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Les Possedes

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Les Possedes
Название: Les Possedes
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Possedes - читать бесплатно онлайн , автор Dosto?evski Fedor Mikha?lovitch

«Est-il possible de croire? S?rieusement et effectivement? Tout est l?.» Stavroguine envo?te tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite ? son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdit? de la libert? pour un homme seul et sans raison d'?tre. Tous les personnages de ce grand roman sont poss?d?s par un d?mon, le socialisme ath?e, le nihilisme r?volutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces id?ologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la soci?t? et appellent un terrorisme destructeur. Sombre trag?die d'amour et de mort, «Les Poss?d?s» sont l'incarnation g?niale des doutes et des angoisses de Dosto?evski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. D?s 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe si?cle.

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– Je sais que je n’ai pas de caractère, aussi je ne me donne pas pour un homme fort.

– Vous faites bien. Allez boire du thé.

Nicolas Vsévolodovitch rentra chez lui fort troublé.

IV

Fort contente d’apprendre que son fils s’était décidé à faire une promenade à cheval, Barbara Pétrovna avait elle-même donné l’ordre d’atteler, et elle était allée «comme autrefois respirer l’air pur»: telle fut la nouvelle qu’Alexis Égorovitch s’empressa de communiquer à son barine.

– Est-elle sortie seule ou avec Daria Pavlovna? demanda aussitôt Nicolas Vsévolodovitch.

Sa mine se renfrogna lorsque le domestique répondit que Daria Pavlovna se sentant indisposée avait refusé d’accompagner la générale et se trouvait maintenant dans sa chambre.

– Écoute, vieux, commença Stavroguine, comme s’il eût pris une résolution subite, – tiens-toi aux aguets pendant toute cette journée et, si tu t’aperçois qu’elle se rend chez moi, empêche-la d’entrer; dis-lui que d’ici à quelques jours je ne pourrai la recevoir, que je la prie de suspendre ses visites… et que je l’appellerai moi-même quand le moment sera venu, tu entends?

– Je le lui dirai, fit Alexis Égorovitch.

Il baissait les yeux, et son chagrin semblait prouver que cette commission ne lui plaisait guère.

– Mais dans le cas seulement où tu la verrais prête à entrer chez moi.

– Soyez tranquille, il n’y aura pas d’erreur. C’est par mon entremise que ses visites ont eu lieu jusqu’à présent; dans ces occasions, elle s’est toujours adressée à moi.

– Je le sais; mais, je le répète, pas avant qu’elle vienne elle-même. Apporte-moi vite du thé.

Le vieillard venait à peine de sortir quand la porte se rouvrit; sur le seuil se montra Daria Pavlovna. Elle avait le visage pâle, quoique son regard fût calme.

– D’où venez-vous? s’écria Stavroguine.

– J’étais là, et j’attendais pour entrer qu’Alexis Égorovitch vous eût quitté. J’ai entendu ce que vous lui avez dit, et, quand il est sorti tout à l’heure, je me suis dissimulée derrière le ressaut, il ne m’a pas remarquée.

– Depuis longtemps je voulais rompre avec vous, Dacha… en attendant… ce temps-là. Je n’ai pas pu vous recevoir cette nuit, malgré votre lettre. Je voulais moi-même vous répondre, mais je ne sais pas écrire, ajouta-t-il avec une colère mêlée de dégoût.

– J’étais moi-même d’avis qu’il fallait rompre. Barbara Pétrovna soupçonne trop nos relations.

– Libre à elle.

– Il ne faut pas qu’elle s’inquiète. Ainsi maintenant c’est jusqu’à la fin?

– Vous l’attendez donc toujours?

– Oui, je suis certaine qu’elle viendra.

– Dans le monde rien ne finit.

– Ici il y aura une fin. Alors vous m’appellerez, je viendrai. Maintenant, adieu.

– Et quelle sera la fin? demanda en souriant Nicolas Vsévolodovitch.

– Vous n’êtes pas blessé et… vous n’avez pas versé le sang? demanda à son tour la jeune fille sans répondre à la question qui lui était faite.

– Ç’a été bête; je n’ai tué personne, rassurez-vous. Du reste, vous apprendrez tout aujourd’hui même par la voix publique. Je suis un peu souffrant.

– Je m’en vais. Vous ne déclarerez pas votre mariage aujourd’hui! ajouta-t-elle avec hésitation.

– Ni aujourd’hui, ni demain; après-demain, je ne sais pas, peut-être que nous serons tous morts, et ce sera tant mieux. Laissez-moi, laissez-moi enfin.

– Vous ne perdrez pas l’autre… folle?

– Je ne perdrai ni l’une ni l’autre des deux folles, mais celle qui est intelligente, je crois que je la perdrai: je suis si lâche et si vil, Dacha, que peut-être en effet je vous appellerai quand arrivera la «fin», comme vous dites, et malgré votre intelligence vous viendrez. Pourquoi vous perdez-vous vous-même?

– Je sais qu’à la fin je resterai seule avec vous et… j’attends ce moment.

– Mais si alors je ne vous appelle pas, si je vous fuis?

– C’est impossible, vous m’appellerez.

– Il y a dans cette conviction beaucoup de mépris pour moi.

– Vous savez qu’il n’y a pas que du mépris.

– C’est donc qu’il y en a tout de même?

– Je n’ai pas dit cela. Dieu m’en est témoin, je souhaiterais on ne peut plus que vous n’eussiez jamais besoin de moi.

– Une phrase en vaut une autre. De mon côté, je désirerais ne point vous perdre.

– Jamais vous ne pourrez me perdre, et vous-même vous le savez mieux que personne, se hâta de répondre Daria Pavlovna qui mit dans ces paroles une énergie particulière. – Si je ne reste pas avec vous, je me ferai Sœur de la Miséricorde, garde-malade, ou colporteuse d’évangiles. J’y suis bien décidée. Je ne puis pas me marier pour tomber dans la misère, je ne puis pas non plus vivre dans des maisons comme celle-ci. Je ne le veux pas… Vous savez tout.

– Non, je n’ai jamais pu savoir ce que vous voulez; votre sympathie pour moi me paraît ressembler à l’intérêt que certaines vieilles infirmières portent sans motif à tels ou tels malades plutôt qu’aux autres. Ou mieux, vous me rappelez ces vieilles dévotes, habituées à assister aux enterrements, qui manifestent des préférences pour certains cadavres. Pourquoi me regardez-vous d’un air si étrange?

Elle le considéra attentivement.

– Vous êtes fort malade? demanda-t-elle d’un ton affectueux. – Mon Dieu! et cet homme veut se passer de moi!

– Écoutez, Dacha, maintenant je vois toujours des apparitions. Hier, sur le pont, un petit diable m’a offert d’assassiner Lébiadkine et Marie Timoféievna, ce qui trancherait la question de mon mariage légal. Il m’a demandé trois roubles d’arrhes, mais il a laissé clairement entendre que l’opération tout entière ne coûterait pas moins de quinze cents roubles. Voilà un diable qui sait compter! Un teneur de livres! Ha, ha!

– Mais vous êtes bien sûr que c’était une apparition?

– Oh! non, ce n’était pas une apparition! C’était tout bonnement Fedka le forçat, un brigand qui s’est évadé du bagne. Mais là n’est pas la question; que croyez-vous que j’aie fait? Je lui ai donné tout l’argent contenu dans mon porte-monnaie, et il est maintenant persuadé qu’il a reçu de moi des arrhes.

– Vous l’avez rencontré cette nuit, et il vous a fait une pareille proposition? Ne voyez-vous pas qu’ils tendent leurs filets autour de vous?

– Eh bien, qu’ils les tendent! Mais, vous savez, il y a une question que vous avez envie de me faire, je le vois dans vos yeux, dit avec un mauvais sourire Nicolas Vsévolodovitch.

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