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Phedre

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Phedre
Название: Phedre
Автор: Racine Jean
Дата добавления: 15 январь 2020
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Phedre - читать бесплатно онлайн , автор Racine Jean

Ph?dre [Jean Racine], trag?die en cinq actes et en vers de Jean Racine, cr??e en 1677.

Inspir?e d’Euripide et, dans une moindre mesure, de S?n?que, Ph?dre de Racine est une ?uvre dramatique hors du commun, ? laquelle le po?te a donn? quelques-uns de ses plus beaux vers. Centr?e autour de la figure de l’h?ro?ne, cette trag?die raconte la trouble passion de Ph?dre pour son beau-fils, Hippolyte. Celui-ci, au d?but de la pi?ce, annonce ? son confident Th?ram?ne qu’il part ? la recherche de son p?re, Th?s?e, dont on annonce la mort. La sc?ne de d?claration voil?e de Ph?dre ? Hippolyte, ? l’acte II, suscite l’indignation du jeune homme, qui est ?pris d’Aricie. Devant ce refus, Ph?dre cherche ? se venger. Au retour du roi Th?s?e, sur les conseils insidieux de sa suivante ?none, elle rejette la responsabilit? de sa faute sur Hippolyte. Son p?re, furieux, r?clame et obtient le ch?timent de ce dernier; mais il d?couvre, un peu tard, par Aricie, qu’Hippolyte ?tait ?pris d’elle seule. La pi?ce se cl?t sur le r?cit de Th?ram?ne qui relate la mort sanglante d’Hippolyte, suivie de celle de Ph?dre qui s’empoisonne en r?v?lant, tortur?e de remords, la v?rit?.

Bien des vers de Ph?dre sont rest?s c?l?bres, notamment ceux qui d?peignent l’h?ro?ne maudite, «la fille de Minos et de Pasipha?» (I, 1). Enti?rement sous l’emprise de la fatalit? (rouage essentiel de la trag?die antique mais aussi point de doctrine de la th?orie jans?niste de la pr?destination, ? laquelle adh?rait Racine), la passion d?vastatrice qu’incarne le personnage de Ph?dre est sublim?e par la noblesse parfaite de l’alexandrin racinien – «J’ai voulu, devant vous exposant mes remords / Par un chemin plus lent descendre chez les morts.» (V, 7). Si la pi?ce n’a pas eu ? souffrir de la concurrence de la Ph?dre de Jacques Pradon (1644-1698), compos?e la m?me ann?e pour nuire au po?te, elle a rencontr? l’hostilit? de la Cour, qui la jugeait scandaleuse.

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Jean Racine

Phèdre

Phèdre - pic_1.jpg

PERSONNAGES

THESEE, fils d'Egée, roi d'Athènes.

PHEDRE, femme de Thésée, fille de Minos et de Pasiphaé.

HIPPOLYTE, fils de Thésée et d'Antiope, reine des Amazones.

ARICIE, princesse du sang royal d'Athènes.

OENONE, nourrice et confidente de Phèdre.

THERAMENE, gouverneur d'Hippolyte.

ISMENE, confidente d'Aricie.

PANOPE, femme de la suite de Phèdre.

GARDES.

La scène est à Trézène, ville du Péloponnèse.

ACTE I

SCENE I – HIPPOLYTE, THERAMENE

HIPPOLYTE

Le dessein en est pris, je pars, cher Théramène,

Et quitte le séjour de l'aimable Trézène.

Dans le doute mortel où je suis agité,

Je commence à rougir de mon oisiveté.

Depuis plus de six mois éloigné de mon père,

J'ignore le destin d'une tête si chère;

J'ignore jusqu'aux lieux qui le peuvent cacher.

THERAMENE

Et dans quels lieux, Seigneur, l'allez-vous donc chercher?

Déjà, pour satisfaire à votre juste crainte,

J'ai couru les deux mers que sépare Corinthe;

J'ai demandé Thésée aux peuples de ces bords

Où l'on voit l'Acheron se perdre chez les morts;

J'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare,

Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare.

Sur quel espoir nouveau, dans quels heureux climats

Croyez-vous découvrir la trace de ses pas?

Qui sait même, qui sait si le Roi votre père

Veut que de son absence on sache le mystère?

Et si, lorsqu'avec vous nous tremblons pour ses jours,

Tranquille, et nous cachant de nouvelles amours,

Ce héros n'attend point qu'une amante abusée…

HIPPOLYTE

Cher Théramène, arrête, et respecte Thésée.

De ses jeunes erreurs désormais revenu,

Par un indigne obstacle il n'est point retenu;

Et fixant de ses voeux l'inconstance fatale,

Phèdre depuis longtemps ne craint plus de rivale.

Enfin en le cherchant je suivrai mon devoir,

Et je fuirai ces lieux que je n'ose plus voir.

THERAMENE

Hé! depuis quand, Seigneur, craignez-vous la présence

De ces paisibles lieux, si chers à votre enfance,

Et dont je vous ai vu préférer le séjour

Au tumulte pompeux d'Athènes et de la cour?

Quel péril, ou plutôt quel chagrin vous en chasse?

HIPPOLYTE

Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face

Depuis que sur ces bords les Dieux ont envoyé

La fille de Minos et de Pasiphaé.

THERAMENE

J'entends. De vos douleurs la cause m'est connue,

Phèdre ici vous chagrine, et blesse votre vue.

Dangereuse marâtre, à peine elle vous vit

Que votre exil d'abord signala son crédit.

Mais sa haine sur vous autrefois attachée,

Ou s'est évanouie, ou bien s'est relâchée.

Et d'ailleurs, quels périls peut vous faire courir

Une femme mourante et qui cherche à mourir?

Phèdre, atteinte d'un mal qu'elle s'obstine à taire,

Lasse enfin d'elle-même et du jour qui l'éclaire,

Peut-elle contre vous former quelques desseins?

HIPPOLYTE

Sa vaine inimitié n'est pas ce que je crains.

Hippolyte en partant fuit une autre ennemie.

Je fuis, je l'avoûrai, cette jeune Aricie,

Reste d'un sang fatal conjuré contre nous.

THERAMENE

Quoi! vous-même, Seigneur, la persécutez-vous?

Jamais l'aimable soeur des cruels Pallantides

Trempa-t-elle aux complots de ses frères perfides?

Et devez-vous haïr ces innocents appas?

HIPPOLYTE

Si je la haïssais, je ne la fuirais pas.

THERAMENE

Seigneur, m'est-il permis d'expliquer votre fuite?

Pourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte,

Implacable ennemi des amoureuses lois,

Et d'un joug que Thésée a subi tant de fois?

Vénus, par votre orgueil si longtemps méprisée,

Voudrait-elle à la fin justifier Thésée?

Et vous mettant au rang du reste des mortels,

Vous a-t-elle forcé d'encenser ses autels?

Aimeriez-vous, Seigneur?

HIPPOLYTE

Ami, qu'oses-tu dire?

Toi qui connais mon coeur depuis que je respire,

Des sentiments d'un coeur si fier, si dédaigneux,

Peux-tu me demander le désaveu honteux?

C'est peu qu'avec son lait une mère amazone

M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne;

Dans un âge plus mûr moi-même parvenu,

Je me suis applaudi quand je me suis connu.

Attaché près de moi par un zèle sincère,

Tu me contais alors l'histoire de mon père.

Tu sais combien mon âme, attentive à ta voix,

S'échauffait au récit de ses nobles exploits,

Quand tu me dépeignais ce héros intrépide

Consolant les mortels de l'absence d'Alcide,

Les monstres étouffés et les brigands punis,

Procuste, Cercyon, et Scirron, et Sinnis,

Et les os dispersés du géant d'Epidaure,

Et la Crète fumant du sang du Minotaure.

Mais quand tu récitais des faits moins glorieux,

Sa foi partout offerte et reçue en cent lieux,

Hélène à ses parents dans Sparte dérobée,

Salamine témoin des pleurs de Péribée,

Tant d'autres, dont les noms lui sont même échappés,

Trop crédules esprits que sa flamme a trompés;

Ariane aux rochers contant ses injustices,

Phèdre enlevée enfin sous de meilleurs auspices;

Tu sais comme à regret écoutant ce discours,

Je te pressais souvent d'en abréger le cours:

Heureux si j'avais pu ravir à la mémoire

Cette indigne moitié d'une si belle histoire!

Et moi-même, à mon tour, je me verrais lié?

Et les Dieux jusque-là m'auraient humilié?

Dans mes lâches soupirs d'autant plus méprisable,

Qu'un long amas d'honneurs rend Thésée excusable,

Qu'aucuns monstres par moi domptés jusqu'aujourd'hui

Ne m'ont acquis le droit de faillir comme lui.

Quand même ma fierté pourrait s'être adoucie,

Aurais-je pour vainqueur dû choisir Aricie?

Ne souviendrait-il plus à mes sens égarés

De l'obstacle éternel qui nous a séparés?

Mon père la réprouve; et par des lois sévères

Il défend de donner des neveux à ses frères:

D'une tige coupable il craint un rejeton;

Il veut avec leur soeur ensevelir leur nom,

Et que jusqu'au tombeau soumise à sa tutelle,

Jamais les feux d'hymen ne s'allument pour elle.

Dois-je épouser ses droits contre un père irrité?

Donnerai-je l'exemple à la témérité?

Et dans un fol amour ma jeunesse embarquée…

THERAMENE

Ah! Seigneur si votre heure est une fois marquée,

Le Ciel de nos raisons ne sait point s'informer.

Thésée ouvre vos yeux en voulant les fermer,

Et sa haine, irritant une flamme rebelle,

Prête à son ennemie une grâce nouvelle.

Enfin d'un chaste amour pourquoi vous effrayer?

S'il a quelque douceur, n'osez-vous l'essayer?

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