La Reine Margot Tome I

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу La Reine Margot Tome I, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза / Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 265
Читать онлайн

La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 72 73 74 75 76 77 78 79 80 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Je vais le lui demander, mon frère.

– Ne l’avez-vous donc point vue depuis hier?

– Non, je me suis présenté chez elle cette nuit vers onze heures, mais Gillonne m’a dit qu’elle était fatiguée et qu’elle dormait.

– Vous ne la trouverez point dans son appartement, elle est sortie.

– Oui, dit Henri, c’est possible; elle devait aller au couvent de l’Annonciade. Il n’y avait pas moyen de pousser la conversation plus loin, Henri paraissant décidé seulement à répondre.

Les deux beaux-frères se quittèrent donc, le duc d’Alençon pour aller aux nouvelles, disait-il, le roi de Navarre pour rentrer chez lui.

Henri y était à peine depuis cinq minutes lorsqu’il entendit frapper.

– Qui est là? demanda-t-il.

– Sire, répondit une voix que Henri reconnut pour celle de de Mouy, c’est la réponse de l’orfèvre de la sellerie.

Henri, visiblement ému, fit entrer le jeune homme, et referma la porte derrière lui.

– C’est vous, de Mouy! dit-il. J’espérais que vous réfléchiriez.

– Sire, répondit de Mouy, il y a trois mois que je réfléchis, c’est assez; maintenant il est temps d’agir. Henri fit un mouvement d’inquiétude.

– Ne craignez rien, Sire, nous sommes seuls et je me hâte, car les moments sont précieux. Votre Majesté peut nous rendre, par un seul mot, tout ce que les événements de l’année ont fait perdre à la religion. Soyons clairs, soyons brefs, soyons francs.

– J’écoute, mon brave de Mouy, répondit Henri voyant qu’il lui était impossible d’éluder l’explication.

– Est-il vrai que Votre Majesté ait abjuré la religion protestante?

– C’est vrai, dit Henri.

– Oui, mais est-ce des lèvres? est-ce du cœur?

– On est toujours reconnaissant à Dieu quand il nous sauve la vie, répondit Henri tournant la question, comme il avait l’habitude de le faire en pareil cas, et Dieu m’a visiblement épargné dans ce cruel danger.

– Sire, reprit de Mouy, avouons une chose.

– Laquelle?

– C’est que votre abjuration n’est point une affaire de conviction, mais de calcul. Vous avez abjuré pour que le roi vous laissât vivre, et non parce que Dieu vous avait conservé la vie.

– Quelle que soit la cause de ma conversion, de Mouy, répondit Henri, je n’en suis pas moins catholique.

– Oui, mais le resterez-vous toujours? à la première occasion de reprendre votre liberté d’existence et de conscience, ne la reprendrez-vous pas? Eh bien! cette occasion, elle se présente: La Rochelle est insurgée, le Roussillon et le Béarn n’attendent qu’un mot pour agir; dans la Guyenne, tout crie à la guerre. Dites-moi seulement que vous êtes un catholique forcé et je vous réponds de l’avenir.

– On ne force pas un gentilhomme de ma naissance, mon cher de Mouy. Ce que j’ai fait, je l’ai fait librement.

– Mais, Sire, dit le jeune homme le cœur oppressé de cette résistance à laquelle il ne s’attendait pas, vous ne songez donc pas qu’en agissant ainsi vous nous abandonnez… vous nous trahissez?

Henri resta impassible.

– Oui, reprit de Mouy, oui, vous nous trahissez, Sire, car plusieurs d’entre nous sont venus, au péril de leur vie, pour sauver votre honneur et votre liberté. Nous avons tout préparé pour vous donner un trône, Sire, entendez-vous bien? Non seulement la liberté, mais la puissance: un trône à votre choix, car dans deux mois vous pourrez opter entre Navarre et France.

– de Mouy, dit Henri en voilant son regard, qui malgré lui, à cette proposition, avait jeté un éclair, de Mouy, je suis sauf, je suis catholique, je suis l’époux de Marguerite, je suis frère du roi Charles, je suis gendre de ma bonne mère Catherine. de Mouy, en prenant ces diverses positions, j’en ai calculé les chances, mais aussi les obligations.

– Mais, Sire, reprit de Mouy, à quoi faut-il croire? On me dit que votre mariage n’est pas consommé, on me dit que vous êtes libre au fond du cœur, on me dit que la haine de Catherine…

– Mensonge, mensonge, interrompit vivement le Béarnais. Oui, l’on vous a trompé impudemment, mon ami. Cette chère Marguerite est bien ma femme; Catherine est bien ma mère; le roi Charles IX enfin est bien le seigneur et le maître de ma vie et de mon cœur.

de Mouy frissonna, un sourire presque méprisant passa sur ses lèvres.

– Ainsi donc, Sire, dit-il en laissant retomber ses bras avec découragement et en essayant de sonder du regard cette âme pleine de ténèbres, voilà la réponse que je rapporterai à mes frères. Je leur dirai que le roi de Navarre tend sa main et donne son cœur à ceux qui nous ont égorgés, je leur dirai qu’il est devenu le flatteur de la reine mère et l’ami de Maurevel…

– Mon cher de Mouy, dit Henri, le roi va sortir du conseil, et il faut que j’aille m’informer près de lui des raisons qui nous ont fait remettre une chose aussi importante qu’une partie de chasse. Adieu, imitez-moi, mon ami, quittez la politique, revenez au roi et prenez la messe.

Et Henri reconduisit ou plutôt repoussa jusqu’à l’antichambre le jeune homme, dont la stupéfaction commençait à faire place à la fureur.

À peine eut-il refermé la porte que, ne pouvant résister à l’envie de se venger sur quelque chose à défaut de quelqu’un, de Mouy broya son chapeau entre ses mains, le jeta à terre, et le foulant aux pieds comme fait un taureau du manteau du matador:

– Par la mort! s’écria-t-il, voilà un misérable prince, et j’ai bien envie de me faire tuer ici pour le souiller à jamais de mon sang.

– Chut! monsieur de Mouy! dit une voix qui se glissait par l’ouverture d’une porte entrebâillée; chut! car un autre que moi pourrait vous entendre.

de Mouy se retourna vivement et aperçut le duc d’Alençon enveloppé d’un manteau et avançant sa tête pâle dans le corridor pour s’assurer si de Mouy et lui étaient bien seuls.

– M. le duc d’Alençon! s’écria de Mouy, je suis perdu.

– Au contraire, murmura le prince, peut-être même avez-vous trouvé ce que vous cherchez, et la preuve, c’est que je ne veux pas que vous vous fassiez tuer ici comme vous en avez le dessein. Croyez-moi, votre sang peut être mieux employé qu’à rougir le seuil du roi de Navarre.

Et à ces mots le duc ouvrit toute grande la porte qu’il tenait entrebâillée.

– Cette chambre est celle de deux de mes gentilshommes, dit le duc; nul ne viendra nous relancer ici; nous pourrons donc y causer en toute liberté. Venez, monsieur.

– Me voici, Monseigneur! dit le conspirateur stupéfait.

1 ... 72 73 74 75 76 77 78 79 80 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название