-->

Le Chevalier De Maison-Rouge

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Le Chevalier De Maison-Rouge, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Le Chevalier De Maison-Rouge
Название: Le Chevalier De Maison-Rouge
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 263
Читать онлайн

Le Chevalier De Maison-Rouge читать книгу онлайн

Le Chevalier De Maison-Rouge - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Un des livres consacr?s par Dumas ? la R?volution Fran?aise. L'action se passe en 1793. Le jacobin Maurice Lindey, officier dans la garde civique, sauve des investigations d'une patrouille une jeune et belle inconnue, qui garde l'anonymat. Prisonni?re au Temple, o? r?gne le cordonnier Simon, ge?lier du dauphin, Marie-Antoinette re?oit un billet lui annon?ant que le chevalier de Maison-Rouge pr?pare son enl?vement…

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 59 60 61 62 63 64 65 66 67 ... 125 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Mon Dieu! murmura-t-elle en levant les yeux au ciel.

Puis, se retournant vers le municipal:

– Monsieur, dit-elle, ayez la bonté d’écarter cette femme; vous voyez bien qu’elle est folle.

– Allons, allons, la mère, dit le municipal, décampons.

Mais la femme Tison se cramponna à la muraille.

– Non, reprit-elle, il faut qu’elle me pardonne pour qu’il sauve ma fille.

– Mais qui cela?

– L’homme au manteau.

– Ma sœur, dit Madame Élisabeth, adressez-lui quelques paroles de consolation.

– Oh! bien volontiers, dit la reine. En effet, je crois que ce sera le plus court.

Puis, se retournant vers la folle:

– Bonne femme, que désirez-vous? Dites.

– Je désire que vous me pardonniez tout ce que je vous ai fait souffrir par les injures que je vous ai dites, par les dénonciations que j’ai faites, et que, quand vous verrez l’homme au manteau, vous lui ordonniez de sauver ma fille, puisqu’il fait tout ce que vous voulez.

– Je ne sais ce que vous entendez dire par l’homme au manteau, répondit la reine; mais, s’il ne s’agit, pour tranquilliser votre conscience, que d’obtenir de moi le pardon des offenses que vous croyez m’avoir faites, oh! du fond du cœur, pauvre femme! je vous pardonne bien sincèrement; et puissent ceux que j’ai offensés me pardonner de même!

– Oh! s’écria la femme Tison avec un intraduisible accent de joie, il sauvera donc ma fille, puisque vous m’avez pardonné. Votre main, madame, votre main.

La reine, étonnée, tendit, sans y rien comprendre, sa main, que la femme Tison saisit avec ardeur, et sur laquelle elle appuya ses lèvres.

En ce moment, la voix enrouée d’un colporteur se fit entendre dans la rue du Temple.

– Voilà, cria-t-il, le jugement et l’arrêt qui condamnent la fille Héloïse Tison à la peine de mort pour crime de conspiration!

À peine ces paroles eurent-elles frappé les oreilles de la femme Tison, que sa figure se décomposa, qu’elle se releva sur un genou et qu’elle étendit les bras pour fermer le passage à la reine.

– Oh! mon Dieu! murmura la reine, qui n’avait pas perdu un mot de la terrible annonce.

– Condamnée à la peine de mort? s’écria la mère; ma fille condamnée? mon Héloïse perdue? Il ne l’a donc pas sauvée et ne peut donc pas la sauver? il est donc trop tard?… Ah!…

– Pauvre femme, dit la reine, croyez que je vous plains.

– Toi? dit-elle, et ses yeux s’injectèrent de sang. Toi, tu me plains? Jamais! jamais!

– Vous vous trompez, je vous plains de tout mon cœur; mais laissez-moi passer.

– Te laisser passer!

La femme Tison éclata de rire.

– Non, non! je te laissais fuir parce qu’il m’avait dit que, si je te demandais pardon et que si je te laissais fuir, ma fille serait sauvée; mais, puisque ma fille va mourir, tu ne te sauveras pas.

– À moi, messieurs! venez à mon aide, s’écria la reine. Mon Dieu! mon Dieu! mais vous voyez bien que cette femme est folle.

– Non, je ne suis pas folle, non; je sais ce que je dis, s’écria la femme Tison. Voyez-vous, c’est vrai, il y avait une conspiration; c’est Simon qui l’a découverte, c’est ma fille, ma pauvre fille, qui a vendu le bouquet. Elle l’a avoué devant le tribunal révolutionnaire… un bouquet d’œillets… il y avait des papiers dedans.

– Madame, dit la reine, au nom du ciel!

On entendit de nouveau la voix du crieur qui répétait:

– Voilà le jugement et l’arrêt qui condamnent la fille Héloïse Tison à la peine de mort pour crime de conspiration!

– L’entends-tu? hurla la folle, autour de laquelle se groupaient les gardes nationaux; l’entends-tu, condamnée à mort? C’est pour toi, pour toi, qu’on va tuer ma fille, entends-tu, pour toi, l’Autrichienne?

– Messieurs, dit la reine, au nom du ciel! si vous ne voulez pas me débarrasser de cette pauvre folle, laissez-moi du moins remonter; je ne puis supporter les reproches de cette femme: tout injustes qu’ils sont, ils me brisent.

Et la reine détourna la tête en laissant échapper un douloureux sanglot.

– Oui, oui, pleure, hypocrite! cria la folle; ton bouquet lui coûte cher… D’ailleurs, elle devait s’en douter; c’est ainsi que meurent tous ceux qui te servent. Tu portes malheur, l’Autrichienne: on a tué tes amis, ton mari, tes défenseurs; enfin, on tue ma fille. Quand donc te tuera-t-on à ton tour pour que personne ne meure plus pour toi?

Et la malheureuse hurla ces dernières paroles en les accompagnant d’un geste de menace.

– Malheureuse! hasarda Madame Élisabeth, oublies-tu que celle à qui tu parles est la reine?

– La reine, elle?… la reine? répéta la femme Tison, dont la démence s’exaltait d’instant en instant; si c’est la reine, qu’elle défende aux bourreaux de tuer ma fille… qu’elle fasse grâce à ma pauvre Héloïse… les rois font grâce… Allons, rends-moi mon enfant, et je te reconnaîtrai pour la reine… Jusque-là, tu n’es qu’une femme, et une femme qui porte malheur, une femme qui tue!…

– Ah! par pitié, madame, s’écria Marie-Antoinette, voyez ma douleur, voyez mes larmes.

Et Marie-Antoinette essaya de passer, non plus dans l’espérance de fuir, mais machinalement, mais pour échapper à cette effroyable obsession.

– Oh! tu ne passeras pas, hurla la vieille; tu veux fuir, madame Veto… je le sais bien, l’homme au manteau me l’a dit; tu veux aller rejoindre les Prussiens… mais tu ne fuiras pas, continua-t-elle en se cramponnant à la robe de la reine; je t’en empêcherai, moi! À la lanterne, madame Veto! Aux armes, citoyens! Marchons… qu’un sang impur…

Et, les bras tordus, les cheveux gris épars, le visage pourpre, les yeux noyés dans le sang, la malheureuse tomba renversée en déchirant le lambeau de la robe à laquelle elle était cramponnée.

La reine, éperdue, mais débarrassée au moins de l’insensée, allait fuir du côté du jardin, quand, tout à coup, un cri terrible, mêlé d’aboiements et accompagné d’une rumeur étrange, vint tirer de leur stupeur les gardes nationaux qui, attirés par cette scène, entouraient Marie-Antoinette.

– Aux armes! aux armes! trahison! criait un homme que la reine reconnut à sa voix pour le cordonnier Simon.

Près de cet homme qui, le sabre en main, gardait le seuil de la hutte, le petit Black aboyait avec fureur.

– Aux armes, tout le poste! cria Simon; nous sommes trahis; faites entrer l’Autrichienne. Aux armes! aux armes!

1 ... 59 60 61 62 63 64 65 66 67 ... 125 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название