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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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«Grand Dieu!» s’écria d’Artagnan en lâchant le peignoir.

Et il demeura muet, immobile et glacé sur le lit.

Mais Milady se sentait dénoncée par l’effroi même de d’Artagnan. Sans doute il avait tout vu: le jeune homme maintenant savait son secret, secret terrible, que tout le monde ignorait, excepté lui.

Elle se retourna, non plus comme une femme furieuse mais comme une panthère blessée.

«Ah! misérable, dit-elle, tu m’as lâchement trahie, et de plus tu as mon secret! Tu mourras!»

Et elle courut à un coffret de marqueterie posé sur la toilette, l’ouvrit d’une main fiévreuse et tremblante, en tira un petit poignard à manche d’or, à la lame aiguë et mince et revint d’un bond sur d’Artagnan à demi nu.

Quoique le jeune homme fût brave, on le sait, il fut épouvanté de cette figure bouleversée, de ces pupilles dilatées horriblement, de ces joues pâles et de ces lèvres sanglantes; il recula jusqu’à la ruelle, comme il eût fait à l’approche d’un serpent qui eût rampé vers lui, et son épée se rencontrant sous sa main souillée de sueur, il la tira du fourreau.

Mais sans s’inquiéter de l’épée, Milady essaya de remonter sur le lit pour le frapper, et elle ne s’arrêta que lorsqu’elle sentit la pointe aiguë sur sa gorge.

Alors elle essaya de saisir cette épée avec les mains mais d’Artagnan l’écarta toujours de ses étreintes et, la lui présentant tantôt aux yeux, tantôt à la poitrine, il se laissa glisser à bas du lit, cherchant pour faire retraite la porte qui conduisait chez Ketty.

Milady, pendant ce temps, se ruait sur lui avec d’horribles transports, rugissant d’une façon formidable.

Cependant cela ressemblait à un duel, aussi d’Artagnan se remettait petit à petit.

«Bien, belle dame, bien! disait-il, mais, de par Dieu, calmez-vous, ou je vous dessine une seconde fleur de lis sur l’autre épaule.

– Infâme! infâme!» hurlait Milady.

Mais d’Artagnan, cherchant toujours la porte, se tenait sur la défensive.

Au bruit qu’ils faisaient, elle renversant les meubles pour aller à lui, lui s’abritant derrière les meubles pour se garantir d’elle, Ketty ouvrit la porte. D’Artagnan, qui avait sans cesse manœuvré pour se rapprocher de cette porte, n’en était plus qu’à trois pas. D’un seul élan il s’élança de la chambre de Milady dans celle de la suivante, et, rapide comme l’éclair, il referma la porte, contre laquelle il s’appuya de tout son poids tandis que Ketty poussait les verrous.

Alors Milady essaya de renverser l’arc-boutant qui l’enfermait dans sa chambre, avec des forces bien au-dessus de celles d’une femme; puis, lorsqu’elle sentit que c’était chose impossible, elle cribla la porte de coups de poignard, dont quelques-uns traversèrent l’épaisseur du bois.

Chaque coup était accompagné d’une imprécation terrible.

«Vite, vite, Ketty, dit d’Artagnan à demi-voix lorsque les verrous furent mis, fais-moi sortir de l’hôtel, ou si nous lui laissons le temps de se retourner, elle me fera tuer par les laquais.

– Mais vous ne pouvez pas sortir ainsi, dit Ketty, vous êtes tout nu.

– C’est vrai, dit d’Artagnan, qui s’aperçut alors seulement du costume dans lequel il se trouvait, c’est vrai; habille-moi comme tu pourras, mais hâtons-nous; comprends-tu, il y va de la vie et de la mort!»

Ketty ne comprenait que trop; en un tour de main elle l’affubla d’une robe à fleurs, d’une large coiffe et d’un mantelet; elle lui donna des pantoufles, dans lesquelles il passa ses pieds nus, puis elle l’entraîna par les degrés. Il était temps, Milady avait déjà sonné et réveillé tout l’hôtel. Le portier tira le cordon à la voix de Ketty au moment même où Milady, à demi nue de son côté, criait par la fenêtre:

«N’ouvrez pas!»

CHAPITRE XXXVIII

COMMENT, SANS SE DÉRANGER, ATHOS TROUVA SON ÉQUIPEMENT

Le jeune homme s’enfuit tandis qu’elle le menaçait encore d’un geste impuissant. Au moment où elle le perdit de vue, Milady tomba évanouie dans sa chambre.

D’Artagnan était tellement bouleversé, que, sans s’inquiéter de ce que deviendrait Ketty, il traversa la moitié de Paris tout en courant, et ne s’arrêta que devant la porte d’Athos. L’égarement de son esprit, la terreur qui l’éperonnait, les cris de quelques patrouilles qui se mirent à sa poursuite, et les huées de quelques passants qui, malgré l’heure peu avancée, se rendaient à leurs affaires, ne firent que précipiter sa course.

Il traversa la cour, monta les deux étages d’Athos et frappa à la porte à tout rompre.

Grimaud vint ouvrir les yeux bouffis de sommeil. D’Artagnan s’élança avec tant de force dans l’antichambre qu’il faillit le culbuter en entrant.

Malgré le mutisme habituel du pauvre garçon, cette fois la parole lui revint.

«Hé, là, là! s’écria-t-il, que voulez-vous, coureuse? que demandez-vous, drôlesse?»

D’Artagnan releva ses coiffes et dégagea ses mains de dessous son mantelet; à la vue de ses moustaches et de son épée nue, le pauvre diable s’aperçut qu’il avait affaire à un homme.

Il crut alors que c’était quelque assassin.

«Au secours! à l’aide! au secours! s’écria-t-il.

– Tais-toi, malheureux! dit le jeune homme, je suis d’Artagnan, ne me reconnais-tu pas? Où est ton maître?

– Vous, monsieur d’Artagnan! s’écria Grimaud épouvanté. Impossible.

– Grimaud, dit Athos sortant de son appartement en robe de chambre, je crois que vous vous permettez de parler.

– Ah! monsieur! c’est que…

– Silence.»

Grimaud se contenta de montrer du doigt d’Artagnan à son maître.

Athos reconnut son camarade, et, tout flegmatique qu’il était, il partit d’un éclat de rire que motivait bien la mascarade étrange qu’il avait sous les yeux: coiffes de travers, jupes tombantes sur les souliers; manches retroussées et moustaches raides d’émotion.

«Ne riez pas, mon ami, s’écria d’Artagnan; de par le Ciel ne riez pas, car, sur mon âme, je vous le dis, il n’y a point de quoi rire.»

Et il prononça ces mots d’un air si solennel et avec une épouvante si vraie qu’Athos lui prit aussitôt les mains en s’écriant:

«Seriez-vous blessé, mon ami? vous êtes bien pâle!

– Non, mais il vient de m’arriver un terrible événement. Êtes-vous seul, Athos?

– Pardieu! qui voulez-vous donc qui soit chez moi à cette heure?

– Bien, bien.»

Et d’Artagnan se précipita dans la chambre d’Athos.

«Hé, parlez! dit celui-ci en refermant la porte et en poussant les verrous pour n’être pas dérangés. Le roi est-il mort? avez-vous tué M. le cardinal? vous êtes tout renversé; voyons, voyons, dites, car je meurs véritablement d’inquiétude.

– Athos, dit d’Artagnan se débarrassant de ses vêtements de femme et apparaissant en chemise, préparez-vous à entendre une histoire incroyable, inouïe.

– Prenez d’abord cette robe de chambre», dit le mousquetaire à son ami.

D’Artagnan passa la robe de chambre, prenant une manche pour une autre tant il était encore ému.

«Eh bien? dit Athos.

– Eh bien, répondit d’Artagnan en se courbant vers l’oreille d’Athos et en baissant la voix, Milady est marquée d’une fleur de lis à l’épaule.

– Ah! cria le mousquetaire comme s’il eût reçu une balle dans le cœur.

– Voyons, dit d’Artagnan, êtes-vous sûr que l’autre soit bien morte?

– L’autre? dit Athos d’une voix si sourde, qu’à peine si d’Artagnan l’entendit.

– Oui, celle dont vous m’avez parlé un jour à Amiens.»

Athos poussa un gémissement et laissa tomber sa tête dans ses mains.

«Celle-ci, continua d’Artagnan, est une femme de vingt-six à vingt-huit ans.

– Blonde, dit Athos, n’est-ce pas?

– Oui.

– Des yeux clairs, d’une clarté étrange, avec des cils et sourcils noirs?

– Oui.

– Grande, bien faite? Il lui manque une dent près de l’œillère gauche.

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