-->

La Reine Margot Tome I

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу La Reine Margot Tome I, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза / Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
La Reine Margot Tome I
Название: La Reine Margot Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 260
Читать онлайн

La Reine Margot Tome I читать книгу онлайн

La Reine Margot Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barth?l?my ainsi que de la lutte entre Catherine de M?dicis et Henri de Navarre, la premi?re ?pouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appel?e la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosph?re de cette ?poque et appr?hender l'histoire de notre pays!

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 82 83 84 85 86 87 88 89 90 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Eh bien, tâchez de nous le gagner, madame, dit Henri avec un sérieux parfait. N’épargnez ni l’or ni les promesses. Je mets tous mes trésors à sa disposition.

– Alors, dit Marguerite avec un de ces sourires qui n’appartiennent qu’aux femmes de Boccace, puisque tel est votre désir, je ferai de mon mieux pour le seconder.

– Bien, bien, madame; et vous, de Mouy? retournez vers le duc et enferrez-le.

XXVI Margarita

Pendant la conversation que nous venons de rapporter, La Mole et Coconnas montaient leur faction; La Mole un peu chagrin, Coconnas un peu inquiet.

C’est que La Mole avait eu le temps de réfléchir et que Coconnas l’y avait merveilleusement aidé.

– Que penses-tu de tout cela, notre ami? avait demandé La Mole à Coconnas.

– Je pense, avait répondu le Piémontais, qu’il y a dans tout cela quelque intrigue de cour.

– Et, le cas échéant, es-tu disposé à jouer un rôle dans cette intrigue?

– Mon cher, répondit Coconnas, écoute bien ce que je te vais dire et tâche d’en faire ton profit. Dans toutes ces menées princières, dans toutes ces machinations royales, nous ne pouvons et surtout nous ne devons passer que comme des ombres: où le roi de Navarre laissera un morceau de sa plume et le duc d’Alençon un pan de son manteau, nous laisserons notre vie, nous. La reine a un caprice pour toi, et toi une fantaisie pour elle, rien de mieux. Perds la tête en amour, mon cher, mais ne la perds pas en politique.

C’était un sage conseil. Aussi fut-il écouté par La Mole avec la tristesse d’un homme qui sent que, placé entre la raison et la folie, c’est la folie qu’il va suivre.

– Je n’ai point une fantaisie pour la reine, Annibal, je l’aime; et, malheureusement ou heureusement, je l’aime de toute mon âme. C’est de la folie, me diras-tu, je l’admets, je suis fou. Mais toi qui es un sage, Coconnas, tu ne dois pas souffrir de mes sottises et de mon infortune. Va-t’en retrouver notre maître et ne te compromets pas.

Coconnas réfléchit un instant, puis relevant la tête:

– Mon cher, répondit-il, tout ce que tu dis là est parfaitement juste; tu es amoureux, agis en amoureux. Moi je suis ambitieux, et je pense, en cette qualité, que la vie vaut mieux qu’un baiser de femme. Quand je risquerai ma vie, je ferai mes conditions. Toi, de ton côté, pauvre Médor, tâche de faire les tiennes.

Et sur ce, Coconnas tendit la main à La Mole, et partit après avoir échangé avec son compagnon un dernier regard et un dernier sourire.

Il y avait dix minutes à peu près qu’il avait quitté son poste lorsque la porte s’ouvrit et que Marguerite, paraissant avec précaution, vint prendre La Mole par la main, et, sans dire une seule parole, l’attira du corridor au plus profond de son appartement, fermant elle-même les portes avec un soin qui indiquait l’importance de la conférence qui allait avoir lieu.

Arrivée dans la chambre, elle s’arrêta, s’assit sur sa chaise d’ébène, et attirant La Mole à elle en enfermant ses deux mains dans les siennes:

– Maintenant que nous sommes seuls, lui dit-elle, causons sérieusement, mon grand ami.

– Sérieusement, madame? dit La Mole.

– Ou amoureusement, voyons! cela vous va-t-il mieux? il peut y avoir des choses sérieuses dans l’amour, et surtout dans l’amour d’une reine.

– Causons… alors de ces choses sérieuses, mais à la condition que Votre Majesté ne se fâchera pas des choses folles que je vais lui dire.

– Je ne me fâcherai que d’une chose, La Mole, c’est si vous m’appelez madame ou Majesté. Pour vous, très cher, je suis seulement Marguerite.

– Oui, Marguerite! oui, Margarita! oui! ma perle! dit le jeune homme en dévorant la reine de son regard.

– Bien comme cela, dit Marguerite; ainsi vous êtes jaloux, mon beau gentilhomme?

– Oh! à en perdre la raison.

– Encore!…

– À en devenir fou, Marguerite.

– Et jaloux de qui? voyons.

– De tout le monde.

– Mais enfin?

– Du roi d’abord.

– Je croyais qu’après ce que vous aviez vu et entendu, vous pouviez être tranquille de ce côté-là.

– De ce M. de Mouy que j’ai vu ce matin pour la première fois, et que je trouve ce soir si avant dans votre intimité.

– De M. de Mouy?

– Oui.

– Et qui vous donne ces soupçons sur M. de Mouy?

– Écoutez… je l’ai reconnu à sa taille, à la couleur de ses cheveux, à un sentiment naturel de haine; c’est lui qui ce matin était chez M. d’Alençon.

– Eh bien, quel rapport cela a-t-il avec moi?

– M. d’Alençon est votre frère; on dit que vous l’aimez beaucoup; vous lui aurez conté une vague pensée de votre cœur; et lui, selon l’habitude de la cour, il aura favorisé votre désir en introduisant près de vous M. de Mouy. Maintenant, comment ai-je été assez heureux pour que le roi se trouvât là en même temps que lui? c’est ce que je ne puis savoir; mais en tout cas, madame, soyez franche avec moi; à défaut d’un autre sentiment, un amour comme le mien a bien le droit d’exiger la franchise en retour. Voyez, je me prosterne à vos pieds. Si ce que vous avez éprouvé pour moi n’est que le caprice d’un moment, je vous rends votre foi, votre promesse, votre amour, je rends à M. d’Alençon ses bonnes grâces et ma charge de gentilhomme, et je vais me faire tuer au siège de La Rochelle, si toutefois l’amour ne m’a pas tué avant que je puisse arriver jusque-là.

Marguerite écouta en souriant ces paroles pleines de charme, et suivit des yeux cette action pleine de grâces; puis, penchant sa belle tête rêveuse sur sa main brûlante:

– Vous m’aimez? dit-elle.

– Oh! madame! plus que ma vie, plus que mon salut, plus que tout; mais vous, vous… vous ne m’aimez pas.

– Pauvre fou! murmura-t-elle.

– Eh! oui, madame, s’écria La Mole toujours à ses pieds, je vous ai dit que je l’étais.

– La première affaire de votre vie est donc votre amour, cher La Mole!

– C’est la seule, madame, c’est l’unique.

– Eh bien, soit; je ne ferai de tout le reste qu’un accessoire de cet amour. Vous m’aimez, vous voulez demeurer près de moi?

– Ma seule prière à Dieu est qu’il ne m’éloigne jamais de vous.

– Eh bien, vous ne me quitterez pas; j’ai besoin de vous, La Mole.

– Vous avez besoin de moi? le soleil a besoin du ver luisant?

1 ... 82 83 84 85 86 87 88 89 90 ... 98 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название