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La Reine Margot Tome I

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La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 261
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La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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– Et moi, dit La Mole, je vous reconnais aussi malgré cette ligne jaune qui vous coupe le visage; vous étiez plus pâle que cela lorsque je vous la fis.

Coconnas se mordit les lèvres; mais, décidé, à ce qu’il paraît, à continuer la conversation sur le ton de l’ironie, il continua:

– C’est curieux, n’est-ce pas, monsieur de la Mole, surtout pour un huguenot, de pouvoir regarder M. l’amiral pendu à ce crochet de fer; et dire cependant qu’il y a des gens assez exagérés pour nous accuser d’avoir tué jusqu’aux huguenotins à la mamelle!

– Comte, dit La Mole en s’inclinant, je ne suis plus huguenot, j’ai le bonheur d’être catholique.

– Bah! s’écria Coconnas en éclatant de rire, vous êtes converti, monsieur! oh! que c’est adroit!

– Monsieur, continua La Mole avec le même sérieux et la même politesse, j’avais fait vœu de me convertir si j’échappais au massacre.

– Comte, reprit le Piémontais, c’est un vœu très prudent, et je vous en félicite; n’en auriez-vous point fait d’autres encore?

– Oui, bien, monsieur, j’en ai fait un second, répondit La Mole en caressant sa monture avec une tranquillité parfaite.

– Lequel? demanda Coconnas.

– Celui de vous accrocher là-haut, voyez-vous, à ce petit clou qui semble vous attendre au-dessous de M. de Coligny.

– Comment! dit Coconnas, comme je suis là, tout grouillant?

– Non, monsieur, après vous avoir passé mon épée au travers du corps.

Coconnas devint pourpre, ses yeux verts lancèrent des flammes.

– Voyez-vous, dit-il en goguenardant, à ce clou!

– Oui, reprit La Mole, à ce clou…

– Vous n’êtes pas assez grand pour cela, mon petit monsieur! dit Coconnas.

– Alors, je monterai sur votre cheval, mon grand tueur de gens! répondit La Mole. Ah! vous croyez, mon cher monsieur Annibal de Coconnas, qu’on peut impunément assassiner les gens sous le loyal et honorable prétexte qu’on est cent contre un; nenni! Un jour vient où l’homme retrouve son homme, et je crois que ce jour est venu aujourd’hui. J’aurais bien envie de casser votre vilaine tête d’un coup de pistolet; mais, bah! j’ajusterais mal, car j’ai la main encore tremblante des blessures que vous m’avez faites en traître.

– Ma vilaine tête! hurla Coconnas en sautant de son cheval. À terre! sus! sus! monsieur le comte, dégainons. Et il mit l’épée à la main.

Je crois que ton huguenot a dit: Vilaine tête, murmura la duchesse de Nevers à l’oreille de Marguerite; est-ce que tu le trouves laid?

– Il est charmant! dit en riant Marguerite, et je suis forcée de dire que la fureur rend M. de La Mole injuste; mais, chut! regardons.

En effet, La Mole était descendu de son cheval avec autant de mesure que Coconnas avait mis, lui, de rapidité; il avait détaché son manteau cerise, l’avait posé à terre, avait tiré son épée et était tombé en garde.

– Aïe! fit-il en allongeant le bras.

– Ouf! murmura Coconnas en déployant le sien, car tous deux, on se le rappelle, étaient blessés à l’épaule et souffraient d’un mouvement trop vif.

Un éclat de rire, mal retenu, sortit du buisson. Les princesses n’avaient pu se contraindre tout à fait en voyant les deux champions se frotter l’omoplate en grimaçant. Cet éclat de rire parvint jusqu’aux deux gentilshommes, qui ignoraient qu’ils eussent des témoins, et qui, en se retournant, reconnurent leurs dames.

La Mole se remit en garde, ferme, comme un automate, et Coconnas engagea le fer avec un mordi! des plus accentués.

– Ah çà; mais, ils y vont tout de bon et s’égorgeront si nous n’y mettons bon ordre. Assez de plaisanteries. Holà! messieurs! holà! cria Marguerite.

– Laisse! laisse! dit Henriette, qui, ayant vu Coconnas à l’œuvre, espérait au fond du cœur que Coconnas aurait aussi bon marché de La Mole qu’il avait eu des deux neveux et du fils de Mercandon.

– Oh! ils sont vraiment très beaux ainsi, dit Marguerite; regarde, on dirait qu’ils soufflent du feu.

En effet, le combat, commencé par des railleries et des provocations, était devenu silencieux depuis que les deux champions avaient croisé le fer. Tous deux se défiaient de leurs forces, et l’un et autre, à chaque mouvement trop vif, était forcé de réprimer un frisson de douleur arraché par les anciennes blessures. Cependant, les yeux fixes et ardents, la bouche entrouverte, les dents serrées, La Mole avançait à petits pas fermes et secs sur son adversaire qui, reconnaissant en lui un maître en fait d’armes, rompait aussi pas à pas, mais enfin rompait. Tous deux arrivèrent ainsi jusqu’au bord du fossé, de l’autre côté duquel se trouvaient les spectateurs. Là, comme si sa retraite eût été un simple calcul pour se rapprocher de sa dame, Coconnas s’arrêta, et, sur un dégagement un peu large de La Mole, fournit avec la rapidité de l’éclair un coup droit, et à l’instant même le pourpoint de satin blanc de La Mole s’imbiba d’une tache rouge qui alla s’élargissant.

– Courage! cria la duchesse de Nevers.

– Ah! pauvre La Mole! fit Marguerite avec un cri de douleur.

La Mole entendit ce cri, lança à la reine un de ces regards qui pénètrent plus profondément dans le cœur que la pointe d’une épée, et sur un cercle trompé se fendit à fond.

Cette fois les deux femmes jetèrent deux cris qui n’en firent qu’un. La pointe de la rapière de La Mole avait apparu sanglante derrière le dos de Coconnas.

Cependant ni l’un ni l’autre ne tomba: tous deux restèrent debout, se regardant la bouche ouverte, sentant chacun de son côté qu’au moindre mouvement qu’il ferait l’équilibre allait lui manquer. Enfin le Piémontais, plus dangereusement blessé que son adversaire, et sentant que ses forces allaient fuir avec son sang, se laissa tomber sur La Mole, l’étreignant d’un bras, tandis que de l’autre il cherchait à dégainer son poignard. De son côté, La Mole réunit toutes ses forces, leva la main et laissa retomber le pommeau de son épée au milieu du front de Coconnas, qui, étourdi du coup, tomba; mais en tombant il entraîna son adversaire dans sa chute, si bien que tous deux roulèrent dans le fossé.

Aussitôt Marguerite et la duchesse de Nevers, voyant que tout mourants qu’ils étaient ils cherchaient encore à s’achever, se précipitèrent, aidées du capitaine des gardes. Mais avant qu’elles fussent arrivées à eux, les mains se détendirent, les yeux se refermèrent, et chacun des combattants, laissant échapper le fer qu’il tenait, se raidit dans une convulsion suprême.

Un large flot de sang écumait autour d’eux.

– Oh! brave, brave La Mole! s’écria Marguerite, incapable de renfermer plus longtemps en elle son admiration. Ah! pardon, mille fois pardon de t’avoir soupçonné!

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