-->

La Reine Margot Tome I

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу La Reine Margot Tome I, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза / Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 261
Читать онлайн

La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 50 51 52 53 54 55 56 57 58 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Mais ensuite?

– Ensuite, madame, il y avait dans ses entrailles cet étrange déplacement du foie que nous avons déjà remarqué dans les deux premiers et qui penchait en sens inverse.

– Changement de dynastie. Toujours, toujours, toujours? grommela Catherine. Il faudra cependant combattre cela, René! continua-t-elle.

René secoua la tête.

– Je l’ai dit à Votre Majesté, reprit-il, le destin gouverne.

– C’est ton avis? dit Catherine.

– Oui, madame.

– Te souviens-tu de l’horoscope de Jeanne d’Albret?

– Oui, madame.

– Redis-le un peu, voyons, je l’ai oublié, moi.

– Vives honorata, dit René, morieris reformidata, regina amplificabere.

– Ce qui veut dire, je crois: Tu vivras honorée, et elle manquait du nécessaire, la pauvre femme! Tu mourras redoutée, et nous nous sommes moqués d’elle. Tu seras plus grande que tu n’as été comme reine, et voilà qu’elle est morte et que sa grandeur repose dans un tombeau où nous avons oublié de mettre même son nom.

– Madame, Votre Majesté traduit mal le vives honorata. La reine de Navarre a vécu honorée, en effet, car elle a joui, tant qu’elle a vécu, de l’amour de ses enfants et du respect de ses partisans, amour et respect d’autant plus sincères qu’elle était plus pauvre.

– Oui, dit Catherine, je vous passe le tu vivras honorée; mais morieris reformidata, voyons, comment l’expliquerez-vous?

– Comment je l’expliquerai! Rien de plus facile: Tu mourras redoutée.

– Eh bien, est-elle morte redoutée?

– Si bien redoutée, madame, qu’elle ne fût pas morte si Votre Majesté n’en avait pas eu peur. Enfin comme reine, tu grandiras, ou tu seras plus grande que tu n’as été comme reine; ce qui est encore vrai, madame, car en échange de la couronne périssable, elle a peut-être maintenant, comme reine et martyre, la couronne du ciel, et outre cela, qui sait encore l’avenir réservé à sa race sur la terre?

Catherine était superstitieuse à l’excès. Elle s’épouvanta plus encore peut-être du sang-froid de René que de cette persistance des augures; et comme pour elle un mauvais pas était une occasion de franchir hardiment la situation, elle dit brusquement à René et sans transition aucune que le travail muet de sa pensée:

– Est-il arrivé des parfums d’Italie?

– Oui, madame.

– Vous m’en enverrez un coffret garni.

– Desquels?

– Des derniers, de ceux… Catherine s’arrêta.

– De ceux qu’aimait particulièrement la reine de Navarre? reprit René.

– Précisément.

– Il n’est point besoin de les préparer, n’est-ce pas, madame? car Votre Majesté y est à cette heure aussi savante que moi.

– Tu trouves? dit Catherine. Le fait est qu’ils réussissent.

– Votre Majesté n’a rien de plus à me dire? demanda le parfumeur.

– Non, non, reprit Catherine pensive; je ne crois pas, du moins. Si toutefois il y avait du nouveau dans les sacrifices, faites-le-moi savoir. À propos, laissons là les agneaux, et essayons des poules.

– Hélas! madame, j’ai bien peur qu’en changeant la victime nous ne changions rien aux présages.

– Fais ce que je dis. René salua et sortit. Catherine resta un instant assise et pensive; puis elle se leva à son tour et rentra dans sa chambre à coucher, où l’attendaient ses femmes et où elle annonça pour le lendemain le pèlerinage à Montfaucon.

La nouvelle de cette partie de plaisir fut pendant toute la soirée le bruit du palais et la rumeur de la ville. Les dames firent préparer leurs toilettes les plus élégantes, les gentilshommes leurs armes et leurs chevaux d’apparat. Les marchands fermèrent boutiques et ateliers, et les flâneurs de la populace tuèrent, par-ci, par-là, quelques huguenots épargnés pour la bonne occasion, afin d’avoir un accompagnement convenable à donner au cadavre de l’amiral.

Ce fut un grand vacarme pendant toute la soirée et pendant une bonne partie de la nuit.

La Mole avait passé la plus triste journée du monde, et cette journée avait succédé à trois ou quatre autres qui n’étaient pas moins tristes.

M. d’Alençon, pour obéir aux désirs de Marguerite, l’avait installé chez lui, mais ne l’avait point revu depuis. Il se sentait tout à coup comme un pauvre enfant abandonné, privé des soins tendres, délicats et charmants de deux femmes dont le souvenir seul de l’une dévorait incessamment sa pensée. Il avait bien eu de ses nouvelles par le chirurgien Ambroise Paré, qu’elle lui avait envoyé; mais ces nouvelles, transmises par un homme de cinquante ans, qui ignorait ou feignait d’ignorer l’intérêt que La Mole portait aux moindres choses qui se rapportaient à Marguerite, étaient bien incomplètes et bien insuffisantes. Il est vrai que Gillonne était venue une fois, en son propre nom, bien entendu, pour savoir des nouvelles du blessé. Cette visite avait fait l’effet d’un rayon de soleil dans un cachot, et La Mole en était resté comme ébloui, attendant toujours une seconde apparition, laquelle, quoiqu’il se fût écoulé deux jours depuis la première, ne venait point.

Aussi, quand la nouvelle fut apportée au convalescent de cette réunion splendide de toute la cour pour le lendemain, fit-il demander à M. d’Alençon la faveur de l’accompagner.

Le duc ne se demanda pas même si La Mole était en état de supporter cette fatigue; il répondit seulement:

– À merveille! Qu’on lui donne un de mes chevaux. C’était tout ce que désirait La Mole. Maître Ambroise Paré vint comme d’habitude pour le panser. La Mole lui exposa la nécessité où il était de monter à cheval et le pria de mettre un double soin à la pose des appareils. Les deux blessures, au reste, étaient refermées, celle de la poitrine comme celle de l’épaule, et celle de l’épaule seule le faisait souffrir. Toutes deux étaient vermeilles, comme il convient à des chairs en voie de guérison. Maître Ambroise Paré les recouvrit d’un taffetas gommé fort en vogue à cette époque pour ces sortes de cas, et promit à La Mole que, pourvu qu’il ne se donnât point trop de mouvement dans l’excursion qu’il allait faire, les choses iraient convenablement.

La Mole était au comble de la joie. À part une certaine faiblesse causée par la perte de son sang et un léger étourdissement qui se rattachait à cette cause, il se sentait aussi bien qu’il pouvait être. D’ailleurs, Marguerite serait sans doute de cette cavalcade; il reverrait Marguerite, et lorsqu’il songeait au bien que lui avait fait la vue de Gillonne, il ne mettait point en doute l’efficacité bien plus grande de celle de sa maîtresse.

1 ... 50 51 52 53 54 55 56 57 58 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название