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Les Possedes

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Les Possedes
Название: Les Possedes
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Possedes - читать бесплатно онлайн , автор Dosto?evski Fedor Mikha?lovitch

«Est-il possible de croire? S?rieusement et effectivement? Tout est l?.» Stavroguine envo?te tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite ? son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdit? de la libert? pour un homme seul et sans raison d'?tre. Tous les personnages de ce grand roman sont poss?d?s par un d?mon, le socialisme ath?e, le nihilisme r?volutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces id?ologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la soci?t? et appellent un terrorisme destructeur. Sombre trag?die d'amour et de mort, «Les Poss?d?s» sont l'incarnation g?niale des doutes et des angoisses de Dosto?evski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. D?s 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe si?cle.

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– Il dit qu’il ne manque pas d’endroits où il peut aller coucher.

– Il ment, on le cherche, et ici, pour le moment, il est en sûreté. Est-ce que vous causez avec lui?

– Oui, tout le temps. Il dit beaucoup de mal de vous. La nuit dernière, je lui ai lu l’Apocalypse et lui ai fait boire du thé. Il a écouté attentivement, fort attentivement même, toute la nuit.

– Ah! diable, mais vous allez le convertir à la religion chrétienne!

– Il est déjà chrétien. Ne vous inquiétez pas, il tuera. Qui voulez-vous faire assassiner?

– Non, ce n’est pas pour cela que j’ai besoin de lui… Chatoff sait-il que vous donnez l’hospitalité à Fedka?

– Je ne vois pas Chatoff, et nous n’avons pas de rapports ensemble.

– Vous êtes fâchés l’un contre l’autre?

– Non, nous ne sommes pas fâchés, mais nous ne nous parlons pas. Nous avons couché trop longtemps côte à côte en Amérique.

– Je passerai chez lui tout à l’heure.

– Comme vous voudrez.

– Vers les dix heures, en sortant de chez Virguinsky, je viendrai peut-être chez vous avec Stavroguine.

– Venez.

– Il faut que j’aie un entretien sérieux avec lui… Vous savez, donnez-moi donc votre balle; quel besoin en avez-vous maintenant? Je fais aussi de la gymnastique. Si vous voulez, je vous l’achèterai.

– Prenez-là, je vous la donne.

Pierre Stépanovitch mit la balle dans sa poche.

– Mais je ne vous fournirai rien contre Stavroguine, murmura Kiriloff en reconduisant le visiteur, qui le regarda avec étonnement et ne répondit pas.

Les dernières paroles de l’ingénieur agitèrent extrêmement Pierre Stépanovitch; il y réfléchissait encore en montant l’escalier de Chatoff, quand il songea qu’il devait donner à son visage mécontent une expression plus avenante. Chatoff se trouvait chez lui; un peu souffrant, il était couché, tout habillé, sur son lit.

– Quel guignon! s’écria en entrant dans la chambre Pierre Stépanovitch; – vous êtes sérieusement malade?

Ses traits avaient tout à coup perdu leur amabilité d’emprunt, un éclair sinistre brillait dans ses yeux.

Chatoff sauta brusquement à bas de son lit.

– Pas du tout, répondit-il d’un air effrayé, – je ne suis pas malade, j’ai seulement un peu mal à la tête…

L’apparition inattendue d’un tel visiteur l’avait positivement effrayé.

– Je viens justement pour une affaire qui n’admet pas la maladie, commença d’un ton presque impérieux Pierre Stépanovitch; – permettez-moi de m’asseoir (il s’assit), et vous, reprenez place sur votre lit, c’est bien. Aujourd’hui une réunion des nôtres aura lieu chez Virguinsky sous prétexte de fêter l’anniversaire de sa naissance; les mesures sont prises pour qu’il n’y ait pas d’intrus. Je viendrai avec Nicolas Stavroguine. Sans doute, connaissant vos opinions actuelles, je ne vous inviterais pas à assister à cette soirée… non que nous craignions d’être dénoncés par vous, mais pour vous épargner un ennui. Cependant votre présence est indispensable. Vous rencontrerez là ceux avec qui nous déciderons définitivement de quelle façon doit s’opérer votre sortie de la société, et entre quelles mains vous aurez à remettre ce qui se trouve chez vous. Nous ferons cela sans bruit, je vous emmènerai à l’écart, dans quelque coin; l’assistance sera nombreuse, et il n’est pas nécessaire d’initier tout le monde à ces détails. J’avoue que j’ai eu beaucoup de peine à triompher de leur résistance; mais maintenant, paraît-il, ils consentent, à condition, bien entendu, que vous vous dessaisirez de l’imprimerie et de tous les papiers. Alors vous serez parfaitement libre de vos agissements.

Tandis que Pierre Stépanovitch parlait, Chatoff l’écoutait les sourcils froncés. Sa frayeur de tantôt avait disparu pour faire place à la colère.

– Je ne me crois aucunement tenu de rendre des comptes le diable sait à qui, déclara-t-il tout net; – je n’ai besoin de l’agrément de personne pour reprendre ma liberté.

– Ce n’est pas tout à fait exact. On vous a confié beaucoup de secrets. Vous n’aviez pas le droit de rompre de but en blanc. Et, enfin, vous n’avez jamais manifesté nettement l’intention de vous retirer, de sorte que vous les avez mis dans une fausse position.

– Dès mon arrivée ici j’ai fait connaître mes intentions par une lettre fort claire.

– Non, pas fort claire, contesta froidement Pierre Stépanovitch; – par exemple, je vous ai envoyé, pour les imprimer ici, la Personnalité éclairée, ainsi que deux proclamations. Vous m’avez retourné le tout avec une lettre équivoque, ne précisant rien.

– J’ai carrément refusé d’imprimer.

– Vous avez refusé, mais pas carrément. Vous avez répondu: «Je ne puis pas», sans expliquer pour quel motif. Or «je ne sais pas» n’a jamais voulu dire «je ne veux pas». On pouvait supposer que vous étiez simplement empêché par des obstacles matériels, et c’est ainsi que votre lettre a été comprise. Ils ont cru que vous n’aviez pas rompu vos liens avec la société, dès lors ils ont pu vous continuer leur confiance et par suite se compromettre. Ici l’on croit que vous vous êtes servi avec intention de termes vagues: vous vouliez, dit-on, tromper vos coassociés, pour les dénoncer quand vous auriez reçu d’eux quelque communication importante. Je vous ai défendu de toutes mes forces, et j’ai montré comme pièce à l’appui de votre innocence les deux lignes de réponse que vous m’avez adressées. Mais j’ai dû moi-même reconnaître, après les avoir relues, que ces deux lignes ne sont pas claires et peuvent induire en erreur.

– Vous aviez conservé si soigneusement cette lettre par devers vous?

– Qu’est-ce que cela fait que je l’aie conservée? elle est encore chez moi.

– Peu m’importe! cria Chatoff avec irritation. – Libre à vos imbéciles de croire que je les ai dénoncés, je m’en moque! Je voudrais bien voir ce que vous pouvez me faire!

– On vous noterait, et, au premier succès de la révolution, vous seriez pendu.

– Quand vous aurez conquis le pouvoir suprême et que vous serez les maîtres de la Russie?

– Ne riez pas. Je le répète, j’ai pris votre défense. Quoi qu’il en soit, je vous conseille de venir aujourd’hui à la réunion. À quoi bon de vaines paroles dictées par un faux orgueil? Ne vaut-il pas mieux se séparer amicalement? En tout cas, il faut que vous rendiez le matériel typographique, nous aurons aussi à parler de cela.

– J’irai, grommela Chatoff, qui, la tête baissée, semblait absorbé dans ses réflexions. Pierre Stépanovitch le considérait d’un œil malveillant.

– Stavroguine y sera? demanda tout à coup Chatoff en relevant la tête.

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