La Reine Margot Tome I

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу La Reine Margot Tome I, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза / Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 265
Читать онлайн

La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 49 50 51 52 53 54 55 56 57 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

Puis complétant sa pensée:

– Allons, allons, continua-t-elle, bien, Marguerite, dirait Henriette.

En effet, une demi-heure après, La Mole, gravement catéchisé par Marguerite, baisait le bas de sa robe et montait, assez lestement pour un blessé, l’escalier qui conduisait chez M. d’Alençon. Deux ou trois jours s’écoulèrent pendant lesquels la bonne harmonie parut se consolider de plus en plus entre Henri et sa femme. Henri avait obtenu de ne pas faire abjuration publique, mais il avait renoncé entre les mains du confesseur du roi et entendait tous les matins la messe qu’on disait au Louvre. Le soir il prenait ostensiblement le chemin de l’appartement de sa femme, entrait par la grande porte, causait quelques instants avec elle, puis sortait par la petite porte secrète et montait chez madame de Sauve, qui n’avait pas manqué de le prévenir de la visite de Catherine et du danger incontestable qui le menaçait. Henri, renseigné des deux côtés, redoublait donc de méfiance à l’endroit de la reine mère, et cela avec d’autant plus de raison qu’insensiblement la figure de Catherine commençait à se dérider. Henri en arriva même à voir éclore un matin sur ses lèvres pâles un sourire de bienveillance. Ce jour-là il eut toutes les peines du monde à se décider à manger autre chose que des œufs qu’il avait fait cuire lui-même, et à boire autre chose que de l’eau qu’il avait vu puiser à la Seine devant lui.

Les massacres continuaient, mais néanmoins allaient s’éteignant; on avait fait si grande tuerie des huguenots que le nombre en était fort diminué. La plus grande partie étaient morts, beaucoup avaient fui, quelques-uns étaient restés cachés.

De temps en temps une grande clameur s’élevait dans un quartier ou dans un autre; c’était quand on avait découvert un de ceux-là. L’exécution alors était privée ou publique, selon que le malheureux était acculé dans quelque endroit sans issue ou pouvait fuir. Dans le dernier cas, c’était une grande joie pour le quartier où l’événement avait eu lieu: car, au lieu de se calmer par l’extinction de leurs ennemis, les catholiques devenaient de plus en plus féroces; et moins il en restait, plus ils paraissaient acharnés après ces malheureux restes.

Charles IX avait pris grand plaisir à la chasse aux huguenots; puis, quand il n’avait pas pu continuer lui-même, il s’était délecté au bruit des chasses des autres.

Un jour, en revenant de jouer au mail, qui était avec la paume et la chasse son plaisir favori, il entra chez sa mère le visage tout joyeux, suivi de ses courtisans habituels.

– Ma mère, dit-il en embrassant la Florentine, qui, remarquant cette joie, avait déjà essayé d’en deviner la cause; ma mère, bonne nouvelle! Mort de tous les diables, savez-vous une chose? c’est que l’illustre carcasse de monsieur l’amiral, qu’on croyait perdue, est retrouvée!

– Ah! ah! dit Catherine.

– Oh! mon Dieu, oui! Vous avez eu comme moi l’idée, n’est-ce pas, ma mère, que les chiens en avaient fait leur repas de noce? mais il n’en était rien. Mon peuple, mon cher peuple, mon bon peuple a eu une idée: il a pendu l’amiral au croc de Montfaucon.

Du haut en bas Gaspard on a jeté, Et puis de bas en haut on l’a monté.

– Eh bien? dit Catherine.

– Eh bien, ma bonne mère! reprit Charles IX, j’ai toujours eu l’envie de le revoir depuis que je sais qu’il est mort, le cher homme. Il fait beau: tout me semble en fleurs aujourd’hui; l’air est plein de vie et de parfums; je me porte comme je ne me suis jamais porté; si vous voulez, ma mère, nous monterons à cheval et nous irons à Montfaucon.

– Ce serait bien volontiers, mon fils, dit Catherine, si je n’avais pas donné un rendez-vous que je ne veux pas manquer; puis à une visite faite à un homme de l’importance de monsieur l’amiral, ajouta-t-elle, il faut convier toute la cour. Ce sera une occasion pour les observateurs de faire des observations curieuses. Nous verrons qui viendra et qui demeurera.

– Vous avez, ma foi, raison, ma mère! à demain la chose, cela vaut mieux! Ainsi, faites vos invitations, je ferai les miennes, ou plutôt nous n’inviterons personne. Nous dirons seulement que nous y allons; cela fait, tout le monde sera libre. Adieu, ma mère! je vais sonner du cor.

– Vous vous épuiserez, Charles! Ambroise Paré vous le dit sans cesse, et il a raison; c’est un trop rude exercice pour vous.

– Bah! bah! bah! dit Charles, je voudrais bien être sûr de ne mourir que de cela. J’enterrerais tout le monde ici, et même Henriot, qui doit un jour nous succéder à tous, à ce que prétend Nostradamus.

Catherine fronça le sourcil.

– Mon fils, dit-elle, défiez-vous surtout des choses qui paraissent impossibles, et, en attendant, ménagez-vous.

– Deux ou trois fanfares seulement pour réjouir mes chiens, qui s’ennuient à crever, pauvres bêtes! j’aurais dû les lâcher sur le huguenot, cela les aurait réjouis.

Et Charles IX sortit de la chambre de sa mère, entra dans son cabinet d’Armes, détacha un cor, en sonna avec une vigueur qui eût fait honneur à Roland lui-même. On ne pouvait pas comprendre comment, de ce corps faible et maladif et de ces lèvres pâles, pouvait sortir un souffle si puissant.

Catherine attendait en effet quelqu’un, comme elle l’avait dit à son fils. Un instant après qu’il fut sorti, une de ses femmes vint lui parler tout bas. La reine sourit, se leva, salua les personnes qui lui faisaient la cour et suivit la messagère.

Le Florentin René, celui auquel le roi de Navarre, le soir même de la Saint-Barthélemy, avait fait un accueil si diplomatique, venait d’entrer dans son oratoire.

– Ah! c’est vous, René! lui dit Catherine, je vous attendais avec impatience. René s’inclina.

– Vous avez reçu hier le petit mot que je vous ai écrit?

– J’ai eu cet honneur.

– Avez-vous renouvelé, comme je vous le disais, l’épreuve de cet horoscope tiré par Ruggieri et qui s’accorde si bien avec cette prophétie de Nostradamus, qui dit que mes fils régneront tous trois?… Depuis quelques jours, les choses sont bien modifiées, René, et j’ai pensé qu’il était possible que les destinées fussent devenues moins menaçantes.

– Madame, répondit René en secouant la tête, Votre Majesté sait bien que les choses ne modifient pas la destinée; c’est la destinée au contraire qui gouverne les choses.

– Vous n’en avez pas moins renouvelé le sacrifice, n’est-ce pas?

– Oui, madame, répondit René, car vous obéir est mon premier devoir.

– Eh bien, le résultat?

– Est demeuré le même, madame.

– Quoi! l’agneau noir a toujours poussé ses trois cris?

– Toujours, madame.

– Signe de trois morts cruelles dans ma famille! murmura Catherine.

– Hélas! dit René.

1 ... 49 50 51 52 53 54 55 56 57 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название