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La Reine Margot Tome I

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La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 261
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La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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Madame de Sauve soupira, et elle alla s’asseoir devant sa toilette. Henri prit une chaise, la traîna jusqu’à celle qui servait de siège à sa maîtresse, et mettant un genou dessus en s’appuyant au dossier:

– Allons, dit-elle, ma bonne petite Charlotte, que je vous voie vous faire belle, et belle pour moi, quoi que vous en disiez. Mon Dieu! que de choses, que de pots de parfums, que de sacs de poudre, que de fioles, que de cassolettes!

– Cela paraît beaucoup, dit Charlotte en soupirant, et cependant c’est trop peu, puisque je n’ai pas encore, avec tout cela, trouvé le moyen de régner seule sur le cœur de Votre Majesté.

– Allons! dit Henri, ne retombons pas dans la politique. Qu’est-ce que ce petit pinceau si fin, si délicat? Ne serait-ce pas pour peindre les sourcils de mon Jupiter Olympien?

– Oui, Sire, répondit madame de Sauve en souriant, et vous avez deviné du premier coup.

– Et ce joli petit râteau d’ivoire?

– C’est pour tracer la ligne des cheveux.

– Et cette charmante petite boîte d’argent au couvercle ciselé?

– Oh! cela, c’est un envoi de René, Sire, c’est le fameux opiat qu’il me promet depuis si longtemps pour adoucir encore ces lèvres que Votre Majesté a la bonté de trouver quelquefois assez douces.

Et Henri, comme pour approuver ce que venait de dire la charmante femme dont le front s’éclaircissait à mesure qu’on la remettait sur le terrain de la coquetterie, appuya ses lèvres sur celles que la baronne regardait avec attention dans son miroir.

Charlotte porta la main à la boîte qui venait d’être l’objet de l’explication ci-dessus, sans doute pour montrer à Henri de quelle façon s’employait la pâte vermeille, lorsqu’un coup sec frappé à la porte de l’antichambre fit tressaillir les deux amants.

– On frappe, madame, dit Dariole en passant la tête par l’ouverture de la portière.

– Va t’informer qui frappe et reviens, dit madame de Sauve.

Henri et Charlotte se regardèrent avec inquiétude, et Henri songeait à se retirer dans l’oratoire où déjà plus d’une fois il avait trouvé un refuge, lorsque Dariole reparut.

– Madame, dit-elle, c’est maître René le parfumeur.

À ce nom, Henri fronça le sourcil et se pinça involontairement les lèvres.

– Voulez-vous que je lui refuse la porte? dit Charlotte.

– Non pas! dit Henri; maître René ne fait rien sans avoir auparavant songé à ce qu’il fait; s’il vient chez vous, c’est qu’il a des raisons d’y venir.

– Voulez-vous vous cacher alors?

– Je m’en garderai bien, dit Henri, car maître René sait tout, et maître René sait que je suis ici.

– Mais Votre Majesté n’a-t-elle pas quelque raison pour que sa présence lui soit douloureuse?

– Moi! dit Henri en faisant un effort que, malgré sa puissance sur lui-même, il ne put tout à fait dissimuler, moi! aucune! Nous étions en froid, c’est vrai; mais, depuis le soir de la Saint-Barthélemy, nous nous sommes raccommodés.

– Faites entrer! dit madame de Sauve à Dariole. Un instant après, René parut et jeta un regard qui embrassa toute la chambre. Madame de Sauve était toujours devant sa toilette. Henri avait repris sa place sur le lit de repos. Charlotte était dans la lumière et Henri dans l’ombre.

– Madame, dit René avec une respectueuse familiarité, je viens vous faire mes excuses.

– Et de quoi donc, René? demanda madame de Sauve avec cette condescendance que les jolies femmes ont toujours pour ce monde de fournisseurs qui les entoure et qui tend à les rendre plus jolies.

– De ce que depuis si longtemps j’avais promis de travailler pour ces jolies lèvres, et de ce que…

– De ce que vous n’avez tenu votre promesse qu’aujourd’hui, n’est-ce pas? dit Charlotte.

– Qu’aujourd’hui! répéta René.

– Oui, c’est aujourd’hui seulement, et même ce soir, que j’ai reçu cette boîte que vous m’avez envoyée.

– Ah! en effet, dit René en regardant avec une expression étrange la petite boîte d’opiat qui se trouvait sur la table de madame de Sauve, et qui était de tout point pareille à celles qu’il avait dans son magasin.

– J’avais deviné! murmura-t-il; et vous vous en êtes servie?

– Non, pas encore, et j’allais l’essayer quand vous êtes entré.

La figure de René prit une expression rêveuse qui n’échappa point à Henri, auquel, d’ailleurs, bien peu de choses échappaient.

– Eh bien, René! qu’avez-vous donc? demanda le roi.

– Moi, rien, Sire, dit le parfumeur, j’attends humblement que Votre Majesté m’adresse la parole avant de prendre congé de madame la baronne.

– Allons donc! dit Henri en souriant. Avez-vous besoin de mes paroles pour savoir que je vous vois avec plaisir?

René regarda autour de lui, fit le tour de la chambre comme pour sonder de l’œil et de l’oreille les portes et les tapisseries, puis s’arrêtant de nouveau et se plaçant de manière à embrasser du même regard madame de Sauve et Henri:

– Je ne le sais pas, dit-il. Henri averti, grâce à cet instinct admirable qui, pareil à un sixième sens, le guida pendant toute la première partie de sa vie au milieu des dangers qui l’entouraient, qu’il se passait en ce moment quelque chose d’étrange et qui ressemblait à une lutte dans l’esprit du parfumeur, se tourna vers lui, et tout en restant dans l’ombre, tandis que le visage du Florentin se trouvait dans la lumière:

– Vous à cette heure ici, René? lui dit-il.

– Aurais-je le malheur de gêner Votre Majesté? répondit le parfumeur en faisant un pas en arrière.

– Non pas. Seulement je désire savoir une chose.

– Laquelle, Sire?

– Pensiez-vous me trouver ici?

– J’en étais sûr.

– Vous me cherchiez donc?

– Je suis heureux de vous rencontrer, du moins.

– Vous avez quelque chose à me dire? insista Henri.

– Peut-être, Sire! répondit René. Charlotte rougit, car elle tremblait que cette révélation, que semblait vouloir faire le parfumeur, ne fût relative à sa conduite passée envers Henri; elle fit donc comme si, toute aux soins de sa toilette, elle n’eût rien entendu, et interrompant la conversation:

– Ah! en vérité, René, s’écria-t-elle en ouvrant la boîte d’opiat, vous êtes un homme charmant; cette pâte est d’une couleur merveilleuse, et, puisque vous voilà, je vais, pour vous faire honneur, expérimenter devant vous votre nouvelle production.

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