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Les Possedes

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Les Possedes
Название: Les Possedes
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Possedes - читать бесплатно онлайн , автор Dosto?evski Fedor Mikha?lovitch

«Est-il possible de croire? S?rieusement et effectivement? Tout est l?.» Stavroguine envo?te tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite ? son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdit? de la libert? pour un homme seul et sans raison d'?tre. Tous les personnages de ce grand roman sont poss?d?s par un d?mon, le socialisme ath?e, le nihilisme r?volutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces id?ologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la soci?t? et appellent un terrorisme destructeur. Sombre trag?die d'amour et de mort, «Les Poss?d?s» sont l'incarnation g?niale des doutes et des angoisses de Dosto?evski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. D?s 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe si?cle.

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Ce fut Kiriloff qui répondit:

– Il fallait bien qu’il vous y appelât! Vous ne vouliez rien entendre, comment donc se serait-il débarrassé de vous?

– Je me bornerai à une observation, dit Maurice Nikolaïévitch qui avait suivi la discussion avec un effort pénible: – si l’un des adversaires déclare d’avance qu’il tirera en l’air, le duel en effet ne peut continuer… pour des raisons délicates et… faciles à comprendre.

– Je n’ai nullement déclaré que je tirerais en l’air chaque fois! cria Stavroguine poussé à bout. – Vous ne savez pas du tout quelles sont mes intentions, et comment je tirerai tout à l’heure… Je n’empêche le duel en aucune façon.

– S’il en est ainsi, la rencontre peut continuer, dit Maurice Nikolaïévitch à Gaganoff.

À la reprise du combat, les mêmes incidents se reproduisirent; la balle de Gaganoff s’égara encore, et celle de Stavroguine passa à une archine au-dessus du chapeau d’Artémii Pétrovitch. Cette fois, pour éviter de nouvelles récriminations, Nicolas Vsévolodovitch, bien que décidé à épargner son adversaire, avait feint de le viser, mais celui-ci ne s’y trompa point:

– Encore! hurla-t-il en grinçant des dents; – n’importe, j’ai été provoqué, et j’entends user des avantages de ma position. Je réclame l’échange d’une troisième balle.

– C’est votre droit, déclara Kiriloff.

Maurice Nikolaïévitch ne dit rien. Les combattants se remirent en place. Quand le signal fut donné, Gaganoff s’avança jusqu’à la barrière et là, c'est-à-dire à douze pas de distance, commença à coucher en joue Stavroguine. Ses mains tremblaient trop pour lui permettre de bien tirer. Nicolas Vsévolodovitch, le pistolet baissé, attendait immobile le feu de son adversaire.

– C’est trop longtemps viser! cria violemment Kiriloff; – tirez! tirez!

Au même instant une détonation retentit, et le chapeau de castor blanc de Nicolas Vsévolodovitch roula à terre. L’ingénieur le ramassa et le tendit à son ami. Le coup n’avait pas été mal dirigé, la coiffe était percée fort près de la tête, il s’en fallait de quatre verchoks que la balle n’eût atteint le crâne. Pendant que Stavroguine examinait son chapeau avec Kiriloff, il semblait avoir oublié Artémii Pétrovitch.

– Tirez, ne retenez pas votre adversaire! cria Maurice Nikolaïévitch excessivement agité.

Nicolas Vsévolodovitch frissonna, il regarda Gaganoff, se détourna, et, cette fois, sans aucune cérémonie, lâcha son coup de pistolet dans le bois. Le duel était fini. Gaganoff resta comme écrasé. Maurice Nikolaïévitch s’approcha de lui et se mit à lui parler; mais Artémii Pétrovitch n’eut pas l’air de comprendre. En s’en allant, Kiriloff ôta son chapeau et salua d’un signe de tête Maurice Nikolaïévitch. Quant à Stavroguine, il ne se piqua plus de courtoisie; après avoir tiré comme je l’ai dit, il ne se retourna même pas vers la barrière, rendit son arme à Kiriloff et se dirigea à grand pas vers l’endroit où se trouvaient les chevaux. Son visage respirait la colère, il gardait le silence, Kiriloff se taisait aussi. Tous deux montèrent à cheval et partirent au galop.

III

Au moment où il approchait de sa demeure, Nicolas Vsévolodovitch interpella Kiriloff avec impatience:

– Pourquoi vous taisez-vous?

– Qu’est-ce qu’il vous faut? répliqua l’ingénieur.

Sa monture se cabrait, et il avait fort à faire pour n’être pas désarçonné.

Stavroguine se contint.

– Je ne voulais pas offenser ce… cet imbécile, et je l’ai encore offensé, dit-il en baissant le ton.

– Oui, vous l’avez encore offensé, répondit Kiriloff; – et, d’ailleurs, ce n’est pas un imbécile.

– J’ai pourtant fait tout ce que j’ai pu.

– Non.

– Qu’est-ce qu’il fallait donc faire?

– Ne pas le provoquer.

– Supporter encore un soufflet?

– Oui.

– Je commence à n’y rien comprendre! reprit avec colère Nicolas Vsévolodovitch, – pourquoi tous attendent-ils de moi ce qu’ils n’attendent pas des autres? Pourquoi souffrirais-je ce que personne ne souffre, et me chargerais-je de fardeaux que personne ne peut supporter?

– Je pensais que vous-même cherchiez ces fardeaux?

– Je les cherche?

– Oui.

– Vous… vous vous en êtes aperçu?

– Oui.

– Cela se remarque donc?

– Oui.

Ils gardèrent le silence pendant une minute. Stavroguine avait l’air très préoccupé.

– Si je n’ai pas tiré sur lui, c’est uniquement parce que je ne voulais pas le tuer; je vous assure que je n’ai pas eu une autre intention, dit Nicolas Vsévolodovitch avec l’empressement inquiet de quelqu’un qui cherche à se justifier.

– Il ne fallait pas l’offenser.

– Comment devais-je faire alors?

– Vous deviez le tuer.

– Vous regrettez que je ne l’aie pas tué?

– Je ne regrette rien. Je croyais que vous vouliez le tuer. Vous ne savez pas ce que vous cherchez.

– Je cherche des fardeaux, fit en riant Stavroguine.

– Puisque vous-même ne vouliez pas verser son sang, pourquoi vous êtes-vous mis dans le cas d’être tué par lui.

– Si je ne l’avais pas provoqué, il m’aurait tué comme un chien.

– Ce n’est pas votre affaire. Il ne vous aurait peut-être pas tué.

– Il m’aurait seulement battu?

– Ce n’est pas votre affaire. Portez votre fardeau. Autrement il n’y a pas de mérite.

– Foin de votre mérite! je ne tiens à en acquérir aux yeux de personne.

– Je croyais le contraire, observa froidement Kiriloff.

Les deux cavaliers entrèrent dans la cour de la maison.

– Voulez-vous venir chez moi? proposa Nicolas Vsévolodovitch.

– Non, je vais rentrer, adieu, dit Kiriloff.

Il descendit de cheval et mit sous son bras la boîte qui contenait ses pistolets.

– Du moins vous n’êtes pas fâché contre moi? reprit Stavroguine qui tendit la main à l’ingénieur.

– Pas du tout! répondit celui-ci en revenant sur ses pas pour serrer la main de son ami. – Si je porte facilement mon fardeau, c’est parce que ma nature s’y prête; la vôtre vous rend peut-être votre charge plus pénible. Il n’y a pas à rougir de cela.

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