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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)

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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Название: Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
Дата добавления: 15 январь 2020
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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Juve, en parlant, relevait du bout de sa bottine, la trappe de la cheminée.

Une exclamation alors, exclamation de surprise, d’angoisse aussi, s’échappa de ses lèvres :

— Bon Dieu, dit le policier, c’est invraisemblable !

La trappe levée, Juve et M. Havard venaient de découvrir que la cheminée était remplie de sable, de gros sable, et que ce sable était rouge, rouge de sang.

— Je ne comprends pas, murmura le chef de la Sûreté.

Juve, lui, ne disait rien. Il s’était armé de pincettes et fouillait parmi l’amas de terre.

— Oh, oh, fit-il d’un coup, devenant très pâle.

M. Havard lui aussi, paraissait très ému.

— Qu’est-ce que c’est que cela ? demanda-t-il.

Au bout de sa pincette, Juve agitait maintenant un chiffon, une loque, une loque rouge.

— Un mouchoir, déclara-t-il, c’est un mouchoir.

M. Havard ajoutait en insistant :

— Et un mouchoir plein de sang.

Mais déjà, Juve avait étalé la loque sur le sol, il l’examinait en tous sens.

— C’est bizarre, constatait le policier. Il y a des initiales. Je ne comprends pas comment des assassins sont assez sots pour laisser derrière eux des pièces si compromettantes.

Le ton ironique dont se servait Juve échappait cependant à M. Havard.

Le chef de la Sûreté, en effet, interrogeait à nouveau :

— Vous voyez des initiales ? Lesquelles ?

— Celles-ci, riposta Juve : A. R.

Puis il questionnait :

— Qu’avez-vous donc Monsieur Havard ?

La question de Juve était justifiée, car M. Havard brusquement, venait de se frapper le front, à la façon d’un homme qui découvre soudain une vérité jusqu’alors insoupçonnée.

— Ce que j’ai ? criait-il, mais j’ai que la chose est claire. A. R. Parbleu, cela veut dire : Alice Ricard ! Eh, voilà l’explication de tout ! Juve, entendez-vous : A. R. Alice Ricard. Ce mouchoir a servi à un des assassins. C’est également dans ce sable que les assassins ont dû enfouir le cadavre du mort et par conséquent…

— Ah ça, disait le policier, qu’imaginez-vous donc encore ?

— Juve, déclarait-il, je n’imagine rien, je comprends tout simplement.

Et il expliqua :

— Baraban a été tué par Alice Ricard, aidée de son mari probablement. Le crime fait, ils ont mis le cadavre dans la malle, la malle verte que nous avons trouvée. Le cadavre ballottait, naturellement. Pour l’empêcher de se vider, pour boire le sang, les assassins ont comblé la malle avec du sable, le sable que nous retrouvons. Je suppose que ce mouchoir sanglant est resté là par mégarde.

M. Havard s’interrompit pour demander :

— Voyons, Juve, vous me suivez bien, je pense ? Vous êtes de mon avis maintenant ?

Mais le policier secouait la tête :

— Assurément non.

Et, se montrant aussi net et aussi précis que M. Havard l’était peu, Juve commençait :

— Alice Ricard, cela est établi, est sortie de la maison à dix heures et demie en compagnie de son oncle, M. Baraban. Un autre fait est établi encore par la concierge, le vieux monsieur est rentré chez lui à minuit. Il était donc parfaitement en vie à minuit.

— Naturellement !

— Or, à onze heures quarante-cinq, c’est-à-dire un quart d’heure avant qu’il rentre, Alice et Fernand Ricard prenaient le train pour Vernon, fait qui est encore établi, et par le témoignage d’un cocher et par une réclamation déposée à la gare. Par conséquent…

M. Havard, déjà, s’épongeait le front.

— Hélas, dit-il, vous avez raison, Juve, l’alibi est formel. Baraban vivait à minuit, alors que Fernand et Alice Ricard étaient partis de Paris, et pourtant ?

M. Havard, une fois encore, s’interrompit. Il regardait Juve et s’étonna de l’attitude du policier. Celui-ci, brusquement s’était levé, il marchait, pris d’un énervement extrême, de long en large dans la chambre.

— Juve, appelait M. Havard, vous pensez à quelque chose ?

— Oui, répliqua le policier, c’est que je suis un crétin.

Juve s’arrêta de marcher, parut hésiter encore, grommela :

— Pourtant, pourtant, il n’y a pas eu crime, nom de Dieu !

Et, avant que M. Havard eût pu l’interroger, Juve ordonnait :

— Restez ici, dites-moi ce que vous allez entendre.

Juve alors, sortit de la pièce, il gagna le corridor. M. Havard prêta l’oreille :

— Il faut que je vous dise ce que je vais entendre ? demanda-t-il.

— Oui, écoutez.

Au même instant, lentement, mais distinctement, les douze coups d’une horloge retentirent.

— Eh bien ? demanda Juve.

— Eh bien, il y a une pendule qui vient de sonner minuit ou midi.

Juve, à cet instant, le visage congestionné, réapparaissait dans la pièce :

— Venez avec moi, Monsieur Havard.

— Où ça ?

— Chez la concierge.

— Chez la concierge, pour quoi faire ?

— Vous allez voir.

Les deux hommes redescendirent l’escalier, le policier entrait dans la loge :

— Madame, demanda-t-il à la portière, voulez-vous nous rendre un service ?

La concierge eut pour Juve son plus aimable sourire :

— Mais certainement, Monsieur, à vous, je ne refuserai rien.

— Eh bien, laissez-moi prendre votre pendule.

Juve, négligeant d’observer l’ahurissement où ses paroles mettaient la portière, prit sur la cheminée la pendule qui avait sonné minuit au moment même où Baraban était rentré.

— Restez dans votre loge, madame, cria-t-il.

Juve, portant la pendule, courut dans le vestibule.

— Écoutez, commanda-t-il à la concierge.

M. Havard, à cet instant, s’approcha du policier :

— Vous allez faire sonner les douze coups, dit-il pour vous assurer que la concierge sait compter jusqu’à douze ?

Mais Juve haussa les épaules.

— Je me fiche pas mal de sa pendule, répondit-il, ce n’est pas elle qu’elle a entendu sonner.

Et Juve, posant la pendule à terre, un peu brusquement même, tira de sa poche un timbre sur lequel, du dos de son canif, il frappa douze coups.

— Madame la concierge, appela-t-il, qu’entendez-vous ?

— J’entends sonner ma pendule, affirma la portière.

Juve s’épongea le front, en regardant M. Havard :

— Vous comprenez ?

— Non, pas du tout.

— C’est pourtant simple.

Juve rapportait la pendule dans la loge, remerciai l’obligeante portière d’un sourire mystérieux, revint prendre Havard par le bras :

— Écoutez, faisait-il, je ne crois toujours pas à l’assassinat de Baraban, pourtant voici quelque chose de troublant. M. Havard, vous avez pu voir que je n’ai pas fait sonner la pendule de la concierge, j’ai tout simplement heurté douze fois le timbre que voici avec mon canif, et la brave femme s’y est trompée. Par conséquent…

Mais cette fois, enfin, M. Havard avait compris :

— Ah sapristi, s’exclama-t-il. Juve, vous êtes génie. Parbleu, je devine ce que vous imaginez. Baraban, dites-vous, n’est pas rentré à minuit, il est rentré vers les onze heures moins vingt, n’est-ce pas ? Ce sont les assassins, qui, pour tromper la concierge, au moment où Baraban rentrait, ont frappé douze coup sur ce timbre. La concierge a cru qu’il était minuit, alors qu’il n’était pas si tard que cela. Baraban n’a pas remarqué la chose, a cru que c’était onze heures qui sonnaient. Peut-être la portière, à moitié endormie, ne s’est pas aperçue qu’il s’agissait d’un autre timbre que celui de sa pendule.

M. Havard appuyé contre le mur du vestibule, n’arrêtait plus :

— Dans ce cas, tout s’explique merveilleusement. Ah mon vieux Juve, quel service vous me rendez là ! Parbleu, voici comment les choses ont dû se passer : Baraban est sorti avec sa nièce à dix heures et demie. Il l’a quittée un quart d’heure plus tard peut-être. Il est rentré chez lui. C’est à ce moment que l’assassin, caché dans son appartement, a trouvé moyen de faire sonner minuit en heurtant douze fois un timbre. C’est à ce moment également que le pauvre Baraban a été tué, et, comme l’heure de minuit ne nous gêne plus, comme nous venons, d’autre part, de retrouver un mouchoir sanglant portant les initiales A. R., tout permet de supposer que ce sont bien les époux Ricard qui ont commis le meurtre. Ils ont eu parfaitement le temps d’aller prendre ensuite le train de onze heures quarante-cinq et même de faire remarquer l’alibi qu’ils s’étaient préparé en déposant une réclamation.

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