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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Juve à nouveau signalait à l’attention des personnalités présentes les traces de pas bien visibles au plafond, qui traversaient toute la pièce venant de la galerie Nord et allant vers la galerie Sud.

— Parbleu, expliquait Juve, c’est simple comme bonjour, un enfant inventerait cela, mais tout de même c’est rudement fort.

— Mais quoi, Juve ? quoi ? parlez donc.

— Voilà, Fandor, voilà. Laisse-moi chercher des détails.

Juve, brusquement se redressa.

Il avait l’air parfaitement maître de lui-même, et parlait avec l’assurance d’un professeur faisant son cours :

— Voici très exactement déclarait le policier, comme les choses ont dû se passer. Louis Meynan est entré ici pour rejoindre la caisse. Il connaissait l’emplacement des fils électriques servant à mettre les coffres à l’abri de toute tentative d’effraction et il s’est glissé sous eux comme il le faisait chaque soir. Or, le malheureux caissier n’était pas arrivé au milieu de la chambre secrète, c’est-à-dire qu’il avait encore en mains la clef qui allait servir à ouvrir l’accès des caves, qu’il est tombé mort, tué sur place par l’épée que l’assassin lui passait au travers du corps. D’où venait cette épée ? où était l’assassin ? Messieurs, l’épée venait du plafond, l’assassin était au plafond.

— Que diable, protesta M. de Vaugreland, vous ne nous ferez jamais admettre, monsieur Juve, qu’un homme ait marché au plafond, à l’envers, à la façon d’une mouche ?

Mais Juve secoua la tête :

— Oh, dit-il, que je vous le fasse admettre ou non, il n’en reste pas moins que les choses se sont passées comme je vous le dis : il avait une corde.

— Une corde ?

Juve, du doigt désignait au-dessus de la porte Nord, puis au-dessus de la porte Sud deux pitons scellés au mur :

— Vous voyez ces pitons ? À coup sûr, c’est l’assassin qui les a mis. Maintenant supposez ceci : l’assassin connaissait l’existence des fils électriques. Il savait que s’il marchait sur le sol de cette pièce, d’abord il laisserait des traces de pas sur le sable, et ensuite il heurterait les fils tendus au travers. C’est ce qu’il ne fallait pas. Comment a-t-il donc procédé ? Voilà où son ingéniosité se révèle. De la porte de la galerie Nord à la porte de la galerie Sud, il a attaché une corde, corde qui passait au-dessus des fils électriques et le plus près possible du plafond. Supposez maintenant qu’en entrant dans la pièce il fasse un rétablissement, s’élève sur la corde, s’y tienne suspendu, renversé, et, pour avancer, qu’il appuie les pieds au plafond. Cela suffit à expliquer comment il n’a pas frôlé les fils électriques, comment il n’y a pas de traces de pas sur le sable de la pièce, comment enfin il a pu n’être pas aperçu de Louis Meynan alors qu’il l’attendait embusqué dans sa position acrobatique. Et cela parce que Louis Meynan en entrant dans la pièce baissait les yeux et bien évidemment ne songeait en aucune façon à regarder au plafond où nul n’a coutume de chercher des assassins.

— Ma parole, monsieur Juve, dit Vaugreland, qui résuma d’un mot la situation, il n’y aurait qu’un homme capable d’avoir tenté ce que vous venez de dire et il est inutile de le nommer.

***

… Tandis que les policiers, le directeur, n’osaient s’approcher du cadavre de Louis Meynan qui demeurait rigide, gardant dans l’immobilité de la mort le secret redoutable de son assassinat, Juve tirait Fandor à l’écart.

Le policier, qui tout à l’heure avait fait preuve d’un sang-froid extraordinaire, maintenant, ne pouvait plus se contenir.

Juve tremblait violemment. Juve à son tour, pour une fois était à bout d’énergie, épuisé, physiquement aussi bien que moralement :

— Fandor ?

— Juve ?

— Dis-moi, les minutes sont précieuses. Pourquoi as-tu ouvert cette porte, toi ?

— Je me suis précipité quand j’ai entendu appeler au secours.

— Comme moi. Au moment où j’ai vu Ivan Ivanovitch reculer.

— Au moment où vous avez vu Ivan Ivanovitch ?

Fandor venait de couper la parole à Juve et répéta ces mots avec un tel accent d’effarement que le policier en demeura interdit.

— Sans doute, reprit-il enfin, et considérant le journaliste avec une mine stupéfaite. Au moment où j’ai vu devant moi Ivan Ivanovitch ouvrir la porte de la galerie Nord, dans laquelle je me trouvais et où il venait de pénétrer.

— Ah ça, Juve, qu’est-ce que vous dites ? Vous n’avez pas pu voir Ivan Ivanovitch dans la galerie Nord.

— Comment je n’ai pas pu voir Ivan Ivanovitch et pourquoi ?

— Pourquoi ? Mais parce qu’il était avec moi dans la galerie Sud.

— Voyons, Fandor, nous sommes tous les deux victimes d’une erreur, d’un malentendu. Tu comprends bien ce que je t’ai dit ? J’ai vu Ivanovitch, je l’ai vu, de mes yeux vu dans la galerie Nord, ouvrant la porte…

— Non, non, non, cria Fandor, jamais Juve, ne me dites pas que vous avez vu cela. Vous n’avez pas vu Ivan Ivanovitch. Vous n’avez pas pu le voir pour la bonne, pour l’excellente raison qu’il était avec moi, à la porte Sud qu’il s’est précipité avec moi à la porte Sud au moment où l’on a crié au secours. Vous vous êtes trompé.

— Il était avec toi ? dans la galerie Sud ? fais attention ? c’est grave ? Tu ne t’abuses pas ? tu ne plaisantes pas ? Dans la galerie Sud ? Mais non, tu te trompes, dans la Galerie Nord.

Les deux amis affirmaient avec une telle précision, un fait pourtant contradictoire qu’ils finirent par se regarder, gênés.

Qui des deux se trompait ?

Fandor brusquement prit Juve par le bras.

— Venez, fit-il. Et entraînant le policier, il le conduisit dans la galerie Sud.

— Ivan Ivanovitch et moi, déclara Fandor, nous étions là, tenez, contre cette fenêtre, au moment où l’on a crié au secours. Et même voilà un bout de cigarette russe que mon voisin a jeté.

Mais, avec la même brusquerie que Fandor avait mise à l’entraîner, Juve attira Fandor.

— Viens.

Juve conduisit le journaliste dans la galerie Nord. Il lui montra près de la porte les traces de pas qu’avait laissés Ivan Ivanovitch venant du jardin où il pleuvait en passant devant lui.

— Là, déclara Juve, tu vois bien, Fandor, que je n’ait pas rêvé ? il a passé ici. Ivan Ivanovitch a bien passé par la galerie Nord.

— Par la galerie Sud.

Encore une minute, Juve et Fandor se considérèrent interdits, n’osant ajouter un mot.

Ce fut Fandor qui, avec un geste d’affolement, essaya de sortir de l’épouvantable mystère.

Dans la foule, toujours énorme, qui se pressait dans la galerie Nord, Fandor venait d’apercevoir l’officier russe :

— Ivan Ivanovitch ? hurla le journaliste par pitié, deux mots ?

Le ton du jeune homme était si bouleversé que le commandant du Skobeleffse précipita à son appel.

— Qu’y a-t-il ?

Mais avant que Fandor ait eu le temps de l’interroger, Juve intervenait :

— Mon commandant, questionna Juve, où étiez-vous tout à l’heure ? comment êtes-vous venu ici ?

— Comment, où j’étais ? je ne vous comprends pas, monsieur ?

— N’importe ! Je vous en supplie. Répondez-moi.

— Mais votre ami a dû vous le dire.

— Comment ? Pourquoi ?

— Dame, j’étais avec lui.

— Vous étiez avec Fandor ?

— Mais oui.

— Vous n’êtes pas venu par la galerie Nord ?

— Non, je n’ai pas quitté la galerie Sud.

L’officier semblait de plus en plus étonné.

— Juve, vous le voyez bien ? Ce n’est pas moi qui le lui ai fait dire ? C’est vous qui vous êtes trompé.

Mais Juve secoua lentement la tête. Se tromper ?

Croire qu’il s’était trompé ?

Non, Juve ne pouvait pas l’admettre.

Cela, c’était impossible. Ce n’était pas à lui qu’il fallait imputer pareille méprise. Il avait bien vu Ivan Ivanovitch dans la galerie Nord et, quoi qu’en dise Fandor et quoi qu’en dise Ivan Ivanovitch lui-même, il était certain que c’était dans la galerie Nord que l’officier se trouvait. Que croire, alors ? Que soupçonner ?

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