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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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— Je sais, poursuivit Fandor qui avait de la mémoire, qu’il y a quelques heures au Casino, tenez, précisément, lorsque nous causions dans la galerie Sud, avant la mort de ce pauvre Meynan, vous m’avez déclaré que peut-être vous iriez ce soir coucher à l’hôtel et qu’en tout cas rien ne vous obligeait à regagner votre bateau avant l’après-midi de demain.

Ivan Ivanovitch, de plus en plus troublé baissa la tête. Après un silence, il balbutia :

— Les circonstances ont modifié mes plans, les choses ont changé depuis…

— Allons donc, cria Fandor, ayez un peu de courage, expliquez-vous franchement, dites la vérité, la vérité vraie : qui êtes-vous ?

Fandor espérait du fond du cœur qu’à la question ainsi posée, il obtiendrait enfin une réponse définitive et catégorique.

L’officier qui avait commencé à déclarer qu’il ne mentait pas, s’était interrompu brusquement lorsque Fandor lui avait demandé :

— Qui êtes-vous ?

L’officier regarda alors le journaliste avec un air de si profonde stupéfaction, un étonnement si sincère que Fandor, à regret d’ailleurs dut abandonner la dernière hypothèse qu’il avait formulée, à savoir que le personnage qu’il avait devant lui n’était pas Ivan Ivanovitch.

Les yeux du journaliste, d’ailleurs, s’étaient habitués à l’obscurité, il n’y avait pas le moindre doute possible, c’était bien l’officier russe qui se trouvait devant lui.

Mais alors, que signifiait ce mystère ? et quels étaient les sous-entendus que contenaient ses déclarations perpétuellement tronquées ?

Cependant l’embarcation raclait le fond et Bouzille se servant d’un aviron comme d’une gaffe accostait doucement :

— Eh bien, fit-il en poussant un soupir de satisfaction, nous voilà revenus à la côte, même que nous avons gagné cinq cents mètres et que l’on est tout près de chez moi.

Cette remarque dicta sa ligne de conduite à Fandor.

— Commandant, fit Fandor, je vous demande un peu de patience. Vous étiez mon prisonnier sur mer. Vous l’êtes encore ici, promettez-moi d’obéir, c’est dans notre intérêt mutuel que j’agis.

Le Russe, à ce moment, jugea l’instant propice : il sauta à terre, d’un coup de poing violent renversa Fandor au fond de la barque cependant que le revolver du journaliste roulait sur un rocher.

— Nom de Dieu, s’écria Fandor qui ne s’attendait point à cette brusque attaque et se désespérait surtout, non pas tant d’avoir été surpris que de voir l’officier lui échapper.

Mais le journaliste en raisonnant ainsi oubliait Bouzille.

Le brave chemineau avait compris les intentions du commandant. Celui-ci voulait en effet remonter dans la barque, en chasser Fandor, au besoin le jeter à l’eau si c’était nécessaire, puis il se serait élancé tout seul en pleine mer pour regagner coûte que coûte son navire conformément à son impérieux désir, conformément aux ordres, aux ordres mystérieux.

Bouzille eut une heureuse inspiration.

Il prit une corde dépendant de son filet de pêche, il la lança comme un lasso et avec une extraordinaire habileté, en l’espace d’une seconde, ligota l’officier.

Celui-ci en vain se roula sur le sable, il avait les bras immobilisés, il ne pouvait rien faire, et plus il s’agitait, plus ses liens se resserraient.

— Je crois, grommela Bouzille avec un calme tout plein d’ironie, que Monsieur voulait s’en aller sans payer mes dix francs.

L’officier hurla :

— C’est indigne, c’est abominable. C’est un guet-apens, un assassinat. Je porterai plainte, et j’exigerai des représailles de mon Gouvernement.

Fandor haussa les épaules. Avec calme et fermeté, il ordonna à l’officier :

— Levez-vous, monsieur, et marchez. Il ne s’agit ni d’une tentative de crime ni même d’une mauvaise plaisanterie. Je vous oblige à faire ce que vous refusez de bonne grâce. Il faut, dans votre intérêt comme dans le mien, que je puisse affirmer que de telle heure à telle heure, vous étiez dans un lieu déterminé et que vous n’en avez pas bougé. Si je procède de la sorte, c’est, non point pour vous déplaire, mais pour faire une expérience qui vraisemblablement vous sauvera.

« Nous avons nos adversaires, nous les connaissons, tandis que vous, monsieur, vous êtes une victime peut-être et une victime qui ignore quels sont ses agresseurs.

Vaincu, dompté, mais ne décolérant pas, Ivan Ivanovitch, cédant à la force, était bien obligé d’obtempérer aux ordres de Fandor.

Et celui-ci le suivant, cependant que Bouzille ouvrait la marche, lui faisait remonter la falaise jusqu’à la fameuse grotte, perdue entre ciel et eau, à l’accès extraordinairement difficile et dans laquelle Bouzille avait installé son quartier général.

Lorsqu’ils furent arrivés à l’entrée du trou noir, Ivan Ivanovitch eut un sursaut d’épouvante : il crut son heure dernière arrivée :

— Est-ce à la mort que vous me menez ? demanda-t-il à Fandor.

Le journaliste éclatait de rire :

— N’ayez aucune crainte, commandant, je vous mène chez notre ami Bouzille. Cela ne vaut évidemment pas l’ Impérial Palace, mais par ces mauvais temps et cette brume qui règnent sur la mer, on est encore mieux là que sur l’eau.

Fandor ajouta à l’oreille de Bouzille :

— Et maintenant, Bouzille, je te passe le client en consigne. Que sous aucun prétexte il ne s’en aille. Ne le quitte pas d’une semelle jusqu’à ce que je sois revenu.

La rencontre et la capture de l’officier avaient duré vingt-cinq minutes à peine, il était deux heures et demie du matin et Fandor remonté sur la falaise se hâtait.

Il voulait retrouver Juve, l’amener à la grotte de Bouzille et d’accord avec lui déterminer l’officier à définir la mystérieuse puissance qui lui donnait ces fameux ordres auxquels il semblait si désireux d’obéir.

20 – LA MORT LENTE

Bien qu’indépendante, entourée de jardins et construite à l’extrémité d’un nouveau boulevard, la villa qu’habitait Isabelle de Guerray ne pouvait pas être considérée comme isolée étant donné surtout que l’isolement ne saurait exister dans une région aussi fréquentée et aussi populeuse que la Côte d’Azur, notamment dans la partie qui s’étend de Nice à Monte-Carlo.

La villa d’Isabelle de Guerray était somptueusement aménagée.

Les appartements du rez-de-chaussée surélevé au-dessus des caves et auquel on accédait par un perron de quelques marches, constituaient les appartements de réception proprement dits. Ceux-ci comportaient plusieurs salons en enfilade, une vaste salle à manger, un fumoir, puis une véranda, – la fameuse véranda où le malheureux député Laurans avait trouvé une mort aussi inattendue qu’affreuse.

L’ameublement de ces appartements était conçu avec un grand souci de confort et de luxe, sinon avec un goût parfait dans tous ses détails. Néanmoins, il donnait l’impression que cette installation avait été minutieusement assurée par une femme élégante que préoccupait tout particulièrement le souci des apparences extérieures. Mais le premier étage de la villa était, sans contredit, d’un caractère beaucoup plus luxueux encore que le rez-de-chaussée.

C’étaient pourtant là que se trouvaient les pièces plus intimes, les boudoirs et les chambres où n’étaient pas admis tous les invités, toutes les relations qu’Isabelle de Guerray, pendant la saison hivernale, attirait ou recevait chez elle, sans grand souci de l’origine, ni de la qualité de ses hôtes.

À côté de la chambre d’Isabelle de Guerray, toute tendue d’une étoffe superbe de brocart au milieu de laquelle se trouvait un grand lit bas à baldaquin était une pièce aussi grande qui constituait le plus merveilleux cabinet de toilette que l’on pût imaginer.

Lorsque venait le soir et qu’Isabelle de Guerray, pour procéder aux soins minutieux de sa toilette, allumait toutes les lampes électriques, la lumière qui se répandait à profusion était à la fois si intense et si douce que l’on se serait cru dans une loge d’artiste.

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