous avez une belle jeune fille qui vous attend chez vous, et les femmes, vous le savez, n’aiment pas qu’on les fasse attendre!

– C’est Ketty!» s’écria d’Artagnan.

Et il s’élança dans l’allée.

Effectivement, sur le carré conduisant à sa chambre, et tapie contre sa porte, il trouva la pauvre enfant toute tremblante. Dès qu’elle l’aperçut:

«Vous m’avez promis votre protection, vous m’avez promis de me sauver de sa colère, dit-elle; souvenez-vous que c’est vous qui m’avez perdue!

– Oui, sans doute, dit d’Artagnan, sois tranquille, Ketty. Mais qu’est-il arrivé après mon départ?

– Le sais-je? dit Ketty. Aux cris qu’elle a poussés les laquais sont accourus elle était folle de colère; tout ce qu’il existe d’imprécations elle les a vomies contre vous. Alors j’ai pensé qu’elle se rappellerait que c’était par ma chambre que vous aviez pénétré dans la sienne, et qu’alors elle songerait que j’étais votre complice; j’ai pris le peu d’argent que j’avais, mes hardes les plus précieuses, et je me suis sauvée.

– Pauvre enfant! Mais que vais-je faire de toi? Je pars après-demain.

– Tout ce que vous voudrez, Monsieur le chevalier, faites-moi quitter Paris, faites-moi quitter la France.

– Je ne puis cependant pas t’emmener avec moi au siège de La Rochelle, dit d’Artagnan.

– Non; mais vous pouvez me placer en province, chez quelque dame de votre connaissance: dans votre pays, par exemple.

– Ah! ma chère amie! dans mon pays les dames n’ont point de femmes de chambre. Mais, attends, j’ai ton affaire. Planchet, va me chercher Aramis: qu’il vienne tout de suite. Nous avons quelque chose de très important à lui dire.

– Je comprends, dit Athos; mais pourquoi pas Porthos? Il me semble que sa marquise…

– La marquise de Porthos se fait habiller par les clercs de son mari, dit d’Artagnan en riant. D’ailleurs Ketty ne voudrait pas demeurer rue aux Ours, n’est-ce pas, Ketty?

– Je demeurerai où l’on voudra, dit Ketty, pourvu que je sois bien cachée et que l’on ne sache pas où je suis.

– Maintenant, Ketty, que nous allons nous séparer, et par conséquent que tu n’es plus jalouse de moi…

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