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Fernande

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Fernande
Название: Fernande
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Fernande читать книгу онлайн

Fernande - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

La baronne de Barth?le attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, mari? ? la ni?ce du comte, se meurt de fi?vre c?r?brale. Sur la suggestion du m?decin de Maurice, la baronne a accept? de faire venir ? son ch?teau Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fi?vre du mourant. ? son arriv?e, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, pr?nom qui ne lui est pas inconnu. Le comte d?couvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour ma?tresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconna?t en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle r?v?le que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend ? son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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Fabien fit un signe de tête accompagné d’un sourire.

– Oui, je sais ce que vous voulez dire: la femme la plus curieuse, la plus bavarde, la plus tracassière qui soit sous le soleil. Nous nous trouvons donc dans des circonstances très-favorables pour la cure que nous allons tenter.

– Sans doute, madame, reprit Fabien avec une espèce de gravité qui cachait visiblement une intention secrète. Ce qui m’étonne seulement, c’est la facilité avec laquelle madame Maurice de Barthèle a consenti à recevoir chez elle la femme qui lui enlève le cœur de son mari, et pour laquelle elle a été délaissée pendant tout cet hiver.

– Sans doute, je n’en disconviens pas, ce dévouement est extraordinaire; mais voulez-vous qu’elle devienne veuve par esprit de vengeance? Pauvre Clotilde! c’est un ange de résignation. D’abord, elle veut tout ce que je veux; ensuite, elle adore son mari, et l’on adore les gens avec leurs défauts, et quelquefois même à cause de leurs défauts. Destinés de tout temps l’un à l’autre, son affection pour son mari a commencé dès le berceau; c’est de sa part un amour réel, durable, solide, mais un amour honnête, et non un de ces amours excentriques qui tuent, comme celui que Maurice éprouve pour cette femme.

Fabien ne put réprimer un sourire en voyant la mère de Maurice confirmer ce qu’il avait toujours soupçonné, c’est-à-dire que le mariage de son ami et de mademoiselle de Montgiroux avait été une alliance avantageuse pour l’un et pour l’autre sous tous les rapports d’intérêt; un mariage de convenance, voilà tout, une de ces unions qui donnent parfois le calme, jamais le bonheur. La maladie de Maurice le lui avait déjà fait pressentir d’un côté; de l’autre, ce que madame de Barthèle appelait le dévouement de Clotilde avait achevé d’éclairer la situation. La chose tournait donc admirablement au gré de ses désirs et tendait à la réussite de ses projets, car Fabien de Rieulle avait des projets. Cette satisfaction intérieure amena sur ses lèvres un sourire involontaire; madame de Barthèle vit ce sourire.

– De quoi riez-vous, monsieur de Rieulle? demanda-t-elle.

– De la surprise de Maurice, répondit Fabien de l’air le plus ingénu du monde; lui qui m’accusait de lui avoir nui dans l’esprit de madame Ducoudray, tandis que c’est moi, au contraire, qui la lui amène!

– Pauvre enfant! dit la baronne.

Et tous deux allèrent s’accouder à la barre de la fenêtre pour voir si Fernande ne venait pas.

Au bout d’un instant, un léger bruit fit retourner madame de Barthèle; c’était Clotilde qui entrait.

– Oh! mon Dieu! s’écria la baronne, qu’y a-t-il là-haut ma chère Clotilde? serait-il plus mal?

– Non, madame, répondit Clotilde; mais mon oncle m’a fait signe de le laisser seul avec Maurice et le médecin. J’ai obéi, et je viens vous rejoindre.

Et la jeune femme rendit par une révérence le salut que lui faisait Fabien.

– Bien, bien, dit alors madame de Barthèle. Rassure-toi, mon ange: la dame que tu sais, cette dame, madame Ducoudray, consent à venir, et nous l’attendons d’un moment à l’autre.

Clotilde baissa les yeux et soupira.

– Vous voyez, dit madame de Barthèle à l’oreille de Fabien, la douleur altère aussi sa santé, à elle, pauvre enfant!

Le jeune homme jeta un rapide regard sur Clotilde, et se convainquit à l’instant même du contraire. Jamais peut-être, grâce même à cette légère pâleur qui pouvait aussi bien venir de la fatigue que du chagrin, la femme de son ami ne lui avait paru plus belle. Son teint rose et blanc, ses lèvres fraîches, son regard limpide, brillaient de jeunesse et de santé; son maintien était naturel; la douleur qu’elle ressentait n’avait rien d’affecté. À son âge, d’ailleurs (Clotilde avais vingt ans à peine), on ne souffre pas encore beaucoup de la crainte de perdre, parce qu’on n’a encore rien perdu. Orpheline dès l’enfance, tous ceux qu’elle avait aimés et qu’elle aimait étaient demeurés près d’elle, et son présent ressemblait tellement au passé, qu’elle ne s’effrayait pas de l’avenir. Aussi la peine morale que lui causait la maladie de son mari n’avait aucun caractère alarmant; c’était un nuage léger dans une belle matinée de printemps, glissant sur un ciel pur et voilant le soleil, sans même en éteindre les rayons. Il y avait plus: on ne sentait même pas, en l’étudiant, le dépit que la trahison de Maurice avait dû nécessairement éveiller en elle; d’ailleurs, elle avait été si chastement élevée, qu’elle ne comprenait peut-être pas dans toute son étendue l’importance de cette trahison. Sa pureté se reflétait sur les autres pour effacer leurs torts; dans son innocence, elle purifiait tout, et, n’ayant pas l’idée du mal, elle ne le supposait jamais chez les autres.

Tandis qu’elle se tenait ainsi les yeux baissés, tandis que madame de Barthèle la plaignait à voix basse des maux qu’elle n’éprouvait pas, Fabien trouvait un charme inconcevable à regarder, naïve de cœur et de maintien, cette jeune femme à qui le mariage n’avait en quelque sorte fait que soulever le voile virginal de la jeune fille, et, sur une analyse rapide de tant de grâces candides, rehaussées par l’assurance que donne l’habitude du monde et par le calme qu’inspire la vertu, il réfléchissait à la bizarrerie du cœur humain, qui avait fait du froid mari de Clotilde l’amant passionné de Fernande. Mais madame de Barthèle, chez qui l’expérience éveillait la crainte, dont la tendresse s’effrayait des moindres choses, qui cherchait par une agitation continuelle à s’étourdir sur la cause de ses douleurs, ne laissant pas à Clotilde le temps d’un second soupir, ni au jeune homme le loisir d’un plus long examen, madame de Barthèle reprit aussitôt la parole.

– Ainsi, dit-elle, tu étais là, chère Clotilde, quand M. de Montgiroux est entré dans la chambre du malade?

– Oui, madame, j’étais assise au chevet de son lit.

– Et Maurice a-t-il paru reconnaître le comte?

– Je ne sais; car il ne s’est pas même retourné de son côté.

– Et alors?

– Alors, mon oncle lui a adressé la parole; mais Maurice ne lui a pas répondu.

– Vous voyez, mon cher monsieur Fabien, reprit madame de Barthèle en se tournant vers le jeune homme, dans quel état de marasme le pauvre enfant est tombé; vous voyez que tout est permis pour le tirer d’une pareille situation.

Fabien fit de la tête un signe affirmatif.

– Et qu’a fait M. de Montgiroux? continua la baronne en adressant de nouveau la parole à sa belle-fille.

– Il a causé un instant bas avec le docteur, et m’a fait signe de sortir de la chambre.

– Et ton mari s’est-il aperçu de ton départ? a-t-il fait quelque mouvement pour te retenir?

– Hélas! non, madame, répondit Clotilde en rougissant légèrement et en poussant un second soupir.

– Madame, dit Fabien à la baronne assez bas pour conserver l’apparence du mystère, assez haut cependant pour être entendu de Clotilde, ne pensez-vous point que, pour que la commotion ne soit pas trop forte, il faudrait, sans qu’on lui dît laquelle, que Maurice sût qu’il va recevoir une visite, une visite de femme. À votre place, j’aurais peur que l’aspect inattendu d’une personne qu’il a si fort aimée ne dépassât les désirs du docteur, et d’une crise salutaire ne fît une crise violente et, par conséquent, dangereuse.

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