-->

Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса), Аллен Марсель-- . Жанр: Иронические детективы. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Название: Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса)
Дата добавления: 15 январь 2020
Количество просмотров: 168
Читать онлайн

Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) читать книгу онлайн

Le mariage de Fantomas (Свадьба Фантомаса) - читать бесплатно онлайн , автор Аллен Марсель

продолжение серии книг про Фантомаса

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 13 14 15 16 17 18 19 20 21 ... 78 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

Avec un claquement sec, la trappe se referma, Fantômas s’éloigna.

Du temps passa. Jérôme Fandor était encore écroulé sur le sol de son extraordinaire prison, il avait à peine eu le temps de réfléchir, croyait-il, qu’à nouveau le bandit venait rendre visite à son prisonnier.

— Fandor ! hurlait Fantômas, encadrant sa cagoule noire dans l’étroite ouverture de la boule, vous apprendrez que mes menaces ne sont jamais des menaces vaines.

Il jetait en même temps à Fandor un chiffon sanglant qui se dépliait aux pieds du journaliste et Fandor y voyait, avec un saisissement tel qu’il pensait mourir de peur, une oreille humaine, l’oreille de Juve.

— Allons, parlerez-vous, reprenait Fantômas, me direz-vous où est ma fille ?

Il y avait de la souffrance, il y avait de l’angoisse dans la voix de Fantômas, mais Fandor tremblait lui aussi en lui répondant.

Ah, certes, il eût donné beaucoup alors pour pouvoir renseigner le bandit.

— Je ne sais pas, je ne sais pas ! hurla-t-il, comment voulez-vous que je vous dise où est Hélène ? j’étais prisonnier dans le phare, c’est vous qui m’y avez fait jeter, je n’ai même pas revu Juve. Par pitié…

Mais Fantômas ricanait toujours.

— En vérité vous ne savez pas, Jérôme Fandor ? Eh bien, je ne vous crois pas. Vous étiez prisonnier dans le phare de l’Adour, oui, sans doute, et à ce moment vous pouviez ignorer où était Hélène, mais depuis le naufrage, à coup sûr ma fille, ma fille qui vous aime, hélas, a dû vous donner de ses nouvelles. Vous savez où elle est, j’en jurerais, dites-le-moi ou par Dieu vous aurez demain la seconde oreille de Juve.

Fandor n’avait pas eu le temps de répondre, n’avait fait qu’un signe de dénégation, que déjà Fantômas avait refermé la boule, s’était enfui, jetant comme adieu à Fandor :

— Réfléchissez bien.

Mais le bandit, le tortionnaire, celui qui venait de jeter l’oreille sanglante à Fandor, se trompait s’il s’imaginait pouvoir par la terreur anéantir toute velléité de résistance chez son prisonnier.

Si Fandor avait su vraiment où se trouvait Hélène, il l’aurait dit, mais Fandor l’ignorait et maintenant que, devant lui l’oreille coupée continuait à saigner, il lui prenait une rage nouvelle.

— J’y laisserai ma peau, nom de Dieu ! jura Fandor, je me tuerai s’il le faut, mais je jouerai le tout pour le tout.

Fandor, alors comme un dément, commença de s’agiter dans son étroite prison, il sauta de droite à gauche, il se lança avec violence contre les parois de la boule.

— Parbleu, pensait le journaliste, je ne défoncerai pas ma prison, c’est sûr, mais je ferai bien craquer le piédestal qui la soutient. Si la boule tombe dans la rue, je me tue, si elle roule sur la toiture du music-hall, elle se brise, je me sauve et l’on vient à mon secours.

Ce que tentait Fandor était fou.

Comme il n’avait aucun point de repère qui lui permît de savoir à l’intérieur de sa boule de quel côté se trouvait la rue, c’est-à-dire la mort, et de quel côté se trouvait la toiture, c’est-à-dire la vie, il ne pouvait même pas essayer de diriger sa chute.

Fandor, près d’une heure s’épuisa en vains efforts.

Soudain, un craquement l’avertit que le dénouement était proche.

Jérôme Fandor envoya une dernière pensée à Hélène, puis ferma les yeux.

— Une… deux… trois, compta-t-il, c’est peut-être dans l’éternité que je me lance.

Il donnait de tout son poids contre la paroi de la boule. Le craquement se fit plus intense, se prolongea. Jérôme Fandor sentit que le sol se dérobait sous ses pieds, la boule tombait.

— Hélène, murmura le journaliste.

Sa tête heurta contre les parois de sa prison lumineuse. En une seconde il souffrit mille morts.

8 – DEUX OREILLES COUPÉES

— Eh bien, monsieur Marquet ?

— Eh bien, monsieur Ramiel ?

— Eh bien, monsieur Marquet, que pensez-vous de cela ?

— Ce que j’en pense monsieur Ramiel, c’est parfaitement net et clair. Depuis le début de ma carrière, et cela nous reporte à quinze ans, je n’ai jamais vu, dans un seul des commissariats de police où il m’est arrivé de passer, une aventure aussi étrange, un client aussi extravagant.

— Quant à moi, monsieur Marquet, voilà un quart de siècle que je dirige des établissements comme les Folies-Bergère ; certes, dans ma longue carrière il m’est arrivé de voir toute sorte d’individus et de rencontrer les personnages les plus invraisemblables, mais jamais, au grand jamais, aventure de ce genre ne s’est produite dans un de mes music-halls.

Les deux personnages qui s’entretenaient ainsi, n’étaient autres que M. Marquet, l’actif commissaire de police du faubourg Montmartre, et M. Ramiel, le directeur très parisien des Folies-Bergère.

Il était environ trois heures de l’après-midi et les deux hommes se tenaient dans le bureau du commissariat. D’un air indifférent et distrait, ils regardaient par la fenêtre le passage mouvementé des véhicules qui encombraient le faubourg, et cependant que M. Marquet, agité, nerveux, comme à son ordinaire, tambourinait sur les carreaux de la fenêtre, M. Ramiel, mâchonnant son cigare, demeurait immobile, les mains derrière le dos. Enfin, après un silence M. Marquet fit observer :

— Vous savez, mon cher monsieur Ramiel, que ma longue habitude des hommes me permet de me flatter d’avoir une certaine perspicacité et je suis convaincu que notre individu est un gaillard qui avait de mauvaises intentions, un cambrioleur, peut-être pire.

M. Ramiel haussa les épaules :

— Je ne suis pas de votre avis, mon vieux, rien qu’à la façon dont cet homme s’est introduit dans mon établissement, je croirai plutôt que c’est un malheureux, un fou.

— Voulez-vous que nous allions le revoir ?

— Oui, répondit M. Marquet, il faut absolument tirer cette affaire au clair et il est indispensable qu’un interrogatoire sérieux ait lieu avant que je ne fasse mon rapport et que vous ne contresigniez votre déclaration.

Quittant alors le cabinet du commissariat, Marquet et le directeur des Folies-Bergère se firent ouvrir par le brigadier une porte solidement verrouillée qui donnait dans un local sombre dépourvu de meubles et de fenêtre.

Ils s’introduisirent avec précaution et se trouvèrent soudain en présence du prisonnier, qui, assis sur un escabeau semblait réfléchir.

— Voyons, monsieur, commença le commissaire en prenant un air paternel, vous paraissez plus calme que tout à l’heure, fournissez-nous quelques explications sur votre personnalité, sur les événements qui se sont produits et dont l’enchaînement s’achève pour vous au poste de police ? Comment vous appelez-vous ?

Le prisonnier, un homme d’une trentaine d’années environ, à la moustache blonde, au visage ouvert, répliqua simplement :

— Je vous l’ai déjà dit, monsieur le commissaire, je m’appelle Jérôme Fandor.

— Je sais cela, encore que vous ne l’ayez pas complètement démontré.

Puis, se tournant vers le directeur des Folies-Bergère, le magistrat poursuivit à voix basse :

— Beaucoup d’individus, j’ai vu cela souvent dans ma carrière, n’hésitent pas, pour dissimuler leur personnalité à prendre les noms de personnes connues, notoires, Ils s’imaginent qu’en agissant ainsi, sur leur simple déclaration on les remettra en liberté. Mais heureusement nous sommes plus malins qu’eux et leur ruse reste inutile.

M. Marquet se tournant vers l’individu, poursuivit :

— Eh bien, monsieur Jérôme Fandor, puisque vous prétendez être M. Jérôme Fandor, expliquez-nous un peu ce qui s’est passé ?

— C’est bien simple, monsieur le commissaire, j’étais clans la boule, dans la boule en verre, dans cette grande boule lumineuse que tout Paris connaît et qui surmonte le toit des Folies-Bergère, cette sphère n’est pas, fort heureusement d’ailleurs, très solidement assujettie ; il m’est venu l’idée d’en sortir, je me suis agité violemment, j’ai remué dans tous les sens, j’ai fait l’impossible pour la détacher de son piédestal. Je reconnais que je jouais là un jeu dangereux, car si la boule, au lieu de tomber sur le toit, était tombée dans la rue, j’avais mille et une chances de me casser les reins. Heureusement qu’elle est tombée sur le toit, elle l’a même perforé et j’ai dégringolé, assez violemment d’ailleurs pour me faire des contusions et des égratignures, dans la galerie du promenoir des Folies-Bergère. Cette chute m’a quelque peu étourdi, je crois bien que j’ai perdu connaissance et lorsque je suis revenu à moi j’ai trouvé, m’entourant de leurs soins, deux ou trois agents de police qu’assistait d’ailleurs M. Ramiel, qu’on m’a dit être le directeur des Folies-Bergère.

1 ... 13 14 15 16 17 18 19 20 21 ... 78 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название