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La main coupee (Отрезанная рука)

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La main coupee (Отрезанная рука)
Название: La main coupee (Отрезанная рука)
Дата добавления: 15 январь 2020
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La main coupee (Отрезанная рука) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

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Il se sentit devenir blême, et fut incapable d’esquisser le moindre mouvement.

Ses lèvres balbutièrent, puis soudain il gémit plutôt qu’il ne dit :

— Hélène !

La fille de Fantômas.

Celle que Jérôme Fandor avait arrachée à son père, celle que le monstre avait poursuivie sans que l’on pût jamais savoir exactement quel sentiment animait l’insaisissable bandit à l’égard de son enfant ?

Après le Natal, Fandor avait revu la fille de Fantômas à Paris et cela dans des situations si invraisemblables et pendant des instants si courts, si rapides, qu’il n’avait pas eu le temps de s’expliquer avec la jeune fille.

— Je vous écoute, monsieur, dit la fille de Fantômas, d’une voix qu’elle s’efforçait de rendre calme, mais sa physionomie soulignait le ton de sa voix et ses yeux lançaient des éclairs.

Vraiment la fille de Fantômas était superbe à voir ainsi.

— Hélène, mademoiselle, vous aviez désiré me voir l’autre soir…, peut-être êtes-vous au courant des événements qui m’ont empêché de me rendre à votre appel…

— Je ne sais rien, que voulez-vous ?

La jeune fille se tenait toute droite, frémissante à l’entrée du salon. Elle n’avait pas invité Fandor à s’asseoir.

La fille de Fantômas reprit :

— Si j’ai manifesté l’intention de vous recevoir, monsieur, c’est contre ma volonté, je n’aurais pas dû, je ne dois pas vous voir, vous m’êtes odieux. Jérôme Fandor, vous avez voulu venir, vous avez tenu à me rencontrer, eh bien, écoutez : s’il est un être abject et misérable, lâche et faux, s’il est un homme qui oublie ce qu’on a fait pour lui et qui rend le mal pour le bien, bassement, hypocritement, c’est vous.

— Hélène, hurla Fandor, qui avait blêmi sous l’insulte.

Mais la jeune fille poursuivit, autoritaire et rude :

— C’est comme cela. Je vous ai tiré d’affaire autrefois, jadis, lorsque nous étions au Natal. Oh, ce n’est pas pour l’unique désir de faire le bien, je l’avoue à ma honte, c’est parce que je vous aimais. Je vous aimais, oui sans doute. En échange, vous m’avez traquée, poursuivie, j’ai été la victime de votre complice, car comment désigner autrement un homme tel que Juve qui, au mépris de l’honneur et de toutes les lois sacrées de l’intimité, s’empare de documents, de pièces et de titres qui ne lui appartiennent pas ?

— Hélène, si vous parlez de vos papiers, déclara Fandor, désespéré par cette scène horrible, si Juve les a pris c’est pour les protéger, pour vous protéger contre votre misérable père. Hélène, laissez-moi parler à mon tour, nous avons voulu et nous voulons encore vous sauver de votre père, vous sauver de vous-même.

— Vraiment.

— Hélène, déclara Fandor, nous sommes les uns et les autres victimes d’odieux malentendus, d’erreurs abominables. Voici longtemps, des mois entiers que je cherche à vous rejoindre. Les aventures effroyables auxquelles nous avons été mêlés, vous et moi, ont seules empêché que je mette mon projet à exécution. Reconnaissez, Hélène, que chaque fois que j’ai voulu vous joindre vous avez disparu. Je ne parle pas du Natal, j’évoque des souvenirs de Paris. Hélène, rappelez-vous la péniche de l’île des Cygnes.

— Fandor, souvenez-vous aussi du fiacre de nuit.

— Souvenez-vous, de la police correctionnelle.

Puis comme la jeune fille s’arrêtait interdite, Fandor, plus pressant encore, insinuait doucement presque à voix basse :

— Souvenez-vous d’avant-hier, Hélène, de l’après-midi au Casino de Monte-Carlo. Avez-vous donc oublié la jeune fille en rose venue enfermer d’un tour de clé dans le cabinet du directeur, Juve et Fandor qui causaient avec lui ?

La fille de Fantômas qui semblait toute émue de l’évocation de ces événements tressaillit aux derniers mots de Fandor :

— Hélas, hélas, murmura-t-elle.

Puis incapable de résister plus longtemps, elle se laissa tomber dans un fauteuil, la tête entre ses mains :

À quoi songeait la fille de Fantômas ?

Dissimulait-elle des larmes d’émotion ? cachait-elle au contraire, derrière ses doigts fuselés, des regards étincelants de colère ?

Fandor, respectueux de son silence, très ému lui-même n’osait l’interroger :

Au bout de quelques temps, ce fut la jeune fille qui reprit :

— Fandor, Fandor, oublions le passé. Rayons de notre mémoire tout ce qu’il peut avoir d’agréable ou de troublant. Certes nous sommes peut-être les victimes du sort, mais notre rôle à l’un comme l’autre n’est pas de nous pourchasser.

La jeune fille se leva. Elle alla à Fandor les deux mains tendues, la physionomie inspirée. Elle sollicita, mettant toute l’intensité de son désir dans l’étincellement de ses grands yeux :

— Il faut que vous laissiez Fantômas, que vous ne vous occupiez plus de lui. Il faut renoncer à le poursuivre, il faut que Juve…

Fandor hocha la tête, recula d’un bond :

— Hélène, que me demandez-vous là ? Est-il possible que vous songiez un seul instant à défendre ce monstre.

— Ce monstre, c’est mon père, fit la jeune fille en baissant la tête.

— L’aimez-vous donc ?

— Non, je le hais, mais c’est mon père.

Fandor ne répondit pas directement à la jeune fille. Il revint sur les événements plus récents. Et adroitement il interrogea :

— Hélène, lui demanda-t-il, pourquoi cette fuite mystérieuse l’autre jour dans les jardins du Casino ? Pourquoi nous avoir enfermés, car vous saviez, n’est-ce pas, que nous étions là ? Je crois comprendre, mais c’est votre père, c’est Fantômas qui dirige votre bras. Le monstre se dissimule près de nous. Vous agissez sur ses ordres et les mystérieuses attitudes que vous observez sont autant de supercheries destinées à le sauver, à nous écarter de sa route. Prenez garde, Hélène, c’est jouer un jeu dangereux.

La jeune fille ne parut pas effrayée de cette menace. Elle hocha doucement la tête, expliqua :

— Si j’ai agi de la sorte, ce n’est pas pour sauver mon père, c’est pour protéger un innocent, Ivan Ivanovitch.

— Nous y voilà, pensa Fandor, qui anxieusement, saisissant la balle au bond, se décida à plaider le faux pour savoir le vrai.

— Ivan Ivanovitch, fit-il, l’assassin de Norbert du Rand, l’agresseur de Juve l’autre nuit ?

Mais Hélène, dont le visage exprimait une profonde stupéfaction, courut au journaliste, et lui mettant les mains sur les épaules, d’un geste à la fois naturel et familier, rectifia :

— Ivan Ivanovitch, l’assassin de Norbert du Rand, c’est insensé, c’est fou, l’officier russe est innocent. C’est le plus honnête homme du monde, vous devriez le savoir.

— Hélas, vous avez raison, je le sais comme vous. Mais alors quel est l’auteur de tous ces crimes ? Et la mort inexplicable du député Laurans ? Si le meurtrier n’est pas Ivan Ivanovitch, ce ne peut être que Fantômas.

— Taisez-vous, dit Hélène, je ne sais pas, je ne sais rien, je ne puis rien dire.

Fandor insista :

— Vous ne voulez rien dire. Il le faudra bien pourtant. Il le faut, Hélène, il faut que nous allions parler à Juve, il faut que nous éclaircissions tout de suite, tous les deux, tous les trois, ces effroyables mystères.

À ces dernières paroles, la fille de Fantômas s’était ressaisie, elle avait reculé à l’extrémité du salon, toute pâle, et ses grands yeux se cernaient d’un cercle noir, tant son émotion était grande.

Mais cette jeune fille ne se laissait pas démonter.

— Fandor, dit-elle un peu plus tard, vous ne m’avez pas comprise, mais peu importe. Nous ne nous verrons plus désormais avant longtemps. Jamais, entendez-vous, jamais je ne recevrai un ordre de qui que ce soit. Jamais je n’irai voir Juve avec vous, jamais je ne parlerai à cet homme, et jamais, au grand jamais, je ne trahirai mon père. Hélas, je vous conseillais tout à l’heure de cesser de le poursuivre, de renoncer à vous acharner sur ses traces, car peut-être qu’avec le temps, seule et libre d’agir, j’aurais pu déterminer Fantômas à s’amender, mais vous refusez ?

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