Truismes
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«Le directeur a ?t? tr?s gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de g?rer ma parfumerie toute seule. ?a marchait bien. Seulement, quand les premiers sympt?mes sont apparus, j'ai d? quitter la parfumerie. Ce n'?tait pas une histoire de d?cence ni rien; c'est juste que tout devenait trop compliqu?. Heureusement, j'ai rencontr? Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu pr?sident de la R?publique. C'?tait moi, l'?g?rie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop chang?. Est-ce que j'avais rat? la chance de ma vie? En tout cas, je ne comprenais toujours pas tr?s bien ce qui m'arrivait. C'?tait surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inqui?tait…»
Premier roman de Marie Darrieussecq. Truismes a connu un grand succ?s. Il a ?t? traduit dans plus de quarante pays.
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Là où j'ai repris le dessus, c'est quand il y a eu cette invasion de piranhas. Tout le monde a fichu le camp. J'ai bien été obligée de partir moi aussi. Il y a de plus en plus de gens maintenant qui adoptent des animaux incroyables et puis quand ils en ont assez, hop! dans les égouts. Quand j'ai vu les piranhas et que j'ai senti les premières morsures, ça a fait comme une onde de terreur en moi, je n'ai plus du tout contrôlé ce que je faisais et j'ai fui vers le dehors. Je ne savais pas que je tenais encore à ce point à la vie. Ça m'a comme qui dirait réveillée. Mes neurones se sont remis en place. A l'extérieur, à l'air, j'ai réussi à me calmer, à retrouver quelque peu mes esprits. J'ai pu me remettre debout. Il devenait urgent de trouver des vêtements si je devais à nouveau marcher dans cette ville, et je me suis acoquinée avec un groupe de clochards. C'a été un peu dur au début. Moi, j'avais une bonne odeur franche et forte, ça les enivrait ce parfum de campagne; mais l'odeur des citadins pas lavés, j'avoue que j'ai du mal. Et puis ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas côtoyé une femme, surtout aussi mafflue que moi. Ils en ont profité, ça se comprend. Ils m'ont quand même donné une espèce de gabardine, et un peu à manger. Le soir, au bord des rails où ils dormaient, le grand jeu c'était d'échapper au SAMU-SDF, mes potes les clochards ne voulaient surtout pas qu'on les embarque. Avec moi ils avaient tout ce qu'ils voulaient finalement, en plus je faisais leur tambouille, et je n'étais pas bavarde, je les comblais pour ainsi dire. J'ai retrouvé une certaine dignité à vivre avec eux. Ceux qui avaient voté avaient choisi Edgar et ils attendaient qu'Edgar vienne les voir. J'ai fait sensation quand j'ai réussi à articuler que je connaissais Edgar. Je ne sais pas ce qui les a le plus épatés, que je parle tout à coup, ou que je connaisse Edgar. J'ai voulu leur donner une preuve, on a trouvé une vieille affiche toute miteuse collée sur un mur de la gare, mais ils ont eu beau comparer, ils ne me reconnaissaient pas. Moi je me reconnaissais très bien, ça m'a rendue triste qu'ils ne me reconnaissent pas. Le soir j'ai eu droit à une raclée pour avoir menti. Pour une fois que je parlais. J'en ai eu un peu marre de mes potes les clochards. Pour leur apprendre, je me suis dit qu'il fallait que je retrouve Edgar et que je revienne les voir bien habillée et bien coiffée avec un tout nouveau travail. Un soir je leur ai faussé compagnie et je suis montée dans la camionnette du SAMU-SDF. Là ils m'ont dit que les seuls métiers publics accessibles aux femmes désormais c'était assistante privée ou accompagnatrice de travels. Toutes les parfumeries allaient être fermées pour le respect des bonnes mœurs et je me suis fait du souci pour le directeur de la chaîne. Mais ils m'ont dit qu'en connaissant les bonnes personnes je parviendrais sans doute à trouver une place de nourrice dans les beaux quartiers, ou de masseuse du Palais, seulement il fallait être très jolie pour ça. Ça m'a un peu vexée qu'ils se croient obligés de préciser. Ils m'ont aussi dit qu'eux, le SAMU-SDF, ils allaient bientôt disparaître, que je faisais bien d'en profiter maintenant, qu'ils allaient me donner à manger chaud et des vêtements corrects. Le chauffeur m'a dit que si j'avais besoin de tomber enceinte pour devenir nourrice il pouvait me proposer ses services. C'est là que j'ai compris que rien n'était encore perdu et que je pouvais encore plaire dans mon genre. Mais je n'ai pas réussi à tomber enceinte. Ça devait être au mauvais moment par rapport à mes chaleurs, je ne saisissais toujours pas très bien le mécanisme. Je suis restée plusieurs jours au SAMU-SDF. Les gendarmes sont venus me faire des papiers en règle en échange d'informations sanitaires sur mes potes les clochards. Quand je suis revenue au bord des rails pour me montrer toute bien habillée et propre, je n'ai plus retrouvé les clochards, il n'y avait que des cendres et des bouts de vêtements calcinés au bord des rails. J'ai cherché partout mais sans doute les clochards étaient partis le long des rails comme ils en parlaient souvent. Moi le bout des rails, ça me faisait rêver. Je me suis assise au bord de la voie et j'ai essayé de réfléchir à mon avenir. Je me suis dit que si par le biais d'Edgar je n'arrivais à rien je me mettrais à marcher le long des rails, parce qu'au bout il y avait forcément la campagne et des arbres. Le soir au SAMU-SDF il y avait de plus en plus de gens qui se réunissaient et qui criaient très fort, on m'a demandé si je pouvais cacher des armes sous mon matelas, que personne ne se douterait de rien avec moi. J'ai trouvé que ça sentait le roussi. Les gendarmes sont venus et ont définitivement fermé le SAMU-SDF. Ils n'ont pas trouvé les armes mais ils ont abattu des gens devant la porte et moi ils m'ont embarquée comme contraire aux bonnes mœurs. Et pourtant j'avais des papiers en règle. D'avoir vu mourir les gens, ça m'a fait quelque chose, je me suis mise à pousser des cris qui me montaient du fond du ventre comme quand mes enfants sont morts. Les gendarmes ont voulu me mettre des claques et j'ai vu leurs yeux s'arrondir. Je me suis vue dans le rétroviseur et j'ai compris qu'ils avaient peur de moi, je reprenais à nouveau cette drôle de touche rose avec un gros pif et de grandes oreilles. Les gendarmes n'ont plus voulu me toucher et je me suis retrouvée dans une ambulance. Mes cheveux sont tous tombés, à l'asile, mais je pouvais jouer avec mes oreilles comme autrefois avec mes cheveux, coquettement. Personne ne voulait s'occuper de moi. Je ne pouvais plus du tout marcher debout et je dormais dans mon caca, ça me tenait chaud et j'aimais bien l'odeur. Je suis devenue copine avec pas mal de monde. Personne ne parlait là-dedans, tout le monde criait, chantait, bavait, mangeait à quatre pattes et ce genre de choses. On s'amusait bien. Il n'y avait plus aucun psychiatre parce qu'un jour les gendarmes les avaient tous embarqués et même certains de leurs corps pourrissaient dans la cour, on avait entendu des coups de feu. On faisait une sacrée bamboula là-dedans, je vous jure, personne n'était là pour nous embêter. Moi, de temps en temps, ça me faisait comme un éclair, je me disais qu'il fallait que j'aille voir Edgar. Le problème, c'est que les grilles étaient fermées par des chaînes, et qu'on n'avait plus rien à manger. Certains d'entre nous commençaient à avoir sérieusement faim. Moi, avec mes réserves ça allait, mais j'en voyais qui lorgnaient sur moi avec le même regard que les piranhas dans les égouts. Ça m'a fait peur. Alors c'est moi qui ai montré l'exemple. Je suis allée renifler les corps dans la cour et ça m'a paru tout à fait bien. C'était chaud, tendre, avec de gros vers blancs qui éclataient en jus sucré. Tout le monde ou presque s'y est mis. Moi, tous les matins, je fourrais mon museau dans les panses, c'est ce qu'il y avait de meilleur. Ça fouissait et ça grouillait sous la dent, ensuite je me faisais rôtir au soleil. Ça me faisait mon petit-déjeuner. On n'avait pas intérêt à venir m'embêter alors. Il y avait seulement quelques maigres rabat-joie autour de nous pour lever les bras au ciel et tomber à genoux et dire qu'on serait damnés. C'est là que j'ai reconnu mon illuminé du jour de l'avortement. Lui ne m'a pas reconnue. Ça commençait à faire beaucoup, tous ces gens qui ne voulaient pas me reconnaître. J'ai décidé de me laver de temps en temps au dernier lavabo qui gouttait encore. Il fallait donner des coups de rein et des coups de dents pour s'en approcher, mais quand j'avais bien fait peur à tout le monde je pouvais jouir d'une certaine paix. C'est comme ça que derrière les carreaux ébréchés du lavabo j'ai trouvé des livres, et ensuite j'en ai trouvé partout, une infection, il y en avait jusque dans mon matelas. J'ai essayé de les manger, au début, mais c'était vraiment trop sec. Il fallait des heures et des heures de mastication. C'est en arrachant des feuilles pour voir ce qu'on pouvait en faire que je suis tombée sur le nom d'Edgar. A force de le voir sur toutes mes affiches, c'était facile pour moi de reconnaître ce nom-là. Ça m'a intriguée, ce nom, peut-être qu'on parlait aussi de moi dans le livre? J'ai eu du mal au début et puis c'est revenu très vite, les autres lettres se sont formées rapidement. Edgar, je ne vous dis que ça, il en prenait pour son grade. Je me suis mise à lire tous les livres que je trouvais, ça faisait passer le temps et oublier la faim parce qu'on était rapidement venu à bout des cadavres. J'étais assise sur mon derrière toute la journée dans le grenier maintenant, et le soir je m'étais trouvé un matelas pas trop sale pour dormir sous la soupente. Je me reposais, mes cheveux repoussaient. Parfois le matin je me levais trop vite et je me cognais la tête au plafond, j'avais de nouveau ce réflexe de me tenir sur les pattes arrière. C'est un soir alors que je lisais qu'ils ont essayé de m'attraper. Il n'y avait plus rien du tout à manger dans l'asile, alors moi forcément, en comparaison, je devais rester assez appétissante. Ils ont eu comme un moment d'hésitation en me trouvant assise à lire dans le grenier. Ça faisait longtemps qu'ils ne m'avaient pas vue, et il faut dire que j'avais maigri moi aussi. C'était l'illuminé qui était à leur tête. Quand il m'a distinguée dans la pénombre il est devenu tout blanc. «Vade rétro! Vade rétro! » qu'il a dit. Peut-être qu'il m'avait enfin reconnue. J'ai compris que je ne ressemblais plus à quelque chose d'assez comestible pour qu'ils me mangent là tout de suite, et que je ferais mieux d'en profiter pour mettre les voiles avant que ça tourne à la boucherie organisée. Je me suis ruée dans la cour et j'ai découvert que je courais à nouveau plus vite debout qu'à quatre pattes, et que mes mamelles ne ballottaient plus. J'avais emporté un livre dans ma bouche mais j'ai pu le prendre à la main pour mieux respirer, et je me suis cachée dans l'ancien mess des psychiatres. Là j'ai trouvé une blouse blanche pour m'habiller. Ça m'a rappelé de vieux souvenirs, la nostalgie m'a presque mis les larmes aux yeux. Dans la poche de la blouse il y avait un billet de vingt euros et des clés. J'ai pu ouvrir les grilles incognito à la nuit tombée. Accroché aux grilles j'ai trouvé le corps inanimé de l'illuminé, il s'était effondré de faim. J'ai eu pitié de lui. Je l'ai traîné dehors et je l'ai laissé en évidence sur le parvis d'une église, je me suis dit qu'avec un peu de chance on le reconnaîtrait. Il a fait bien du chemin par la suite, vous allez voir ça un peu, et il ne m'a jamais remerciée. Pourtant je lui ai sauvé la vie. Le lendemain j'ai trouvé dans une poubelle un journal qui se félicitait de la décision qu'Edgar avait prise de nettoyer l'asile à grands coups de napalm. Ça sentait encore drôle dans l'air, il y avait des cendres qui voletaient partout dans le quartier comme une neige pas saine. La commerçante chez qui j'ai acheté un bout de pain m'a dit qu'elle était bien contente, que ça faisait du tort aux affaires ce foyer d'infection. Il y avait une rafle au bout de la rue mais heureusement j'avais gardé mes papiers et puis j'avais l'air sérieux dans ma blouse blanche. J'ai dit que j'étais infirmière. On m'a laissé passer. Je pouvais articuler à nouveau, c'était sans doute d'avoir lu tous ces mots dans les livres, ça m'avait fait comme qui dirait un entraînement. Je me suis installée dans un café et j'ai terminé le livre que j'avais emporté caché sous ma blouse. C'était un livre de Knut Hamsun ou quelque chose. Ça racontait des animaux disparus, des baleines, des harengs, et puis de grandes forêts et des gens qui s'aimaient et des méchants qui leur prenaient tous leurs sous. Ça me paraissait bien, à moi, comme livre, mais il y a une phrase qui m'a fait tout bizarre, ça disait, je m'en souviens encore par cœur: «Puis le couteau s'enfonce. Le valet lui donne deux petites poussées pour lui faire traverser la couenne, après quoi, c'est comme si la longue lame fondait en s'enfonçant jusqu'au manche à travers la graisse du cou. D'abord le verrat ne se rend compte de rien, il reste allongé quelques secondes à réfléchir un peu. Si! Il comprend alors qu'on le tue et hurle en cris étouffés jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. » Je me suis demandé ce que c'était qu'un verrat, ça m'a mis comme une mauvaise sueur dans le dos. J'ai préféré en rire, parce que sinon j'allais vomir. Dans le café on m'a regardée de travers parce que je riais bizarre et on a lorgné sur mon livre. J'ai compris qu'il valait mieux que je m'en débarrasse. D'ailleurs cette phrase elle me paraissait un tantinet subversive comme on disait dans le journal que j'avais lu. Alors ça m'a donné une idée. Je me suis dit que je n'avais qu'à apporter le livre à Edgar pour participer à sa grande campagne sanitaire, que ça me ferait bien voir et qu'il me donnerait du travail. J'ai trouvé facilement le Service de la Censure, c'était juste à côté du Palais. Ils ont eu l'air bien embêté avec mon livre. Personne ne connaissait Knut Hamsun et moi je ne pouvais guère les renseigner. Alors ils ont appelé un Supérieur. Moi je voulais qu'ils appellent Edgar, mais ils m'ont dit que c'était absolument impossible de le déranger pour si peu. Ça m'a vexée. Le Supérieur a eu l'air encore plus embêté que les autres. Il a dit que Knut Hamsun ce n'était pas à proprement parler un type très clair mais qu'on ne pouvait pas dire non plus que c'était un ennemi du Social-Franc-Progressisme. Et d'autres choses que je n'ai pas bien comprises. Et puis il a dit que l'inique régime intellocratique, capitaliste et multiethnique lui avait accordé le prix Nobel ou je ne sais quoi, à Knut truc, et que ça c'était une preuve irréfutable de subversivité. C'est comme ça que le Supérieur a tranché en toute conscience et qu'il a pu envoyer le livre au crématoire. J'ai trouvé qu'il avait été rudement efficace, le Supérieur. Je le lui ai dit et il m'a demandé ce que je faisais ce soir. J'ai compris que j'étais dans une bonne période. J'ai passé toute l'après-midi dans une chambre d'hôtel pour essayer de me faire belle mais ça se dégradait à nouveau. Je me disais que par le Supérieur je pourrais sans doute arriver jusqu'à Edgar. Le Supérieur a eu l'air un peu déçu quand il m'a revue le soir au rendez-vous. Il m'a invitée au restaurant mais on a expédié le repas. Il me regardait bizarrement. Quand on s'est retrouvés chez lui il a eu comme qui dirait une panne et ça l'a tellement vexé qu'il m'a mise dehors. J'avais de nouveau terriblement mal au reins. Pour Edgar, c'était raté. Je suis retournée sur les décombres de l'asile et j'ai trouvé un autre livre qui bien que brûlé à moitié pouvait sans doute encore représenter un danger s'il tombait dans de mauvaises mains. Je ne me souviens plus du titre du livre. Au Service de la Censure, alors que je n'étais venue qu'une seule fois auparavant, ils ont eu l'air tout à coup d'en avoir assez de me voir, il y en avait même un qui se bouchait le nez. Ils ont à peine jeté un œil sur le livre et ils ont voulu me renvoyer. Alors j'ai sorti ma botte secrète. J'ai dit que j'étais l'égérie d'Edgar, que c'était moi sur les affiches électorales. Tout le monde a éclaté de rire. Le Supérieur a débarqué pour connaître la raison du désordre. Les employés lui ont expliqué en pouffant. Alors le visage du Supérieur s'est illuminé, il m'a regardée dans les yeux et il a dit que mais oui, qu'il me reconnaissait très bien même si je ne m'étais pas arrangée depuis tout ce temps. Moi, avec son képi et son uniforme, je n'avais pas reconnu non plus le monsieur qui m'avait enlevée aux chiens, à l'Aqualand, mon découvreur en quelque sorte. Du coup les employés avaient tous le nez dans leurs dossiers. Le Supérieur m'a emmenée au Palais. Edgar a eu l'air ravi en me voyant, il m'a serré la main et il a renvoyé les deux masseuses. Il m'a fait donner une chambre en plein dans le Palais. Des journalistes sont venus et on m'a donné un texte à apprendre par cœur dans lequel j'ai expliqué tout le bien que m'avait fait Edgar et comment il avait fait rebondir ma carrière d'actrice. Il y avait la télé et tout. Dans la nuit, alors que je devais commencer le lendemain des répétitions pour une publicité en remplacement d'une actrice coupable de haute trahison, j'ai eu de nouveau des crampes terribles aux reins et je me suis dit que ça tombait mal, que juste au moment où je retrouvais un emploi ça recommençait comme avant. Au matin, tous mes cheveux jonchaient l'oreiller. Pour le coup je me suis dit que ça y était, que c'était le cancer, que j'étais atteinte d'un développement anarchique des cellules parce que je n'avais pas assez vécu au diapason de mon corps. J'ai voulu fuir en catimini mais j'ai découvert que ma porte était fermée à clé. Quand les gorilles d'Edgar sont venus pour m'emmener au studio de télévision, ils ont eu l'air bien embêtés de me voir dans cet état, même eux ont tout de suite compris que je ne ferais pas l'affaire comme égérie.