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La Reine Margot Tome I

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La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 261
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La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

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– Mais, madame, dit Henri étonné, j’avoue… Marguerite haussa les épaules avec une expression impossible à rendre. Au même instant un bruit étrange, comme un grattement aigu et pressé retentit à la petite porte dérobée. Marguerite entraîna le roi du côté de cette petite porte.

– Écoutez, dit-elle.

– La reine mère sort de chez elle, murmura une voix saccadée par la terreur et que Henri reconnut à l’instant même pour celle de madame de Sauve.

– Et où va-t-elle? demanda Marguerite.

– Elle vient chez Votre Majesté.

Et aussitôt le frôlement d’une robe de soie prouva, en s’éloignant, que madame de Sauve s’enfuyait.

– Oh! oh! s’écria Henri.

– J’en étais sûre, dit Marguerite.

– Et moi je le craignais, dit Henri, et la preuve, voyez. Alors, d’un geste rapide, il ouvrit son pourpoint de velours noir, et sur sa poitrine fit voir à Marguerite une fine tunique de mailles d’acier et un long poignard de Milan qui brilla aussitôt à sa main comme une vipère au soleil.

– Il s’agit bien ici de fer et de cuirasse! s’écria Marguerite; allons, Sire, allons, cachez cette dague: c’est la reine mère, c’est vrai; mais c’est la reine mère toute seule.

– Cependant…

– C’est elle, je l’entends, silence!

Et, se penchant à l’oreille de Henri, elle lui dit à voix basse quelques mots que le jeune roi écouta avec une attention mêlée d’étonnement.

Aussitôt Henri se déroba derrière les rideaux du lit.

De son côté, Marguerite bondit avec l’agilité d’une panthère vers le cabinet où La Mole attendait en frissonnant, l’ouvrit, chercha le jeune homme, et lui prenant, lui serrant la main dans l’obscurité:

– Silence! lui dit-elle en s’approchant si près de lui qu’il sentit son souffle tiède et embaumé couvrir son visage d’une moite vapeur, silence!

Puis, rentrant dans sa chambre et refermant la porte, elle détacha sa coiffure, coupa avec son poignard tous les lacets de sa robe et se jeta dans le lit.

Il était temps, la clef tournait dans la serrure. Catherine avait des passe-partout pour toutes les portes du Louvre.

– Qui est là? s’écria Marguerite, tandis que Catherine consignait à la porte une garde de quatre gentilshommes qui l’avait accompagnée.

Et, comme si elle eût été effrayée de cette brusque irruption dans sa chambre, Marguerite sortant de dessous les rideaux en peignoir blanc, sauta à bas du lit, et, reconnaissant Catherine, vint, avec une surprise trop bien imitée pour que la Florentine elle-même n’en fût pas dupe, baiser la main de sa mère.

XIV Seconde nuit de noces

La reine mère promena son regard autour d’elle avec une merveilleuse rapidité. Des mules de velours au pied du lit, les habits de Marguerite épars sur des chaises, ses yeux qu’elle frottait pour en chasser le sommeil, convainquirent Catherine qu’elle avait réveillé sa fille.

Alors elle sourit comme une femme qui a réussi dans ses projets, et tirant son fauteuil:

– Asseyons-nous, Marguerite, dit-elle, et causons.

– Madame, je vous écoute.

– Il est temps, dit Catherine en fermant les yeux avec cette lenteur particulière aux gens qui réfléchissent ou qui dissimulent profondément, il est temps, ma fille, que vous compreniez combien votre frère et moi aspirons à vous rendre heureuse.

L’exorde était effrayant pour qui connaissait Catherine.

– Que va-t-elle me dire? pensa Marguerite.

– Certes, en vous mariant, continua la Florentine, nous avons accompli un de ces actes de politique commandés souvent par de graves intérêts à ceux qui gouvernent. Mais il le faut avouer, ma pauvre enfant, nous ne pensions pas que la répugnance du roi de Navarre pour vous, si jeune, si belle et si séduisante, demeurerait opiniâtre à ce point.

Marguerite se leva, et fit, en croisant sa robe de nuit, une cérémonieuse révérence à sa mère.

– J’apprends de ce soir seulement, dit Catherine, car sans cela je vous eusse visitée plus tôt, j’apprends que votre mari est loin d’avoir pour vous les égards qu’on doit non seulement à une jolie femme, mais encore à une fille de France.

Marguerite poussa un soupir, et Catherine, encouragée par cette muette adhésion, continua:

– En effet, que le roi de Navarre entretienne publiquement une de mes filles, qui l’adore jusqu’au scandale, qu’il fasse mépris pour cet amour de la femme qu’on a bien voulu lui accorder, c’est un malheur auquel nous ne pouvons remédier, nous autres pauvres tout-puissants, mais que punirait le moindre gentilhomme de notre royaume en appelant son gendre ou en le faisant appeler par son fils.

Marguerite baissa la tête.

– Depuis assez longtemps, continua Catherine, je vois, ma fille, à vos yeux rougis, à vos amères sorties contre la Sauve, que la plaie de votre cœur ne peut, malgré vos efforts, toujours saigner en dedans.

Marguerite tressaillit: un léger mouvement avait agité les rideaux; mais heureusement Catherine ne s’en était pas aperçue.

– Cette plaie, dit-elle en redoublant d’affectueuse douceur, cette plaie, mon enfant, c’est à la main d’une mère qu’il appartient de la guérir. Ceux qui, en croyant faire votre bonheur, ont décidé votre mariage, et qui, dans leur sollicitude pour vous, remarquent que chaque nuit Henri de Navarre se trompe d’appartement; ceux qui ne peuvent permettre qu’un roitelet comme lui offense à tout instant une femme de votre beauté, de votre rang et de votre mérite, par le dédain de votre personne et la négligence de sa postérité; ceux qui voient enfin qu’au premier vent qu’il croira favorable, cette folle et insolente tête tournera contre notre famille et vous expulsera de sa maison; ceux-là n’ont-ils pas le droit d’assurer, en le séparant du sien, votre avenir d’une façon à la fois plus digne de vous et de votre condition?

– Cependant, madame, répondit Marguerite, malgré ces observations tout empreintes d’amour maternel, et qui me comblent de joie et d’honneur, j’aurai la hardiesse de représenter à Votre Majesté que le roi de Navarre est mon époux.

Catherine fit un mouvement de colère, et se rapprochant de Marguerite:

– Lui, dit-elle, votre époux? Suffit-il donc pour être mari et femme que l’Église vous ait bénis? et la consécration du mariage est-elle seulement dans les paroles du prêtre? Lui, votre époux? Eh! ma fille, si vous étiez madame de Sauve vous pourriez me faire cette réponse. Mais, tout au contraire de ce que nous attendions de lui, depuis que vous avez accordé à Henri de Navarre l’honneur de vous nommer sa femme, c’est à une autre qu’il en a donné les droits, et, en ce moment même, dit Catherine en haussant la voix, venez, venez avec moi, cette clef ouvre la porte de l’appartement de madame de Sauve, et vous verrez.

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