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Les trois mousquetaires

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Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

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Comme fortunes il s’était fait, lui chétif, ennemi du cardinal, c’est-à-dire d’un homme devant lequel tremblaient les plus grands du royaume, à commencer par le roi.

Cet homme pouvait l’écraser, et cependant il ne l’avait pas fait: pour un esprit aussi perspicace que l’était d’Artagnan, cette indulgence était un jour par lequel il voyait dans un meilleur avenir.

Puis, il s’était fait encore un autre ennemi moins à craindre, pensait-il, mais que cependant il sentait instinctivement n’être pas à mépriser: cet ennemi, c’était Milady.

En échange de tout cela il avait acquis la protection et la bienveillance de la reine, mais la bienveillance de la reine était, par le temps qui courait, une cause de plus de persécution; et sa protection, on le sait, protégeait fort mal: témoins Chalais et Mme Bonacieux.

Ce qu’il avait donc gagné de plus clair dans tout cela c’était le diamant de cinq ou six mille livres qu’il portait au doigt; et encore ce diamant, en supposant que d’Artagnan dans ses projets d’ambition, voulût le garder pour s’en faire un jour un signe de reconnaissance près de la reine n’avait en attendant, puisqu’il ne pouvait s’en défaire, pas plus de valeur que les cailloux qu’il foulait à ses pieds.

Nous disons «que les cailloux qu’il foulait à ses pieds», car d’Artagnan faisait ces réflexions en se promenant solitairement sur un joli petit chemin qui conduisait du camp au village d’Angoutin; or ces réflexions l’avaient conduit plus loin qu’il ne croyait, et le jour commençait à baisser, lorsqu’au dernier rayon du soleil couchant il lui sembla voir briller derrière une haie le canon d’un mousquet.

D’Artagnan avait l’œil vif et l’esprit prompt, il comprit que le mousquet n’était pas venu là tout seul et que celui qui le portait ne s’était pas caché derrière une haie dans des intentions amicales. Il résolut donc de gagner au large, lorsque de l’autre côté de la route, derrière un rocher, il aperçut l’extrémité d’un second mousquet.

C’était évidemment une embuscade.

Le jeune homme jeta un coup d’œil sur le premier mousquet et vit avec une certaine inquiétude qu’il s’abaissait dans sa direction, mais aussitôt qu’il vit l’orifice du canon immobile il se jeta ventre à terre. En même temps le coup partit, il entendit le sifflement d’une balle qui passait au-dessus de sa tête.

Il n’y avait pas de temps à perdre, d’Artagnan se redressa d’un bond, et au même moment la balle de l’autre mousquet fit voler les cailloux à l’endroit même du chemin où il s’était jeté la face contre terre.

D’Artagnan n’était pas un de ces hommes inutilement braves qui cherchent une mort ridicule pour qu’on dise d’eux qu’ils n’ont pas reculé d’un pas, d’ailleurs il ne s’agissait plus de courage ici, d’Artagnan était tombé dans un guet-apens.

«S’il y a un troisième coup, se dit-il, je suis un homme perdu!»

Et aussitôt prenant ses jambes à son cou, il s’enfuit dans la direction du camp, avec la vitesse des gens de son pays si renommés pour leur agilité; mais, quelle que fût la rapidité de sa course, le premier qui avait tiré, ayant eu le temps de recharger son arme, lui tira un second coup si bien ajusté, cette fois, que la balle traversa son feutre et le fit voler à dix pas de lui.

Cependant, comme d’Artagnan n’avait pas d’autre chapeau, il ramassa le sien tout en courant, arriva fort essoufflé et fort pâle, dans son logis, s’assit sans rien dire à personne et se mit à réfléchir.

Cet événement pouvait avoir trois causes:

La première et la plus naturelle pouvait être une embuscade des Rochelois, qui n’eussent pas été fâchés de tuer un des gardes de Sa Majesté, d’abord parce que c’était un ennemi de moins, et que cet ennemi pouvait avoir une bourse bien garnie dans sa poche.

D’Artagnan prit son chapeau, examina le trou de la balle, et secoua la tête. La balle n’était pas une balle de mousquet, c’était une balle d’arquebuse; la justesse du coup lui avait déjà donné l’idée qu’il avait été tiré par une arme particulière: ce n’était donc pas une embuscade militaire, puisque la balle n’était pas de calibre.

Ce pouvait être un bon souvenir de M. le cardinal. On se rappelle qu’au moment même où il avait, grâce à ce bienheureux rayon de soleil, aperçu le canon du fusil, il s’étonnait de la longanimité de Son Éminence à son égard.

Mais d’Artagnan secoua la tête. Pour les gens vers lesquels elle n’avait qu’à étendre la main, Son Éminence recourait rarement à de pareils moyens.

Ce pouvait être une vengeance de Milady.

Ceci, c’était plus probable.

Il chercha inutilement à se rappeler ou les traits ou le costume des assassins; il s’était éloigné d’eux si rapidement, qu’il n’avait eu le loisir de rien remarquer.

«Ah! mes pauvres amis, murmura d’Artagnan, où êtes-vous? et que vous me faites faute!»

D’Artagnan passa une fort mauvaise nuit. Trois ou quatre fois il se réveilla en sursaut, se figurant qu’un homme s’approchait de son lit pour le poignarder. Cependant le jour parut sans que l’obscurité eût amené aucun incident.

Mais d’Artagnan se douta bien que ce qui était différé n’était pas perdu.

D’Artagnan resta toute la journée dans son logis; il se donna pour excuse, vis-à-vis de lui-même, que le temps était mauvais.

Le surlendemain, à neuf heures, on battit aux champs. Le duc d’Orléans visitait les postes. Les gardes coururent aux armes, d’Artagnan prit son rang au milieu de ses camarades.

Monsieur passa sur le front de bataille; puis tous les officiers supérieurs s’approchèrent de lui pour lui faire leur cour, M. des Essarts, le capitaine des gardes, comme les autres.

Au bout d’un instant il parut à d’Artagnan que M. des Essarts lui faisait signe de s’approcher de lui: il attendit un nouveau geste de son supérieur, craignant de se tromper, mais ce geste s’étant renouvelé, il quitta les rangs et s’avança pour prendre l’ordre.

«Monsieur va demander des hommes de bonne volonté pour une mission dangereuse, mais qui fera honneur à ceux qui l’auront accomplie, et je vous ai fait signe afin que vous vous tinssiez prêt.

– Merci, mon capitaine!» répondit d’Artagnan, qui ne demandait pas mieux que de se distinguer sous les yeux du lieutenant général.

En effet, les Rochelois avaient fait une sortie pendant la nuit et avaient repris un bastion dont l’armée royaliste s’était emparée deux jours auparavant; il s’agissait de pousser une reconnaissance perdue pour voir comment l’armée gardait ce bastion.

Effectivement, au bout de quelques instants, Monsieur éleva la voix et dit:

«Il me faudrait, pour cette mission, trois ou quatre volontaires conduits par un homme sûr.

– Quant à l’homme sûr, je l’ai sous la main, Monseigneur, dit M. des Essarts en montrant d’Artagnan; et quant aux quatre ou cinq volontaires, Monseigneur n’a qu’à faire connaître ses intentions, et les hommes ne lui manqueront pas.

– Quatre hommes de bonne volonté pour venir se faire tuer avec moi!» dit d’Artagnan en levant son épée.

Deux de ses camarades aux gardes s’élancèrent aussitôt, et deux soldats s’étant joints à eux, il se trouva que le nombre demandé était suffisant; d’Artagnan refusa donc tous les autres, ne voulant pas faire de passe-droit à ceux qui avaient la priorité.

On ignorait si, après la prise du bastion, les Rochelois l’avaient évacué ou s’ils y avaient laissé garnison; il fallait donc examiner le lieu indiqué d’assez près pour vérifier la chose.

D’Artagnan partit avec ses quatre compagnons et suivit la tranchée: les deux gardes marchaient au même rang que lui et les soldats venaient par-derrière.

Ils arrivèrent ainsi, en se couvrant de revêtements, jusqu’à une centaine de pas du bastion! Là, d’Artagnan, en se retournant, s’aperçut que les deux soldats avaient disparu.

Il crut qu’ayant eu peur ils étaient restés en arrière et continua d’avancer.

Au détour de la contrescarpe, ils se trouvèrent à soixante pas à peu près du bastion.

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