-->

Les trois mousquetaires

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les trois mousquetaires, Dumas Alexandre-- . Жанр: Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les trois mousquetaires
Название: Les trois mousquetaires
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 272
Читать онлайн

Les trois mousquetaires читать книгу онлайн

Les trois mousquetaires - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

On ne pr?sente pas Les Trois Mousquetaires. Ce roman, ?crit en 1844, est en effet le plus c?l?bre de Dumas. Rappelons simplement qu’il s’agit du premier d’une trilogie, les deux suivants ?tant Vingt ans apr?s et Le vicomte de Bragelonne.

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 39 40 41 42 43 44 45 46 47 ... 169 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Tête gasconne, en finirez-vous? dit le roi.

– Sire, répondit Tréville sans baisser le moindrement la voix, ordonnez qu’on me rende mon mousquetaire, ou qu’il soit jugé.

– On le jugera, dit le cardinal.

– Eh bien, tant mieux; car, dans ce cas, je demanderai à Sa Majesté la permission de plaider pour lui.»

Le roi craignit un éclat.

«Si Son Éminence, dit-il, n’avait pas personnellement des motifs…»

Le cardinal vit venir le roi, et alla au-devant de lui:

«Pardon, dit-il, mais du moment où Votre Majesté voit en moi un juge prévenu, je me retire.

– Voyons, dit le roi, me jurez-vous, par mon père, que M. Athos était chez vous pendant l’événement, et qu’il n’y a point pris part?

– Par votre glorieux père et par vous-même, qui êtes ce que j’aime et ce que je vénère le plus au monde, je le jure!

– Veuillez réfléchir, Sire, dit le cardinal. Si nous relâchons ainsi le prisonnier, on ne pourra plus connaître la vérité.

– M. Athos sera toujours là, reprit M. de Tréville, prêt à répondre quand il plaira aux gens de robe de l’interroger. Il ne désertera pas, monsieur le cardinal; soyez tranquille, je réponds de lui, moi.

– Au fait, il ne désertera pas, dit le roi; on le retrouvera toujours, comme dit M. de Tréville. D’ailleurs, ajouta-t-il en baissant la voix et en regardant d’un air suppliant Son Éminence, donnons-leur de la sécurité: cela est politique.»

Cette politique de Louis XIII fit sourire Richelieu.

«Ordonnez, Sire, dit-il, vous avez le droit de grâce.

– Le droit de grâce ne s’applique qu’aux coupables, dit Tréville, qui voulait avoir le dernier mot, et mon mousquetaire est innocent. Ce n’est donc pas grâce que vous allez faire, Sire, c’est justice.

– Et il est au For-l’Évêque? dit le roi.

– Oui, Sire, et au secret, dans un cachot, comme le dernier des criminels.

– Diable! diable! murmura le roi, que faut-il faire?

– Signer l’ordre de mise en liberté, et tout sera dit, reprit le cardinal; je crois, comme Votre Majesté, que la garantie de M. de Tréville est plus que suffisante.»

Tréville s’inclina respectueusement avec une joie qui n’était pas sans mélange de crainte; il eût préféré une résistance opiniâtre du cardinal à cette soudaine facilité.

Le roi signa l’ordre d’élargissement, et Tréville l’emporta sans retard.

Au moment où il allait sortir, le cardinal lui fit un sourire amical, et dit au roi:

«Une bonne harmonie règne entre les chefs et les soldats, dans vos mousquetaires, Sire; voilà qui est bien profitable au service et bien honorable pour tous.»

«Il me jouera quelque mauvais tour incessamment, se disait Tréville; on n’a jamais le dernier mot avec un pareil homme. Mais hâtons-nous, car le roi peut changer d’avis tout à l’heure; et au bout du compte, il est plus difficile de remettre à la Bastille ou au For-l’Évêque un homme qui en est sorti, que d’y garder un prisonnier qu’on y tient.»

M. de Tréville fit triomphalement son entrée au For-l’Évêque, où il délivra le mousquetaire, que sa paisible indifférence n’avait pas abandonné.

Puis, la première fois qu’il revit d’Artagnan:

«Vous l’échappez belle, lui dit-il; voilà votre coup d’épée à Jussac payé. Reste bien encore celui de Bernajoux, mais il ne faudrait pas trop vous y fier.»

Au reste, M. de Tréville avait raison de se défier du cardinal et de penser que tout n’était pas fini, car à peine le capitaine des mousquetaires eut-il fermé la porte derrière lui, que Son Éminence dit au roi:

«Maintenant que nous ne sommes plus que nous deux, nous allons causer sérieusement, s’il plaît à Votre Majesté. Sire, M. de Buckingham était à Paris depuis cinq jours et n’en est parti que ce matin.»

CHAPITRE XVI

OÙ M. LE GARDE DES SCEAUX SÉGUIER CHERCHA PLUS D’UNE FOIS LA CLOCHE POURLA SONNER, COMME IL LE FAISAIT AUTREFOIS

Il est impossible de se faire une idée de l’impression que ces quelques mots produisirent sur Louis XIII. Il rougit et pâlit successivement; et le cardinal vit tout d’abord qu’il venait de conquérir d’un seul coup tout le terrain qu’il avait perdu.

«M. de Buckingham à Paris! s’écria-t-il, et qu’y vient-il faire?

– Sans doute conspirer avec nos ennemis les huguenots et les Espagnols.

– Non, pardieu, non! conspirer contre mon honneur avec Mme de Chevreuse, Mme de Longueville et les Condé!

– Oh! Sire, quelle idée! La reine est trop sage, et surtout aime trop Votre Majesté.

– La femme est faible, monsieur le cardinal, dit le roi; et quant à m’aimer beaucoup, j’ai mon opinion faite sur cet amour.

– Je n’en maintiens pas moins, dit le cardinal, que le duc de Buckingham est venu à Paris pour un projet tout politique.

– Et moi je suis sûr qu’il est venu pour autre chose, monsieur le cardinal; mais si la reine est coupable, qu’elle tremble!

– Au fait, dit le cardinal, quelque répugnance que j’aie à arrêter mon esprit sur une pareille trahison, Votre Majesté m’y fait penser: Mme de Lannoy, que, d’après l’ordre de Votre Majesté, j’ai interrogée plusieurs fois, m’a dit ce matin que la nuit avant celle-ci Sa Majesté avait veillé fort tard, que ce matin elle avait beaucoup pleuré et que toute la journée elle avait écrit.

– C’est cela, dit le roi; à lui sans doute, Cardinal, il me faut les papiers de la reine.

– Mais comment les prendre, Sire? Il me semble que ce n’est ni moi, ni Votre Majesté qui pouvons nous charger d’une pareille mission.

– Comment s’y est-on pris pour la maréchale d’Ancre? s’écria le roi au plus haut degré de la colère; on a fouillé ses armoires, et enfin on l’a fouillée elle-même.

– La maréchale d’Ancre n’était que la maréchale d’Ancre, une aventurière florentine, Sire, voilà tout; tandis que l’auguste épouse de Votre Majesté est Anne d’Autriche, reine de France, c’est-à-dire une des plus grandes princesses du monde.

– Elle n’en est que plus coupable, monsieur le duc! Plus elle a oublié la haute position où elle était placée, plus elle est bas descendue. Il y a longtemps d’ailleurs que je suis décidé à en finir avec toutes ces petites intrigues de politique et d’amour. Elle a aussi près d’elle un certain La Porte…

– Que je crois la cheville ouvrière de tout cela, je l’avoue, dit le cardinal.

– Vous pensez donc, comme moi, qu’elle me trompe? dit le roi.

– Je crois, et je le répète à Votre Majesté, que la reine conspire contre la puissance de son roi, mais je n’ai point dit contre son honneur.

– Et moi je vous dis contre tous deux; moi je vous dis que la reine ne m’aime pas; je vous dis qu’elle en aime un autre; je vous dis qu’elle aime cet infâme duc de Buckingham! Pourquoi ne l’avez-vous pas fait arrêter pendant qu’il était à Paris?

– Arrêter le duc! arrêter le premier ministre du roi Charles Ier! Y pensez-vous, Sire? Quel éclat! et si alors les soupçons de Votre Majesté, ce dont je continue à douter, avaient quelque consistance, quel éclat terrible! quel scandale désespérant!

– Mais puisqu’il s’exposait comme un vagabond et un larronneur, il fallait…»

Louis XIII s’arrêta lui-même, effrayé de ce qu’il allait dire, tandis que Richelieu, allongeant le cou, attendait inutilement la parole qui était restée sur les lèvres du roi.

«Il fallait?

– Rien, dit le roi, rien. Mais, pendant tout le temps qu’il a été à Paris, vous ne l’avez pas perdu de vue?

– Non, Sire.

– Où logeait-il?

– Rue de La Harpe, n° 75.

– Où est-ce, cela?

– Du côté du Luxembourg.

– Et vous êtes sûr que la reine et lui ne se sont pas vus?

– Je crois la reine trop attachée à ses devoirs, Sire.

– Mais ils ont correspondu, c’est à lui que la reine a écrit toute la journée; monsieur le duc, il me faut ces lettres!

– Sire, cependant…

1 ... 39 40 41 42 43 44 45 46 47 ... 169 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название