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Le Chevalier De Maison-Rouge

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Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

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– Bah! mais le monde va donc finir?

– Maurice, mon ami, je suis triste.

– Toi, triste?

– Je suis malheureux.

– Toi, malheureux?

– Oui, que veux-tu? j’ai des remords.

– Des remords?

– Eh! mon Dieu, oui, dit Lorin, toi ou elle, mon cher, il n’y avait pas de milieu. Toi ou elle, tu sens bien que je n’ai pas hésité; mais, vois-tu, Arthémise est au désespoir, c’était son amie.

– Pauvre fille!

– Et comme c’est elle qui m’a donné son adresse…

– Tu aurais infiniment mieux fait de laisser les choses suivre leur cours.

– Oui, et c’est toi qui, à cette heure, serais condamné à sa place. Puissamment raisonné, cher ami. Et moi qui venais te demander un conseil! Je te croyais plus fort que cela.

– Voyons, n’importe, demande toujours.

– Eh bien, comprends-tu? Pauvre fille, je voudrais tenter quelque chose pour la sauver. Si je donnais ou si je recevais pour elle quelque bonne torgnole, il me semble que cela me ferait du bien.

– Tu es fou, Lorin, dit Maurice en haussant les épaules.

– Voyons, si je faisais une démarche auprès du tribunal révolutionnaire?

– Il est trop tard, elle est condamnée.

– En vérité, dit Lorin, c’est affreux de voir périr ainsi cette jeune femme.

– D’autant plus affreux que c’est mon salut qui a entraîné sa mort. Mais, après tout, Lorin, ce qui doit nous consoler, c’est qu’elle conspirait.

– Eh! mon Dieu, est-ce que tout le monde ne conspire pas, peu ou beaucoup, par le temps qui court? Elle a fait comme tout le monde. Pauvre femme!

– Ne la plains pas trop, ami, et surtout ne la plains pas trop haut, dit Maurice, car nous portons une partie de sa peine. Crois-moi, nous ne sommes pas si bien lavés de l’accusation de complicité qu’elle n’ait fait tache. Aujourd’hui, à la section, j’ai été appelé girondin par le capitaine des chasseurs de Saint-Leu, et tout à l’heure, il m’a fallu lui donner un coup de sabre pour lui prouver qu’il se trompait.

– C’est donc pour cela que tu rentres si tard?

– Justement.

– Mais pourquoi ne m’as-tu pas averti?

– Parce que, dans ces sortes d’affaires, tu ne peux te contenir; il fallait que cela se terminât tout de suite, afin que la chose ne fît pas de bruit. Nous avons pris chacun de notre côté ceux que nous avions sous la main.

– Et cette canaille-là t’avait appelé girondin, toi, Maurice, un pur?…

– Eh! mordieu! oui; c’est ce qui te prouve, mon cher, qu’encore une aventure pareille et nous sommes impopulaires; car, tu sais, Lorin, quel est, aux jours où nous vivons, le synonyme d’impopulaire: c’est suspect.

– Je sais bien, dit Lorin, et ce mot-là fait frissonner les plus braves; n’importe… il me répugne de laisser aller la pauvre Héloïse à la guillotine sans lui demander pardon.

– Enfin, que veux-tu?

– Je voudrais que tu restasses ici, Maurice, toi qui n’as rien à te reprocher à son égard. Moi, vois-tu, c’est autre chose; puisque je ne puis rien de plus pour elle, j’irai sur son passage, je veux y aller, ami Maurice, tu me comprends, et pourvu qu’elle me tende la main!…

– Je t’accompagnerai alors, dit Maurice.

– Impossible, mon ami, réfléchis donc: tu es municipal, tu es secrétaire de section, tu as été mis en cause, tandis que, moi, je n’ai été que ton défenseur; on te croirait coupable, reste donc; moi, c’est autre chose, je ne risque rien et j’y vais.

Tout ce que disait Lorin était si juste, qu’il n’y avait rien à répondre. Maurice, échangeant un seul signe avec la fille Tison marchant à l’échafaud, dénonçait lui-même sa complicité.

– Va donc, lui dit-il, mais sois prudent.

Lorin sourit, serra la main de Maurice et partit.

Maurice ouvrit sa fenêtre et lui envoya un triste adieu. Mais, avant que Lorin eût tourné le coin de la rue, plus d’une fois il s’y était remis pour le regarder encore, et, chaque fois, attiré par une espèce de sympathie magnétique, Lorin se retourna pour le regarder en souriant.

Enfin, lorsqu’il eut disparu au coin du quai, Maurice referma la fenêtre, se jeta dans un fauteuil, et tomba dans une de ces somnolences qui, chez les caractères forts et pour les organisations nerveuses, sont les pressentiments de grands malheurs, car ils ressemblent au calme précurseur de la tempête.

Il ne fut tiré de cette rêverie, ou plutôt de cet assoupissement, que par l’officieux, qui, au retour d’une commission faite à l’extérieur, rentra avec cet air éveillé des domestiques qui brûlent de débiter au maître les nouvelles qu’ils viennent de recueillir.

Mais, voyant Maurice préoccupé, il n’osa le distraire, et se contenta de passer et repasser sans motifs, mais avec obstination devant lui.

– Qu’y a-t-il donc? demanda Maurice négligemment; parle, si tu as quelque chose à me dire.

– Ah! citoyen, encore une fameuse conspiration, allez!

Maurice fit un mouvement d’épaules.

– Une conspiration qui fait dresser les cheveux sur la tête, continua Agésilas.

– Vraiment! répondit Maurice en homme accoutumé aux trente conspirations quotidiennes de cette époque.

– Oui, citoyen, reprit Agésilas; c’est à faire frémir, voyez-vous! Rien que d’y penser, cela donne la chair de poule aux bons patriotes.

– Voyons cette conspiration, dit Maurice.

– L’Autrichienne a manqué de s’enfuir.

– Bah! dit Maurice commençant à prêter une attention plus réelle.

– Il paraît, dit Agésilas, que la veuve Capet avait des ramifications avec la fille Tison, que l’on va guillotiner aujourd’hui. Elle ne l’a pas volé; la malheureuse!

– Et comment la reine avait-elle des relations avec cette fille? demanda Maurice, qui sentait perler la sueur sur son front.

– Par un œillet. Imaginez-vous, citoyen, qu’on lui a fait passer le plan de la chose dans un œillet.

– Dans un œillet!… Et qui cela?

– M. le chevalier… de… attendez donc… c’est pourtant un nom fièrement connu… mais, moi, j’oublie tous ces noms…

Un chevalier de Château… que je suis bête! il n’y a plus de châteaux… un chevalier de Maison…

– Maison-Rouge?

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