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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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18 – DES PAS SUR LE PLAFOND

— Au secours, avait crié le commandant, et Juve, qui, machinalement, avait suivi des yeux l’officier, bondissait hors de son fauteuil, s’élançait en avant vers la chambre secrète.

— Quoi ? qu’est-ce qu’il y a ? criait Juve.

Mais Ivan Ivanovitch n’était plus là.

Juve ne s’attarda pas à la rechercher. Il se précipita sur la porte que l’officier avait refermée, il l’ouvrit et, à son tour, il demeurait rigide sur le sol, blême, effaré, les yeux dilatés d’effroi.

Sur les traces du policier, vers la chambre secrète on se précipitait déjà de tous côtés, en désordre, ne sachant que croire. Et tous ceux qui s’élançaient vers l’entrée des caves demeuraient bientôt immobiles, figés de peur.

C’est qu’à la vérité, le spectacle était affreux.

La chambre secrète était une grande pièce entièrement vide, elle l’aurait été sans le corps de Louis Meynan, en son centre géométrique, transpercé d’une épée qui demeurait droite, comme si, après avoir traversé les chairs, elle s’était plantée par la pointe dans le sable épais qui sans doute recouvrait un parquet.

— Que personne ne bouge, ordonna Juve, que personne n’entre. Allez chercher la Direction.

Il n’ajouta rien. La porte s’ouvrit. Parut Fandor.

— Avez-vous entendu quelque chose ? demanda le journaliste, qui écartait les deux bras, barrant à la foule qui se poussait sur ses talons, l’entrée du local.

Juve secoua la tête d’un air stupéfié :

— Non, je n’ai rien entendu. Je ne sais même pas comment cela a pu se faire.

Dans le Casino cependant la nouvelle de la mort du caissier, de cette mort qui ne pouvait être expliquée que par un assassinat, se répandit en traînée de poudre.

Sous le grand escalier, c’était la cohue maintenant.

— Ferme ta porte, Fandor, commanda Juve qui lui-même, d’autorité, tirait sur lui celle qu’il avait ouverte pour apercevoir ce qui avait causé la frayeur d’Ivan Ivanovitch.

— Ah çà, fit le policier, en faisant signe à Fandor de ne point s’avancer, remarque donc, sur le sable il n’y a pas la moindre trace de pas à part celles du caissier.

Le cadavre de Louis Meynan, car en regardant mieux Juve et Fandor avaient dû se convaincre que le caissier avait certainement cessé de vivre, était tombé au milieu de la pièce et par conséquent entre lui et les deux portes, entre lui et Juve comme entre lui et Fandor s’étendait tout le parquet sablé sur lequel fatalement, logiquement, on aurait dû apercevoir les traces de pas de l’assassin, si réellement il y avait eu attaque et assassinat.

Or rien de pareil.

Tout au contraire, sur le sable blanc garnissant le plancher de la pièce, seules des traces s’apercevaient, traces qui venaient bien de la porte de la galerie Nord, mais qui s’arrêtaient aux pieds du caissier étendu, qui étaient à n’en pas douter les empreintes de Louis Meynan, alors qu’il était entré dans la chambre secrète pour de là, suivant les indications de son service, se rendre aux caves contenant les coffres-forts.

Personne n’était donc entré dans la pièce depuis Louis Meynan.

Mais alors Louis Meynan n’était pas mort assassiné ?

Comme s’il se fût répondu à lui-même, Juve ajoutait, tourné dans la direction de Fandor :

— Et pourtant ça ne peut pas être un suicide : l’épée est entrée dans le dos de ce malheureux.

Juve en était encore à se demander s’il devait formuler la moindre hypothèse lorsque la porte de la galerie Sud s’ouvrit derrière Fandor. C’était M. de Vaugreland, accompagné de tout son état-major d’inspecteurs qui faisait irruption.

Le directeur de la Société des Bainsétait affolé, livide, hors de lui :

— Que se passe-t-il ? mon Dieu, que se passe-t-il ?

Mais Juve, l’arrêtait, à peine entré dans la pièce :

— N’entrez pas, dit-il sur un ton sans réplique. Les choses sont bien assez compliquées comme ça. Restez là où vous êtes.

Et comme à cette apostrophe M. de Vaugreland protestait :

— Mais enfin. Qui donc a pu ?

Juve encore une fois lui coupa la parole :

— Qui a pu ? nous le verrons plus tard. Ce qu’il faudrait savoir maintenant c’est comment on a pu tuer votre caissier.

Et Juve à nouveau désigna aux arrivants le sol sablé sur lequel on n’apercevait nulle trace de pas…

— C’est un mystère, c’est un sortilège, reprenait M. de Vaugreland. C’est inexplicable.

Fandor, lui, tout le temps que ce colloque durait, se bornait à hocher la tête :

— Un mystère ?… peuh !… inexplicable ?… peuh !…

Or, soudain, comme les personnages qui assistaient à cette lugubre enquête semblaient, interdits, ne plus trop savoir où donner de la tête, Juve à haute et intelligible voix, une voix qui ne tremblait même point, s’exclama :

— Ah ça, par exemple, on n’a pas marché sur le sol, mais on a marché au plafond.

— Au plafond ?

Fandor relevait l’exclamation du policier avec une certaine incrédulité.

Juve devenait fou sans doute ? Marcher au plafond.

Est-ce qu’on pouvait marcher au plafond ?

Et instinctivement, sans même prendre le temps de la réflexion, Fandor s’élança en avant pour rejoindre le policier et voir ce qu’il regardait.

Or, Fandor n’avait pas fait trois pas pour traverser la chambre secrète et se précipiter à la rencontre de Juve qu’il reculait, trébuchant, criant, suffoqué, étourdi.

Et en même temps, faisant un vacarme épouvantable aux quatre angles de la pièce, des carillons électriques se déclenchèrent, sonnant avec une continuité énervante.

— Fandor, Fandor.

Aux cris de son ami, Juve, s’était élancé en avant.

Or, tout comme Fandor voilà que Juve devait reculer en arrière étouffant, lui aussi sautant en l’air, hurlant de douleur.

Et le carillon redoublait.

Pour le coup M. de Vaugreland qui jusqu’alors n’avait trop rien dit, si affolé qu’il semblait à demi-mort et prêt à s’évanouir, fit effort sur lui-même.

— Attention, grands dieux, hurla-t-il, vous vous feriez tuer. Il y a les fils.

— Les fils ? quels fils ?

Fandor qui se frottait consciencieusement les membres et n’osait plus risquer un mouvement, ne comprenait rien du tout à l’avertissement du directeur.

Juve au contraire se livrait à une étrange mimique. À peine M. de Vaugreland avait-il parlé qu’il s’était jeté sur le sol et, à plat ventre, se traînait vers le cadavre de Louis Meynan.

— Les fils, il y a les fils, et l’on a marché au plafond, parbleu, mais je comprends, je comprends.

— Vous comprenez ? interrogea nerveusement M. de Vaugreland, qu’est-ce que vous comprenez donc ?

— Dites-moi d’abord à quoi servent au juste ces fils ?

M. de Vaugreland était à nouveau si stupéfié, si affolé par la manœuvre de Juve qui venait de se coucher sur le dos et regardait fixement le plafond, qu’il ne répondait point. En revanche, Pérouzin, l’ex-notaire devenu inspecteur, donnait les renseignements que demandait Juve :

— Les fils ? mais ce sont tout simplement des fils électriques, si ténus qu’on ne les voit pas à l’œil nu et qui sont tendus au travers de la chambre secrète. Ces fils sont parcourus par de terribles courants électriques. Si on les frôle, ils peuvent ou tuer leur homme ou déclencher les carillons électriques que vous entendez encore. Vous et votre ami vous les avez heurtés en avançant, d’où ces décharges qui vous ont fait mal, d’où ces sonneries.

Et Juve, tout le temps que l’inspecteur parlait et bien que ce ne fût guère le moment de manifester une gaieté profonde, ricanait d’un air satisfait :

— Parfait. Tu saisis, maintenant, Fandor ?

— Ma foi non !

— Alors, tu n’es qu’un idiot.

Mais M. de Vaugreland voulait savoir :

— Et moi ? demanda-t-il d’un ton humble, moi aussi je voudrais bien être renseigné, et moi aussi je ne comprends rien du tout à ce qui se passe ?

— Ah, vous voudriez comprendre ? Ce n’est pas difficile, regardez donc ces pas, monsieur, où je vous montre, en l’air.

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