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Les Possedes

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Les Possedes
Название: Les Possedes
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Possedes - читать бесплатно онлайн , автор Dosto?evski Fedor Mikha?lovitch

«Est-il possible de croire? S?rieusement et effectivement? Tout est l?.» Stavroguine envo?te tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite ? son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdit? de la libert? pour un homme seul et sans raison d'?tre. Tous les personnages de ce grand roman sont poss?d?s par un d?mon, le socialisme ath?e, le nihilisme r?volutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces id?ologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la soci?t? et appellent un terrorisme destructeur. Sombre trag?die d'amour et de mort, «Les Poss?d?s» sont l'incarnation g?niale des doutes et des angoisses de Dosto?evski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. D?s 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe si?cle.

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– Je vous comprends; merci, Nikon Séménitch. Ma chère, vous êtes madame Lébiadkine?

– Non, je ne suis pas madame Lébiadkine.

– Alors, c’est peut-être votre frère qui s’appelle Lébiadkine?

– Oui.

– Voici ce que je vais faire, je vais vous ramener chez moi, ma chère, et ensuite ma voiture vous remettra à votre domicile; vous voulez bien venir avec moi?

– Oh! oui, acquiesça Marie Timoféievna en frappant ses mains l’une contre l’autre.

– Tante, tante! Ramenez-moi aussi avec vous! cria Élisabeth Nikolaïevna.

Elle avait accompagné la gouvernante à la messe, tandis que sa mère, sur l’ordre du médecin, faisait une promenade en voiture et avait pris avec elle, pour se distraire, Maurice Nikolaïévitch. Lisa quitta brusquement Julie Mikhaïlovna et courut à Barbara Pétrovna.

– Ma chère, tu sais que je suis toujours bien aise de t’avoir, mais que dira ta mère? observa avec dignité la générale Stavroguine, qui toutefois se troubla soudain en voyant l’extrême agitation de Lisa.

– Tante, tante, il faut absolument que j’aille avec vous, supplia la jeune fille en embrassant Barbara Pétrovna.

– Mais qu’avez-vous donc, Lise? demanda en français la gouvernante étonnée.

Lisa revint rapidement auprès d’elle.

– Ah! pardonnez-moi, chère cousine, je vais chez ma tante.

Ce disant, Élisabeth Nikolaïevna embrassa par deux fois sa «chère cousine», désagréablement surprise.

– Dites aussi à maman de venir me chercher dans un instant chez ma tante; maman voulait absolument venir, elle me l’a dit elle-même tantôt, j’ai oublié de vous en parler, poursuivit précipitamment Lisa, – pardon, ne vous fâchez pas, Julie… chère cousine… tante, je suis à vous!

– Si vous ne m’emmenez pas, tante, je courrai derrière votre voiture en criant tout le temps, murmura-t-elle avec un accent désespéré à l’oreille de Barbara Pétrovna. Ce fut encore heureux que personne ne l’entendît. Barbara Pétrovna recula d’un pas. Après un regard pénétrant jeté sur la folle jeune fille, elle se décida à emmener Lisa.

– Il faut mettre fin à cela, laissa-t-elle échapper. – Bien, je te prendrai volontiers avec moi, Lisa, ajouta-t-elle à haute voix, – naturellement, si Julie Mikhaïlovna le permet, acheva-t-elle se tournant d’un air plein de dignité vers la gouvernante.

– Oh! sans doute, je ne veux pas la priver de ce plaisir, d’autant plus que moi-même… répondit très aimablement celle-ci, – moi-même… je sais bien quelle petite tête fantasque et volontaire nous avons sur nos épaules (Julie Mikhaïlovna prononça ces mots avec un charmant sourire)…

– Je vous suis on ne peut plus reconnaissante, dit Barbara Pétrovna en s’inclinant avec une politesse de grande dame.

– Cela m’est d’autant plus agréable, balbutia Julie Mikhaïlovna sous l’influence d’une sorte de transport joyeux qui faisait même monter le rouge à ses joues, – qu’en dehors du plaisir d’aller chez vous, Lisa est en ce moment entraînée par un sentiment si beau, si élevé, puis-je dire… la pitié… (elle montra des yeux la «malheureuse»)… et… et sur le parvis même du temple…

– Cette manière de voir vous fait honneur, approuva majestueusement Barbara Pétrovna. La gouvernante tendit sa main avec élan. La générale Stavroguine ne se montra pas moins empressée à lui donner la sienne. L’impression produite fut excellente, plusieurs des assistants rayonnaient de satisfaction, des sourires courtisanesques apparaissaient sur quelques visages.

Bref, toute la ville découvrit soudain que ce n’était pas Julie Mikhaïlovna qui avait dédaigné jusqu’à présent de faire visite à Barbara Pétrovna, mais que c’était au contraire la seconde qui avait tenu la première à distance. Quand on fut convaincu que, sans la crainte d’être mise à la porte, la gouvernante serait allée chez la générale Stavroguine, le prestige de cette dernière se releva d’une façon incroyable.

– Prenez place, ma chère, dit Barbara Pétrovna à mademoiselle Lébiadkine en lui montrant la calèche qui s’était approchée; la «malheureuse» s’avança joyeusement vers la portière, et un laquais l’aida à monter.

– Comment! vous boitez! s’écria la générale épouvantée et elle pâlit. (Tous le remarquèrent alors, mais sans comprendre…)

La voiture partit. De la cathédrale à la maison de Barbara Pétrovna la distance était fort courte. À ce que me raconta plus tard Élisabeth Nikolaïevna, mademoiselle Lébiadkine ne cessa de rire nerveusement pendant les trois minutes que dura le trajet. Quant à Barbara Pétrovna, elle était «comme plongée dans un sommeil magnétique», suivant l’expression même de Lisa.

CHAPITRE V LE TRÈS SAGE SERPENT.

I

Barbara Pétrovna sonna et se laissa tomber sur un fauteuil près de la fenêtre.

– Asseyez-vous ici, ma chère, dit-elle à Marie Timoféievna en lui indiquant une place au milieu de la chambre, devant la grande table ronde; – Stépan Trophimovitch, qu’est-ce que c’est? Tenez, regardez cette femme, qu’est-ce que c’est?

– Je… je… commença péniblement Stépan Trophimovitch.

Entra un laquais.

– Une tasse de café, tout de suite, le plus tôt possible. Qu’on ne dételle pas.

– Mais, chère et excellente amie, dans quelle inquiétude… gémit d’une voix défaillante Stépan Trophimovitch.

– Ah! du français, du français! On voit tout de suite qu’on est ici dans le grand monde! s’écria en battant des mains Marie Timoféievna qui, d’avance, se faisait une joie d’assister à une conversation en français. Barbara Pétrovna la regarda presque avec effroi.

Nous attendions tous en silence le mot de l’énigme. Chatoff ne levait pas la tête, Stépan Trophimovitch était consterné comme s’il eût eu tous les torts; la sueur ruisselait sur ses tempes. J’observai Lisa (elle était assise dans un coin à très peu de distance de Chatoff). Le regard perçant de la jeune fille allait sans cesse de Barbara Pétrovna à la boiteuse et vice versa ; un mauvais sourire tordait ses lèvres. Barbara Pétrovna le remarqua. Pendant ce temps, Marie Timoféievna s’amusait fort bien. Nullement intimidée, elle prenait un vif plaisir à contempler le beau salon de la générale, – le mobilier, les tapis, les tableaux, les peintures du plafond, le grand crucifix de bronze pendu dans un coin, la lampe de porcelaine, les albums et le bibelot placés sur la table.

– Tu es donc ici aussi, Chatouchka? dit-elle tout à coup; – figure-toi, je te vois depuis longtemps, mais je me disais: Ce n’est pas lui! Par quel hasard serait-il ici? Et elle se mit à rire gaiement.

– Vous connaissez cette femme? demanda aussitôt Barbara Pétrovna à Chatoff.

– Je la connais, murmura-t-il; en faisant cette réponse il fut sur le point de se lever, mais il resta assis.

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